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vendredi 28 mars 2008

Personnel - Acquisitions à très petits prix


Les seules choses positives qui ressortent des grandes enseignes comme le M... M... ce sont les petits prix qu'elles affichent sur les cd's (d'artistes assez commerciaux tout de même) passé un certain délais. Comment marche la promo actuelle jusque la mi-avril en Belgique ? Chaque cd marqué classic est à 7,99 euros et si vous en achetez 3, le quatrème est offert, donc pour 4 cd's cela fait 24 euros.
Je n'ai pas pu résister à me faire plaisir avec les artistes suivants :
- Christophe Willem - Inventaire : c'est frais et cela change de la variété française soit hyper commerciale ou d'un ennui bobo, il n'est sorti que depuis un an, prix très compétitif donc.

- Feist - Let It Die : celui avant The Reminder avec son tube imparable 1, 2, 3, 4 (si si pour la publicité pour l'I-Pod) un délice folk très doux.

- Jack Johnson - Sing-A-Longs and Lullabies for the Film Curious George : son avant dernier opus apaisant, très coloré et joyeux.

- Amy Winehouse - Frank : le premier opus de cette future grande dame plus orienté jazzy que Back To Black : un chef d'oeuvre qui ne nous est parvenu que très récemment hors import bien sur.

Un dernier mot il y a pas mal de choix en magasin (musique française, anglo-saxonne, etc.) : le dernier Live d'Obispo ou de Madonna le cd de Mika : Life in a Cartoon Movie, etc. pour les amateurs. Et le cd au milieux je l'ai acqui pour seulement 4,99 euros à la F..c c'est Who's Next de The Who, un classique du rock incontournable, je ne l'avais pas encore en original et j'en ai profité.
Non je n'ai pas d'actions dans ces magasins et je n'en fais pas l'apologie mais bon à l'heure ou les prix de la vie courante sont en augmentation constante (l'Europe est touchée de plein fouet et en particulier la Belgique - mon petite pays chéri - qui est celui qui a augmenté le plus dans la zone euro pour tout ce rapporte à l'alimentation - + 100% pour les pâtes en deux ans - et les prix des énergies, bref pour tout ce qui concerne la vie de tous les jours) je dois faire attention à mon budget loisir et je n'ai pas les moyens d'aller dans les petits disquaires (qui n'existent quasi plus dans ma ville de toute façon, ils ont fermé depuis belle lurette).

Alors ma solution à part d'acheter quelques nouveautés à prix plein (mais toujours raisonnable, j'essaie de me fixer toujours la barre en-dessous des 15 euros et cela marche) c'est d'attendre la baisse des prix et d'acheter neuf ou d'occasion sur e-bay, voilà rien de miraculeux sauf pour mon porte-feuille.

Personnel - Les prochaines chroniques - Au Sommaire

Voilà mes deux magnifiques trouvailles de cette semaine :

Melody Gardot - Worrisome Heart : cela y est je l'avais commandé à la F..c de Liège et je viens de le recevoir pour un prix assez modique (12,50 euros) chaque cent vaut la peine pour cette pépite pop-jazz dans la lignée de Norah Jones mais en plus envoûtant comme si le temps s'était arrêté.

Une belle vidéo sur fond de la sublime chanson Love Me Like A River Does (votre coeur va fondre ...) :



Morley - Seen : elle avait recueilli tous les suffrages de la presse avec un deuxième sorti en 2006 Days Like These (que je ne possède pas car introuvable pour le moment de même que le premier opus) car son folk et sa voix douce mais puissante avaient fait l'unanimité. Elle revient cette année avec un autre superbe album folk dans la lignée de Tracy Chapman ou de Joni Mitchell, vous allez adorer...

Un avant goût de ce délicieux opus écouté en boucle ce week-end :




Bon il devait y avoir également le dernier cd d'Eric Bibb : Spirit I Am mais il n'est disponible qu'en import, je viens donc de le commander, l'arrivage se fera dans 2 ou 3 semaines ce double cd (regroupe Get Onboard qui est constitué de nouveau matériel et une deuxième cd nommé Field Recordings un disque plus dépouillé composé principalement de reprises) et son prix n'est pas trop élevé 17,90 euros (vive l'import souvent moins cher...). Son blues est assurément l'un des meilleurs de la scène musicale actuelle. Merci encore à Régis de me l'avoir fait découvert.

Un avant-goût
de ce très bel opus :

mercredi 26 mars 2008

Classique - 1995 - Gavin Friday - Shag Tobacco - Review - Chronique d'un album fait par une "génie"






Gavin Friday, ce nom ne vous dit sans doute absolument rien. Et c’est bien normal d’une part il n’a jamais été médiatisé ailleurs que dans son pays natal l'Irlande (malgré son amitié de longue date avec Bono leader de U2 et pour la petite anecdote c’est lui qui est à l’origine des surnoms Bono et du guitariste The Edge) et d’autre part il a participé dernièrement à de nombreux projets artistiques (le plus souvent des musiques de films avec son partenaire musical Maurice Seezer - compositeur) mais n’a plus sorti d’albums personnels depuis 1995 soit avant le boum d’Internet et dans nos contrées francophones cela ne pardonne pas.

Pour le présenter Gavin Friday est un musicien / peintre né à Dublin en 1959, il est un ami d’enfance de Bono et The Edge et a fondé dans les année 70’s le groupe de punk Virgin Prunes surtout connu pour des prestations Live pas toujours très classe qui prend fin dans le milieu des années 80’s.

Par la suite Gavin entame une carrière solo afin de mettre en avant ses goûts musicaux (Jacques Brel, Gainsbourg, Kurt Weill, Eric Satie, etc.) et littéraires (Oscar Wilde, Patrick McCabe) en évidence. Accompagné de son acolyte Maurice Seezer avec lequel il sort un premier opus en 1989 intitulé Each Man Kills The Thing He Loves dans lequel il mêle musique expérimentale, musique de cabaret, jazz, ballades folk celtique, pop, etc. avec un talent fou et dans lequel il reprend Au Suivant de Jacques Brel en anglais cela donne Next en écoute :

On découvre alors un artiste doté d’un grand sens de l’imagination, doté d’une belle plume et possédant une voix exceptionnelle (son falsetto ou voix de fausset - voix de tête- est à tomber à la renverse).

