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lundi 15 décembre 2008

2008 - Dianne Reeves - When You Know - Reviews - Chronique d'une Diva du Jazz Vocal qui se repose sur ses beaux lauriers






Je me souviens encore avec quel bonheur j'ai découvert l'une des plus grandes voix du Jazz Vocal actuel (avec ses consoeurs Dee Dee Bridgewater, Elizabeth Kontomanou, Laika Fatien, Cassandra Wilson et je ne peux m'empêcher de penser à Diana Krall) : à travers trois albums qui sont certainement les meilleurs de la Diva : The Calling: Celebrating Sarah Vaughan (2001), A Little Moonlight (2003) et la sublime bande originale Good Night, And Good Luck (2005). Si sa carrière pourrait être résumée, ce serait ces trois albums jusqu'à présent qui mettent son talent d'interpèrete le plus en valeur. Bien entendu, cette grande dame en a sorti des albums depuis la fin des années 70's mais ce n'est que dans les année 2000's que son talent est mis en évidence avec le répertoire et la production qu'elle mérite.

Difficile, en effet, après ces trois albums de faire mieux. Ce nouvel album When You Know (2008) produit par son partenaire musical de longue date George Duke est particulièrement bien excécuté mais il aurait pu être un chef d'oeuvre du genre s'il n'avais pas été aussi frileux. Dommage, enfin cela n'est pas une grosse déception car un album de Dianne Reeves vaut bien un million de fois le dernier Britney Spears. Pas de mouron à se faire, l'album est excellent mais manque juste cette petite étincelle d'audace pour se faufiler au niveau de masterpiece. Je m'en remettrai, même si j'en attendais de trop certainement. Dianne Reeves a couru (si l'on puis dire) après une reconnaissance depuis si longtemps méritée qu'après la bande originale Good Night, And Good Luck qui a obtenu maintes récompenses (dont un grammy Awards si ma mémoire ne flanche pas de trop) et un succès en terme de ventes, il fallait rester, pour la suite immédiate de sa carrière, dans un cadre soft pour fidéliser le nouveau public acquis.

Il s'agit (une habitude pour beaucoup de chanteuses de Jazz Vocal) d'un album de reprises essentiellement pop/soul (ce qui devrait faire grincer les dents des puristes du genre) excepté du dernier morceau le bluesy et rythmé Today Will Be A Good Day qui est une composition personnelle de la grande dame et qui s'avère une très bonne surprise ainsiq qu'une idée à creuser pour un prochain album un peu plus ambitieux. Just My Imagination (la reprise du groupe The Temptation) démontre les fabuleuses capacités vocales de Dianne : toute en nuance et jamais dans la force, sa voix ensorcelle l'auditeur le plus exigeant. Cette reprise cosy de ce standard est du plus bel effet. Over The Weekend (Nancy Wilson ) représente la quintescence de la classe et du lyrisme vocal : l'élégance des arrangements ne saurait mentir sur la grande qualité de la musique toute aussi nuancée et subtile que l'interprétation de Dianne qui brille de nouveau. Lovin You, cette reprise du classique indémodable de Minnie Riperton, aurait pu être casse-gueule et pourtant je pense que seule Dianne peut réussir ce challenge de poids. Elle se réapproprie avec sa propre personnalité vocale et un son qui touche à la bossa nova pour son côté feutré et légèrement exotique. Le résultat est sublime avec à la fin une petite poussée dans les aigus, un hommage à Minnie... Je suis tombé immédiatement amoureuse de... Im' In Love Again, cette chanson de Peggy Lee est reprise de façon magistrale par Dianne qui se montre intuitive et sobre sur cette mélancolique love song même si les paroles sont plutôt positives. Une de mes préférées, la classe.

