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lundi 6 décembre 2010

2010 - Martha Tilston - Lucy & the Wolves - Review / Chronique - Une artiste qui maîtrise brillamment l'art du folk dit traditionnel




Martha Tilston est une folkeuse anglaise dont je suis le parcours depuis quelques années. De même que certaines consoeurs telle que la magistrale Kathryn Williams, Martha Tilston, qui est à la tête d'une très belle discographie de six albums, reste un des plus purs diamants issus de la scène folk actuelle. Je vous avais présenté l'artiste l'an passé avec son précédent album Of Milkmaids and Architects et n'avais pas hésité a louer d'une part, les qualités du chant céleste capable de vous donner instantanément envie de pleurer de bonheur et d'autre part, l'humilité de sa belle musique folk classique, sincère et désarmante. Quand Lucy & the Wolves est sorti en avril 2010, je restai perplexe, tout dans le packaging (magnifiques illustrations pour un digipak très classe, écrit et dessiner des A à Z par sa créatrice) et le ton de l'album évoquait l'automne voire l'hiver. Certes, je ne suis pas du genre à catégoriser les albums en fonction des saisons mais il semblait évident que celui-ci s'écouterait dans des meilleures conditions, lors des saisons précitées, afin de nous livrer tous les secrets de son charme pastoral et hivernal.

Depuis quelques semaines, j'écoute cet album avec un tout autre regard qu'il y a quelques mois période dans laquelle je n'arrivais pas à m'en imprégner. Je suis convaincue aujourd'hui qu'il s'agit de l'album le plus abouti à ce jour de Martha Tilston. En réalité j'en ai eu la preuve dès sa somptueuse introduction The Cape. Morceau lyrique et atmosphérique sur lequel, l'artiste troque sa guitare contre un piano. Un léger changement plutôt audacieux quand on sait que l'artiste est inséparable de son instrument de prédilection. Ce bijou glacé et émouvant est à fendre les pierres. Rockpools propose des sonorités à la fois chaleureuses et dramatiques de par l'interprétation vibrante de l'anglaise, la cerise sur le gâteau étant le beau refrain entêtant. Superbe.

Sur Lucy, Martha Tilston revient à se racines en redevenant une conteuse de charmantes ritournelles lumineuses tandis que cette dernière n'hésite pas également à nous faire découvrir son côté plus sombre avec le sublime Who Turns. Wild Swimming s'aventure dans une comptine amoureuse pastorale à la beauté ensorcelante. Difficile de ne pas frissonner à son écoute. Dans la même veine atmosphérique plutôt dark, 350 Bells s'impose comme un titre humaniste, profond et fascinant. My Chair s'avère le petit rayon de soleil léger et caressant attendu à ce moment de l'album qui se faisait de plus en plus grave. Le sobre et poétique, Seabirds de même que le folk, en a cappela dans la forêt, Search For Lamb met en avant la pureté et la beauté du timbre de voix de sa propriétaire. Les arrangements de l'album deviennent de plus en plus complexes et épurés à la fois. La touche americana apportée par la guitare espagnole sur Old Tom Cat fait sortir la belle anglaise des sentiers battus, qui sont en général plutôt celtiques, comme l'atteste le troublant et magnifique morceau de clôture Wave Machine sur lequel la voix cristalline de Martha Tilston fait une fois de plus des merveilles.

La question suivante se pose : pour quoi les médias se braquent sur des artistes folk comme Alela Diane, etc. aussi douées soient-elle, mais ne fassent pas la démarche de découvrir d'autres talents exceptionnels comme le représente si bien la sublime Martha Tilston. En attendant, Lucy & the Wolves est et reste l'un des plus beaux albums de folk "traditionnel" sortis en 2010.

Note Finale : 17,5/20

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Lucy and the Wolves - Martha Tilston

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