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jeudi 4 décembre 2008

2007 - Fern Knight - Eponyme - Reviews - Chronique d'un album qui pioche avec délectation dans l'acid folk. Le résultat est Planant





Hier Raphael Saadiq, de la soul à l'état pur, aujourd'hui Fern Knight, de l'acid folk, ce blog va vraiment dans tous les sens, il manquerait une chronique du dernier AC/DC, non ? J'avoue aimer beaucoup de styles musicaux, en fait si le matériel est de qualité et la voix pas désagréable je donne la chance à tous. C'est ce que j'ai fait avec ce groupe issu du mouvement appelé communément acid folk. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'acid folk (ou psychedelic folk) prend ses origines du mélange entre folk et musiques psyhédéliques, c'est même lié (selon wikipedia) à l'usage du LSD comme source d'inspiration (je rassure tout le monde cette musique n'est pas illégale et n'exige pas de planer pour la savourer, au contraire c'est elle qui est à l'origine de cet état second). Les chansons sont souvent de longues pistes expérimentales dont la vocation est de nous immerger dans un état de songe, de relaxation que l'ambiance soit mélancolique ou lumineuse.

C'est en 2003 avec l'apparition du groupe Espers que le mouvement acid folk est remis à l'honneur avec des influences médiévales et celtiques affirmées. Le duo Meg Baird et Greg Weeks vont de suite s'imposer comme un groupe culte en l'espace de 3 disques : Espers (2003), Weed Tree (2005) et Espers 2 (2006). Sans oublier que chacun d'eux ont également une belle carrière parallèle, efin c'est une autre histoire. Je parle évidemment des Espers car le lien avec Fern Knight est particulièrement fort. Les uns collaborent sur les galettes des autres et vice versa. Greg Weeks par exemple a enregistré ce dernier album de Fern Knight à Philadelphia même si c'est la chanteuse/auteur/compositrice et multi-instrumentaliste (ouf!) Margaret Wienk qui assure la production. Cette artiste possède non seulement un don pour la musique mais détient aussi une jolie voix de soprano cristalline, pure, vectrice d'émotions subtiles, parfaite en quelque sorte pour s'accommoder avec ce style musical délicat.

En réalité ce Lp Eponyme est le troisième du groupe Fern Knight (sans compter les nombreux projets et collaborations diverses : exemple Valerie Projetc en 2007), il succède à Seven Years of Severed Limbs (2003) et Music for Witches and Alchemists (2006). Objectivement, si la musique de ce groupe n'est pas accessible à tous, elle n'en demeure que plus belle et mystérieuse. En effet, ce mélange élégant et harmonieux de musique folk celtique acoustique et d'électro pour asseoir l'ampleur du son est une magnifique réussite de dosage. Dès l'ouverture avec Bemused nous voici immergé dans un monde féerique surplombé de paysages verts à perdre de vue sur fond de musique qui mélange guitare électrique et harpe. Le délicat et merveilleux Silver Fox dégage une beauté somptueuse, c'est sans conteste l'une des plus belles et mémorables pistes de l'album.

En contraste, le sublime Sundew est plus sombre et mélancolique tandis que le doux psychédélisme aux racines irlandaises de Loch Na Fooey vous plongera dans un état proche de la béatitude. L'hypnotiquement magnifique Hawk Mountain met en évidence d'une part la clarté de la voix de Margaret presque enfantine et l'aspect terrien, proche de la nature du groupe de par les paroles. De nouveau, des arrangements de cordes qui viennent magnifier cette musique prenante qui est l'une de mes favorites. Le minimaliste et mélancolique Synge's Chair procure des frissons, une ballade à l'ambiance funéraire celtique de toute beauté. de nouveau, sous le charme total de cette musique. La tryptique naturaliste : The Magpie Suite: Prelude, Part II, Part III inspirée du poète Milton et de son oeuvre Paradise Lost est à se pâmer : le prélude langoureux accueille avec bonheur les vocalises angéliques de Greg Weeks Le Part 2 ressemble à une délicate berceuse celtique apocalyptique et le Part 3 clôt l'album sur une post apocalyptique/paradisiaque bohème.

17/20 je suis tombée entièrement sous le charme de ce groupe qui suit de près les groupe Espers qualitativement parlant. Je recommande cette musique à tous ceux qui aiment les Espers mais ne savent pas s'ils vont se reformer un jour et à tous les stressés de la vie (qui ne l'est pas ?). Cette musique complexe et planante qui offre des paysages mentaux d'une beauté infinie est un bienfait pour l'humanité (cela ne fait même pas grandiloquent, tiens!) et pour nos tympans.

