Dans la lignée d'artistes suédoises, qui ont dévoilé un potentiel artistique formidable, telles que Josefine Lindstrand (son premier album There Will Be Stars sorti en 2009 a été chroniqué ici), ou plus récemment Edda Magnason (premier opus éponyme apparu début 2010 et chroniqué ici), la belle et talentueuse Sarah Riedel nous fait partager son art par le biais de son premier album Memories Of A Lost Lane sorti récemment sur le petit label scandinave indépendant Parallell. Formée au conservatoire, cette amatrice de jazz, de musique classique et de pop expérimentale, a réussi le tour de force d'imposer en associant ces genres, pouvant être contradictoires dans leur structure, un univers très personnel et complexe.
Si le premier contact avec Memories Of A Lost Lane pourra laisser à la fois admiratif et hermétique néanmoins ce bijou d'orfèvre, entièrement composé et arrangé avec maestria par Sarah Riedel, s'impose au fil des écoutes comme une oeuvre d'une grande sensibilité et gracilité et qui permet au final de faire de sa créatrice l'une des artistes à découvrir absolument en cette année 2010. L'album s'ouvre sur la pointe des pieds avec le léger et printanier This Is sur lequel le quartet à cordes fait de suite des étincelles. Plus chatoyant, Late July introduit l'auditeur dans l'univers poétique et lyrique de Sarah Riedel qui dotée d'un joli chant d'oiseau expressif et touchant laisse toujours une place presque prépondérante à ses excellents musiciens. Minefield sort des sentiers de la chambre de pop très classieuse pour explorer des profondeurs émotionnelles beaucoup plus puissantes, sophistiquées, noires et troublantes. Ce morceau qui donne la chair de poule est d'une beauté à couper le souffle. Impressionnant.
Le charme insaisissable, délicatement suranné de Spring séduit malgré l'absence de refrain ou de structure déterminée, on se laisse transporter dans un autre monde grâce à ces sublimes cordes d'une grande finesse. Come Winter est à l'image de la saison évoquée : arrangements et instrumentation épars pour représenter les arbres nus sur fond d'un paysage féerique qui se déroule sous nos oreilles/yeux. D'une sobriété sublime. Au fur et à mesure que l'on évolue dans l'écoute de l'opus, l'impression de mélancolie se fait plus marquante, Coolness en est la parfaite illustration. La maîtrise et l'intensité de ce morceau ne font que renforcer l'admiration devant le travail accompli par Sarah Riedel. Superbe. Ambiance feutrée et parfumée d'un doux spleen concernant le passage de saison avec I Believe In Autumn. Ce bijou, d'une grande élégance, réchauffe le coeur. Slow Down s'aventure vers des sonorités plus pop/rock/jazz à la fois dynamiques et chaotiques. Surprenant et réussi. Lullaby For Happy Endings constitue une courte clôture, à l'atmosphère funèbre, permettant de tirer le rideau avec grâce et sobriété.
On en parle également sur Listen, See, Feel
Si le premier contact avec Memories Of A Lost Lane pourra laisser à la fois admiratif et hermétique néanmoins ce bijou d'orfèvre, entièrement composé et arrangé avec maestria par Sarah Riedel, s'impose au fil des écoutes comme une oeuvre d'une grande sensibilité et gracilité et qui permet au final de faire de sa créatrice l'une des artistes à découvrir absolument en cette année 2010. L'album s'ouvre sur la pointe des pieds avec le léger et printanier This Is sur lequel le quartet à cordes fait de suite des étincelles. Plus chatoyant, Late July introduit l'auditeur dans l'univers poétique et lyrique de Sarah Riedel qui dotée d'un joli chant d'oiseau expressif et touchant laisse toujours une place presque prépondérante à ses excellents musiciens. Minefield sort des sentiers de la chambre de pop très classieuse pour explorer des profondeurs émotionnelles beaucoup plus puissantes, sophistiquées, noires et troublantes. Ce morceau qui donne la chair de poule est d'une beauté à couper le souffle. Impressionnant.
Le charme insaisissable, délicatement suranné de Spring séduit malgré l'absence de refrain ou de structure déterminée, on se laisse transporter dans un autre monde grâce à ces sublimes cordes d'une grande finesse. Come Winter est à l'image de la saison évoquée : arrangements et instrumentation épars pour représenter les arbres nus sur fond d'un paysage féerique qui se déroule sous nos oreilles/yeux. D'une sobriété sublime. Au fur et à mesure que l'on évolue dans l'écoute de l'opus, l'impression de mélancolie se fait plus marquante, Coolness en est la parfaite illustration. La maîtrise et l'intensité de ce morceau ne font que renforcer l'admiration devant le travail accompli par Sarah Riedel. Superbe. Ambiance feutrée et parfumée d'un doux spleen concernant le passage de saison avec I Believe In Autumn. Ce bijou, d'une grande élégance, réchauffe le coeur. Slow Down s'aventure vers des sonorités plus pop/rock/jazz à la fois dynamiques et chaotiques. Surprenant et réussi. Lullaby For Happy Endings constitue une courte clôture, à l'atmosphère funèbre, permettant de tirer le rideau avec grâce et sobriété.
On en parle également sur Listen, See, Feel
Note Finale : 17/20
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