Le label norvégien Trust Me Records est une véritable pépinière de talents : il a abrité la géniale Jenny Hval pendant son projet Rocketothesky, la sublime Haddy N'jie et repertorie quelques-unes de plus belles artistes scandinaves de ces dernières années : l'inventive pop girl Lucy Swan, la délicieuse Maria Due ou encore Sacred Harp pour ne citer que ceux-là. Cependant, si j'ai écris concernant la musique de la plupart des artistes mentionnés ci-dessus, je n'avais pas encore évoqué la formidable Sandra Kolstad. Elle est la plus belle découverte électro/pop faite l'an passé, alors que tout le monde ne parlait que d'Austra, je n'avais en tête que que la belle norvégienne autrement plus intéressante et charismatique. Celle qui partage sa vie entre Oslo et Berlin, la capitale par excellence de la musique synthétique, a sorti un premier opus Crux incroyablement captivant.
Il dépasse de peu la demi-heure mais on a largement le temps de devenir accro à ce premier Lp car c'est une bombe électronique à la fois pop et expérimentale comme on a peu d'occasion d'en entendre. La seule solution qui s'offre à vous est de mettre vos écouteurs à fond et de vous plonger dans les méandres tortueuses et sexy des beats irrésistibles de Sandra Kolstad. Accompagnée pour la circonstance de Frans Petter Eldh et d'Isak Eldh avec lesquels elle a enregistré, en partie, Crux dans les fôrets suédoises, c'est bien entendu à l'attention des dancefloors qu'est destiné en définitive cet opus.
Incandescent et explosif, doté de puissantes et entêtantes mélodies présentes sur A Bird Flew By, l'exaltant et orgasmique Fire Burn, Blood Flow, l'énergique et sombre Branches ou encore l'excellentissime et aride Carrion, le premier Lp de la scandinave se distingue également en se dirigeant vers le côté obscur et frissonnant de l'électro alternative, qui n'est pas sans rappeler quelques réminiscences avec sa voisine Karin Dreijer Andersson alias Fever Ray sur les titres tels que Praise (qui contient d'ailleurs un sample isssu de Dry and Dusty de Fever Ray), To Eat An Apple, l'instrumental Leone, l'ovni No et le futuriste et superbe Event Horizon, ceci dit même en mode alternatif, Sandra Kolstad ne perd jamais de sa fièvre et de son humanité, ce qui fait qu'aucune comparaison possible ne prend le dessus sur sa signature vocale et musicale.
Crux meilleur opus électro/pop de 2011 et Sandra Kolstad, devenue une reine des dancefloors, ses prestations lives sont superbes, peu d'artistes qui flirtent avec ce genre musical dans les mêmes circonstances peuvent en dire autant. A découvrir absolument.
Note Finale : 17,5/20
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Trust Me Records Shop, Cdon.eu
1 commentaires:
La pauvre, on doit lui dire 1000 fois par jour, mais elle me fait quand même bien penser à Karin Dreijer Andersson aka Fever Ray! J'aime bien...
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