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jeudi 8 juillet 2010

2009 - The Duke and The King - Nothing Gold Can Stay - Review - Chronique d'un groupe a l'univers folk/soul nostalgique et éclairé





Au gré de mes allées et retours incessants sur MySpace, j'ai découvert celui d'un groupe qui répond au nom intrigant : The Duke and The King, je fus, de suite, interpellée par la citation qui trônait en haut de leur page en guise de présentation (et qui provient d'une interview d'Eddie Devlin du Q The Music ) : "Imagine, if you will, a cross between Marvin Gaye and James Taylor; Smokey Robinson and Paul Simon; Sly and the Family Stone and Neil Young. Okay, got it? You're halfway towards getting a feel towards the gorgeous and painful, yet warm, country-soul sound of The Duke & The King. They've released one of the year's best albums with their debut Nothing Gold Can Stay (recorded in a cabin in the Catskill Mountains of New York State) and are utterly devastating live." Un compliment, sous forme de comparaison à des artistes de renom, plus que flatteuse. Guère étonnant que j'aie voulu en savoir davantage à leur sujet.

Ce quatuor est constitué de Simi Stone, Robert Burke (The King), Nowell Haskins et de Simone Felice (The Duke). Le dernier cité, pivot de ce groupe, possède une plume et une voix (comparable à celle de Ben Harper ou de Cat Stevens) à se damner sur place. En creusant davantage à son sujet, j'ai tout d'abord appris qu'il a fait partie de l'excellent groupe de rock/folk/country Felice Brothers qui connaît un succès grandissant outre-atlantique (leurs albums sont en écoute sur Grooveshark et Deezer) avant de fonder son propre band : The Duke and The King (titre inspiré des personnages du livre de Mark Twain : The Adventures of Huckleberry Finn), qu'il était considéré par le très sérieux magazine anglais Telegraph comme l'un des plus grands songwriters et interprètes de sa génération et finalement petite anecdote qui n'a certes rien à voir avec la musique de l'artiste mais qui prend son sens dans le fait qu'il n'y a, à ce jour, pas un seul article francophone qui ait relaté de l'existence de sa musique : il a failli perdre la vie en juin dernier suite à une sténose aortique mais tout irait bien aux dernières nouvelles suite à la réussite d'une opération à coeur ouvert.

Cela aurait été dommage de ne pas en parler de son vivant. En effet, je délaisse, dans mes bacs à cd's (qui restent dans l'attente hypothétique d'une chronique), le premier album de The Duke and The King : Nothing Gold Can Stay depuis la fin de l'été 2009 sans jamais avoir pris le temps de le chroniquer sur WMIMM. Sorti il y a presque une année jour pour jour, ce délicieux album de folk/soul m'avait accompagné les vacances de l'an passé me donnant toujours l'occasion de me détendre et/ou de prendre le temps de la réflexion en compagnie de ces compositions à la fois douces, profondes, nostalgiques, mélancoliques mais d'où surgit toujours l'espoir et la lumière. Cet album, toujours inconnu en Europe continentale, reste certainement l'un des plus agréables et prometteurs qui a vu le jour en 2009. Les raisons sont multiples : une voix soulful, caressante, possédant une belle flexibilité qui va du falsetto voluptueux aux graves teintés de blues ; des textes simples, poétiques, honnêtes ainsi que des compositions solides, inspirées souvent de la musique des seventies, certes easy listening mais toujours intéressantes et enivrantes.

If You Ever Get Famous qui ouvre l'album est sans doute l'une des pistes les plus aisément mémorable. A première vue ce morceau folk/soul calibré pour la Fm, mais qui s'avère en réalité plus subtil, dénonce les dangers de la célébrité (qui peuvent être associé à la notoriété naissante de son ancien groupe) est une merveille de douceur et de sincérité. Les sonorités sont toujours aussi moelleuses sur The Morning I Get To Hell qui se voit cependant adjoindre un tempo légèrement plus soutenu. Un superbe morceau doux amer qui laisse rêveur. Still Remember Love nage littéralement dans un trip peace and love : c'est sucré, radieux, innocent et si agréable. Rafraîchissant. Le son est plus lourd et tendu sur Union Street qui raconte, avec nostalgie et recul, le parcours d'un enfant pendant les eigthies aux States. Un morceau désabusé de toute beauté qui fait place à l'intense, ensorcelant et psychédélique Lose My Self. Suzanne, piste folk/country, renoue avec plus de douceur et de légèreté malgré ses propos relativement sombres sur la solitude tandis que Summer Morning Rain aurait pu être également prétendre au titre de single. Cette piste lumineuses et délicate est un petit rayon de soleil. L'ambiance live diffusée par Water Spider ou encore la brièveté du bluesy et spontané I've Been Bad ne pourront cependant pas faire le poids par rapport à la chanson de clôture, l'un des sommets de l'album : One More American Song une somptueuse ballade acoustique, dépouillée de tout artifice, à vous briser le coeur.

Un premier album extrêmement prometteur pour ce groupe encore jeune et frais. Simone Felice est un nom à retenir absolument. Le band sortira fin septembre 2010 leur nouvel album : Long Live The Duke + The King". A suivre de très près.

Note Finale : 17/20

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2 commentaires:

My Head is a Jukebox a dit…

Coucou Saab

Ca a l'air très prometteur. Je connais un peu les Felice Brothers, c'est très bien aussi.

Bises,
Régis

Laurent a dit…

Salut Saab,
Une superbe chronique que voila!
J'aime ce Band, leurs son, les voix et surtout les mélodies!!!

Bizz

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