Il ne s’arrête pas là car en 1992 il sort Adam‘n’Eve : un album qui m’a fait découvrir cet artiste inclassable il y a près de 15 ans maintenant (au cour d’une errance dans une médiathèque), quel choc musical cela a été pour moi (à l’époque mon monde se limitait à U2 et Björk, un peu d’indulgence je n’avais que 13-14 ans). Cet album je viens de le réécouter plusieurs fois et c’est toujours avec le même plaisir évident que lors de sa découverte, un chef d’œuvre, un album fantastique dont je reparlerai ultérieurement mais comme je ne peux pas attendre je vous mets en écoute la ballade folk Eden :


Dans ce post je vais vous parler de son dernier album personnel Shag Tobacco, album aussi intense que le précédent et encore plus représentatif de la folie de son auteur, il constitue actuellement son œuvre ultime à moins qu’il décide enfin de présenter un nouvel opus ce qui n’est pas prévu à l’ordre du jour, hélas. Contrairement à Adam’n’Eve produit principalement par Flood (U2) cet opus est pris en main par Tim Simenon de Bomb The Bass (Björk, Massive Attack, Depeche Mode) et représente un projet dans lequel Gavin décide de poser sa voix sur les divers types de musique (jazz, cabaret, folk celtique, musique de film, opéra, etc) qu’il a appréciés au 20ème siècle.

Cet album est un projet artistique en lui-même : une fois les textes écrits Gavin Friday a demandé à Patrick McCabe (Breakfast On Pluto, The Butcher Boy, nommés au prestigieux Booker Prize) d’écrire une nouvelle qui relierait l’ensemble des chansons pour saisir l’essence de l’album, chose faite dans le booklet qui raconte les péripéties d’un individu en plein cœur d’une nuit très particulière à Dublin…

Shag Tobacco débute l’album, avec son groove que l’on peut rapprocher à la lounge musique, on ne peut espérer mieux comme introduction, la voix de Gavin se fait très sensuelle presque grave, il nous susurre des mots sur le grand amour : le seul et l’unique sur fond de musique feutrée et élégante. Caruso est le grand délire de l’album sans doute ma chanson préférée, Gavin montre l’étendue de son génie musicale, son interprétation exceptionnelle basée sur une parodie de ténor (sa voix prend des textures incroyables) sur base de paroles clairvoyantes et mégalomanes : Oh Mi Lord, Im’ So Bored, What’s On The T.V. ?/Do We Really Need these Pissy Popstars/When There’s Not Enough Of Me ! Le découpage de la chanson est fantastique et les arrangements électro avec les instruments folkloriques se marient à merveille. Une pure tuerie mégalomane (à écouter jusqu’au bout dans la tracklisting d’urgence). Ce qui suit est un autre joyau (elle est apparue sur la BO de Romeo + Juliet) Angel est la chanson planante par essence, impossible de ne pas se sentir pousser des ailes (d’ange) Gavin prend sa voix de tête absolument divine pour nous transporter dans un monde céleste. Très lounge et éthérale, la musique est une fois de plus divine (précipitez-vous à la tracklisting pour l’écouter) !!! Little Black Cabaret est d’inspiration davantage de musique pop / musique de cabaret ou de film : le refrain est très accrocheur et on peut noter la présence de Bono et The Edge dans les chœurs, Gavin se fait très séducteur, très sensuel, sa voix et les arrangements musicaux sont superbement dosés.

Slider est une reprise du groupe T-Rex, son rythme saccadé, on entre davantage dans la musique expérimentale, son côté fun et ludique procurent une belle bouffée d’air frais. Dolls est une autre chanson qui, à l’instar de Caruso, met en évidence le côté on va dire très particulier de Gavin, cette chanson qui parle de Drag Queens (cela ne s’invente pas) est surprenante à plus d’un titre : Gavin module sa voix en fonction des couplets et du refrain, la musique sur fond d’accordéon possède un rythme ravageur et finit en allemand… c’est cela aussi la folie de Gavin un pur moment de jouissance. Ambiance de cabaret en revanche pour Mr. Pussy qui ne s’avère pas une chanson filler mais un charmant petit interlude pour aboutir à You, Me and World War Three qui est typiquement une pop song grave rehaussée par une mélodie imparable, une interprétation excellente et une musique entraînante, une des meilleures songs de l'album à découvrir aussi.

On arrive à la dernière partie de cet album, certes plus apaisée elle n’en est pas moins indispensable : on débute par Kitchen Sink Drama qui raconte le drame vécu par une femme qui après avoir tout donné pour sa famille et tout abandonné, décide de mettre fin à ses jours car elle ne voit plus d’issue à sa vie désormais devenue vide de sens. Cette très belle ballade aux accents folk est un bijou de mélancolie, Gavin une fois de plus s’est surpassé dans son interprétation à fleur de peau. My Twentieth Century est une autre très belle ballade folk sur les désillusions de la vie d'adulte, un vrai bonheur aux oreilles, la musique est superbe. The Last Song I’ll Ever Sing sur une musique d’opérette possède une charme des plus délicieux avec sa très jolie mélodie, Gavin sait se faire si charmant… Mais à y regarder de plus près (et si l’on comprend l’anglais) cette chanson n’est pas si légère que cela, en effet elle parle de la mort d’une carrière musicale, la fin de la chanson agrémenté du violon accentue l’effet dramatique de cette chanson guillerette à première vue. La fin de l’album est des plus surprenantes, elle clôt sur le rythme lancinant d’une chanson instrumentale Le Roi d’Amour, le rideau (le couperet) est tombé car depuis plus de nouvel album à l’horizon pour une nouvelle oeuvre personnelle...

Que dire de plus : c’est un album élégant, sophistiqué, riche, travaillé par des musiciens hors pairs, très bien écrit, interprété magistralement par Gavin qui depuis tellement d’années m’a laissé orpheline d’une musique qui sort des sentiers battus de la musique actuelle et cela me manque terriblement ce côté fou, génial, délirant, provocateur, spontané. Gavin Friday ne ressemble qu’à lui-même il a su de par ses influences littéraires, musicales, etc. se créer une monde bien à lui et me laisser avec trois superbes albums tout de même. Si vous voulez découvrir son univers je vous recommande de commencer par cet opus génial et d’enchaîner avec Adam’n’Eve, si vous avez apprécier les extraits vous allez adorer ce voyage musical atypique.


