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mercredi 30 juillet 2008

2007 - Lisa Gerrard - Best Of / The Silver Tree - Reviews - chronique d'une "Heavenly Voices" subjuguante

Best Of (2007) :
Tracklisting :
01. Wheat
02. Elysium
03. Sacrifice

04. Adriadne
05. Sanvean-Live

06. Host Of Seraphim

07. Cantara

08. Swans

09. Promised Womb
10. Yulunga
11. Indus
12. Persephone

13. Go Forward
14. See The Sun

15. Now We Are Free


"De parents irlandais émigrés en Australie, Lisa Gerrard a grandi à Prahan dans la banlieue de Melbourne, parmi les communautés grecques, turques, italiennes, et arabes qui influenceront sa musique. Elle chante en anglais, gaélique, et « hopelandic » une langue inventée. Sa musique inclassable, a tour à tour été qualifiée de gothique, new wave, musique du monde. Ses performances vocales offrent des mélopées incantatoires, tantôt éthérées tantôt tribales de chants sacrés, mystiques, ou transes hypnotiques. En 1981 elle intègre le groupe "Dead Can Dance" avec Brendan Perry. Ce nom de groupe est inspiré de celui d'un masque rituel aborigène". Dixit Wikipedia. Depuis le groupe s'est séparé mais se reforme à l'occasion de tournées et Lisa a décidé de voler de ses propres ailes pour une carrière solo entamée avec Mirror Pool (1995) considéré jusqu'à ce jour comme son chef d'oeuvre. Duality (1998) a été fait en collaboration avec Pieter Bourke et Immortal Memory (2002) avec Patrick Cassidy. Entre temps, Lisa a collaboré à de nombreuses bandes originales dont (la plus célèbre en terme de ventes) Gladiator, Ali, Révélations, Whale Rider (presque devenue à part entière un album de sa discographie personnelle), A Thousand Roads, etc.

Lisa Gerrard
représente pour moi le summum de l'idée que je me fais de la chanteuse/interprète. Son langage n'appartient qu'à elle seule, elle parvient à me transmettre un panel d'émotions qu'aucune autre chanteuse n'a réussi à me procurer exceptées les irremplaçables : Liz Frazer (Cocteau Twins, autre groupe, à côté duquel Dead Can Dance, a marqué les années 80's et le label indépendant et alternatif 4AD) et Kate Bush. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas (ou peu) avant de m'appesentir sur son dernier opus solo The Silver Tree, j'aimerais vous dire un petit mot sur ce fameux Best Of sorti sur 4Ad en 2007...

Il est censé dressé un panorama, un instantané des meilleures oeuvres de cette déesse du chant de sa période Dead Can Dance à son passage en solo et ses collaborations dans des soundtracks. Bien entendu, à travers récapituler sa carrière prolifique à travers 15 morceaux : c'est court, cela peut paraître vain cependant la magie opère et on se laisse de suite envouter avec la track d'ouverture The Wheat issue de la BO de Gladiator, un peu plus d'une minute de murmures saupoudrées d'un rythme oriental lancinant. Elysium (toujours issue de la BO de Gladiator) nous plonge dans une atmosphère pleine de douceur et de beauté. Sacrifice (issue de Duality, 1998) est un morceau bouleversant : le chant magnifié de Lisa se montre tour à tour tendre et dur. Epoustouflant et intemporel.

Adriadne (issue de l'album Into The Labyrinth de Dead Can Dance) lorgne davantage vers la World Music, une musique lumineuse. Sanvean (Live - issue Towards The Within des Dead Can Dance mais aussi disponible sur son premier opus The Mirror Pool, 1995) est certainement l'un de ses morceaux le plus connu. Un chef d'oeuvre qui me fait monter les larmes aux yeux à chaque écoute, ce qui est le cas pour le moment ! De plus c'est un Live impressionnant. The Host Of Seraphim (issue de The Serpent's Egg de Dead Can Dance) est un morceau sombre, mystique, incantatoire, oppressant, ses violons me font sursauter à chaque fois, je me fais prendre... Ténébreux, sublime, survolé par les prouesses vocales de Lisa qui se fait sirène. Une de mes préférés. Cantara (issue de Within The Realm Of A Dying Sun de Dead Can Dance) est un morceau qui impressionne par l'atompshère, l'ambiance qu'il arrive à distiller... ensuite le chant oriental de Lisa vient nous troubler de par sa sensualité et sa fougue, une song prodigieuse et troublante voguant sur un rythme effrené.

Swans (issue de The Mirror Pool de Lisa Gerrard) est une chanson transcandée par ses influences orientales, lancinant le rythme de cette chanson se fait langoureux puis presque dansant, le chant de Lisa est brillant de nuances et de maestria. Un bijou. The Promised Womb (issue de Aion de Dead Can Dance) quant à lui nous plonge dans une ambiance médiévale si caractéristique aux débuts du groupe, il impressionne de par son austérité et son élégance. Yulunga (issue de Into The Labyrinth de Dead Can Dance), de nouveau on se retrouve au coeur des influences africaines et orientales si chères à Lisa, une instrumentation plus minimaliste, une ambiance sombre, lancinante, hypnotique, somptueuse. Indus (issue de Spiritchaser de Dead Can Dance) s'inspire de la musique tribale, envoutante, inquiétante, cette langoureuse plage habitée par le chant formidable de Lisa et de Brendan est un must.

