J'en ai marre. Une drôle de phrase pour débuter une chronique, n'est-il pas ? Cela ne paraîtra pas professionnel mais après tout qu'en ai-je à faire vu que je ne le suis pas, je ne possède pas de formation journalistique (même si mes fautes de frappe davantage que mes fautes d'orthographe pourraient le laisser à penser). Oui, j'en ai marre et voici pour quelles raisons : avant d'entamer une chronique, je parcoures celles des autres. Pas toutes, bien entendu mais celles que je sélectionne afin de ne pas tomber dans le piège de la redite mais j'ai souvent l'impression de lire la même rengaine quand il s'agît d'une artiste féminine oeuvrant dans la pop/folk musique. Les mêmes clichés sont véhiculés, aucune analyse vraiment sérieuse n'en émerge un peu comme si cette artiste féminine ne le méritait pas. C'est quoi le problème de ces journalistes (souvent masculins d'ailleurs soi-dit en passant) ?
J'en ai marre. Encore ? Oui, ras-le-bol de constater que les artistes féminines (estampillées - à tort et à travers - de folk même Cat Power y a eu droit alors qu'elle n'a visiblement jamais créé un album ressemblant à du folk) ne soient considérées que comme des jolies choses fragiles mais souvent transparentes car il paraîtrait pour certains qu'elles se ressembleraient toutes. Voilà, je lis les chroniques sur Extending Playground de Renée et j'ai l'impression que nous n'avons pas écouté le même disque, est-ce possible ? Pour eux (je généralise mais caricature à peine), que c'est joli, candide, bref mièvre mais sympa à découvrir (et puis zut c'est quoi la similitude avec la musique d'Agnes Obel ? Moi, je n'en vois aucune, certaines oreilles seraient-elles bouchées alors je leur préconise un passage chez un bon ORL ?), alors cela sert à quoi de ne pas aller au-delà de ces apparences le plus souvent trompeuses en induisant en erreur l'auditeur. Le Terrain de Jeu de la Belge Renée Sys est tellement plus vaste et intéressant.
Après deux paragraphes consacrés à la vacuité de certaines de chroniques belges c'est le moment où jamais d'écrire ce que je pense du premier Lp de la jeune artiste et ce qu'il en ressort. Je n'ai aucunement la prétention de vouloir faire mieux mais je peux néanmoins déclarer avoir écouté l'album autrement qu'en guise de bruit de fond car s'il y a bien un traitement à ne pas prodiguer à une oeuvre aussi intimiste qu'est Extending Playground c'est bien celui-là. A première écoute, il peut paraître simplement joli et contemplatif mais si l'on s'y arrête (encore faut-il avoir le temps me répliquerez-vous), il prodigue mille petits trésors d'ingéniosité, offre des pépites d'une beauté suréelle au milieu de morceaux enchanteurs au possible. Tout d'abord Extending Playground n'est pas si simple à classer : folk, pop, easy listening classy ? Aucun de ces qualificatifs ne convient réellement pour éclairer les lanternes, c'est un album réalisé pour faire rêver l'auditeur, une bulle sonore exquise et désaltérante, idéale à écouter au printemps et en hiver comme pour se consoler de la perte ou de l'arrivée de l'une ou de l'autre saison.
Sur des notes d'une boîte musicale au travers de Fear, Renée nous introduit dans un univers au charme désuet et enfantin avant de nous ensorceler sur le jazz feutré du magnifique Little Soldier. Une jolie parenthèse viendra alléger l'atmosphère avec l'entêtant et printanier Dum Dum Dum au contraire du ludique et intimiste Like A Balloon qui procurera l'envie irrépressible de se protéger du froid automnal sous une bonne couette. Le romantique et sensible Fish Kiss est capable de prodiguer quelques frissons de bonheur à l'auditeur toujours enseveli sous la couette. Si la première partie de l'opus s'avère profondément tendre et charmante, la seconde partie est d'un tout autre niveau et laisse entrevoir l'énorme potentiel de Renée. Elegant Elephant et Ferdinand sont mes deux morceaux favoris. Le premier flirte avec la soul de Sade et le résultat dépouillé de tous les gimmicks des 80's s'avère sublime et brillant. J'éprouve pour Ferdinand un profond et durable attachement : ce morceau folk/soul en apesanteur n'est pas sans renvoyer aux débuts de types de la stature de Terry Callier et John Martyn. Magique. Hand On My Head propose un jolie panel de couleurs musicales et prend même son envol rythmiquement. Un bijou dans les tonalités claires obscures. Envoûtante est la mélodie du ludiquement sombre Tik A Tak. Space Shuttle Sex est sans conteste l'ovni sexy de l'opus. On navigue dans un low-fi folk électronique futuriste nébuleux et on en ressort plus qu'agréablement surpris. La berceuse angélique Bellydancer nous offre de jolis arrangements de cordes dynamiques avant d'atterrir sur les quelques notes incongrues de Giggles suivies par une chanson cachée qui ressemble au titre Mauw (from underneath the sheets). Une fin douce, tendre, remplie de dérision.
