Quel drôle de personnage ce Thomas C... Ce jeune artiste français garde une part de mystère sur sa personne et au final on ne sait que très peu de choses à son propos. Il débute sa carrière solo en 2007 puis sera rejoint rapidement par la chanteuse Maëlle B qui lui prêtera sa voix en live et en studio. S'ensuivront des rencontres musicales déterminantes avec le musicien Daniel Daz qui réalisera et jouera (basse, contrebasse, guitares, etc.) sur son premier ep (2010) et premier Lp Pâle Acedia (2011). D'ailleurs, le jeune homme a su s'entourer de musiciens aguerris pour créer sa première oeuvre : Steve Argüelles à la batterie, (Katerine, Christophe...), Damien Jarry au violoncelle (The Versus...) et David Lewis à la trompette (Paris Combo, Arthur H...) sans oublier quelque invités de passage.
Un beau casting au service d'un album concept qui mêle pop et jazz. Soutenu par le label Als Das Kind, Thomas C a pu sortir l'album de ses rêves, sans compromis, et le résultat final est à la hauteur de ses ambitions : on aime ou on aime pas. On est intrigué une fois confronté à cet ovni musical énigmatique influencé esthétiquement parlant par les photographes Heinz Hajek Halke et Cotus ; quant au contenu, il se révèle unique, débordant d'inventivité et d'originalité. On pourrait dire que c'est spécial, déroutant mais les lectures permettent peut à peu d'apprivoiser l'opus et d'en saisir quelques subtilités : c'est souvent sombre, sensuel, un peu rétro, résolument moderne, provocant, intellectuel presque abscons mais le voyage vaut résolument le détour. A l'heure où la musique se fait le plus souvent prévisible, il est vraiment bon se se laisser surprendre au coeur de cette acedie qui est loin d'être pâle, elle s'avère même souvent piquante, voluptueuse et incongrue. Un auteur/compositeur et charmeur à découvrir.
Note Finale : 15/20
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