Persephone (issue de Within The Realm Of A Dying Sun de Dead Can Dance) est un morceau emblématique de la carrière du groupe, qui représente en quelque sorte son apothéose, qui touche à la perfection. D'une beauté à couper le souffle tant le chant et les arrangements musicaux se marient à la perfection. Un vrai chef d'oeuvre à écouter. Go Forward (issue de la bande originale de Whale Rider) nous invite dans une rêverie au gré des murmures de Lisa. See The Sun (issue de la bande originale de Ali) nous offre une plage à l'image de son titre lumineuse (fait assez rare pour ne pas le souligner...) éthérée, sublime, émouvante. Now We Are Free (issue de la bande originale de Gladiator) est certainement la chanson qui a permis au grand public d'accéder à sa musique. Un bijou de world music sur lequel on se sent bercé. La voix de Lisa émeut et enthousiasme.

La musique de Lisa Gerrard et de son groupe n'est pas nécessairement accessible à tous, on aime ou on n'aime pas, un principe simple mais élémentaire et évident. Cependant, il est impossible de ne pas reconnaître le génie de ce groupe et de Lisa : ils ont toujours fait de la musique exigeante, qui ne tombe jamais dans la facilité. Lisa Gerrard possède l'une des plus belles voix au monde et ses prouesses vocales ne sont plus à démontrer : androgyne ou féminine, elle me transporte et me bouleverse, j'ai rarement entendu tant de nuances dans un chant que lors de ses interprétations toujours habitées. Si ce Best Of n'est pas exhaustif (ce qui est impossible excepté si on fait un Best Of sur trois cd's minimums, et encore, les "spécialistes" auraient encore à redire sur le choix de la tracklisting... ). Une parfaite (ré)introduction au travail accompli par une des artistes les plus marquantes de la musique.

90/100 : pas une chanson à jeter, un Best Of qui nous enchante au gré des acrobaties vocales angéliques de Lisa Gerrard. Merveilleux, cette musique touche par moments au divin.

En vidéos :

Sacrifice :


Sanvean :


Persephone :


The Silver Tree (2006/2007)
Tracklisting :
01. In Exile
02. Shadow Hunter
03. Come Tenderness

04. The Sea Whisperer

05. Mirror Medusa
06. Space Weaver

07. Abwoon
08. Serinity

09. Towards the Tower
10. Wandering Star

11. Sword of the Samurai
12. Devotion

13. The Valley of the Moon


Ce dernier opus personnel sorti en 2006 en version digitale et sur un label australien obscur n'a bénéficié qu'en 2007 d'une sortie en bonne et due forme. Si la tâche s'avérait ardue de pratiquer la review du Best Of plage par plage, ici la mission est clairement périlleuse dans le sens que la musique de Lisa Gerrard se vit et ne s'explique pas. Le ton est donné dès la jaquette et son titre obscurs The Silver Tree : de corps nus forment le squelette d'un arbre au-dessus duquel trône une lumière inaccessible. Inaccessible n'est pas ce qui caractérise entièrement cet opus, mais il se montre la plupart du temps froid, aride, exigeant, indomptable. Nous ne sommes pas chez les Bisousnours mais dans un univers sombre, mélancolique, désenchanté, trouble, oppressant. Par conséquent pas le genre de musique à écouter dès le réveil mais plutôt à l'orée de la nuit avant que les ombres ne se fassent trop inquiétantes.

In Exhile met en garde l'auditeur, d'abord instrumental et la voix de Lisa apparaît sous forme de murmures inquiétants, fantomatiques. L'instrumental Shadow Hunter nous plonge au début d'un cauchemar sombre alors que Come Tenderness constitue l'une des pistes les plus accessibles et belles de l'opus. Une piste somptueuse d'apaisement presque trop courte, tant sa beauté est hypnotisante. The Sea Whisperer nous plonge dans une ambiance d'une douceur glaciale merveilleuse et troublante. Mystique et inoubliable. Mirror Medusa est un instrumental sombre et froid. Implacable. Cependant le grand highlight de et opus qui sort clairement des sentiers battus est Space Weaver, ce morceau est une pure tuerie, un chef d'oeuvre que je vous encourage plus que de vigueur à écouter au moins une fois dans votre vie. Cette chanson, la plus accessible de la carrière solo de Lisa (elle chante en anglais)est d'une beauté et d'une mélancolie à couper le souffle. Les critiques ont fait le parallèle avec les travaux de Massive Attack mais malgré le fait que j'adore Massive Attack (je dispose de la plupart de leurs oeuvres), cette pièce dépasse d'une bonne volée le meilleur de la production du groupe de Bristol.

