2013 - The Sandman's Orchestra - Nocturne - Review / Chronique

Une bien jolie claque que j'avais reçue lors de la découverte du duo The Sandman's Orchestra l'an dernier avec leur premier Lp Silver Linings (2011). Une musique aux accents folk comme je les affectionne : sombre, sensuelle, planante, poétique avec comme enveloppe charnelle l'union parfaite de deux voix parfaites, se complétant à merveille : celle de Léonie Gabriel pure, douce et pourtant si convaincante et prenante en contraste avec celle de son oncle Pierre Laplace : grave, ténébreuse et pénétrante. L'univers de ce duo, mélange savant de jazz et de folk enrobé d'un parfum bluesy, lui est définitivement unique de par sa grande subtilité et son accessibilité. En effet, et une fois de plus, de par les somptueuses mélodies développées et la finesse des arrangements, on ne peut que s'incliner devant le travail d'exceptionnelle facture de Pierre Laplace le chef d'orchestre du projet. Il a réédité l'exploit de sortir un nouveau disque aussi réussi (voire un peu plus) que le sublime Silver Linings ce qui n'était pas chose aisée au vu de l'excellence de ce dernier.

Nocturne, dans les bacs et en version digitale depuis mars 2013, est inoubliable. il s'avère impossible de ne pas se sentir happé par le tourbillon émotionnel soulevé par cette œuvre crépusculaire. Des Pink Floyd à Nick Drake, les influences sont variées sur ce nouveau disque mais n'enlèvent en rien de son intérêt et sa singularité au contraire elles permettent à l'auditeur de se repérer musicalement parlant et de mieux appréhender l'univers assez particulier du duo qui joue beaucoup sur les contrastes clairs/obscurs. Nocturne est un disque que l'on peut qualifier de chevet (à l'instar de son prédécesseur) ; difficile de se défaire de sa beauté à la fois incandescente et délicieusement inquiétante sans y revenir régulièrement de préférence à l'aube de la nuit. Entre rêve et cauchemar, la nouvelle pièce artistique nous fait tanguer au gré de ses divagations musicales entre moments de rêverie célestes et désenchantés (Razor Eyes, To Haunt You, The Last Night Of The Old World, Russian Doll, On A Cloud, Wildfires Of The Mind et Nocturne) et des morceaux hantés, atypiques et lumineux (The Dying Light, Shades Od The Past, In Your Wake).



Nocturne s'adresse aux amoureux de belles mélodies, de paysages oniriques auréolés de couleurs crépusculaires du plus bel effet et d'ambiances intenses et chimériques. Un des albums folk les plus aboutis de 2013. Bravo au duo.

Note Finale : 18/20

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