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mercredi 17 novembre 2010

2010 - Thomas Dybdahl - Waiting for That One Clear Moment - Review / Chronique - Bye Bye Nick Drake, Bonjour Curtis Mayfield




Il existe plusieurs catégories de personnes qui ont fait connaissance avec la musique du génial auteur /compositeur Thomas Dybdahl : ceux qui le suivent depuis ses débuts avec sa triptyque October d'albums devenue une vraie référence : ... That Great October Sound (2002), Stray Dogs (2003), One day you'll dance for me, New York City (2004), ceux (dont la majorité des francophones) qui l'ont découvert avec, peut être son meilleur album à ce jour, Science (2006) et enfin les retardataires (comme moi, je le connaissais de nom - et cela depuis des années - mais étais incapable de me remémorer une chanson ou même sa voix) qui ont jeté un coup d'oreille à son Best Of (2009/2010).

Ce musicien norvégien est rapidement devenu une référence musicale tant en scandinavie que dans le reste du monde pour ceux qui ont pris la peine de l'écouter. A maintes reprises comparé à Nick Drake et autres folkeurs mélancoliques/dépressifs cependant la musique de Thomas Dybdahl est, selon moi, davantage lumineuse et vaporeuse, inspirant, le plus souvent, des rêveries d'une grande douceur que l'on ne voudrait jamais se voir briser. Possédant une écriture d'une grande finesse et intelligence agrémentée d'un léger falsetto sensuel foncièrement ensorcelant, l'artiste brouille définitivement les pistes sur son cinquième album Waiting For That One Clear Moment paru il y a quelques mois en scandinavie mais qui n'a, hélas, pas encore bénéficié d'une sortie, en bonne et due forme, dans le reste de l'Europe et du monde.

Sur ce nouvel opus, l'artiste délaisse clairement l'univers folk acoustique, dans lequel il se trouvait à l'aise comme un poisson dans l'eau, pour lui préférer désormais la musique soul dans tous ses états. Sa musique a pris un tour beaucoup plus expérimental en mélangeant les genres musicaux avec beaucoup d'inspiration et d'originalité à l'image du premier titre qui ouvre l'album : Blackwater qui mêle avec hardiesse musique classique, alternative et soul avec en featuring la déjà toute grande Susanne Sundfør (auteure de l'un des meilleurs albums de 2010 avec The Brothel chroniqué ici).

Le fun-ky et groovy Party Like It's 1929 prend le relais dans une effusion de bonne humeur et consiste en un single imparable et absolument irrésistible. Sensuel et à fleur de peau, la soul soyeuse I Just Can't Bring Myself to Say the Words est une pure merveille parée de très belles cordes. Le titre éponyme Waiting for That One Clear Moment est un interlude psychédélique plutôt étrange qui s'efface rapidement au profit de l'instrumental ImpresjoNiste s'avérant une écoute atmosphérique impressionnante. Planant, léger et acidulé My Little Friend continue dans une veine folk/psychédélique des plus envoûtantes tandis que The World is My Oyster atteint de véritables sommets de volupté devant lesquels on ne peut que rendre les armes le temps de ce trip hypnotisant. Excuse Me, Brother et Songs clôturent l'album dans un créneau expérimental et déjanté tout à fait admirable laissant entrevoir un artiste beaucoup plus créatif et imaginatif que l'on pensait. Fabuleux et étonnant.

Note Finale : 17,5/20

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1 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Saab pour cette superbe découverte, un vrai coup de coeur que cette chanson et surtout le jeu de cordes du titre My little Friend !

Driepick.

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