En vidéos :

La visuellement superbe vidéo d'Angel (à ne pas manquer) :

Une performance Live d'Angel : quel talent en Live ! :


La vidéo de You, Me & World War III :

Classique - Série - Father Ted - Une série culte adorée pendant mon adolescence


Je suis dans ma phase nostalgique pour l'instant. J'ai besoin de me souvenir de la personne que j'ai été auparavant, de ce que j'ai aimé ou détesté et lors de cette rétrospective douce-amère une série a émergée Father Ted qui a fait l'objet d'une diffusion sur une chaîne privée en Belgique pendant deux ou trois ans, je n'aurai raté un épisode sous aucun prétexte. Elle a fait l'objet en Grande-Bretagne d'une diffusion entre 1995 et 1998 et de trois saisons au total (date de l'arrêt conséquence malheureuse de la mort de l'acteur qui incarnait le personnage de Father Ted : Dermot Morgan : personnage au milieu de la photo ci-dessus).

Je me souviens avoir regardé cette série lorsque j'habitais encore chez ma môman, accoudée à mon fauteuil qui se trouvais à maximum 1 mètre de la télé, je ne comprenais pas tous les apects de l'humour de cette série irlandaise malgré les sous-titrages (pas toujours judicieux) mais c'était toujours un moment délicieux à passer. Cette série est totalement inconnue (encore à l'heure actuelle) dans les pays francophones et je me disais que c'était une bonne occasion de vous la faire découvrir car l'humour potache et bon enfant de cette série devenue culte est vraiment réussi.

Pour vous décrire la série je vais reprendre la définition de Wikipédia :

"Cette série raconte les mésaventures de trois prêtres, et de leur gouvernante, exilés sur Craggy Island, petite île au large des côtes irlandaises. Leur comportement, indigne de l'Église catholique, a conduit leurs supérieurs à leur infliger ce banissement : le père Ted Crilly a détourné des dons récoltés par l'église ; le père Jack Hackett est un alcoolique obsédé par les femmes et le père Dougal McGuire est un simple d'esprit."

Résumons, un prêtre Ted obsédé par la fortune et la gloire, un prêtre McGuire en adolescent attardé timide et peu croyant, un prêtre Hackett obsédé par les femmes et la boisson et souffrant d'un problème d'audition et de diction et une gouvernante obsédée par la bonne marche de sa fonction : le mélange des 4 personnages (avec leurs mimiques et leurs physiques peu avantageux...), de situations rocambolesques, des rapports qu'ils entretiennent avec la communauté et des rencontres avec d'autres prêtres avec lesquels ils sont en concurrence, et bien difficile de résister à l'humour décalé et tout de même absurde de cette série qui ne donne pas une image des plus reluisantes à l'église catholique et de ses prêtres (de même que le croyants souvent caricaturés comme des attardés). Bref un délice !
Quelques séquences retrouvées et adorées :
Father Ted, McGuire et d'autres dans le rayon lingerie... :


Une séquence avec la chanson My Lovely Horse :


Father Ted en raciste :


Et finalement un petit Best Of en forme d'hommage à Dermot Morgan (Father Ted) :

mardi 25 mars 2008

Personnel - Taguée ? Je me prête au jeu

Le 20 mars le site d'Armando dubleudansmenuages a proposé avec mon accord, si je voulais me prêter à ce (petite) défi qu'est celui d'être taguée.

Ce jeu demande le respect de certaines règles :
- Donner le lien de la personne qui vous tague
- Préciser le règlement sur votre blog
- Répondre aux dix questions ci-après :

01. Le trait principal de mon caractère : la fidélité

02. La qualité que je désire chez les hommes : l'humilité

03. La qualité que je préfère chez les femmes : le dévouement sans contrepartie

04. Mon principal défaut : un manque de confiance pernicieux

05. Ma principale qualité : savoir écouter

06. Mon occupation préférée : échanger (+ rire)

07. Un plat qui me met l’eau à la bouche : bouillon de poulet jaune

08. Mes mots favoris : douceur, ciel, soleil, terrestre, céleste, etc.

09. Ce que je déteste par dessus tout : les hypocrites / les donneurs de leçon

10. Un rêve : vivre sans ennuis !

Une autre règle du jeu voudrait que je tague à mon tour 6 autres personnes en mettant leur lien et comme beaucoup de personnes avant moi je ne le ferai pas car cela doit rester pour le fun et non consister en une obligation de le faire. J'espère avoir bien suivi toutes le règles... et peut-être en savez-vous un peu plus sur moi... Je ne sais pas trop l'utlilité de ce post ou de ce jeu mais voilà je l'ai fait.

P.S. : ce n'est pas la première fois que j'ai été taguée car Jules me l'avais proposé mais les problèmes de mon ordi et l'oubli ont fait en sorte que j'oublie réellement la proposition, désolée encore Jules ;-)

vendredi 21 mars 2008

Classique - Alison Krauss - Jacob's Dream - Vidéo - Une chanson bouleversante



Alison Krauss c'est peut-être la plus belle voix jamais entendue, d'une douceur et d'une pureté angélique inégalées. Elle fait partie d'une groupe de Bluegrass (de la country mais présence en revanche pour ceux qui n'adhèrent pas à ce style musical de pas mal de ballades mélancoliques dans leur répertoire) Union Station et font ensemble les beaux jours de la country depuis plus de 20 ans.

L'année 2007 fut faste point de vue discographique pour les fans de la belle (dont j'en fait partie) avec la sortie de Raising Sand avec Robert Plant (Led Zeppelin) dont j'ai fait la chronique ici (avec extraits musicaux) et aussi d'une compilation Hundred Miles or More : A Collection qui reprend des inédits des travaux personnels (sans Union Station), des participations à des musiques de films ou encore des collaborations avec d'autres artistes et dont je ferai la chronique tout prochainement.

En attendant, je voulais vous faire partager un titre Jacob's Dream qui est apparu comme un inédit (plus précisément une reprise de Julie Lee) sur Hundred Miles Or More : A Collection. Tout d'abord il faut noter que c'est une chanson particulièrement sombre et dramatique inspirée de faits réels : elle conte la disparition et la mort tragique de 2 jeunes garçons (les paroles en anglais sont rapportées ci-dessous), les couplets permettent d'exprimer les circonstances de leur dispartition et de leurs conséquences funestes et les refrains sont les prières des deux enfants perdus qui dans un premier temps attendent d'être retrouvés avant d'accepter leur destin et leur espoir de revoir leurs parents au paradis. En deuxième lieu Alison donne une de ses meilleures performances vocales et émotionnelles et le résultat est juste renversant (se référer à la vidéo ci-dessus de ce titre), ce qui n'est pas rien pour une artiste qui âgée d'à peine 36 est détentrice de plus de 20 grammy awards (un record qui ne sera sans doute jamais égalé) !!