Abwoon est un morceau sombre, sobre qui enchante grâce à son ambiance monacale et la magnifique voix éthérée de Lisa. Un peu moins hermétique Serenity porte plutôt bien son nom. Une ambiance plus douce et reposée caractérise ce petit bijou qui atteint les cimes du paradis sur terre. Towards The Tower est un morceau ardu, torturé, dans lequel on se perd, on se laisse entraîner pendant presque 10 minutes sur ce morceau titanesque. Wandering Star nous ramène dans la lumière et au calme après un passage chaotique. Un morceau touché par la grâce et l'élégance. Sword Of The Samurai par contre est parcouru d'une ambiance glauque et sombre. Mais il ne s'agit que d'un bref interlude vers le magnifique Devotion qui nous plonge dans une admiration contemplative devant sa beauté et sa grâce, difficile de décrire une musique si émotive. Sublime tout simplement. The Valley Of The Moon vient parachever ce disque dans une ambiance zen et paradisiaque. Un câlin, une douceur indicible pour les oreilles.

Au final après de multiples écoutes (impossible de se construire une opinion sur base d'une écoute - qui m'avait laissée de glace à l'époque -, n'est pas Britney Spears qui veut, heureusement) je peux dire : j'aime cet opus, oui je me suis laissée avoir, j'ai été subjuguée par sa froideur, sa beauté qui traversera le temps sans une ride, figée par la voix exceptionnelle de Lisa qui a fait de cet opus le plus personnel à ce jour. Ce bijou qui a honteusement été boudé par les médias (ben oui, c'est de la musique faite par une femme, une gonzesse, cela ne peut qu'être chiant, bouhhh) mérite votre attention, votre temps (si vous en avez, c'est une denrée qui se fait rare actuellement il paraît). Une oeuvre qui ouvre de nouvelles perspectives pour Lisa qui chante avec son âme, avec ses tripes, il suffit d'écouter l'incroyable Space Weaver pour s'en convaincre. Un voyage au fin fond de la musique de Lisa Gerrard, vous prendrez bien un ticket ?

100/100 : je ne peux objectivement trouver un défaut à sa musique qui a le mérite de nous dérouter, subjuguer, embraser malgré le froid polaire dégagé par certaines pistes. Un des disques incontournables de 2006/2007. Un travail magistral, avec peu d'effets de mise en scène dans les arrangements, qui laisse place à une Lisa Gerrard inspirée et inspirante.

En vidéos :

Come Tenderness :


Space Weaver :


Space Weaver (Live) :

lundi 28 juillet 2008

Coup de Foudre - Sonya Kitchell - Previews - Deuxième LP - This Storm - Un retour attendu du petit prodige folk


Et patatra, je me lève et je te bouscule... oups je me trompe, je recommence : je me lève et fais mon petit tour journalier sur le net et ses nouveautés et je tombe sur le nouvel album de Sonya Kitchell leaké plus d'un mois à l'avance, en effet, This Storm est censé sortir le 8 septembre 2008 et c'est même pas encore Noël...

Sonya Kitchell, pour ceux que ne le sauraient pas, est une américaine qui a sorti, à peine âgée de 16 ans, un premier EP prometteur : Cold Water (2005) et un premier LP : Words Came Back To Me (2006) qui confirmait tout le bien que l'on pensait de la jeune folkeuse : sa voix d'une douceur paradisiaque est un vrai délice pour les oreilles mais derrière ce joli minoi et sa voix formidablement soulful se cachent des chansons écrites avec une maturité redoutable. Ses influences principales sont Ben Harper et Tracy Chapman, tout un programme. Un aperçu de Words Came Back To Me qui sonne très acoustique :

Let Me Go :


Can't Get You Out Of My Head :


Cold Day :


Think Of You :


Cette année 2008 annonce son retour, un deuxième album souvent périlleux, qui a brisé plus d'une carrière... à la première écoute de ce nouvel opus This Storm l'avis est très positif, cet opus plus éclectique et électrique ne devrait pas décevoir ses fans de la première heure même si certains morceaux sonnent davantage produit (sophistiqué) et moins acoustiques, la sincérité de Sonya est toujours présente, elle ne s'est pas perdue. Et la voix de Sonya est plus belle et maîtrisée que jamais. Une chose est sûre : en septembre je me le procure. Mes premiers coups de coeur de cet album :

Walk Away :


Fire :


Who Knows After All :


So Lonely :


En vidéos :

Let Me Go (Live) (issue de Words Came Back To Me):


So Lonely (Live) (issue de This Storm) :

2008 - Aimee Mann - Simlers - Reviews - Chronique du pop/folk lumineux et enchanteur d'Aimee Mann





Ahhh d' Aimee Mann, je vous avais conté mon amour pour elle déjà ici. Son album Smilers a été leaké plus d'un mois à l'avance de sa version physique et je remarque avec le temps que cela lui a fait du mal : tout le monde ne s'est pas comporté comme moi qui doit suivre le téléchargement illégal : l'achat. De plus, très peu de médiatisation a été faite à propos de cet album sorti malencontreusement un peu avant les vacances et n'en rajoutez plus, cet album est déjà oublié... c'est bien malheureux car si Aimee ne révolutionne pas son style sur cette galette, elle nous offre un opus plus lumineux et encore plus sophistiqué que ses anciennes oeuvres pour le plaisir de l'oreille. Fini la guitare électrique (pas une seule note ne sera déversée ici) au profit de la guitare sèche, d'autres instruments Live et surtout d'arrangements au synthé sensés nous faire davantage songer aux Cars qu'aux Beatles. L'achat de l'album n'a fait que conforter la bonne opinion que je m'étais construite après l'écoute du téléchargement : il s'agit d'un excellent cru.

