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mardi 4 décembre 2012

2012 - Flying Horseman - Twist - Review / Chronique

 



Sans lui, je n'aurais sans doute jamais découvert (ou beaucoup plus tard) Lisa Van Der Aa ou encore le groupe Flying Horseman. Je lui rends un petit hommage même si je sais parfaitement qu'il ne me lit pas, il n'a pas connaissance de mon blog. En fait, je suis souvent en contact avec ce revendeur su e-bay et c'est grâce à lui que j'ai pris connaissance des meilleurs artistes officiant en Belgique depuis un moment élargissant par ce fait mon répertoire. Merci Rudy. Merci pour tes bons goûts qui me permettent à mon tour d'en faire profiter mon lectorat. J'ai reçu une belle claque en écoutant la musique de la bande de Bert Dockx. Ce dernier aurait fait le tour du jazz au début de sa carrière musicale avant de passer à autre chose : accéder au stade de l'écriture et du chant. Un façon de tourner la page pour mieux revenir à ses premières amours de temps en temps. Flying Horseman est un jeune groupe anversois qui recueille les louanges de la partie Nord du pays et une indifférence, une fois de plus, assourdissante de la partie Sud.

Cette ignorance, cliché par excellence de la non communication entre nos deux communautés, est devenue si banale que je ne m'en étonne plus. Je suis juste dépitée pour ceux qui ne connaîtront jamais l'un des artistes les plus talentueux de Belgique. J'avoue ne pas tomber pas souvent dans les filets musicaux d'un artiste masculin mais sérieusement la musique de ce Cavalier Volant s'impose comme époustouflante. Le superlatif est lâché, rien d'exagéré de ma part, il n'est que le reflèt de la réalité. Après un premier opus Wild Eyes (2010) explosif qui naviguait dans les eaux troubles de l'indie rock alernatif avec ses sonorités rock'n'roll ténébreuses comme suspendues en apesanteur à mi-chemin entre ciel et terre. Deux ans plus tard, Bert Dockx et ses musiciens reviennent signés cette fois-ci sur l'excellent label belge indépendant Unday Records (Yuko, Maya's Moving Castle, Trixie Whitley, etc.) et avec un nouveau producteur, le discret mais efficace et doué, Koen Gisen (An Pierlé, Bony King Of Nowhere, Sarah Ferri, etc.).

Twist, c'est son, ou plutôt leur nouvel opus, sorti au début 2012 s'avère une tuerie. Le genre d'album qui plonge l'auditeur dans un gouffre musical sombre, tourmenté, sinueux mais surtout vertigineux. Essayer de s'en extraire s'est comme tenter le diable, c'est dangereux et surtout inutile, son charme vénéneux s'imprègne dans les oreilles pour cheminer jusqu'aux tripes afin de les faire vibrer. Twist n'est pas exactement dans la lignée de son prédécesseur, Bert Dockx et ses acolytes préfèrent désormais s'encanailler d'un blues/rock brûlant et incandescent. Les envolées instrumentales font écho aux silences si hypnotiques comme le calme après la tempête, les riffs de guitare donnent un côté brut et implacable à cette oeuvre dévastatrice sans oublier, cerise sur le gâteau, la magistrale voix de Bert Dockx, un chant tantôt viril et affirmé (Road) tantôt fragile et à fleur de peau (Tied), un peu comme si Jeff Buckley rencontrait Nick Cave. Et puis, bien que l'ensemble de l'album soit un pur bijou, il est impératif d'écouter Memorial et Back Where I Started, les deux plus beaux et intenses titres de l'opus. Une oeuvre musicale mémorable qui sera complétée par l'ep intimiste Navigate sorti en novembre 2012 dont America Is Dead est le chef-d'oeuvre. 18,5/20.

 
 

 
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Twist - Flying Horseman









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