The Lyrics by Julie Lee & John Pennell
:

In the spring of 1856 with the snow still on the ground
Two little boys were lost in the mountains above the town
The father went out hunting the boys had stayed behind
While Mother tended to her chores they wandered from her side

The two had gone to follow him and lost their way instead
By dusk the boys had not been found and fear had turned to dread
200 men had gathered there to comb the mountain side
The fires were built on the highest peak in hopes they'd see the light


Oh Mommy and Daddy why can't you hear our cries
The day is almost over, soon it will be night
We're so cold and hungry and our feet are tired and sore
We promise not to stray again from our cabin door
Now Jacob Diberd woke one night from a strange and eerie dream
He saw a path between two hills near a dark and swollen stream
He told his wife he saw the boys huddled close beside a log
For two more nights the dream returned this vision sent from God


Oh Mommy and Daddy why can't you hear our cries
The day is almost over, soon it will be night
We're so cold and hungry and our feet are tired and sore
We promise not to stray again from our cabin door

A thousand men had searched in vain the west side of Pop's Creek
But Jacob's wife knew of this place and said to travel east
With a guide to take him there, Jacob came upon the scene
And found the boys cold and still beneath the old birch tree


Oh Mommy and Daddy, look past the tears you cry
We're both up in Heaven now, God is by our side
As you lay us down to rest in the presence of the Lord
Know that we will meet you here at Heaven's door


Oh Mommy and Daddy, look past the tears you cry
We're both up in Heaven now, God is by our side
And as you lay us down to rest in the presence of the Lord
Know that we will meet you here at Heaven's door

mercredi 19 mars 2008

Erykah Badu - New AmErykah Part One (4th Wolrd War) - Review - Chronique d'une artiste soul inspirée

 




Erykah Badu incarne non seulement l'une des voix les plus reconnaissables de la musique actuelle depuis maintenant plus de 10 ans mais elle incarne également une femme engagée pour son peuple : pour la minorité Afro-Américaine aux Etats-Unis, pour la cause de la femme, pour son amour inconditionnel de la musique et son souci de l'avenir de la planète, rien que cela. Elle possède une plume avisée sur son environnement, elle produit, elle fait le design de ses cd's, elle déchire en Live, elle a tout pour elle et en plus elle est sublime physiquement tout droit sortie d'un film de blaxploitation !

En 1997, elle sort son premier album Baduizm encensé par la critique qui lui décerne le statut de chef d'oeuvre (largement mérité) et écoulé à quelques millions d'emplaires aux States, elle vient de mettre au goût du jour le mouvement néo-soul ou nu-soul (mélange libre de différents styles musicaux : jazz, soul, rock, hip hop, etc.) déclenché quelques années auparavant par Omar, Maxwell, D'angelo ou encore Tony! Toni! Toné! et que suivront des artistes comme Jill Scott, Lauryn Hill, India.arie, Raphaël Saadiq (en solo après Tony! Toni! Toné!), etc.

A l'heure actuelle en ce qui concerne les rescapés du mouvement d'origine : D'angelo est perdu de vue depuis 2000 avec son sublime album Voodoo, Omar chanteur de néo-soul britannique est toujours dans le circuit mais sa notoriété n'a jamais dépassée les frontières de la Grande-Bretagne et Maxwell, mon chouchou parmi les chouchous, dont le dernier album Now date de 2001, il nous promet une trilogie nommée Black Summers’ Night depuis maintenant presque deux ans (espérons que cette année sera la dernière année d'attente !!!)

Par conséquent Erykah Badu a réussi a tiré son épingle du jeu en restant sur le devant de la scène avec plus ou moins de régularité : un deuxième album en guise de Live (à pleurer de bonheur tant l'émotion qu'elle arrive à dégager est puissante, une expérience incontournable) sorti en 1997 (même année que Baduizm), Mama's Gun (chef d'oeuvre) en 2000 et un long EP Worldwide Underground (expérimental et d'une richesse infinie) en 2003.

Depuis 2003, peu de nouvelles de celle qui outre quelques apparitions scéniques s'est essentiellement occupé de ses deux enfants et de son développement personnel mais le silence s'est rompu il y a quelques mois avec l'annonce d'un double album qui s'avérera en fin de compte la sortie de trois albums à quelques mois d'intervalles (New AmErykah : Part Two : Return of the Ankh doit sortir durant l'été et un Live vers la fin de l'année, programme chargé et va-t'elle le respecter ? La fin de l'année nous le dira).

Alors que dire de New AmErykah Part One (4th World War) premier volet d'une tryptique annoncée par le génial morceau Honey (accompagné d'une vidéo qui l'est encore plus) et qui se retrouve échoué en fin d'album à la place de bonus track de luxe et qui enfin de compte ne représente pas du tout le ton de l'album ? Dès la première écoute j'ai totalement craqué, c'est simple, le cd ne voulait plus se décoller de mon lecteur, dès que je m'aventurais à l'écoute d'un autre album je le trouvais fade (injustement) à côté de cette bombe funky. Pour ceux qui adoraient Erykah à ses débuts mais qui avaient décroché avec Worldwide Underground vous n'apprécierez peut-être pas cet opus mais pour ceux comme moi adorent ses aventures dans d'autres univers musicaux (hip hop, funk, musiques venant d'autres planètes, etc.) c'est un régal de bout en bout. L'aspect commercial (présence de mélodies faciles à retenir, durée du morceau limitée au format FM) est délaissé pour l'expérimental, Erykah fait ce qu'elle aime et cela se ressent intensément !

Amerykahn Promise
ouvre magistralement l'opus avec son groove imparable, cette reprise du groupe Ramp (Roy Ayers) semble sortie d'une BO d'un film de blaxploitation des années 70 (période des droits civiques, de la volonté d'une certaine population américaine de faire avancer les mentalités en ce qui concerne le metissage culturel et le combat conre le racisme... vous savez ce qu'il advient finallement, la situation de la minorité Afro-Américaine a été améliorée sur papier mais dans la vie réelle rien n'a changé pour eux!). Les paroles Promise to you baby, I'll love you tooth for tooth and eye for eye... me font encore méditer sur la situation aux States.The Healer qui prend la forme d'un dialogue entre des enfants et la guérrisseuse (Erykah) est un son innovant, il est assez rare pour ne pas le mentionner que le sample aux sonorités orientales est juste incroyable à la mesure des paroles : le hip hop est plus grand que la religion ou le gouvernement, impossible de ne pas être hypnotisé par la shaman Erykah !

