Tous les articles évoquant la musique de Serafina Steer font un moment donné ou un autre référence avec celle de Joanna Newsom. Les comparasions entre les deux musiciennes sont parfois justifiées mais le plus souvent elles relèvent de la volonté de catégoriser les artistes pour se la jouer hype ou par simple fainéantise intellectuelle quand ces-dits parallèles ne sont pas démontrés. C'est vrai que toutes les deux sont harpistes de formation et qu'il est possible de ranger leur musique, mettant en exergue leur capacité à jouer divinement de cet instrument élégiaque et onirique, dans le domaine du weird folk. Cette classification farfelue inventée presque pour la circonstance par et pour tenter de définir le trublion génial qu'est le folkeux peu orthodoxe Devendra Banhart mais cela s'arrête là car la musique de Serafina Steer est davantage humble, dépouillée, directe et sa douce voix angélique s'avère beaucoup moins crispante et marquante que sa collègue.
Ceci est d'autant plus dommageable que l'anglaise Serafina Steer n'atteindra sans doute jamais la notoriété acquise de sa consoeur américaine, les raisons sont le plus souvent arbitraires mais réalistes : aussi mignonne soit-elle, Serafina Steer est une belle fille simple et intelligente qui ne donne pas d'interviews où elle tient des propos provocateurs en donnant son avis sur tout et rien, elle ne met pas non plus son image sexy en avant sur des photos façon lolita. En effet, cette musicienne préfère à ce déballage médiatique la discrétion. D'ailleurs son premier album Cheap Demos and Bad Science (2007) n'a bénéficié au final que de peu d'articles anglophones sur le net et encore moins de la part des francophones, c'est dire... car les site "pros" et les bloggeurs étaient encore trop étourdis du second Lp de la craquante Joanna Newsom que tout le monde n'a pas manqué d'acclamer avant même sa sortie, le fameux Ys en 2006.
Ceci est d'autant plus dommageable que l'anglaise Serafina Steer n'atteindra sans doute jamais la notoriété acquise de sa consoeur américaine, les raisons sont le plus souvent arbitraires mais réalistes : aussi mignonne soit-elle, Serafina Steer est une belle fille simple et intelligente qui ne donne pas d'interviews où elle tient des propos provocateurs en donnant son avis sur tout et rien, elle ne met pas non plus son image sexy en avant sur des photos façon lolita. En effet, cette musicienne préfère à ce déballage médiatique la discrétion. D'ailleurs son premier album Cheap Demos and Bad Science (2007) n'a bénéficié au final que de peu d'articles anglophones sur le net et encore moins de la part des francophones, c'est dire... car les site "pros" et les bloggeurs étaient encore trop étourdis du second Lp de la craquante Joanna Newsom que tout le monde n'a pas manqué d'acclamer avant même sa sortie, le fameux Ys en 2006.
Pourtant Cheap Demos and Bad Science fourmille de merveilles sur lequel Serafina a assemblé des morceaux faits de bric et de broc dégageant beauté, fragilité mais surtout intensité émotionnelle qui a été la mieux cristallisée sur l'envivrante track Tiger. Elle s'imposait, par le biais de cette première oeuvre à la troublante esthétique ascétique, comme l'une des plus belles découvertes folk de 2007. Cependant, Serafina Steer n'en a que faire de l'attention surdimensionnée portée à "sa fausse rivale" montée de toutes pièces car son second album Change Is Good Change Is Good sort une fois de plus quelques mois après le triple album Have One On Me, chef d'oeuvre absolu (cette fois-ci pour de vrai) de Joanna Newsom. Elle n'a pas peur des comparaisons. Si Serafina Steer offrait sur son premier album des petites démos touchantes et désarmantes, Change Is Good Change Is Good sonne véritablement comme un album studio offrant des conditions d'enregistrement optimales pour asseoir l'art de la musicienne qui ajoute à son univers folk expérimental une touche électronique lui donnant une dimension à la fois plus dense, glacée et moderne .
