Après le #1 vient tout naturellement un #2 ; mais après tout ce n'est pas tant le nom de l'album qui compte mais de ce qu'il renferme. C'est la raison pour laquelle Alice Sings The Petterson Songbook préfère miser sur le contenu et on leur en saura gré. En 2006, sortait leur premier opus découvert sur le tard en 2010 avec en guise de conclusion pour ma part le concernant : "l'un des meilleurs albums pop de 2006". C'est dire si je me suis précipitée sur son successeur apparu dans les bacs scandinaves en septembre 2011. C'était il n'y a pas si longtemps et pourtant #2 ne quitte (presque) plus mon lecteur depuis son acquisition. J'ai quitté un duo plongé dans une douce et ô combien belle nostalgie avec des compositions mélodieuses et orchestrées avec raffinement et classe pour mieux le retrouver dans un univers encore plus riche en saveurs et textures musicales. Cela peut surprendre au premier abord car Alice Carreri et Mikkel Petterson ont en quelque sorte modernisé leur musique au charme désuet et parfumé aux influences de Spector et Bacharach. Toujours aussi mélodique, lumineux et attachant, ce nouvel opus est sans conteste l'un des albums les plus sympathiques de 2011 ; le bonheur et la simplicité que transmettent Mikkel, Alice et les musiciens qui les accompagnent Andreas Møllerhøj (basse), Mads Reinhold (guitare), Mads Andersen (percussions) et Jeppe Højgaard (saxophone, clarinette, flute, etc.) est tout simplement précieux.
I Love Beginnings est peut-être le titre qui remémore le plus l'opus précédent : c'est symphonique, grandiose, rétro et surtout il constitue un délice jazzy pour les oreilles. Holiday est un bel hymne plaisant pour les fêtes et vacances à venir et qui prend toute sa puissance grâce à la puissance de son refrain. Nous voilà entraîner dans le catchy Dear Boy qui s'avère un bijou pop dont les quelques notes synthétiques apportent un aspect délicieusement kitsh made in 90's. Mieux qu'adorable, addictif. La berçeuse The Goodnight Song représente un moment suspendu rêveur d'une grande finesse. Somptueux et magique. I Don't Want To Know renoue avec une certaine luxuriance dans ses arrangements et est doté d'un côté pop seventies foncièrement savoureux. Superbe. Girls Who Are Wrong représente quant à lui mon hymne d'été. Une pièce pop irrésistible qui a ensoleillé mes oreilles. Parfait. La magnifique ballade nocturne douce amère Better By Far est à écouter les yeux fermés tandis que Little Terrorists installe durablement une bonne humeur contagieuse. Rythmé et décalé Mediterranean Night nous entraîne dans son sillon mais Beethoven's Crush époustouffle de par sa douce mélancolie et son sérieux. Un petit chef d'oeuvre de sobriété dont je ne me lasse de replonger. That's Girl's In Love With You clôture que une note sensible et romantique, domaine dans lequel le duo semble si à l'aise. Juste excellent.
Note Finale : 16,5/20
Un duo à redécouvrir d'urgence pour la joie, la douceur et la bonne humeur qu'il arrive à transmettre.
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