Me
troisième pièce de cet opus parle tout simplement d'elle-même, de son parcours et de sa foi intérieure, ce mid-tempo néo-soul est ravageur, funky et groovy à souhaits, il finit sur le chant d'Erykah dépouillé d'articices musicaux, assez orginal. My People ressemble à un interlude de plus de 3 minutes, c'est assez expérimental comme morceau pas facile d'accès pour les auditeurs non avertis mais en ce qui me concerne je suis fan de l'interprétation d'Erykah et du son hypnotique de cette perle, elle exhorte son peuple à s'accrocher car l'amour n'est pas loin...

Avec Soldier, on revient à une chanson un peu plus traditionnelle, un beat lourd c'est du hip hop incontestablement, elle nous conte les bévues en Iraq, les violences policières, les injustices endurées et réclame le réveil des individus face à la décadence mondiale car nous sommes les soldats de notre vie. The Cell et son afro-beat démentiel est juste une autre bombe de cet album : elle parle de la dépendance aux drogues et de la mort qui s'ensuit, à noter qu'Erykah achève la chanson en accapella, un moment sublime. Twinkle mêle électro et hip hop avec une belle réussite : le son sembe être sorti d'un autre univers. Cette chanson nous parle de la condition humaine dans les ghettos, en définitive la song s'avère oppressante et sombre, aucune concession n'est faite pour la rendre accessible aux néophytes.

Master Teacher
sur un sample du maître Curtis Mayfield est débutée par le chant de Georgia Ann Mulrow (à l'origine de l'écriture de cette chanson), Erykah fait peut après son apparition pour réclamer un "Beautiful World" en restant éveilléé face aux problèmes quotidiens. Le son est envoûtant et de nouveau hypnotique. Magnifique. That Hump est une autre chanson typiquement néo-soul, très douce elle nous rappelle l'Erykah des débuts, Erykah illumine cette song avec une interprétation poignante, c'est juste un moment sublime du début à la fin.

En enchaînant avec Telephone on reste dans la belle douceur du néo-soul avec un hommage à J. Dilla, producteur de hip hop underground décédé en 2006 : Just Fly Away To Heaven Brother/Make A Place For Me Brother/Fly Away To Heaven Brother Celebrate For Me Brother/Fly Away To Heaven Brother Put In Word For Me. C'est le meilleur son de l'album, l'émotion est palapable, un vrai chef d'oeuvre qui se passe de commentaires pour mieux l'apprécier à l'écoute (voir dans la tracklisting). Et pour achever l'écoute voici la fameuse Honey, bonus track de luxe qui a servi à annoncer cet album et qui si elle ne lui ressemble pas, est incontestablement la plus catchy et la plus fun, une fois écoutée on ne peut plus décrocher, elle annonce une deuxième partie New Amerykah : Part Two : Retour of the Ankh qui s'annonce déjà palpitant avec cette chanson de transition !

Vous aurez sûrement compris je suis très embalée à la suite de nombreuses écoutes de cet opus qui sort incontestablement du lot par rapport aux productions actuelles. Erykah est très inspirée, sa voix est magnifique et ses interprétations habitées comme seule Billie Holiday l'était en son temps. A noter que les producteurs Roy Ayers (Amerykhan Promise), Sa-Ra (Me, The Cell, Twinkle et Master Teacher), Madlib (The Healer, My People), 9th Wonder (Honey) et Kariem Riggins (Soldier) ont fait un boulot extraordinnaire. Si vous désirez écouter de la musique qui sort des sentiers battus qui groove et qui vous donne des frissons, vous adorerez ! Je m'avance mais c'est surement l'un des meilleurs cd's de l'année 2008. Et bien voilà j'ai fait le tour de l'album et en ajoutant que l'achat du cd vaut le coup également pour le magnifique booklet qui l'accompagne (rien ne manque les paroles et les illustrations sont superbes).

Note Finale : 20/20



Honey Live (à regarder absolument)
:

mardi 18 mars 2008

Nouveautés - Missy Elliott - Singles Ching-A-Ling / Shake Your Pom Pom - Le retour de la Reine incontestée du Hip/Hop

La vidéo mêle les deux singles : Ching-A-Ling et Shake You Pom Pom :


Missy Elliott, celle qui a révolutionné le Hip Hop commercial dans les années 90' à l'aide de son producteur de toujours Timbaland, est de retour avec un septième album au nom indéterminé à ce jour mais la sortie devrait être envisagée en mai ou juin 2008. Après un sixième album The cookbook sorti en 2006 qui sortait des sentiers battus (apparition de sa première ballade, Timbaland aux abonnés absents mis à part 2 ou 3 productions) mais qui n'a pas remporté le succès mérité (très diversifié, cet album mérite une écoute attentive) en termes de vente elle a décidé de revenir vers Timbaland afin de raviver leur alchimie d'antan.

Elle revient avec deux morceaux "Ching-A-Ling et Shake Your Pom Pom" sortis en exclu pour la bande-originale d'un film Step Up 2 The Streets et qui apparaîtront sur son prochain opus. Cela groove pas mal au niveau du rythme et c'est plutôt bon signe en attendant davantage de matériel à se mettre sous la dent. La vidéo comme d'habitude est toujours très réussie, c'est une marque de fabrique depuis ses débuts !

En écoute Shake Your Pom Pom
:

Nouveautés - Jewel - Single Stronger Woman - Vidéos - Va-t'elle enfin se (re)trouver ?

Apparue sur la scène musicale américaine en 1994 avec un premier album Pieces Of You, un album aux influences folk-pop qui a connu le succès en millions d'exemplaires aux States mais depuis Jewel n'a jamais reconnu à une telle unanimité (tant par rapport aux critiques qu'au niveau des ventes très décevantes à partir de son troisième opus This Way) et c'est bien dommage car cette demoiselle a un talent fou en Live mais ses albums studio sont dans l'ensemble assez bons mais n'égalent jamais le vrai talent qui se cache derrière le très joli visage de Jewel.