Freeway est la première chanson de l'opus : accrocheuse, entrainante, une pop song qui s'éloigne de par ses arrangements synthé du folk mais qui ne nous fait pas oublier que c'est une pop song mélodiquement intelligente. Stranger Into Starman est une très belles ballade très courte en forme d'interlude : un piano, des arrangements atmosphériques et la belle voix d'Aimme émouvante. Looking For Nothing nous ramène Aimee à ses premières amours le pop folk avec une petite touche country bienvenue qui apporte une touche d'évasion. Parfaite. Phoenix est la chanson qui a fil des écoutes a grandi en moi, désormais c'est l'une de mes préférées de l'opus : I don't want to abandon you but baby I've had my fill/you love me like a dollar bill/you roll me up and trade me in/and if you have the chance you will/and if you get the chance again. De nouveau je me retrouve face à une mélodie sublime, à des paroles intelligentes, à des arrangements musicaux superbes. Une perle.

Borrowing Time, dans la veine de Looking For Nothing, est une chanson qui invite à la relaxation, à l'apaisement. Une charmante pièce. It's Over enchante de par les jolis arrangements de corde et surtout grâce au chant émouvant de la belle, la magie opère plus que jamais. 31 Today : au départ j'avais un peu raté ma rencontre avec cette song mais avec les écoutes, je me suis rendue compte que c'est non seulement l'une des chansons les plus agréables à l'écoute mais que c'est également l'une des réussies de cet album avec à la clef une belle mélodie imparable : thought my life would be different somehow/I thought my life would be better by now/But it's not, and I don't know where to turn. Great Beyond, par contre, m'a de suite accroché mon oreille et j'en suis fanatique, je ne me lasse pas de cette chanson qui m'expédie dans les contrées désertiques des Etats-Unis : Go, honey go/Cause it's a dead end street/And it's a street in a town/Where winning isn't sweet/And every win/Is the beginning of defeat. Une autre perle.

Medecine Wheel qui traite de la dépendance se situe dans le répertoire plus classique d'Aimee que l'on retrouve toujours avec plaisir et qui ne tombe jamais dans la facilité malgré des arrangements ici un peu pompeux. Colombus Avenue plus dépouillée vient apporter une charmante bouffée d'oxygène. Little Tornado est autre chanson pour laquelle j'ai une affection particulière, elle me fait songer à une lullaby ou à une comptine. Un vrai bijou parcouru de très jolis arrangements et par la douce et chaude voix d'Aimee. Un vrai bonheur à savourer. True Believer, cette chanson écrite avec le musicien et ami de longue date Grant Lee Phillips, est indiscutablement un highlight de l'album : une magie particulière règne sur ce magnifique morceau à écouter absolument. Ballantines avec en guest Sean Hayes, est la morceau qui a le plus divisé la critique : pour les uns la meilleure piste et pour les autres une chanson maladroite et enfin selon moi une charmant duo qui met de bonne humeur. Une conclusion qui n'aurait pu être plus charmante.

Cet opus est un (quasi) sans fautes pour Aimee Mann qui réussit toujours à chaque nouvelle fournée à nous enchanter, à nous subjuguer. Son écriture intelligente qu'elle soit tendre ou cynique touche droit au coeur et sa voix de sirène fait chavirer mon coeur comme si c'était un éternel recommencement : ses interprétations sont toujours élégantes et pleines de nuances. Si l'on perd la guitare électrique, on gagne dans la variété des arrangements sur la plupart des chansons. Je ne saurai que trop vous recommander cet opus qui est très certainement l'un des meilleurs de cette grande dame de la musique. A savourer en voiture, au soleil, en vacances, qu'importe sa pop music vous réchauffera le coeur et vous fera sentir plus humain.

Note Finale : 17,5/20





2006 / 2008 - The Black Keys - Magic Potion / Attack And Release - Le passage réussi entre deux mondes pour un groupe au talent musical débordant






Le duo des The Black Keys formé par le guitariste et chanteur Dan Auerbach et le batteur Patrick Carney est originaire de Akron en Ohio. Souvent comparé à un autre groupe commençant par The (White Stripes) en raison de leurs influences évidentes venant du blues et de rock, le duo, qui fait l'objet de cette chronique, fait cependant de la musique plus brut et moins pop. Il s'agit du rock pur et dur, pas question sur leur trois premiers opus The Big Come UP (2002), Thickfreakness (2003) et Rubber Factory (2004) de faire une seule concession à leur blues rock crasseux qui nous fait de suite replonger dans le rock des années 70's, les années glorieuses (Led Zep, Cactus, Jimi Hendrix, etc.) ou dans l'époque dorée du blues (John Lee Hooker, Muddy Waters).

