Frida Hyvönen est l'une des artistes scandinaves pour laquelle j'ai le plus grand respect. Cette musicienne autodidacte, pour qui l'art de la peinture compte (presque) davantage que la musique, est une artiste exceptionnelle : elle aurait pu se contenter d'être une piano pop girl mais a rapidement évolué vers des sphères plus élevées : si ses compositions sont relativement (?) simples, ses écrits sont souvent noirs et tortueux, et sa voix, que dire que vous n'entendiez pas ? Elle est une merveille qui n'est pas sans rappeler quelques grandes soul women des sixties/seventies, le côté poli en moins. Non, Frida Hyvönen m'a tapé à l'oreille dès son premier et étonnant album Until Death Comes (2006). Cet opus utilisant une formule bien rodée : voix + piano + mélodies imparables aurait pu lassé l'auditeur averti mais au contraire la suédoise a réussi à renouveler ce genre quelque peu éculé (malgré la présence des inusables mais par moments usantes Tori Amos, Regina Spektor ou encore Fiona Apple pour ne citer qu'elles) en apportant un grain de folie dévastateur et une émotion à fleur de peau.
Après ce premier opus à la fois minimaliste dans sa forme mais gigantesque dans le fond, Frida Hyvönen se lâche totalement sur le déjanté Silence Is Wild (2008), les arrangements deviennent grandiloquents flirtant allègrement avec le kitsh de bon goût pour le plaisir des oreilles cependant son univers reste aussi sombre, troublant et bouleversant, les rires s'emmêlant toujours de larmes. Le résultat était brillant, vivifiant et à la fois terrorisant de justesse d'un point de vue des sentiments. Une grosse claque musicale. Cela fait donc quatre ans que l'on attend le successeur du génial Silence Is Wild. To The Soul est apparu dans les bacs scandinaves au premier semestre 2012 avant de débouler dans les nôtes en cette fin octobre. Chose étrange, je n'ai pas du tout accroché au départ avec le single Terribly Dark, je trouvais qu'il était trop réminiscent à ses précédents travaux et je désirais ne pas avoir attendu quatre ans pour entendre éventuellement un leftover deluxe de son ancien opus.
Ma rencontre avec ce nouvel opus était bien mal partie jusqu'à ce que je prenne la peine de l'écouter en entier. La déception de ne point entendre de nouveaux horizons musicaux (idée que je m'étais au final faite toute seule alors que Frida Hyvönen possède comme tout grand artiste son propre univers n'ayant pas besoin d'être incessamment renouvelé) s'est rapidement estompée face à la qualité du travail fournit sur To The Soul. La production est féroce, emphatique, encore plus sophistiquée que sur Silence Is Wild, cela saute aux oreilles, les sonorités sonnent toujours eigthies mais l'on ne flirte plus avec le kitsh : si les arrangements font scintiller de mille feux les compositions de la suédoise, ils sont contrebalancés par le spleen et la mélancolie véhiculés par les écrits toujours aussi existentiels et éprouvants de cette dernière. Alors que Silence Is Wild était une révélation, To The Soul est en sa plus belle consécration, les morceaux qui donnent envie de danser (Gas Station, Terribly Dark, California, Picking Apples, Postcard) cotoient les ballades incandescentes flirtant avec le féérique (The Wild Bali Nights, Saying Goodbye comme en écho avec Total Eclipse Of The Heart de Bonnie Tyler, le somptueux et divin Farmor, l'une des plus belles compositions de la belle, le tortueux Hands, le grave et vertigineux In Every Crowd, Gold de facture classique mais qui est néanmoins vibrant).
To The Soul est un retour au top pour Frida Hyvönen qui n'hésite pas à faire un croche-pieds dès plus classes aux autres piano women. Un Must Have de 2012.
Note Finale : 18,5/20
Site Officiel, Facebook
Où Trouver ce Bijou ?
Fnac.com, Amazon.fr
Ma rencontre avec ce nouvel opus était bien mal partie jusqu'à ce que je prenne la peine de l'écouter en entier. La déception de ne point entendre de nouveaux horizons musicaux (idée que je m'étais au final faite toute seule alors que Frida Hyvönen possède comme tout grand artiste son propre univers n'ayant pas besoin d'être incessamment renouvelé) s'est rapidement estompée face à la qualité du travail fournit sur To The Soul. La production est féroce, emphatique, encore plus sophistiquée que sur Silence Is Wild, cela saute aux oreilles, les sonorités sonnent toujours eigthies mais l'on ne flirte plus avec le kitsh : si les arrangements font scintiller de mille feux les compositions de la suédoise, ils sont contrebalancés par le spleen et la mélancolie véhiculés par les écrits toujours aussi existentiels et éprouvants de cette dernière. Alors que Silence Is Wild était une révélation, To The Soul est en sa plus belle consécration, les morceaux qui donnent envie de danser (Gas Station, Terribly Dark, California, Picking Apples, Postcard) cotoient les ballades incandescentes flirtant avec le féérique (The Wild Bali Nights, Saying Goodbye comme en écho avec Total Eclipse Of The Heart de Bonnie Tyler, le somptueux et divin Farmor, l'une des plus belles compositions de la belle, le tortueux Hands, le grave et vertigineux In Every Crowd, Gold de facture classique mais qui est néanmoins vibrant).
To The Soul est un retour au top pour Frida Hyvönen qui n'hésite pas à faire un croche-pieds dès plus classes aux autres piano women. Un Must Have de 2012.
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