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vendredi 21 janvier 2011

2010 - Yael Naim & David Donatien - She Was A Boy - Review / Chronique - Un album pour rêver en toute élégance




Entre 2007 et 2008, Yael Naim acceda à la notoriété grâce à l'utilisation de son morceau New Soul pour une publicité d'un produit Apple. Je me souviens à l'époque ne pas du tout avoir accroché avec ce joli morceau, le matraquage publicitaire en était la raison principale. Je n'attendais, par conséquent, ne pas être séduite par son opus éponyme qui comprenait ce tube interplanétaire. Je me trompai bien entendu, Yael Naim, en compagnie de son compagnon musical David Donatien que l'on ne mentionne pas assez, avait sorti une petite pépite de musique folk, jazz et pop au charme singulier sur lequel elle s'exprimait en français, en hébreu et anglais avec talent, grâce et distinction. Après ce superbe début qui avait réussi à instaurer féerie et intimisme, on était en droit de se demander ce que nous réserverait ces deux compères à l'avenir. She Was A Boy sorti fin 2010 se trouve à la fois dans la même lignée et différent. Cela semble contradictoire et pourtant c'est la meilleure façon de résumer les sentiments qui découlent lors de la découverte de ce second opus.

A première écoute She Was A Boy séduit instantanément (la jaquette de l'opus inspirée des peintures de Frida Khalo est absolutely gorgeous) mais superficiellement. Cela semble si joli, si poli et maîtrisé à l'image d'une couverture glacée d'un magazine de mode. Pourtant, au fil des écoutes répétées, on se laisse prendre au jeu, ce n'est pas que séduisant, il devient étonnant, rempli de petits trésors sonores tous plus attirants et chatoyants les uns que les autres et possédant de multiples références multi culturelles (elle délaisse l'hébreu et le français pour utiliser uniquement la langue de Shakespeare mais elle arrive à passer du blues amériain au folk balkanique en passant par les sonorités orientales et latines). Certes, l'album pourrait paraître moins original, plus homogène que son prédécesseur mais il n'en est rien. Il ne dévoile ses secrets de beauté qu'en lui prêtant une attention toute particulière et le jeu en vaut largement la chandelle.

Plus lumineux et apaisant que son prédécesseur, She Was A Boy offre des moments d'une douceur toute paradisiaque (le léger et gracile Come Home, l'ensorcelant She Was A Boy, le bluesy roots d'une finesse finement ciselé Never Change, l'ensoleillé I Try Hard qui donne envie de se prélasser au coeur d'une nature verdoyante, l'acoustique et contemplatif If I Lost The Best Thing ainsi que l'angélique Game Is Over dont une ambiance digne d'un conte de fées est particulièrement bien travaillée) mais également des morceaux plus piquants (l'enivrant Mystical Love, le mystérieux et captivant Man Of Another Woman),  sombres (le mélancolique et rêveur My Dreams, le piano-voix sobre et profondément touchant Today qui met en relief la puissance du chant mirifique de la belle Yael ainsi que le féerique et berçant Puppet) et même énergiques (le superbe single à la fois moderne et vintage Go To River excellemment arrangé et accrocheur ou encore l'enlevé et nerveux Stupid Goal). Au final, ce nouvel opus est un petit must idéal pour (re)découvrir une artiste dotée d'une voix et d'un univers fascinants.

Note Finale : 17,5/20

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She Was a Boy - Yael Naïm



2 commentaires:

Fritz a dit…

Après seulement une première écoute, je trouve que cet album est plus éclectique que le premier. Par contre, ce qui me manque beaucoup c'est l'utilisation de l'hébreu. Mes pièces favorites sur le 1er album faisaient usage de cette magnifique langue.

muondo a dit…

a nice blog!

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