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Fern Knight - Fern Knight

R.I.P - Odetta - la voix du Mouvement pour les Droits civiques s'est éteinte


Odetta - Blowin' In The Wind (Cover Bob Dylan)(issue de l'album Odetta Sings Folk Songs - 1963)


Odetta - House Of The Rising Sun (Live - 2005)

Cette légende musicale à la voix d'or s'en est allée dans la plus grande indifférence ce mardi 2 décembre 2008. Hommage à celle qui a influencé des artistes aussi importants que Janis Joplin ou Joan Baez.

mercredi 3 décembre 2008

2008 - Raphael Saadiq - The Way I See It - Reviews - Chronique du revival soul à son apogée





Je vous en avais parler façon coupe vent par deux fois de cette magnifique sortie soul 2008. De nouveau, on nous (re)fait le coup du son vintage. C'est une évidence : depuis un certain moment les projets se débloquent (grâce essentiellement au succès d'Amy Whinehouse même si elle n'est pas l'instigatrice du mouvement revival soul), les maisons de disque se montrent de moins en moins frileuses pensant avoir de l'or dans leurs poches. D'or, il en est question lorsqu'il faut qualifier cet album.

Ce qui m'a frappée dès l'écoute de ce projet qui rend hommage à la Motown des Supremes, de Stevie Wonder ou encore des Four Tops (bref une époque sixties dorée pour la Pop/Rythm and Blues) c'est la délicieuse rondeur que prend la voix de Raphael, il chante comme on souhaiterait tant encore entendre le Stevie de ses débuts (attention il chante toujours divinement), Marvin, Sam Cooke et encore tant d'autres qui nous ont quittés trop tôt. Ensuite, c'est bien entendu ce son vintage si smooth, si bien assimilé, si bien restitué que cela touche au chef d'oeuvre. Dès l'ouverture du classieux Sure Hope You Mean It on se sent happé par ce son chaleureux et mélodieux qui donne envie instantanément de battre la mesure. Par contre, le doux mais délicieusement funky 100 Yard Dash sonne plus actuel tandis que Keep Marchin est un mid tempo aussi accrocheur que brillant musicalement.

Big Easy sort la grosse artillerie : big band (l’orchestre des The Infamous Young Spodie & the Rebirth Brass Band), arrangements top quality et rythme entraînant. Un pur bonheur, cela fond comme du beurre sans les horribles matières grasses redoutées de tous. Just One Kiss est un duo sensuel (mais platonique) et classe entre Raphael et sa petite protégée et controversée Joss Stone (moi je l'adore mais je comprends les réticences de certains). Le tout se boit comme du petit lait (du chocolat au lait pour moi). Love That Girl choisit pour assurer la promotion de l'album est tellement doux, tendre et mélodiquement parfait que cette chanson constitue assurément l'un des meilleurs singles de l'année. Un petit joyau !

De même les influences hispaniques Calling en font une piste exquise, pleine de charme et surprenante. Avec Staying In Love nous revoici dans une ambiance enjouée et étincellante. Un bijou. Oh Girl est l'une des mes chansons favorites : cette ballade paradisiaque est à se damner, il suffit d'écouter pour en être convaincu. Lets' Take A Walk marie de la même façon que 100 Yard Dash l'ancien et le nouveau son, ce single possède un vrai sens du swing et une touche féminine sublime. Le sommet de l'album est sans doute atteint avec Never Give You Up : dès l'ouverture du morceau on se familiarise avec la copie moderne de la voix de Marvin Gaye : celle de CJ Hilton (j'attends avec impatience un album, du matériel pour confirmer tout le bien que je pense déjà de lui) ce mid tempo accueille également l'harmonica du grand Stevie Wonder. Ce morceau est un chef d'oeuvre. A écouter d'urgence. Les superlatifs ne manquent pas également pour qualifier l'excellent et satiné Sometimes : un futur classique assurément. No comment sur le remix de Oh Girl avec en featuring Jay-Z. Juste inutile.

Est-il possible d'écouter avec tant de bonheur un album de soul ? Oui, avec Robin Thicke et Leon Ware, c'est assurément le trio (soul) de tête masculin qu'il est indispensable d'avoir écouté cette année. Fantastiquement produit, réalisé, arrangé et doté d'un sens du groove aigu et de mélodies riches, c'est un album indispensable : léger, tendre, moelleux et sérieux à la fois, un petit chef d'oeuvre qui sonne déjà comme un classique.