J'ai découvert ce groupe en avril 2008 par le biais de Régis et de son wonderful blog My Head Is A Jukebox et gros coup de coeur pour ce groupe qui ne se plie à aucune mode juste à celle qu'ils ont désirée adoptée. D'abord, j'ai succombé au charme de la voix sensuelle et puissante de Dan Auerbach qui semble avoir été conçue pour chanter ce style musical et, bien entendu, pour le son du groupe qui sonne par moments très Led (un de mes groupes préférés), en conséquence le charme a agit de suite.

Avant de parler de leur dernière sortie de cette année Attack & Release un petit mot sur Magic Potion qui a permis au groupe de bénéficier de davantage de reconnaissance sur la scène mondiale grâce à un album "un peu" plus accessible que les trois précédents opus et aussi en raison d'une meilleure diffusion en raison du changement de maison de disque vers Nonesuch/V2. A première écoute de cet opus, difficile de faire une différenciation parmi toutes les pistes proposées, cette homogénéité loin d'être un défaut dans ce cas de figure est annonciatrice de nombreuses autres écoutes afin de saisir les subtilités de cet opus.

Just Got To Be et Your Touch ont bénéficié d'une vidéo et constituent les pistes les plus accessibles, surtout en ce qui concerne le très addictif Your Touch. Cependant, l'heure n'est pas encore au compromis car le son "crasseux" est dans la lignée de leurs précédents morceaux. You're The One constitue l'un de leurs rares morceaux downtempo est s'avère une petite merveille de blues/rock. Le son se fait plus lourd et sombre dès Just A Little Heat avec la voix du chanteur qui vibre avec sa guitare ne formant qu'un seul instrument au service de ce morceau roots. Give Your Heart Away un morceau fantastique façon guitar hero peut constituer la pierre angulaire de cet opus avant de déboucher sur Strange Desire et son rythme lancinant constitue une superbe réussite.

Modern Times distille du rock pur et dur façon Cactus mais c'est The Flame qui rapporte mon suffrage : un tempo low, une intensité dans la douceur, une touche de blues et à l'unisson la voix et la guitare de Dan qui font des ravages... un délice. Goodbye Babylon autre highlight de l'album est un morceau qui marque de par sa froideur, de son ambiance désenchantée, entre riffs électriques et moments d'accalmie éclot un vrai bijou. Black Door reprend la formule du rock qui dépote sec avec une touche de psychédélisme. Géant. Elevator, de même, laisse les riffs de guitare l'envahir pour finir de prendre le contrôle de la fin de cet album électrique.

A l'écoute de cet album on ne peut s'empêcher d'être impressionnés par le boulot abattu de ce couple fantastique. L'authenticité du son fait en sorte que l'on se prend au jeu et que l'on apprécie cette galette aux accents nostalgiques mais la potion des The Black Keys ne s'arrête pas là, ils apportent leur touche personnelle qui est le mixage de leurs inspirations très bien digérées de sorte que l'on ne songe pas à un jeu de dupe. Au final un album hyper bien foutu avec des morceaux de bravoure, un chanteur sensationnel et un batteur au-dessus de la mêlée. Ardu à première vue (mais moins que les trois premiers) le charme évident de cet album prend le dessus avec sa découverte.

17/20 : de la belle oeuvre.












Je pense que ce groupe intransigeant a du prendre sur lui pour pondre cette merveille : ils ont du en avoir marre qu'on leur assène leur ressemblance fictive ou non avec The White Stripes, qu'on leur dise qu'ils ne font que ce qui a déjà été fait maintes fois, etc. est-ce du à des pressions du label V2 ou à une vraie reconsidération de leur musique mais The Black Keys qui faisait absolument tout eux-mêmes jusqu'à la production ont décidé de s'adjoindre les services du maître d'oeuvre Danger Mouse qui a déjà frappé à de nombreuses reprise cette année (Gnarls Barkley, Martina Topley Bird, Beck, etc.) pour le meilleur dans ce cas-ci : ils ont réussi le tour de main de réaliser leur album le plus ambitieux, casse-gueule, le plus varié tout en conservant la recette de leur début et leur identité musicale. Ouf.

All You Ever Wanted
nous introduit en douceur dans le "nouveau" son des The Black Keys, presque acoustiques avec un ton bluesy, un morceau très cool qui finit de façon pastorale. Une sublime introduction mais ne n'est que pour mieux retrouver la guitare électrique de I Got Mine. Un morceau de rock/blues à son sommet, un bon vieux Black Keys comme on les aime avec une petite touche du son fantomatique de Danger Mouse qui donne un côté éthéré à ce morceau qui plaide pour du bon vieux rock. Strange Times est juste le morceau joussif par excellente, aussi fin qu'un éléphant dans un magasin de cristal, il vous donne envie de secouer la tête. Très White Stripiens avec un mix de Danger Mouse dans le refrain, ce morceau est jouissif.

