En l'espace de trois albums, Rebekka Karijord a su établir une réputation d'artiste insaisissable et pourtant si attirante. Sa démarche artistique relève davantage de l'acrobatie intellectuelle que d'une volonté linéaire, il s'avère, en effet, presque impossible d'établir des liens concrets et directs entre la première partie de sa carrière que ce soit avec son tout premier opus Neophyte (2003) qu'à travers sa collaboration avec Peder Kjellsby sur Good or Goodbye (2005), sous le nom de Rebekka & The Mysterybox, et ce que la seconde partie de son parcours artistique. Alors que les deux premiers opus relevaient davantage de la pop électronique, expérimentale et fantasmagorique pouvant faire songer quelque peu à Goldfrapp, la suite fut toute autrement différente pour cette belle musicienne revenant aux fondamentaux. Se rapprochant de ses consoeurs musicales comme Ane Brun, qui comme elle est une norvégienne résidant à Stockholm, Rebekka Karijord offre une musique plus organique et authentique sur son premier petit chef-d'oeuvre The Noble Art Of Letting Go, l'une des plus belles et sensibles surprises de la période 2009/2010.
Si cette multi-instrumentaliste (le piano et la harpe ayant sa préférence) a déjà provoqué un électrochoc avec son troisième opus intimiste et boisé, elle vient d'achever les auditeurs sous son charme avec la sortie (en France par le biais d'Almost Musique) de We Become Ourselves en cette année 2012 . Ne se contentant pas de nous asséner une claque, c'est meurtri que l'on ressort de cette épopée musicale mystique et émotionellement haletante. Aucun temps mort sur ce nouvel opus brillant de mille feux grâce au talent d'une grande finesse et originalité de la norvégienne et du travail de magicien du producteur Tobias Fröberg. Ce dernier opus ne ressemble ni à ses débuts, voir se situe à des années lumières de ceux-ci, mais il ne semble pas davantage apparenté à The Noble Art Of Letting Go. En effet, We Become Ourselves s'impose comme davantage scintillant, profond et dynamique la belle musicienne n'ayant pas peur de repousser les limites de sa musique.
Avec comme entrée en scène deux titres rythmiquement sauvages et étourdissants : Prayer et Use My Body While It's Still Young en guise de coups de poing au coeur et d'inondation de bonheur pour l'âme, ces titres s'imposent avec une intensité inattendue. Au contraire, le titre éponyme We Become Ourselves nous fait profiter d'une ambiance voluptueuse et mélancolique d'une grande beauté spleenesque avant de bouleverser l'auditeur avec la ballade crépusculaire Oh Brother. En réalité, bouleverser est un euphémisme car ce titre est littéralement poignant et rejoint les meilleures ballades sorties en 2012. Un petit chef-d'oeuvre frissonnant. Plus lumineux et revigorant, le superbe morceau pop entraînant Your Love prend le relais nous redonnant vie. Il en sera de même avec l'apaisant Multicolored Hummignbird mettant en relief d'une part le remarquable chant de la norvégienne doté d'une perfection certaine et d'autre part la légèreté, la finesse et l'élégance de ce somptueux morceau. Prenant et fondamentalement envoûtant, le sublime Save Yourself s'écoute à la façon d'un chant religieux nous procurant des ailes mais cela ne sera que pour mieux nous faire déchoir de cet état extatique avec le tortueusement beau You Make Me Real, l'un de ces titres qui peuvent coller à la peau... longtemps, très longtemps. Ode To What Was Lost et Bandages clôturent sur des atmosphères célestes, intimistes et désenchantées, ces plages sont si proches des cieux tant fantasmés et décriés, si proches de la perfection, si proches d'apporter les larmes tant escomptées devant tant de béatitude qu'il s'avère difficile de se remettre de la fin de cette oeuvre exceptionnelle en tous points.
Si cette multi-instrumentaliste (le piano et la harpe ayant sa préférence) a déjà provoqué un électrochoc avec son troisième opus intimiste et boisé, elle vient d'achever les auditeurs sous son charme avec la sortie (en France par le biais d'Almost Musique) de We Become Ourselves en cette année 2012 . Ne se contentant pas de nous asséner une claque, c'est meurtri que l'on ressort de cette épopée musicale mystique et émotionellement haletante. Aucun temps mort sur ce nouvel opus brillant de mille feux grâce au talent d'une grande finesse et originalité de la norvégienne et du travail de magicien du producteur Tobias Fröberg. Ce dernier opus ne ressemble ni à ses débuts, voir se situe à des années lumières de ceux-ci, mais il ne semble pas davantage apparenté à The Noble Art Of Letting Go. En effet, We Become Ourselves s'impose comme davantage scintillant, profond et dynamique la belle musicienne n'ayant pas peur de repousser les limites de sa musique.
Avec comme entrée en scène deux titres rythmiquement sauvages et étourdissants : Prayer et Use My Body While It's Still Young en guise de coups de poing au coeur et d'inondation de bonheur pour l'âme, ces titres s'imposent avec une intensité inattendue. Au contraire, le titre éponyme We Become Ourselves nous fait profiter d'une ambiance voluptueuse et mélancolique d'une grande beauté spleenesque avant de bouleverser l'auditeur avec la ballade crépusculaire Oh Brother. En réalité, bouleverser est un euphémisme car ce titre est littéralement poignant et rejoint les meilleures ballades sorties en 2012. Un petit chef-d'oeuvre frissonnant. Plus lumineux et revigorant, le superbe morceau pop entraînant Your Love prend le relais nous redonnant vie. Il en sera de même avec l'apaisant Multicolored Hummignbird mettant en relief d'une part le remarquable chant de la norvégienne doté d'une perfection certaine et d'autre part la légèreté, la finesse et l'élégance de ce somptueux morceau. Prenant et fondamentalement envoûtant, le sublime Save Yourself s'écoute à la façon d'un chant religieux nous procurant des ailes mais cela ne sera que pour mieux nous faire déchoir de cet état extatique avec le tortueusement beau You Make Me Real, l'un de ces titres qui peuvent coller à la peau... longtemps, très longtemps. Ode To What Was Lost et Bandages clôturent sur des atmosphères célestes, intimistes et désenchantées, ces plages sont si proches des cieux tant fantasmés et décriés, si proches de la perfection, si proches d'apporter les larmes tant escomptées devant tant de béatitude qu'il s'avère difficile de se remettre de la fin de cette oeuvre exceptionnelle en tous points.
We Become Ourselves est un must have absolu de 2012. Somptueux, enchanteur, d'une élégance exclusivement céleste, il sied à la perfection en ces périodes automnales et hivernales. A couper le souffle.
Note Finale : 19/20
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Cdon.eu, Fnac.com, Amazon.fr
1 commentaires:
J'attendais ta chronique avec impatience depuis que j'avais posté mes premières impressions dès l'écoute de cet album lors de sa parution. Je suis en tout point d'accord avec ce que tu écris, cet album est proche de la perfection et somptueux par les émotions qu'il procure. Play Blessure de Music,Books & Poems
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