Note Finale : 18/20



Personnel - Deuxième Chutes de Neiges - Mes Photos - C'est n'importe quoi mais c'est moi



La neige a de nouveau frappé cette nuit alors qu'elle n'était prévue de tomber que dans les hauteurs (comprenez pour la Belgique : les Ardennes)

Ici c'est moi, mon auto-portrait, comme d'habitude, je ne suis ni coiffée, ni maquillée et je semble dans les vapes mais au moins je souris partiellement : attention les yeux ;-)


Et bien sûr quelques photos (pas aussi réussies que la dernière fois mais j'ai du faire vite) mon jardin mais je promets à l'avenir de diversifier étant donné que j'ai, une fois de plus, été prise au dépourvu :




mardi 2 décembre 2008

2006 - Hafdis Huld - Dirty paper Cup - Reviews - Chronique d'une artiste délicieusement déjanté





Pourquoi est-ce en Islande (que l'on peut assimiler à une petite île façon terre de glace qui compte un peu - à peine - plus de 300.000 habitants soit 1,5X fois la ville de Liège - Belgique - dans laquelle j'ai vécu une bonne partie de ma vie) que l'on rencontre pas mal d'artistes atypiques : Björk (que j'ai idolâtré telle une icône pendant 5 ans), Sigur Ros (bon je passe, je suis un peu hermétique mais je reconnais leur originalité), Emiliana Torrini (ma chouchoute, rendez-vous la semaine prochaine pour une chronique de Me & Armini) ou encore cette petite Hafdis Huld ?

Si vous suivez ce blog, j'avais proposé en guise de premier blind test une reprise (subtile) que cette artiste avait réalisé récemment du morceau Stop de Sam Brown. Cette ancienne chanteuse du groupe électro GusGus a débuté sa carrière à peine âgée de 15 ans et depuis cela part dans tous les sens : cinéma, mannequinat, musique, enfin cela n'aide pas nécessairement à se créer une véritable identité à priori. Et pourtant dès la première écoute de ce premier opus Dirty Paper Cup parut en 2006, on ne peut s'empêcher de tomber en émoi devant tant de créativité, d'originalité et de fraîcheur. Hafdis possède cette si charmante petite voix chaude, mutine, taquine et coquine qui s'accorde parfaitement avec son univers artistique : une musique pop espiègle et parsemée de touches country et de folk.

Ski Jumper débute sur une note légère et décalé savoureuse, si l'on peut être dérouté au premier abord, cette chanson devient vite addictive et se constitue une parfaite introduction. Diamonds On My Belly est une pièce maîtresse de l'album dans le sens ou Hafdis mêle avec une réussite providentielle musique électro et musique acoustique. Superbe. My Heart Still Beats nous montre une Hadis si sensible et touchante qu'il est impossible de résister à cette sucrerie sans sucres ajoutés. Si à première vue Tomoko est une petite pop song humoristique, elle prend de l'ampleur au fil des écoutes pour se réveler une pop song majeure qui devrait être adulée par tous les geek. L'ironique et pourtant tendre Plastic Halo s'est vite imposée comme l'une de mes plages préférées. L'envoûtement est total. Dans la même lignée, mais en plus minimaliste Fucked Up Mind s'avère hypnotisant, une belle pop song rehaussée par le charme de cette jolie voix.

Happily Ever After achève de nous transporter sur une autre planète sur fond de cette voix si angélique, sublime. Ice Cream Is Nice retrouve cet aspect si espiègle que peut prendre la musique de Hafdis avec cette touche roots délectable. Une des best songs de l'album il va sans dire. Celebration nous fait part du côté plus fragile et tendre de cette chanteuse polymorphe. Dans le même contexte la jolie berçeuse Hometown Hero possède un charme innocent qu'il en est troublant. Younger Lovers distille savamment sa sublime mélancolie, si Hafdis sait si bien partager son espièglerie, elle sait faire de même dans l'optique de nous procurer des frissons. Une plage pour mettre tout le monde d'accord. Who Loves The Sun, une reprise de Neil Young (Velet Underground) acoustique accompagnée seulement d'un ukulélé. Ce morceau susurré qui prend une tournure sensuelle et irrésistible est extraordinaire. A écouter d'urgence. D'une beauté à couper le souffle la ballade islandaise Sumri Hallar clôt avec magnificence l'album.