Psychotic Girl est l'un des premiers morceaux qui m'a introduit à ce groupe, très peu représentatif du travail habituel du groupe, il demeure un superbe morceau downtempo hanté par la production de Danger Mouse. Un morceau génial qui en amène un autre Lies : sombre et lancinant, les choeurs façon gospel apporte une fois de plus une ambiance incroyable accompagnée du touche psychédélique de la production mais également des Black Keys. Remember (Side A) nous plonge dans une ambiance dreamy dans laquelle on se plaît à s'enfouir douillettement... avant de s'entendre donner un coup de pied au c... avec Remember Side B qui met le feu avec son rock endiablé. The Black Keys savent être bipolaires pour notre plus grand plaisir sur cette pièce partagée en deux.

Same Old Thing
et sa fameuse flûte a fait beaucoup parler de lui pour la seule et bonne raison que c'est pas vraiment le genre d'instruments que l'on entendait auparavant dans leur musique. Cependant là où beaucoup de critiques crient à la faute de goût moi je n'entends que la volonté de s'ouvrir à d'autres sons et le morceau ne se retrouve qu'enrichit, le culot cela paie. So He Won't Break est un morceau langoureux mais non apathique, qui ouvre une nouvelle fois de nouvelles perspectives pour ce duo atypique. Catchy et soulful ce morceau est une pépite. Oceans And Streams est un morceau passionnant et addictif, des touches soul et blues viennent poindre et enjoliver le tout. Things ain't like they used to be en guise de clôture de luxe vient caresser nos oreilles après la débauche de riffs et de production. Cette sublime ballade est un vrai oasis pour les oreilles en souffrance de belles mélodies.

Alors ? J'ai adoooré cet opus, les découvrir par le biais de leurs débuts est déjà en soi un sacré coup de coeur mais avec Attack & Release, je trouve, pour ma part, qu'ils sont passés à la vitesse supérieure en réussissant à accrocher un son plus moderne afin de leur donner une identité à part entière, ce qui est indispensable plus que jamais à l'heure actuelle sur la scène musicale qui se rempli jour après jours d'artistes qui se revendiquent vintage (et qui la plupart n'apportent rien au genre). Danger Mouse il est vrai apporte une production léchée et variée mais ne dénature en rien l'identité des Black Keys, sa production reste légère et non omnipotente. The Black Keys font le plus gros du travail : ils se sont réinventés en restant fidèles à leurs sources d'inspiration (ils ne sont plus écrasés par elles). C'est énorme, il suffit d'écouter. Seuls les intolérants n'adopteront pas cet opus comme l'un des meilleurs de cette année.

18/20 : intégralement satisfaite de ce "nouveau" son captivant et passionnant. Un groupe qu'on a plaisir à redécouvrir dans un autre contexte.




mercredi 23 juillet 2008

Vidéo(s) de la semaine - My Brightest Diamond - Une artiste qui me fait rêver


My Brightest Diamond - Be My Husband (Nina Simone)


My Brightest Diamond - L'Hymne A L'Amour (Edith Piaf)

Juste pour vous prévenir que la semaine prochaine je prévois un méga post sur une artiste Shara Worden qui a pris le pseudo de My Brightest Diamond et qui fait partie de l'entourage musical du génial folkeux Sufjan Stevens. Elle a sorti un premier opus Bring Me the Workhorse qui s'est retrouvé sur toutes les listes des 10 meilleurs albums de 2006. Suivra un album de remix Tear It Down et cette année est sorti en juin 2008 dans la quasi indifférence son deuxième opus A thousand shark's teeth. Tout cela se retrouvera dans une chronique la semaine prochaine avec des sons pour vous faire une idée de cette artiste à la voix et l'univers miraculeux et inattendus. On la compare souvent à Jeff Buckley, Kate Bush et Björk, ce n'est pas pour rien : le même feu les habite. Elle m'a fait pleurer de joie.


My Brightest Diamond - Disappear


My Brightest Diamond - Inside A Boy (Version Acoustique)

lundi 21 juillet 2008

2008 - Little - Premier Album Eponyme - Reviews - Chronique d'une jeune artiste douée à l'univers fantaisiste et sophistiqué

Tracklisting :
01. Je veux des violons

02. Petite Coccinelle

03. Trois Accords

04. Chanson de filles

05. Les Petits Bouts de moi
06. De Rien

07. ZZZ
08. Sexe, Drogue et Rock'n'Roll

09. Ce n’est pas

10. Ici bas
11. N’importe quoi

Aurélie Nguyen est une chanteuse française d'origine vietnamienne âgée de 21 ans. Son pseudo Little a été choisit en raison de sa "petite taille" de 1m58 et fait également référence au monde imaginaire qu'elle a construit depuis son enfance. J'ai vraiment un coup de coeur pour cette artiste originale : une voix douce et enfantine cajoleuse, des textes pas si sages que cela et une musique électro pop élégante et atmosphérique. En Belgique, c'est simple personne n'en parle et le "mini" buzz qu'elle a suscité en France l'année passée avec son MySpace, la sortie de son EP : Rose Bonbon et au début de cette année en avril 2008 avec la sortie de Little s'est vite essoufflé hélas pour la demoiselle qui a fournit un très joli premier album des plus prometteurs.

