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mardi 17 mars 2009

2007 / 2009 - The Bird and The Bee - Eponyme / Ray Guns Are Not Just The Future - Reviews - Chronique de deux albums pop irrésistibles







J'avoue ne pas foncièrement apprécier la pop en elle-même par contre mélangée à d'autres styles musicaux tels que le folk, le jazz, électro, etc. cela la pare rend plus séduisante. C'est très certainement la raison pour laquelle j'ai craqué pour The Bird and The Bee, d'ailleurs je vous en avais déjà touché un mot ici. Quelles sont les raisons de cet engouement particulier pour ce duo ? D'abord, pour la voix craquante et exquise de la chanteuse : Inara George (j'ai chroniqué ses deux opus solo ici). Mais que serait une voix sans de belles mélodies et une pointe d'imagination our l'accompagner ? Pas grand chose ! C'est heureusement Greg Kurstin (Beck, Lily Allen, etc.) qui est aux manettes de l'album (producteur, multi instrumentaliste) et qui assure l'écriture (acidulée, pleine de charme) de l'opus en compagnie de sa compagne musicale la douce et radieuse Inara.

Leur musique pop s'inspire de beaucoup de courants musicaux : on songe à la pop orchestrale de Bacharach, à celle plus ensoleillée des Beach Boys, au tropicalisme brésilien et à la fusion lounge/jazz/easy listening ; le tout agrémenté d'une touche de psychédélisme synthétique et même d'une pincée inattendue de rythmes façon hip pop. Depuis quelques mois, j'écoute en boucle leur premier album Eponyme et ne me lasse jamais de ce petit bijou qui compte parmi les meilleurs albums pop de 2007. Certes, ce dernier n'offre rien de foncièrement original mais la pop que ce duo propose sort des sentiers battus en ce que les ficelles ne sont jamais trop visibles : même les morceaux que l'on peut qualifier de "up tempo" restent toujours dans une forme de légèreté, de poésie, de sensibilité et de subtilité que l'on ne retrouve que trop rarement au sein la scène musical pop qui se retrouve le plus souvent pieds et poings liés par les veillités commerciales des maisons de disques.

Si l'on passe l'album sous la loupe, nous ne pouvons nous empêcher de citer en premier lieu les deux premiers morceaux, véritables étendards de ce dit opus : Again and Again et F*cking Boyfriend. Il est, en effet, difficile de faire plus addictif que ces deux pépites qui ont l'outrecuidance de survivre à des centaines d'écoute assidues. Puissant. Entre ces deux morceaux se cache le calme, subtil et discret The Birds and The Bees qui permet à Inara de montrer l'étendue de ses capacités vocales. Superbe. Je suis toujours subjuguée par I'm a Broken Heart, c'est plus fort que moi, je ne peux résister aux arrangements rétro et luxuriants, à la légère tension sensuelle de ce morceau foncièrement beau. De même le psychédélique et foisonnant La La La qui consitue également l'un de mes morceaux préférés propose un pur moment de paradis.

La deuxième partie de l'album est plus calme et sombre : le sophistiqué et doucement mystérieux My Fair Lady ouvre le bal. L'influence de John Barry n'est pas loin sur ce morceau fantastique. Le synthétique I Hate Camera est vraiment pas mal, dommage que le refrain soit légèrement trop prévisible car le reste du morceau est excellent. Je vous parlé de hip hop et bien voici Because légèrement influencé par ce courant musical : le rythme indolent et le phrasé d'Inara font mouche. Preparedness est clairement plus introspectif que le reste de l'album : quelques percussions qui instaurent une ambiance nerveuse et les choeurs éthérés d'Inara rendent ce morceau sombre et brûlant. Flamboyant. La clôture se fait sur une note magistrale avec Spark : cette ballade vaporeuse et somptueuse sort des sentiers tracés précédemment par le groupe afin de nous démontrer qu'ils ne sont pas qu'un groupe pop parmi les autres ; leurs possibilités étant illimitées et modulables à souhaits.

Dançant, attendrissant, candide, subtil, sophistiqué et élégant ; le tout mené de main de maître par Greg Kurstin qui donne le meilleur de lui-même et par Inara qui chante divinement bien. Un excellent album pop, l'un des meilleurs de 2007.

Note Finale : 17/20














Ce duo ne pouvait pas nous laisser sans une suite de leurs aventures musicales, non cela ne s'envisage même pas. Leur alchimie parfaite ne pouvait se passer sans la réalisation d'une deuxième oeuvre. Ray Guns Are Not Just The Future représente l'une des premières grosses sorties de 2009 pour ma petite personne. Paru fin janvier 2009 aux States, cet album bénéficiera d'une sortie en avril 2009. Un peu de patience ! Plus pour moi, acheté en import depuis janvier, je me délecte depuis en le (ré)écoutant en boucle, cela me met d'humeur enchanteresse.

La recette par rapport à leur premier album n'a pas vraiment changé : influences pop psychédélique et tropicalia des années 60's, goût prononcé pour les arrangements luxuriants et les choeurs enchanteurs. Plus important encore : la bonne humeur et la fraîcheur de leur musique sont plus que jamais présentes. L'introduction galvanisante de Fanfare fait place rapidement au premier titre phare de l'album : My Love. C'est vrai : comment ne pas succomber à ce déluge d'arrangements féériques, à ce refrain aérien et étourdissant, au charme irrésistible d'Inara ? Impossible. L'une des meilleures pistes de l'album. Le délicieusement rétro Diamond Dave est une ode céleste à David Lee Roth tandis que What’s in the Middle propose une ambiance plus sombre, plus rock et urbaine, le tout magnifié par un refrain particulièrement enchanteur. Un must à écouter. Plus calme et posé Ray Gun met en avant une petite musique de chambre délicieusement arrangée.

Et puis survient Love Letter to Japan, ma pop song préférée de 2009. Ce up tempo euphorisant, monté sur ressorts, est hyper addictif. Un autre must. Toujours dans le domaine de l'addiction, le refrain de Meteor ne déroge pas à cette règle. Ecoutée à de nombreuses reprises, cette chanson est vraiment captivante et les aigus d'Inara, toujours aussi séducteurs. Une des mes autres chansons préférées est Baby. J'ai adoré de suite cette chanson avec ses arrangements abondants de cordes synthétiques. Sophitication, classe et charme. Un joyau. Le décalé et syncopé Polite Dance Song renoue davantage avec la pop efficace du premier album. Merveilleusement Iinfectieux. Le ludique, rustique et sautillant You're A Cad est le prototype du morceau qui est sensé vous mettre d'humeur légère. Décaléet très agréable. Witch constitue un autre highlight de l'album tant sa réussite est brillante. Sans conteste l'ombre de John Barry plane une fois de plus pour un plasir des plus exquis. La pop aériene et enfantine de Birthday est charmante mais c'est à Lifespan Of A Fly à qui il incombe de clôturer l'opus. Cette ballade mélancolico/atmosphérique est une pure merveille.

Un second opus qui ne déçoit pas, ouf ! Mission accomplie pour ce duo hors pair qui est parvenu à me faire adorer leur pop music mineure matinée de diverses influences. Greg Kurstin se montre toujours aussi doué pour les arrangements et Inara (à la voix toujours aussi soyeuse que paradisiaque) provoque toujours en moi ce pincement au coeur qui ne trompe pas : c'est une grande auteur/interprète.

Note Finale : 17/20







1 commentaires:

Jenny Gillespie a dit…

J'aime "Again and Again" and "f-ing boyfriend"--les meilleurs chansons pour danser!!!

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