Un album hétéroclite, rempli d'ambiances différentes et composé de couleurs froides qui réchauffent le coeur. Un début de carrière solo désarmant et superbe. Un album pas ordinaire pour une demoiselle qui ne l'est certainnement pas : Hafdis possède des facettes que peu de chanteuses peuvent se prévaloir : ingénue, mutine, douce, ironique, sensuelle, charmante, mélancolique, rayonnante, elle illumine tout ce qu'elle touche. C'est elle la star.

Note Finale : A+

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Ou Acheter ?

Ocean Music

Red Grape

Hafdis Huld - Dirty Paper Cup

Tomoko :


Je ne peut m'empêcher de remettre Stop (Live)(simple single, ne fait pas partie du premier opus peut être du deuxième... affaire à suivre) :

lundi 1 décembre 2008

2008 - Golden Animals - Free Your Mind And Win A Pony - Reviews - Chronique d'un album qui croise l'icône Jim Morrison et la musique des sixties



Free Your MInd and Win a Pony by Sabine De Greef on Grooveshark


Et oui, cela fait déjà 6 mois depuis que j'avais évoqué mon gros coup de coeur pour le groupe Golden Animals. Depuis, je me suis procurée difficilement ce premier album très mal distribué en Europe. Qu'importe, je ne peux obliger les distributeurs à mieux faire leur boulot ! Ce qui est dommage car cet album de revival blues/rock s'avère être une petite perle. D'ailleurs rien que pour la voix grave et virile de Tommy Eisner (également guitariste) réminiscente à celle du Dieu Jim Morisson, cet album vaut le détour.

Comme il fallait s'y attendre, le duo est largement décrié par la critique professionnelle car ces derniers sont davantage considérés au titre vilain titre d'imposteurs que comme des artistes authentiques, on leur reproche d'apparaître après les groupes revival blues/rock tels que les excellents The White Stripes et The Black Keys. La porte se serait-elle fermée après eux ? Non, vraiment je possède une bonne partie des albums des Black Keys et (surtout) des White Stripes et je ne peux résister à ce lui des Golden Animals : leur musique sonne décidément plus accessible, plus immédiate (peut être moins ambitieuse par conséquent) que celle de leurs confrères, ce qui permet de résumer en un seul terme le mot d'ordre préconisé par l'opus : plaisir - de l'écoute sans prise de tête (ce qui ne veut pas dire que cela ne relève pas de la qualité).

The Steady Roller déboule avec ses gros sabots pour un blues/rock crade et jouissif tandis que l'électrique Queen Mary avec son swing imparable vous fera dodeliner définitivement de la tête. Le doucement psychédélique Ride Easy invite à un songe délirant mais Try On Me demande instamment de se déchaîner. My My My grand incontournable de l'opus est sensuel, sauvage, fichtrement bien foutu. Le point d'orgue de cet album est atteint (entre autre) par la bombe Follow Me Down. Ce low tempo est divin, doux et puissant. Turn You Round enchante notre oreille et My Friend Bill dégage une énergie tranquille mais c'est avec I Want You To Come que le gros son réapparaît : de quoi fouetter notre sang. De même Alice nous en met assurément plein les oreilles sur cette chanson sexy. Le sublimement psychédélique Darkness Light clôt de façon magistrale cet opus sous forme d'ub duo partagé avec la magnifique et douce voix Linda Beecroft (qui se trouve le plus souvent à la batterie ou dans les superbes choeurs, ces derniers apportant une belle dimension féminine à l'album).

16,5/20 : éfficace, hippie dans l'âme, sexy en diable et finalement jouissif, cet album revival humble et sans prétentions est parfaitement orchestré, bien produit et mature. A déguster sans modération, c'est excellent pour la santé.