Donc un premier album Pieces Of You (1994) qui touche au sublime avec des morceaux tels que
Who's Gonna Save Your Soul
:

Foolish Games
:


Elle revient avec Spirit (1998) qui confirme le talent de la demoiselle mais n'apporte pas une évolution notable (production plus lechée moins de spontanéité que pour le premier opus qui sonnait très Live) :
Hands
:

Un troisième opus This Way (2002) orientation plus commerciale que les deux premiers, la production commence à prendre un peu trop d'importance au détriment de la voix et des compositions de Jewel mais certains morceaux se démarquent comme le magnifique :
Break Me en Live Acoustique
:

Après un échec commercial de son précédent opus, elle surfe sur la vague de la pop dance et fait 0304 (2003) les fans de la belle détestent mais moi et bien j'adore : ce n'est pas son registre mais l'album est excellent, de la pop de qualité, des textes incisifs et une production bien foutue :
Stand
:

De nouveau échec commercial et Jewel retourne sa veste une fois de plus pour revenir à un son pop folk rock commercial Goodbye Alice In Wonderland (2005) est surproduit, trop leché, fait penser à Avril Lavigne sur certains morceaux ce qui est limite catastrophique ! mais quelques morceaux émergent dont :
Goodbye Alice In Wonderland :

On est en 2008 et après un succès mitigé (une fois de plus) de son dernier opus elle revient avec un nouveau single Stronger Woman et une nouvelle direction musicale le country, la sortie de son nouvel album Perfectly Clear est prévu en juin 2008 et je ne sais pas quoi trop penser de ce nouveau revirement mais j'accroche très bien pour le moment à ce nouveau morceau et la vidéo présage le meilleur (moins d'artifices à l'avenir dans sa musique ? Je l'espère tant !) :

lundi 17 mars 2008

Personnel - Les prochaines chroniques - Au Sommaire

Cette semaine a été très faste en ce qui concerne les sorties CD malgré moi car il s'agit de cadeaux de mes proches... pour mon plus grand plaisir car il s'agit d'artistes que j'apprécie tout particulièrement :

- Sarah Brightman : Symphony : le nouveau opus de la Diva de la Pop Vocale est enfin sorti en Europe avec une bonus track exclusive par rapport aux Etats-Unis (cd sorti en janvier 2008) Sarahblande pas mal mais pas aussi merveilleuse que Fobidden Colours la bonus track japonaise !! Après quelques écoutés c'est un grand cru pour les amateurs il va sans dire.

- Muse : Haarp - Live from Wembley : avis aux amateurs de rock, après leur épique album Black Holes & Revelations de 2006 ils nous reviennent cette fois-ci avec un Live époustoufflant. Muse est bien connu pour être l'un des meilleurs groupes Live du moment et viennent récemment de gagner le prix du Best Live Band aux Shockwave NME Awards il y a peu (après être battu par Take That aux Brit Awards pour le prix du Best British Live Act 2008, cela ne s'invente pas !)

- John Legend : Live From Philadelphia : pour nous faire patienter avant son prochain album prévu pour l'été de cette année, John Stephens alias John Legend chanteur de R'n'B de qualité sort un Live qui reprend l'essentiel de ses deux premiers albums Get Lifted (2004) et Once Again (2006) agrémenté de quelques reprises, après une écoute sommaire je peux dire que la pêche et le talent sont au rendez-vous.

Cette semaine je pense être d'attaque pour faire la chronique du dernier Erykah Badu, cela va funker un max. et peut-être d'autres chroniques, qui vivra verra !

jeudi 13 mars 2008

Lizz Wright - The Orchard - Review - Chronique d'un album majestueux

Tracklisting :
01. Coming home



02. My Heart
03. Idolize you (Ike & Tina Turner)



04. Hey mann (Sweet Honey in the Rock)
05. Another angel



06. When i fall
07. Leave me standing alone
08. Speak your heart



09. This is



10. Song For Mia
11. Thank you (Led Zeppelin)


12. Strange (Patsy Cline) (Bonus Track)
13. It makes no difference (chanson cachée, bonus track)

Après deux albums salués par la critique Salt (2003) et Dreaming Wide Awake (2005) dans lesquels sa superbe voix de velours était mise en valeur sur des reprises ou de rares compositions originales mêlant le jazz, le R'n'B et la pop vocale, Lizz semble avoir trouvé définitivement sa voix avec ce nouvel opus majoritairement composé de compositions originales venant de cette future grande dame de la musique et agrémenté de quelques reprises de bon ton (Patsy Cline, Ike Turner, Led Zeppelin, Sweet Honey in the Rock).

Comment dire, comment définir cet opus ? Et bien magistral me semble un terme approprié. Je ne pensais pas être aussi séduite, je l'ai acquis pour passer un agréable moment et après de nombreuses écoutes, il s'est passé bien plus que cela : cet album qui allie savamment pop, gospel, soul, country et blues est une vraie claque ! Lizz Wright est une auteur magnifique (aidée de sa guitariste Toshi Reagon) et une interprète bénie des dieux et sa voix de déesse me donne des frissons.

Coming Home
en tant que première chanson en jette plein la vue : voix majestueuse sur fond de musique gospel, toute en progression cette song spirituelle est juste une tuerie à écouter d'urgence (voir la tracklisting), My Heart (texte sur les aléas de la relation amoureuse) et son rythme latin est une invitation à danser, très entraînante ce premier single (qui a bénéficié d'une vidéo voir ci-bas) est une superbe introduction à l'univers hétéroclite de cette belle dame à l'aise dans tous styles musicaux. Avec I Idolize You elle frappe très fort, elle se réapproprie magistralement cette chanson avec des teintes bluesy superbes, impossible de différencier cette reprise à ses compos originales, cela s'emboîte parfaitement. la quatrième piste Hey Mann aux accents country est une douce ballade dans laquelle Lizz nous envoûte sur un rythme lancinant, superbe. Dès la première écoute d'Another Angel mon coeur a fondu, cette pop song avec un touche de soul est une pépite, impossible de pas être conquis, la guitare et la batterie qui accompagnent la voix (le vibrato de Lizz fait des merveilles sur ce titre) donnent une très belle progression à cette song incontournable. When I Fall qui oscille entre blues et gospel possède un refrain très entêtant et fait songer à ce qui se fait de mieux dans le blues mainstream, c'est simple et élégant.

Le mid-tempo pop-bluesy Leaving Standing Alone possède un superbe groove, un refrain en béton, une Lizz impliquée, le potentiel d'un single pour la faire connaître du grand public auprès duquel elle est encore peu connue, hélas !. Une autre perle suit Speak Your Heart sublime ballade avec Lizz tout en sobriété dans son interprétation et de très beaux arrangements musicaux. This Is est un morceau traversé par la passion que dégage Lizz dans son interprétation et par son rythme latin. Song For Mia qui lorgne du côté folk et blues est chanson dotée d'une très belle sensibilité et élégance, un bijou. Thank You la fameuse reprise de Led Zep est agrémenté d'une ambiance gospel-blues, d'une touche de spiritualité et d'une belle progression tout en douceur (les instrus sont à tomber), très différente de l'original et c'est l'interêt, une réappropriation parfaite. On est pas au bout de nos surprises car on doit attendre près de deux minutes pour écouter Strange la première bonus track de l'album une reprise de Patsy Cline (j'adore cette chanson originale, rythmée et très rétro) Lizz en fait une chanson très dreaming, planante, douce et élégante, sublimissime résultat. La dernière chanson It Makes No Difference : rythme country lancinant, interprétation de Lizz façon gospel, une ballade qui magnifie la fin de ce disque et qui nous incite à le repasser !