La reprise de Midnight Sun (Johnny Mercer ) standard du jazz me met un peu moins enthousiaste (il faut dire que les arrangements réalisés pour la version d'Elizabeth Kontomanou étaient top) que les précédentes reprises. En effet, c'est davantage une question de goût mais j'aurais préféré que cela sonne moins piano-bar même si je ne peux que me rallier au constat que Dianne sauve amplement la mise avec son interprétation toujours très investie. Once I Loved me réconcilie de suite avec l'album : sobre et mélancolique cette ballade désabusée est tout simplement sublime, de quoi vous donner des frissons... j'en frémis encore de bonheur. The Windmills Of Your Mills (Bergman/Legrand) est une chanson à la base grandiloquente, avec une orchestration riche, un peu baroque et c'est également une chanson sur laquelle on peut se casser les dents avidement mais pas quand on s'appelle Dianne Reeves et qu'on détient son expérience. Cette reprise plus subtile qui s'accomode d'arrangements légèrement plus sobres et complexes font en sorte d'accompagner la voix de Dianne un ton au-dessous au lieu de l'étouffer, le résultat est divin. Social Skill (Hendricks) relève davantage du jazz pure avec un vrai sens du swing plutôt bienvenu sur cet opus qui en raison du choix des chansons en manque singulièrement. When You Know (Franzel/Kimmel ) montre l'étendue vocale de Dianne qui est toujours très impressionnant, cependant je suis plus nuancée sur cette chanson qui sent légèrement la guimauve.

85/100 : c'est vrai Dianne Reeves est une vocaliste majeure, c'est vrai que certaines chansons (2-3 chansons laissent clairement à désirer mais Dianne ne démérite jamais) sont superbement reprises, c'est vrai que Dianne est très bien entourée par de grands musiciens mais c'est vrai également que l'album souffre d'un manque d'ambition manifeste si on le restitue dans l'environnement du Jazz Vocal qui voit apparaître une nouvelle génération qui certes n'atteindra sans doute jamais sa maestria vocale mais qui se montre plus inventive et instinctive. Seul bémol à cet excellent album que je recommande.

When you know (reportage):


jeudi 12 juin 2008

Mes dernières acquisitions - Présentation des futures chroniques avec quelques surprises supplémentaires...

Je voulais vous faire part de certains de mes dernières acquisitions et vous faire partager des sons avant de les chroniquer en profondeur :

Le duel des divas du Jazz Vocal sur le Label Blue Note
en 2008 :

Dianne Reeves
"When You Know" (2008) Vs. Cassandra Wilson "Loverly" (2008)

Elles sont toutes deux considérées comme parmi les plus grandes voix du Jazz Vocal de ce siècle, Dianne Reeves est davantage orientée vers un répertoire de jazz classique, soul et pop tandis que Cassandra Wilson ose de tout : pop, blues, rock, soul, jazz, etc. mais cette année les deux Divas retournent à leur premières amours : le Jazz Vocal plus classique de grande qualité.

Dianne Reeves : Windwills Of Your Mind :

Cassandra Wilson : Caravan :

Les hommes ne sont pas en reste, ils ont plus que jamais le jazz et la soul dans la peau :

Barry Adamson
"Back To The Cat" (2008) Vs. José James "The Dreamer"(2007/2008) :


Ils on tous les deux une voix à se damner et des univers opposés : Barry Adamson se la joue crooner avec arrangements sophistiqués et Big Band tandis que le nouveau venu José James, sujet d'un buzz internet grandissant qui le sort tout doucement des sentiers de l'anonymat ou du cercle restreint de connaisseurs, s'axe davantage sur le nu-jazz avec des influences soul et hip hop, on le compare déjà à Gil Scott Heron... Deux univers captivants.

Barry Adamson : Walk On Fire :


José James : Love :

Deux artistes "françaises" qui m'ont fait succombée au son de leur voix et de leur univers particuliers :

Claudine Muno & The Luna Boots "Petites chansons méchantes" (2008) Vs. Barbara Carlotti "L'idéal" (2008) :

En règle général la musique française, même si elle possède de vrais talents, ne m'attire pas plus que cela mais deux demoiselles (peut être une troisième si j'arrive à recevoir ce maudit cd) m'ont fait craqué. Claudine Muno je l'ai découverte chez mon ami Raph et son blog PepperSounds (rempli de sons donc de belles découvertes musicales) ce fut le coup de foudre avec cette jeune luxembourgeoise au timbre de voix acidulé qui possède un univers très particulier (malicieux, savoureux, juste irrésistible) et des textes justes et émouvants. Dès que je l'ai vu en vente à la grande enseigne rouge et noire M... M... je n'ai pu résister d'ailleurs il en reste encore un dans les bacs au centre ville de Liège à seulement13,99 euros pour les amateurs... Barbara Carlotti m'a subjugée avec sa voix qui nous rappelle la grande Barbara, son univers élégant et raffiné possède un charme qui m'a boulversée. Elle est signée sur le label 4AD (Pixies, Blonde Redhead, TV On The Radio, Cocteau Twins, Paula Frazer, etc.) c'est dire l'intêret exceptionnel qu'elle a su étayer. A écouter sans modération.