@ Algoma et Raph


The Steady Roller :


Queen Marie (Live) :

vendredi 28 novembre 2008

2007 - Sophie Zelmani - Memory Loves You - Reviews - Chronique d'un murmure délicat et enchanteur





Tout d'abord, je la connaissais Sophie Zelmani depuis un moment et vous aussi, il suffit de réécouter la gentille ritournelle Always You qui n'a cessé de passer à la radio en 1995 (jusqueà l'intoxication totale, sorry Sophie) qui marque également le début de la carrière de Sophie Zelmani avec un premier album homonyme sorti la même année. Le problème c'est l'après : relativement peu de médias se sont penchés sur le cas de Sophie Zelmani et pourtant cela vaut la peine de redécouvrir cette artiste qui a joué un rôle majeur dans l'expansion de la musique nordique. Memory Loves You est le sixième album studio de Sophie et oui messieurs, dames, sa carrière a bel et bien continuée même si elle a essentiellement pris son envol uniquement dans les pays nordiques à quelques exceptions près (la Suisse et l'Allemagne sont firands de ses jolies comptines). Pour plus d'informations, je vous conseille de lire la chronique concernant la carrière de Sophie très bien résumée par Phelwyn ici. Si au départ, Sophie orientait sa carrière vers le mainstream, elle s'est rapidement orientée vers une musique pop/folk intimiste, douce et surtout mélancolique.

Tout d'abord : cet album il constitue en quelque sorte l'apothéose mélancolique du répertoire de Sophie : ce dique est sans doute plus sombre et moins mélodique que les précédents ce qui peut déconcerter et le rendre moins accessible ou mémorable. Ensuite, la magnifique voix de Sophie : mutine, enfantine, douce, tendre et fragile mais est surtout exploitée ici pour nous susurrer à l'oreille ses textes personnels. Plus proche de de Leonard Cohen que d'autres chanteuses folk, Sophie murmure davantage que chante réellement. Ce qui peut paraître déconcertant mais cela donne une impression de proximité, de rapprochement considérable afin de faire transmettre des émotions, qui petite touche par petite touche dissimulées tout au long de l'album, s'avèrent intenses. En effet, je n'ai pas honte d'avouer que la première fois que j'ai écouté l'album et plus exactement vers la fin de l'opus, mon nez a commencé à picoter c'est le signe précurseur d'une future petite larme, la faute à l'émouvante piste de clôture Shades.

Le premier titre Wait For Cry est le morceau typiquement Zelmanien si cette expression peut s'appliquer : une belle ballade pop/folk douce et mélancolique. Une très belle introduction. Sans conteste Memory Loves You est à priori l'une des chansons les plus facilement mémorables de l'album : mélancolique, sobre mais dotée de superbes arrangements et paroles, cette pièce folk est une petite merveille que je vous invite à découvrir. Broken Sunny Day avec sa petite touche roots est un pur enchantement pour les oreilles. Et la voix de Sophie toujours si touchante en particulier quand elle pose sur la belle mélodie de la chanson. Une belle plage lumineuse. I Got Yours est une comptine romantique bouleversante qui met une fois de plus en exergue le talent d'écriture de Sophie.

De même Sorrow ne hausse pas davantage le ton, cette magnifique berceuse est une perle de tendresse. How Different porte la touche zelmanienne sans conteste avec la maturité en plus. Un peu plus rythmé, cette belle chanson apporte une belle touche de luminosité et de chaleur à l'album. Superbe. De nouveau, on retombe dans une musique plus mélancolique et langoureuse sur l'une des meilleures pistes intitulée Love On My Mind qui bénéficie en particulier d'arrangements somptueux. Depuis Memory Loves You on n'aura pas été autant reveillé qu'avec l'écoute de Travelling, ce morceau toujours très mélancolique (il suffit d'écouter la voix de Sophie et les paroles qui y sont associées) est un highlight de l'album. Cette song accrocheuse est un vrai petit bijou d'orfèvre. Sur le doux How You Know Sophie Zelmani met en avant ses talents de compositrice et de musicienne mais le tout est rapidement éclipsé par la piste de clôture Shades qui serait capable de faire pleurer les pierres. Cette ballade aérienne dépressive est un petite chef d'oeuvre à écouter quand on ne se sent pas trop déprimé.

90/100 : j'ai été particulièrement touchée par cet album très sobre, mélancolique et qui s'avère finalement très brut au niveau du résultat, on ressent que Sophie veut aller droit à l'essentiel sans fioritures. Bien entendu, il faut adhérer à l'univers de la musicienne, à son concept minimaliste mais au combien séduisant de la musique ce qui lui permet de un d'être plus proche de son auditeur et de sortir un album tous les deux ans au maximum. D'ailleurs, en septembre 2008 elle a sorti un septième album The Ocean And Me. En attendant ma prochaine chronique, ce petit bijou folk est à déguster sous une couette douillette dans son canapé, bien au chaud.

Broken Sunny Day :




Wait For Cry :


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