Que dire de plus, véritable coup de coeur de 2008, cet opus est élégant, classe, majestueux, rempli d'émotions et très bien produit par Craig Street (Cassandra Wilson, K.D. Lang, etc.). Pour l'adopter, il suffit de se laisser entraîner dans le monde de Lizz fait de gospel, blues, country, pop avec quelques touches latines et le tour est joué ! Lizz mérite plus que personne d'obtenir une vraie reconnaissance auprès du grand public, laissez-lui une chance, écouter les extraits que j'ai mis en ligne ! Pour les amateurs de grandes voix.
En vidéos :
My Heart :

Hit The Ground issue de son précédant album Dreaming Wide Awake :

mardi 11 mars 2008

Coup de foudre - Melody Gardot - Vidéo Live - Worrisome Heart

Norah Jones, Diana Krall, Jane Monheit, presque oubliées (j'exagère toujours vous savez c'est un trait de mon caractère bien connu de vous mes chers lecteurs) voici la vraie nouvelle sensation pop-jazz Melody Gardot - après un premier EP Some Lessons - The Bedroom Sessions (2005) - qui sort son premier album Worrisome Heart sort en Belgique le 21 mars (un peu plus tôt en France, je crois le 10 mars) et je viens de téléphoner à la Fnac pour le réserver dès sa sortie (ce magasin me désespère, il ne l'avait pas commandé encore !).

Elle n'a que 22 ans, elle a composé avec l'aide du producteur Glenn Barratt les 10 chansons de cet album juste incroyable pour un début (j'avoue je l'ai déjà écouté), ce matin en la découvrant j'ai été soufflée par sa prestation Live ci-dessus. Elle possède une sublime voix assez proche d'Eva Cassidy en plus soft et lounge et son talent d'auteur-interprète est juste... les mots me manquent tiens !

Votre avis est important, faites-m'en part si vous avez le temps !

Nouveautés - N.E.R.D. - Single Everyone Nose - le retour inattendu d'un groupe de génie


N.E.R.D. ? Mais c'est quoi ce titre pour un groupe certains d'entre-vous me diront et bien il paraît que c'est l'abréviatioon pour No-One Ever Really Dies et c'est quoi comme musique car vu leur dégaine cela peut penser à du hip hop et bon tout le monde n'apprécie pas ce type de musique (excepté deux ou trois artistes, le reste m'indiffère avec l'âge), et bien non leur musique est bien plus intéressante qu'il n'y paraît : Rock , Hip Hop, Funk, Pop, etc. un melting-pot musical qui prend excellemment. Au départ, on peut dire que N.E.R.D. c'est le groupe de producteurs nommés "The Neptunes" composé de Chad Hugo et Pharell Williams (+ Sheldon « Shay » Haley qui complète le groupe N.E.R.D.) reconnus pour leurs productions auprès d'artistes comme Jay-Z, Mary J. Blige, Robin Thicke, Kelis, Britney Spears, Justin Timberlake, Mariah Carey, Beyoncé, etc. et ils apparaîtront comme producteurs pour quelques morceaux dans le prochain album de Madonna "Hard Candy".

Bref ce sont des as de la production, Pharrell s'avère un chanteur et un rappeur que j'adore et bon le seul point faible c'est l'écriture mais bon la musique peut-être juste fun de temps en temps...

Ils ont sortis deux albums, deux tueries :

- In Search Of (nouvelle version Live) de 2002 :

Quelques morceaux en écoute pour vous faire une idée :

Lapdance : une bombe qui oscille entre dance et rock alternatif : impossible de se lasser de ce morceau :

Rock Star : une bombe électro-rock :

Provider : ma chanson préférée : ballade pop-folk :

Run To The Sun : superbe mid tempo très soul :

- Fly Or Die de 2004 :

Quelques morceaux en écoute pour prouver que ce deuxième album est aussi génial que le premier :

The Way She Moves : entre dance et pop : irrésistible :

Breakout : très Red Hot Chilli Peppers :

Wonderful Place : très pop-soul, sublime instrumentation :

Maybe : mid tempo entre pop et soul :


Ils viennent de donner quelques nouvelles à propose de leur avenir musical : malgré le peu de succès rencontré par leurs deux premiers opus, ils remettent le couvert avec un prochain album qui est prévu pour le printemps 2008 « Seeing Sounds » et un premier single est leaké depuis plus d'un mois sur le net Everyone Nose qui est une petite bombe très funky :

A découvrir pour les amateurs !!!!

jeudi 6 mars 2008

Goldfrapp - Seventh Tree - Review - Chronique d'un petit bijou non annoncé



Seventh Tree by Sabine De Greef on Grooveshark
Je ne connaît Goldfrapp que depuis 2005, cependant leur morceau Utopia (envers lequel je porte une vénération à la limite du fanatisme) de l’album Felt Mountain (2000) était dans ma tête depuis 5 ans sans que je puisse donner un nom à l’interprète.

Ce qui se passa ensuite est simple après l'écoute de Like It Or Not le dernier morceau qui boucle l’album Confessions on a Dancefloor de Madonna (2005) et j’ai trouvé que cela avait un goût de déjà entendu et en plus récemment sur la chaîne musicale MTV… c’était le morceau Ooh La La de l’album Supernature (2005) du groupe Goldfrapp, et étant donné que j’ai trouvé leur style pas mal j’ai décidé de me procurer l’ensemble de leur discographie.

Ce fut un coup de tonnerre : j’ai adoré, sublimé, ré-écouté inlassablement et j'aprécie tout particulièrement que chacun de leurs albums soit différent les uns des autres :
- le premier Felt Mountain (2000) est un album qu’il est obligatoire d’avoir dans sa cdthèque, c’est simple c’est beau à en pleurer de bonheur, du trip hop aérien agrémenté de l’influence du grand maître Ennio Morricone : Pilots, Lovely Head, Utopia, Horse Tears et toute les autres sont des morceaux inoubliables.