Je l'ai découverte, par hasard comme d'hab', en visionnant la vidéo Je Veux Des Violons (le premier extrait de l'album et j'espère pas le dernier...) et après avoir été impressionnée par son univers original et accessible je me suis dit pourquoi ne pas jeter une oreille sur cet album introuvable, bien entendu, en Belgique. Après avoir fait une excellente affaire sur PriceMinister je me suis laissé embarquée dans sa musique et cela a été une très bonne surprise musicale pour moi qui ne suis pas foncièrement une amatrice de musique française.

Je Veux Des Violons
est le single qui aurait pu faire exploser le capital de la jeune fille : une chanson pop/rock catchy de belle qualité, une Little émouvante, pleine de panache, une vidéo originale, des paroles qui touchent la plupart des "filles" toutes tranches d'âge confondues et pourtant pas de Top 50 en vue ni de bouche à oreille... cette chanson semble trop bien pour le grand public habitué à des niaiseries, je la garde pour moi bien au chaud qui traversera cet été belge hivernal, na ! A écouter, elle est top. Petite Coccinelle s'avère au fil des écoutes l'une de mes préférées : cette song aux arrangements pop/électro possède une dimension aérienne qui invite à la détente et à la relaxation, ce petit bijou est magique. Lors de l'écoute de Trois Accords, on ressent le ton particulièrement intimiste de cette song, Little apporte une interprétation douce amère à ce superbe titre introspectif.

Chanson de Fille est juste ma préférée : des lyrics intelligentes à propose de la jalousie envers d'autres filles, une Little émouvante et... un vrai enchantement pour les oreilles, on ne peut que succomber à son charme, pfft les autres filles je n'en ai rien à faire, seule Little compte tiens, elle est trop mimi ! Un pop song sophistiquée, c'est pas tous les jours que l'on trouve ce son dans la musique francophone. Les Petits Bouts de Moi débute de façon classique pour se transformer dès le refrain (qui lorgne du côté d' Outkast sur le morceau Hey Ya) en une fantaisie absolument délicieuse, une joyeuse sucrerie pour les oreilles. De Rien nous plonge dans une ambiance ouatée et atmosphérique, cette superbe lullaby sur fond de paroles mélancoliques vous charmera. ZZZ est une song plus minimaliste, pleine de douceur, qui retourne vers un aspect plus introspectif sur la vie de la jeune Little. C'est toujours du bonheur.

Sex, Drogue et Rock'n'Roll avec ses arrangements somptueux nous replonge dans une ambiance plus aérienne, plus rêveuse avec Little qui chante ses désillusions, un grand moment, une chanson superbe. Ce N'est Pas est une pop song délirante qui se rapproche plus que jamais de l'univers de -M-. Sur base de paroles qui racontent une déconvenue amoureuse elle en a produit une pop song légère, fraîche et fantasque. Ici Bas est une chanson plus dépouillée, plus simple dans sa structure et ses arrangements pour mettre en avant son texte sur les raisons de son existence. Un joli moment sincère. N'importe Quoi est une chanson délurée en forme de comptine, elle raconte tout et surtout n'importe quoi (elle raconte également son manque de connaissance musicales...), c'est une coquine cette Little, un charmante fin pour cet album qui est loin d'en manquer.

Le résultat est au-delà des mes espérances, je n'en attendais pas tant de cette jeune et jolie demoiselle dont la pop acidulée et sophistiquée m'a emballée. Un petit bijou qui vaut autant pour le très joli brin de voix de Little que pour les arrangements élégants apportent une profondeur de son et une ambiance douce et vaporeuse. Ce qui me conforte dans l'idée que Little est faite pour durer c'est que c'est elle qui assume l'entièreté de l'écriture et de la composition de l'album ce qui à 21 ans n'est pas donné à tout le monde. Son univers résolument original peut être rapproché par moments à celui de -M- ou d'Emilie Simon ( ce qui n'est pas pour me déplaire car ils représentent deux des rares artistes français dont je suis une grande amatrice) mais Little réussit le tour de force d'imposer son propre style sans que les références pleuvent. Beaucoup de fraîcheur, de la créativité et une artiste pétillante et attachante. A découvrir.

75/100 : un album réussit haut la main, beaucoup de douceur, de fraîcheur et d'imagination, bref une apparition enthousiasmante sur une scène musicale française rongée par la facilité ou présentant un visage prétentieux et élitiste.

