Il y a mille façons pour moi de commencer ce post qui aurait du être écrit il y a plus d'un an. Depuis sa découverte en 2008, la musique de Mia Doi Todd est devenue essentielle à mes oreilles, il ne se passe pas un jour sans que je ne l'écoute, je ne conçois plus la musique sans elle. Elle compte parmi mes artistes que je chéris le plus. Je ne peux être objective à son égard étant totalement fan(atique) de son art. Et même si j'éprouve des réserves pour son album de remixes Ninja: Amor & Other Dreams of Manzanita (2006) et son disque instrumental Morning Music (2009), la carrière discographique de la californienne reste éblouissante, un sans faute, avec en premier lieu une triptyque d'album folk très so(m)bres, acoustiques, bruts et troublants : The Ewe And The Eye (1997, rééd. 2005), Come Out Of Your Mine (1999) et Zeroone (2001), trois oeuvres hypnotique, qui seront considérées comme cultes pour certains et moroses et sans relief pour d'autres. Ensuite, la carrière de Mia Doi Todd éclate au grand jour grâce à un contrat avec Columbia et la sortie successive de The Golden State (2002) consistant en un recueil de ses "meilleurs" morceaux issus de ces précédents opus et retravaillés avec l'aide des producteurs Mitchell Froom et Yves Beauvais.
Cependant, la collaboration avec la maison de disques tournera court et Mia Doi Todd reviendra vers l'indie et l'autoproduction au travers de sa boîte City Zen Records. Pourtant, ce retour au bercail ne marquera pas nécessairement un retour aux sources. Désormais, la musique de l'américaine sera davantage ample et orchestrée. Le sublime Manzanita (2005) et son album de remixes La Ninja: Amor and other dreams of Manzanita (2006) démontrent les nouveaux horizons musicaux embrasés : influences hispaniques en filigrane, présence d'une structure musicale plus pop et accessible, ainsi que des ambiances davantage contrastées entre noirceur et luminosité inédites. Bien entendu, Mia Doi Todd reste imprévisible. Après nous avoir offert ses travaux les plus ouverts et expérimentaux, elle nous étonne de nouveau avec son album le plus zen et hypnotiques à ce jour Gea (2008) et son corollaire instrumental quoiqu'un peu plus inaccessible Morning Music (2009). Pour résumé, on aime ou pas Mia Doi Todd, la demi-mesure étant une caractéristique ne semblant pas pouvoir être associée à cette artiste atypique, si douée et si peu reconnue en même temps.
Nouveau chef-d'oeuvre de Mia Doi Todd qui ne cesse de s'épanouir musicalement, une grande dame de la folk musique, enfin La Grande Dame tout court. Must Have Absolu et Ultime.
Note Finale : 20/20
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2 commentaires:
Y a pas à dire.. ta façon de dire les choses... j'aime vraiment!!
En parlant d'aimé, cet album de Mia Doi Todd est franchement cool.
Merci à toi pour cette belle découverte :)
Hop, sitôt écouté, sitôt commandé... Ce sera parfait pour réchauffer mes soirées d'hiver...
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