- Le deuxième Black Cherry (2003) est un tournant à 180° pour le groupe : finies les ambiances calmes pour accueillir des sons électro, dance, du glam-chic de première qualité mais il subsiste pour les fans de la premières heures des perles comme Black Cherry, Hairy Tree et Forever et pour les moins difficiles : Crystallin Green, Strict Machine et Tiptoe qui s'imposent comme d’hypnotiques chansons électro.



- Le troisième Supernature (2005) est le plus commercial, le plus catchy, clairement orienté pour la diffusion en radio ou sur MTV cependant leur inventivité est toujours au rendez-vous comme le prouve des titres comme Ride On A White Horse, You Never Know, Let It Take You, Fly Me Away, Time Out From The World ou Number 1 qui s'avèrent tout simplement joussifs.


Pourquoi cet engouement de la part de ma personne ? Je ne saurais pas exactement expliquer mais je planche sur quelques pistes : la voix angélique et sensuelle d’Alison à faire damner les saints, l’univers hors du commun (sombre et torturé, entre dance glam-chic et ballades somptueuses) que ce groupe s’est forgé au fil de leur parcours, les arrangements musicaux et vocaux qui sortent de l’ordinaire.

Quand j’ai appris il y a quelques mois la sortie de leur nouvel album pour février 2008 ce fut l’euphorie, plus tard à l’annonce de leur nouveau tournant musical, je me suis dit quel groupe courageux… ils arrivent sans cesse à se renouveler et au dépens peut-être de leur futures ventes, ce qui n’est pas rien à l’heure de la fameuse crise de l’industrie musicale ressassée par tous les médias.

Petit interlude : je ne pense pas qu’il existe un vraie crise musical : les gens se montrent davantage prudent quant à l’achat d’un cd, il suffit pour s’en convaincre de regarder dans les magasins d’occasion ce sont souvent des cd’s écoulés à des millions d’exemplaire - et pas les meilleures niveau qualité - qui se retrouvent sur les présentoirs, pour certains d'entre-nous le cd n'est plus considéré comme un kleenex ou un achat coup de coeur !

Mais à décharge, il est vrai qu’avec Internet il est devenu très facile de se procurer des cd’s avant même leur commercialisation, dernier exemple en date j’ai trouvé hier matin sur un site slave le premier leak pour le dernier Gnarls Barkley « The Odd Couple » censé n'être commercialisé que dans plus d’un mois… ce type de pratique peut être nocive (se procurer l’album illégalement et ne pas l’acheter par la suite) ou bénéfique (comme pour moi : je découvre l’album à ma guise si cela ne me plaît pas je delete le file ou si cela me convient je l’achète).

Pour en revenir à la critique de Seventh Tree (pardonnez-moi mon égarement) la première écoute m’a totalement déroutée, il ne ressemble en rien à ce qu’a pu produire le groupe auparavant et c’est dans ce cas de figure une excellente nouvelle pour les aventurières musicales comme moi (ha ha !), un peu d’air frais ne fait jamais de mal. Celui-ci relève du pop folk électro psychédélique, j’espère ne pas vous avoir fait peur avec ces 4 termes qui ne veulent pas dire grand-chose mais qui résume assez bien la nouvelle orientation musicale de Goldfrapp.

D’entrée de jeu, le déconcertement est total dès la première piste Clowns est un choc pour moi : on entend à peine Alison qui utilise sa voix comme le chant d’un oiseau, clairement l’influence de Nick Drake (il symbolise à lui seul le folk) hante cette chanson qui est tout simplement sublime, Little Bird dans la même lignée que son prédécesseur, commence très doucement avec la voix envoûtante d’Alison et une musique hypnotique pour s’achever sur des notes psychédéliques et nous entraîne dans un rêve musical incroyable. Hapiness, premier morceau clairement folk, est un rayon de soleil, très catchy, très 70’s, elle procure une énergie positive très loin des musiques torturées d’antan de Goldfrapp, c’est juste irréssistible. Road To Somewhere nous replonge dans un univers fantasmagorique avec des touches folk bienvenues et toujours cette influence des 70’s qui offre à ce titre une ambiance planante, la fin de ce morceau touche au sublime.

Nouveau virage avec Eat Yourself une ballade plus intimiste qui au fil des écoutes se révèle comme l’une des plus belles songs de l’album, les effets de voix du caméléon Alison sont exceptionnels. Some People, dans la même veine qu’Eat Yourself, est plus acoustique et simple dans sa conception mais n’en est pas moins d’une saveur absolument divine. Et puis que pointe le nez du fameux premier single A&E, encensé par certains et boudé par d’autres, cette chanson très pop aérienne peut à la première écoute déconcerté mais par la suite difficile de résister à la voix d’Alison, à cette musique efficace, à la simplicité des accords, l’ensemble de tous ces éléments en font sûrement l’un des meilleurs single de l’année et on est qu’en mars ! Et pourtant il y a encore mieux Cologne Cerrone Houdini est sans conteste le chef-d’œuvre de l’album, la chanson que j’attendais depuis Utopia ou Black Cherry pour me remémorer à quel point je suis amatrice de leur musique, cette chanson psychédélique est un hymne au rêve, à la capacité à se projeter dans un autre monde : « Moments Of Perfection/Idle In The Sunshine/Over There In Yonder/In Another World/ I’m Not Your Kind/I’m Not Your Girl », tout est parfait et plus encore : la voix sensuelle d’Alison, la musique exceptionnelle et d’une richesse rare, cette ambiance doucereuse mais mélancolique, je pourrai en parler des heures…La chanson suivante Caravan Girl est certainement la seule chanson qu’on aurait pu retrouver dans Black Cherry ou Supernature mais ici débarrassée des synthés le résultat est plus organique, plus charnel, c’est frais, entraînant mais cette pop song trouve difficilement sa place dans cet album sans que sa qualité ne soit à remettre en cause. Monster Love possède la tâche difficile de clôturer cet album et si à priori elle se laisse entendre sans laisser de trace, au fil des écoutes elle prend une belle ampleur proche de l’hypnotisme du trip hop, sublime piste en devenir…

Vous l’avez compris en me lisant, j’ai adhéré à ce nouveau changement à 150%, je vais me montrer peut-être impulsive mais je n’hésite pas à dire que cet opus est un bijou voire un petit chef-d'oeuvre (car seul le temps le confirmera ou l’infirmera) et offre un avenir plus que radieux pour ce duo toujours très inspiré. Ambiance feutrée et bucolique avec des touches psychédéliques, cet album ensoleillé saura ravir les cœurs des plus difficiles à la condition de s’immerger Un indispensable absolu de cette année 2008 !

Note Finale : 19/20






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