2011 - Joseph Arthur - The Graduation Ceremony - Review / Chronique

Je ne sais pas quoi penser de vous Joseph Arthur. Vous m'en excuserez d'avance, je vous prie. Cela fait maintenant des années que je voyais souvent défiler votre nom sur plusieurs sites musicaux spécialisés sans que j'ai jamais pris la peine de prendre connaissance avec votre art. Les auteurs de ces sites n'hésitaient pas à  vanter et clamer les qualités et vertus de votre musique en rappelant à l'occasion à quel point votre musique pouvait être maudite dans le sens que vous n'avez jamais rencontré - de près comme de loin - le même succès que votre pote Ben Harper. D'ailleurs dernièrement vous avez sorti un album avec Ben (un peu bâclé qu'il paraît, en fait je dis cela, je dis rien) mais, à l'image de votre discographique gargantuesque, je ne l'ai pas écouté. Il faut m'excuser pour cela, vous avez réalisé tellement d'albums et d'ep's - en épuisant la  patience d'un bon nombre de labels soit dit en passant - que je me suis assez vite découragée devant l'ampleur du boulot (et vu que j'ai bien une centaine d'albums de retard rien que pour 2011, il faut m'excusez, une fois de plus, mais un bébé de cinq mois nommé Clémence m'accapare du matin au soir et c'est la plus merveilleuse des petites filles au monde, même devant votre "génie musical" vous ne faites pas le poids).

Mais depuis votre participation sur le dernier opus The Deep Field (2011) de la policewoman qu'est Joan, j'étais intriguée par la chaleur de votre voix, de par sa résonance, sa profondeur, peut-être même pour son sex-appeal aux arrondis soul. Bien que je ne connaisse que très superficiellement votre généreuse discographie, et après écoute de votre dernier né The Graduation Ceremony, je ne comprends absolument pas les raisons pour lesquelles le monde ne vous adule pas. Sérieux. Dans un monde parfait, comprenez dans lequel ne règne pas en maître Rihanna alias Ragnaga, Black Eyed Peas ou encore l'imbuvable David Guetta, vous seriez une pop/rock star, voilà c'est dit pour illustrer mes propos. Pas que je suis une fan absolue, non pour cela il faudrait (dans le meilleur des mondes que) je dispose du temps pour apprivoiser vos travaux mais par le biais de The Graduation Ceremony, je me suis introduite dans votre univers musical foisonnant, brillant, protéiforme, alliant folk et rock pour le meilleur (sans le pire..) avec de belles lignes et mélodies pop et une pointe de mélancolie là où il le faut sans en faire de trop.

J'ai découvert votre songwriting spirituel, brillant, piquant, une voix remarquable (mais pas très reconnaissable sans doute une des raisons de votre "désamour" avec un public plus large), insaisissable allant des graves aux aigus avec une étonnante facilité, qui enveloppe, accompagne l'auditeur, on dirait que vous êtes capable de tout chanter, c'en est presque too much. Un peu à l'image de votre discographie quoi. Vous vous éparpillez mais c'est presque toujours très réussi alors c'est cool. Moi je suis, j'adore vos morceaux folk/blues pop comme Almost Blue et Over The Sun   même si j'aurais voulu davantage de ballades caressantes, d'une douceur presque irréelle, à l'image du rêveur Horses, du lumineux Watch Our Shadows Run et de cette fabuleuse chanson Love Never Asks You To Lie qui clôture de façon aussi parfaite que magnifique cet opus admirablement ouvert et avenant (peut-être même un poil de trop). En tous les cas, j'ai été plus que ravie de maintenant vous connaître.

Note Finale : 18/20

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