Le premier Lp Extendind Playground permet à sa créatrice de s'imposer comme l'une des artistes les plus joliment prometteuses de Belgique. Et, j'ai déjà hâte d'en écouter la suite. Petit Must de 2012.
J'en ai marre. Encore ? Oui, ras-le-bol de constater que les artistes féminines (estampillées - à tort et à travers - de folk même Cat Power y a eu droit alors qu'elle n'a visiblement jamais créé un album ressemblant à du folk) ne soient considérées que comme des jolies choses fragiles mais souvent transparentes car il paraîtrait pour certains qu'elles se ressembleraient toutes. Voilà, je lis les chroniques sur Extending Playground de Renée et j'ai l'impression que nous n'avons pas écouté le même disque, est-ce possible ? Pour eux (je généralise mais caricature à peine), que c'est joli, candide, bref mièvre mais sympa à découvrir (et puis zut c'est quoi la similitude avec la musique d'Agnes Obel ? Moi, je n'en vois aucune, certaines oreilles seraient-elles bouchées alors je leur préconise un passage chez un bon ORL ?), alors cela sert à quoi de ne pas aller au-delà de ces apparences le plus souvent trompeuses en induisant en erreur l'auditeur. Le Terrain de Jeu de la Belge Renée Sys est tellement plus vaste et intéressant.
Après deux paragraphes consacrés à la vacuité de certaines de chroniques belges c'est le moment où jamais d'écrire ce que je pense du premier Lp de la jeune artiste et ce qu'il en ressort. Je n'ai aucunement la prétention de vouloir faire mieux mais je peux néanmoins déclarer avoir écouté l'album autrement qu'en guise de bruit de fond car s'il y a bien un traitement à ne pas prodiguer à une oeuvre aussi intimiste qu'est Extending Playground c'est bien celui-là. A première écoute, il peut paraître simplement joli et contemplatif mais si l'on s'y arrête (encore faut-il avoir le temps me répliquerez-vous), il prodigue mille petits trésors d'ingéniosité, offre des pépites d'une beauté suréelle au milieu de morceaux enchanteurs au possible. Tout d'abord Extending Playground n'est pas si simple à classer : folk, pop, easy listening classy ? Aucun de ces qualificatifs ne convient réellement pour éclairer les lanternes, c'est un album réalisé pour faire rêver l'auditeur, une bulle sonore exquise et désaltérante, idéale à écouter au printemps et en hiver comme pour se consoler de la perte ou de l'arrivée de l'une ou de l'autre saison.
Sur des notes d'une boîte musicale au travers de Fear, Renée nous introduit dans un univers au charme désuet et enfantin avant de nous ensorceler sur le jazz feutré du magnifique Little Soldier. Une jolie parenthèse viendra alléger l'atmosphère avec l'entêtant et printanier Dum Dum Dum au contraire du ludique et intimiste Like A Balloon qui procurera l'envie irrépressible de se protéger du froid automnal sous une bonne couette. Le romantique et sensible Fish Kiss est capable de prodiguer quelques frissons de bonheur à l'auditeur toujours enseveli sous la couette. Si la première partie de l'opus s'avère profondément tendre et charmante, la seconde partie est d'un tout autre niveau et laisse entrevoir l'énorme potentiel de Renée. Elegant Elephant et Ferdinand sont mes deux morceaux favoris. Le premier flirte avec la soul de Sade et le résultat dépouillé de tous les gimmicks des 80's s'avère sublime et brillant. J'éprouve pour Ferdinand un profond et durable attachement : ce morceau folk/soul en apesanteur n'est pas sans renvoyer aux débuts de types de la stature de Terry Callier et John Martyn. Magique. Hand On My Head propose un jolie panel de couleurs musicales et prend même son envol rythmiquement. Un bijou dans les tonalités claires obscures. Envoûtante est la mélodie du ludiquement sombre Tik A Tak. Space Shuttle Sex est sans conteste l'ovni sexy de l'opus. On navigue dans un low-fi folk électronique futuriste nébuleux et on en ressort plus qu'agréablement surpris. La berceuse angélique Bellydancer nous offre de jolis arrangements de cordes dynamiques avant d'atterrir sur les quelques notes incongrues de Giggles suivies par une chanson cachée qui ressemble au titre Mauw (from underneath the sheets). Une fin douce, tendre, remplie de dérision.
Le premier Lp Extendind Playground permet à sa créatrice de s'imposer comme l'une des artistes les plus joliment prometteuses de Belgique. Et, j'ai déjà hâte d'en écouter la suite. Petit Must de 2012.
Note Finale : 17/20
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