Claudine Muno : Boris Eltsine :


Barbara Carlotti : Le chant des sirènes :

Deux hommes "seuls" avec leur guitare :

Richie Havens "Nobody Left To Crown" (2008) Vs. Yoav "Charmed And Strange" (2007/2008) :


Ils sont tous les deux talentueux que cela soit de par leur fabuleuse voix ou leur jeu de guitare exceptionnel mais un monde les sépare. Richie Havens que j'ai découvert sur le blog hyper cool de Nagate et ce ne fut pas un coup de foudre (c'est presque trop simple) cela fut une claque musicale de la même intensité que lorsque j'ai découvert Terry Callier. Il est l'un des plus grands chanteurs et guitaristes américains et est surtout connu pour son interpréation exceptionnelle de Freedom au festival de Woodstock en 1969. Sa discographie est composée de compositions originales et de reprises des plus grands (Bob Dylan, etc.). Il revient cette année avec un superbe album nostalgique. Yoav que j'ai découvert grâce à Michael et son blog ABSOLUMENT incontournable Fun, Culture & Pop est un nouveau venu sur la scène musicale, sa voix et son jeu de guitare sont à tomber raide dingue de lui : voix douce proche de celle d'un Jeff Bucklkey ou de Justin Nozuka et son jeu de guitariste transmettent des émotions rares. A noter la productionde Marius De Vries rend cet album subjuguant.


Richie Havens : Won't Get Fooled Again (reprise des The Who) :


Yoav : Where Is My Mind (reprise des Pixies) :


Deux artistes influencés par des maîtres, ils font la musique qu'ils entendent sans succomber aux alarmes de la notoriété :

Adam Green "Sixies & Sevens" (2008) Vs. Aimee Mann "Smilers" (2008) :

Adam Green est influençé principalement par le troubadour méconnu mais génial Kevin Ayers, il fait de la musique mélting pot (rock, folk, pop, gospel, jazz, etc.) il possède une voix irrésistible de crooner malgré ses 26 ans au compteur et son univers musical est aussi génial que charmant. Aimee Mann c'est une pop-folkeuse pour laquelle je voue une place particulière dans mon coeur, sous influence des Beatles, elle a créé des mélodies sublimes, de celles qui ne vous quittent plus. Son nouvel album Smilers est sorti cette semaine et ce digipack est vraiment superbe avec un livret... je ne vous en dit pas plus il est à 13,99 euros au Media Markt et à bon prix sur Price Minister, un investissement que vous ne regretterez pas.

Adam Green : Tropical Island :


Aimee Mann : Phoenix :


Pour finir le fun est indispensable dans la vie et c'est N*E*R*D* et Kenna qui régalent : de la pop, du rock, de la soul et du hip hop, des productions exceptionnelles des Neptunes à leur meilleur :

N*E*R*D* "Seeing Sounds" (2008) Vs. Kenna "Make Sure They See My Face" (2007/2008) :

N*E*R*D alias Pharrell Williams, Chad Hugo et Shay reviennent avec un troisième opus qui s'il n'égale pas (jamais?) le premier In Search Of... est meilleur que le néanmoins sous-estimé Fly Or Die. car plus brut, direct et mélodique. Depuis que son acquisition il y a trois jours je ne peux plus décrocher, je l'écoute debout en bout avec un plaisir évident, c'est fun et catchy et surtout très bien produit. Avec Kenna ce fut le coup de foudre, il est produit par Pharrell Williams et Chad Hugo (The Neptunes) et ce cd de revival wave rock des années 80's avec la modernité des arrangements hip hop/pop et la voix incroyable de Kenna (entre Simon Le Bon et Robert Smith) en fait une attraction absolument incontournable. C'est fun, frais, une petite dose de génie, super bien foutu.

N*E*R*D* : You Know What :


Kenna : Loose Wires :

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