Pages

mardi 9 février 2010

2010 - Jenni Muldaur - Dearest Darlin' - Review - Chronique d'une fille et d'une soeur sortie de l'ombre avec cet opus bombastique






L'héritage familial peut être lourd à porter... ou donner des ailes. Jenni Muldaur est la fille de Geoff et Maria Muldaur, figures de proue du folk des années 60's, elle est également la soeur de Clare Muldaur alias Clare and The Reasons. Sans oublier qu'elle est particulièrement proche d'autres dynasties musicales comme les Thompson (Linda & Teddy) et les Wainwright (Martha & Rufus). Depuis sa prime jeunesse, la jolie Jenni a chanté au titre de backing vocals sur les albums de sa légende de père. Au début des années 90's, elle décroche un contrat avec la Warner mais d'un point de vue carrière solo les choses ne décollent pas au profit de collaborations fructueuses sur album comme sur scène avec de grands noms musicaux : Eric Clapton, Meatloaf, John Cale, Rufus Wainwright, Linda Thompson, Lou Reed, David Byrne, etc..

Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Jenni a fondé sa propre maison de production Dandelion Music afin de réaliser ses projets artistiques. Son premier album Dearest Darlin' réalisé et sorti en version digitale en 2008 vient de bénéficier d'une sortie physique en ce début d'année 2010. Une excellente nouvelle afin de découvrir l'univers musical de cette pétillante artiste. Elle ne possède pas une voix très différente de celle de sa divine jeune soeur (il suffit d'écouter Comatose Town pour s'en convaincre) mais en montre un aspect plus énergique, instinctif et bluesy à la manière d'une jeune Bonnie Raitt. En effet, son nouvel opus Dearest Darlin' est un mélange de blues et de soul avec une touche de rock qui a bénéficié d'un point de vue production des services de Steve Rosenthal (Lou Reed, Suzanne Vega, etc.) et Don Fleming (Sonic Youth, Nancy Sinatra, etc.) ce qui donne à l'album un son très léché, professionnel et dynamique.

Sans oublier les grands musiciens qui ont prêté main forte au projet comme Sean Costello (l'un des plus grands espoirs du blues qui a enregistré ses dernières sessions sur cet opus avant de décéder de façon inopinée à l'âge de 28 ans) et de backing vocals de premier ordre : Joseph Arthur, sa soeur, Catherine Russell, ou encore Teddy Thompson pour ne citer qu'eux. Avec tous ces ingrédients, cet album s'avère une brillante réussite, les reprises de blues/soul issues de morceaux plus ou moins obscurs pour les néophytes comme moi dans ce domaine, ne manquent ni de chaleur, ni de panache. I've Got A Felling interpeté à l'orgine par Big Maybelle n'essaye pas de rivaliser d'un point de vue vocal avec l'original mais Jenni arrive à y insuffler beaucoup d'énergie et de charisme. Elle démontre aisément à quel point elle est excellente interprète sur les up tempo endiablés que sont You’re Breaking Me Up (Lee Dorsey) ou encore Just Ain't No Love mais sait mettre les nuances appropriées sur I'd Rather Like An Hermit, Blame It On The World, Hopali (chant traditionnel) et There's Another Place That I Can't Go, se montrer totalement habitée sur la reprise de James Brown : le fabuleux Lost Someone ou brûlante de désir sur Just Kiss Me Once avant de clôturer l'album sur une composition originale : le magnifique jazz de Comatose Town qui prouve également son grand talent d'auteur/compositeur.

Un album intense et péchu qui mérite l'attention des mélomanes en quête d'interprètes de caractère. J'ai hâte de découvrir également davantage de nouvelles compositions à l'avenir.


Jenni Muldaur - Dearest Darlin'

1 commentaires:

Lucrecia Bloggia a dit…

Hé ben! Comme on dit: ça déménage!

J'aime beaucoup!
Belle assurance, bons arrangements, et sa composition est très bonne!
;¬)

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails