Un groupe peut-il rebondir suite au départ de son interprète, de sa voix et porte-parole aussi marquante soit-elle ? Le groupe français Cocosuma a réussit ,à passer ce difficile tournant alors pourquoi pas les autres ? Le groupe belge Hooverphonic a déjà du faire face au départ de Liesje Sadonius après la sortie de leur premier album au statut culte A New Stereophonic Sound Spectacular (1996). La nouvelle venue Geike Arnaet a rejoint le groupe pendant 10 ans de 1998 à 2008. Le résultat de cette "fructueuse" collaboration s'est soldé par six albums tous d'excellente facture (Blue Wonder Power Milk, The Magnificent Tree, Sit Down and Listen to Hooverphonic et The President of the LSD Golf Club sont des incontournables) et d'une compilation de singles permettant aux néophytes de se faire une idée précise de la solidité artistique d'un des bands les plus populaires de Belgique. C'est peu de dire que Geike Arnaet a conquis les coeurs de fans d'Hooverphonic et a été l'interface de ce groupe fondé par Alex Callier (bassiste et programmeur) et Raymond Geerts (guitariste), elle a littéralement imprégné la musique du groupe avec sa magnifique voix acidulée aux intonations si particulières
Cependant fin 2008, le couperet tombe : Geike Arnaet est partie pour d'autres horizons afin de concrétiser des projets personnels. Ce fut la stupeur : le groupe allait t'il s'en remettre ? Après un casting sauvage (les membres ont reçu plus d'un millier de candidature de par le monde), Hooverphonic a trouvé en Noemie Wolfs, une jeune femme de 22 ans en provenance des environs de Louvain en Belgique, une nouvelle élue parfaite. Totalement inconnue du public, le seule endroit où elle avait chanté auparavant se limitait à sa douche sans compter qu'elle connaissait que parcimonieusement la discographie du groupe pour lequel elle a envoyé une démo. Le culot a payé car son aisance et son charisme doux et naturel ont séduit immédiatement le groupe de vieux briscards. Un an plus tard, le huitième album du groupe est apparu fin 2010 sous le nom de The Night Before. Les deux membres fondateurs n'ont pas caché que leur défi premier était de faire un album contenant 12 singles afin de concurrencer ce qui passe sur la Fm de nos jours.
Par conséquent, il ne s'agit pas d'un album avec une grande ambition artistique. Cela peut paraître méchant à priori mais c'est un simple constat : Hooverphonic voulait prouver qu'il n'était pas mort, pouvait encore coller à l'air du temps et prendre tout simplement du plaisir sans prise de tête carabinée. Fini le trip hop ou la pop divinement psychédélique développée sur leur oeuvre la plus particulière et sombre à ce jour The President of the LSD Golf Club (2008), le groupe aborde désormais les sentiers d'une pop décomplexée calibrée pour les radios. S'inspirant des travaux de John Barry et de Burt Bacharach, le groupe revient avec un album très bien ficelé qui s'écoute avec autant d'aisance que de plaisir. C'est théâtral, emphatique, mélodique, mais également un peu convenu aussi il faut l'admettre et pourtant c'est tout de même difficile de bouder son plaisir quand on a accepté le postulat de base que c'est pour le fun bien que réalisé de façon très professionnelle. Un conseil : laissez-vous séduire par les envolées mélodiques sur lesquelles le timbre de Noémie Wolfs apporte fraîcheur et espièglerie. A découvrir.
Note Finale : 14,5/20
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