Dès son ouverture Shut Up Shop, on se retrouve pris au piège dans sa toile musicale, le son est plus dense mais fidèle à la sobriété de l'artiste qui ne murmure plus mais affirme davantage à travers la pureté de sa voix qui se permet même quelques acrobaties sur le merveilleux et vénéneux Day Glo. La chinoiserie GSOH possède une grâce qui donne une perspective éclatante sur la subtilité et l'intimisme de la musique de Serafina Steer. L'onirisme inquiétant et mélancolique qui se dégage du céleste The Valley contraste de jolie façon avec la douce féerie lumineuse et apaisante qui habite Motion Pictures. La "nouvelle" touche électronique se fait encore plus présente sur le funeste et ensorcelant Driving While Drinking pour prendre tout son sens sur le seul single potentiel : How To Haut A House Party. Un morceau magique et aérien dont la délicate structure pop le rend profondément addictif. Serafina Steer n'a pas fini de surprendre car Morgoton représente la piste la plus décalée et audacieuse de l'album. Ses rythmiques saccadées, retro futuristes forment un paysage parfait pour accueillir ses vocalises en français irrésistibles. La fin de l'album, voire plus exactement le dernier tiers de l'album (Port Isaac, The Sisters Of Proportion, Half Robot et Ulular), s'avère de facture folk plus classique. En définitive, un superbe écrin idéal pour nous faire redécouvrir, au détour de ces ritournelles au romantisme un peu morbide, la capacité de l'artiste à nous envelopper dans son univers intrigant, intimiste et touchant.
Dès son ouverture Shut Up Shop, on se retrouve pris au piège dans sa toile musicale, le son est plus dense mais fidèle à la sobriété de l'artiste qui ne murmure plus mais affirme davantage à travers la pureté de sa voix qui se permet même quelques acrobaties sur le merveilleux et vénéneux Day Glo. La chinoiserie GSOH possède une grâce qui donne une perspective éclatante sur la subtilité et l'intimisme de la musique de Serafina Steer. L'onirisme inquiétant et mélancolique qui se dégage du céleste The Valley contraste de jolie façon avec la douce féerie lumineuse et apaisante qui habite Motion Pictures. La "nouvelle" touche électronique se fait encore plus présente sur le funeste et ensorcelant Driving While Drinking pour prendre tout son sens sur le seul single potentiel : How To Haut A House Party. Un morceau magique et aérien dont la délicate structure pop le rend profondément addictif. Serafina Steer n'a pas fini de surprendre car Morgoton représente la piste la plus décalée et audacieuse de l'album. Ses rythmiques saccadées, retro futuristes forment un paysage parfait pour accueillir ses vocalises en français irrésistibles. La fin de l'album, voire plus exactement le dernier tiers de l'album (Port Isaac, The Sisters Of Proportion, Half Robot et Ulular), s'avère de facture folk plus classique. En définitive, un superbe écrin idéal pour nous faire redécouvrir, au détour de ces ritournelles au romantisme un peu morbide, la capacité de l'artiste à nous envelopper dans son univers intrigant, intimiste et touchant.
Un second opus qui ne fait que confirmer tous les espoirs suscités par le premier, Serafina Steer l'une des folkeuses à découvrir sans aucune modération. Change Is Good Change Is Good martèle et impose une véritable prise de risque et réussite pour cette artiste délicate et inspirée qui mérite plus d'attention.
D'autres en ont parlé et ils sont nombreux cette fois-ci mais mais c'est grâce à Benjamin de Playlistsociety.fr que je me suis décidée à explorer la musique de l'artiste alors je le remercie en vous renvoyant à son excellent article ici.
Site Officiel
MySpace
Où se Procurer Ce Bijou ?
Fnac.fr,
5 commentaires:
Le lecteur est HS ; heureusement, on a la vidéo pour se consoler. Bonne soirée.
Salut Olivier,
Il est difficile ce lecteur mais il marche pour le moment. Il faut persévérer ;-)
sympa comme blog!
Hello,
La pochette du CD est intrigante (j'ai bien) et les chansons le sont elles toutes aussi...
Particulié!
Bizz
Merci pour le lien ! Je suis vraiment ravi que tu te retrouves dans ce disque. Les mois passent et il continue d'être un de mes disques de chevet.
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