Au début de la semaine, je vous contais les (mes)aventures musicales d'une certaine Liz Grant, aujourd'hui, c'est d'une autre Liz dont je tiens absolument à (re)partager mon énorme coup de coeur ne datant pas d'hier si l'on s'en réfère à ce petit billet doux postée à son sujet il y a maintenant bientôt quatre ans de cela... Cette Liz, c'est Liz Green, et si je ne sais pas si elle a la main verte (elle était trop facile), elle a le blues qui coule dans ses veines et sa musique. Les médias en parlent depuis quelques semaines, pas mal de webzines (Les Inrocks, Music In Belgium, Libération, etc.), un peu moins les blogs mais qu'importe, elle semble assez transparente pour le grand public qui lui préfère si injustement l'autre Liz. En effet, cela fait bien trois mois que je possède O, Devotion! et cela ne fait que quelques jours qu'il hante jours et nuits mes pensées comme pour me punir de l'avoir snobé si longtemps, de l'avoir laissé prendre la poussière sur l'étagère, de l'avoir préféré temporairement à d'autres oeuvres plus futiles.
Maintenant, je suis toute dévouée à sa cause, à vous conter le plus grand bien de cette petite merveille, à vous convaincre de faire passer le message suivant : Liz Green, bien qu'elle soit apparue sur le circuit musical il y a quelques années et qu'elle ait sorti quelques ep's confidentiels et autoproduits, est l'une des révélations essentielles de 2012. Sa voix, extraordinaire, à la fois rauque et veloutée (comme quoi tout est possible), véhicule, du tréfonds de ses tripes, des compositions qui brouillent la temporalité musicale : du cabaret jazz des 30's au blues/folk des seventies, le tout drapé d'une brise de modernité apportée par le bienveillant producteur Liam Watson (The White Stripes).
L'anglaise, qui n'a pas encore fêté ses trente ans, offre une première oeuvre racée, au-delà de toute mode et calcul possibles, qui transporte l'auditeur dans une autre dimension musicale, laquelle prend vie non sur base d'une écriture évoquant des maux d'amour mais plutôt de contes noirs, de personnages sombres et ambigus, d'histoires d'amour funestes. O, Devotion! est un album homogène, on pourra même dire monochrome, les nuances y sont subtiles mais saisissables, les atmosphères davantage enfumées qu'enflammées mais le charme suranné qu'il distille dans toute sa longueur est si puissant qu'il s'avère rapidement indispensable comme un ami que l'on connaît depuis toujours. En résumé, c'est tout un univers atypique, rehaussé de quelques cuivres scintillant dans sa noirceur, que Liz Green nous offre sur un plateau avec cloche. A vous de la soulever pour savoir ce qui vous sera réservé.
Note Finale : 18/20
Site Officiel
Où Trouver ce Bijou ?
Fnac.fr, Amazon.fr, Cdwow.uk
2 commentaires:
Très chouette album!
Sans aller aussi haut, je partage les louanges...
Un lien incontournable : http://www.planet-claire.org/Lizgreen/
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