En vidéos :

Je Veux Des Violons :



Chanson de Filles (version acoustique) :


N'importe Quoi (Version Acoustique) :


Je Veux Des Violons (Live à Taratata) :

samedi 19 juillet 2008

2008 - She & Him - Volume One - Reviews - Chronique d'un album au parfum suranné délicieux et ô combien charmant



Découvrez la playlist Volume One avec She & Him


Aujourd'hui, c'est mon anniversaire (28 ans cela commence à faire du chiffre...) mais c'est moi qui vais vous faire un "cadeau" sous la forme de la chronique de ce bien charmant album nostalgique Volume One du duo She & Him qui vous raménera dans les années 40's, 50's et 60's. J'ai découvert ce duo (réellement improbable à la base) sur le site de Daniel : Listen, Seel, Feel : d'une part on retrouve au chant l'actrice encore underground Zooey Deschanel et d'autre part M. Ward, artiste reconnu sur la scène folk, à la guitare et à la production.

D'abord j'ai succombé à la voix de Zooey qui est typiquement le type de voix taillée pour la musique Americana, le fantôme de la légendaire Patsy Cline rôde dans les alentours. Elle possède le genre de timbre de voix haut perché capable de vous faire frissonner sur les ballades, de plus c'est elle qui a écrit les chansons originales, c'est plutôt pas mal d'un point de vue crédibilité. M. Ward lui apporte l'élément nécessaire à ce duo : il est derrière au chaud, orchestre l'ensemble des chansons et assure la production. Leur style musical ? Nostalgique ? De brillante façon, ils ressuscitent le temps où la pop, la country ou encore la soul faisaient des miracles : une période de naïveté disparue mais "ce n'est pas du tout l'évocation d'un paradis perdu, mais le bonheur de l'avoir retrouvé" comme le dit si bien la chronique parue des Inrocks ici.

Sentimental Heart
ouvre la danse : une chanson qui débute doucement avec quelques notes de piano et un violon pour aboutir à des arrangements somptueux en guise d'apothéose, un début enchanteur très sixties. Why Do You Let Me Stay Here a été choisie pour faire le promo de cet album tardivement mais vaut mieux tard que jamais, ce morceau vous fera danser, virevolter, cette chanson est rétro mais les arrangements qui oscille entre folk actuel et pop lui donne un aspect contemporain, un superbe morceau. This Is Not A Test, de suite m'a accroché, on tape la mesure, on se laisse happer par cette chanson qui semble plus que jamais remonter le temps, elle aurait sa place dans les jukebox des années 50'-60's. Un bijou. Change Is Hard diminue le tempo, la première ballade de l'opus est le genre de song qui peut faire des ravages sur les pistes de danse sous les lumières tamisées des bals. Une mélancolie contagieuse vous envahira à son écoute...

I
Thought I Saw You Face Today
est une de mes pistes préférés, un refrain imparable accompagné de sifflotements qui vous hanteront encore bien après l'écoute de cette pépite. Take It Back nous replonge dans le spleen jazzy/bluesy langoureux pendant un peu plus de deux minutes poignantes avant que votre moral redécolle avec l'écoute avec le pétillant I Was Made For You qui lorgne du côté de la musique des Ronettes et de Phil Spector. Superbe une fois de plus. You Really Got A Hold On Me, une reprise de Smokey Robinson, propose un moment magique entre Zooey et M. Ward, cette chanson au son épuré est une ballade qu'il serait dommage de ne pas écouter. Black Hole, une autre chanson sur la conséquence d'une peine de coeur, possède un rythme qui oscille entre mélancolie et joie de vivre. Frais et spotané, un très bel objet. Got Me lorgne sur la country classique, une ballade qui ferait honneur à Patsy Cline.

I Should Have Known Better
, une reprise des Beatles des débuts, avec ses guitares qui sonnent très "Tropical Island" possède un côté langoureux irrésistible, une bande son pour les vacances, à noter que Zooey est accompagné par M. Ward. Sweet Darlin' est la chanson highlight de cet opus en ce sens qu'elle est absolument indispensable à l'écoute, on se sent emporté par le rythme de ce up tempo qui met du baume au coeur. Uplifting assurément. La chanson cachée est Swing Low, Sweet Chariot, un chant traditionnel. Cette reprise qui sonne comme une démo clôture de charmante façon cet opus.

Je n'attendais rien de cet opus au départ et finalement je me suis retrouvée sous le charme ensorcelant de cet opus qui regarde en arrière sans aucun complexe. Le mélange des genres : pop, country, folk et soul prend vie grâce au charme de cet opus : Zooey est une interprète qui certes doit encore mûrir mais qui s'avère plus que crédible : attachante et dotée d'un côté décalé voire un peu hippie elle constitue une superbe découverte en cette année 2008 qui réserve pas mal de surprises musicales. M. Ward, s'il s'avère discret au niveau du chant, orchestre cet album de main de maître (les excellents arrangements nous font vraiment voyager à travers les époques musicales) et insuffle à l'aide de sa compagne musicale une âme à cet opus. Léger, mélancolique, joyeux, sensible, cet opus vous fera succomber à son parfum nostalgique mais jamais kitsh. 13 bijoux que l'on garde près de son coeur pour les occasions de spleen.

15,5/20 : un bel objet nostalgique dont on a difficile à se défaire. J'attends le Volume Two avec impatience. Un peu plus de 30 minutes de bonheur.

Why Do You Let Me Stay Here? :


Change Is Hard (Live) :

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