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samedi 5 novembre 2011

2011 - Jenny Hval - Viscera - Review / Chronique



Dire que je suis fascinée par l'univers musical de Jenny Hval relève d'un doux euphémisme. Apparue en 2005, sous le pseudonyme de Rockettothesky, elle s'est de suite positionnée comme l'une des révélations majeures de la scène scandinave qui pourtant s'avère déjà riche de dizaines d'artistes tous plus incontournables et brillants les uns que les autres. Son album To Sing You Apple Trees (2006) est un premier jet d'une beauté minérale éclatante. Jenny parvient à insuffler à ses compositions à la base folk des mélodies pop toujours rafraîchissantes et montre, au final, une artiste ambitieuse mais abordable. Au fond, se cache aussi une chrysalide qui ne demande qu'à éclore sur les morceaux introspectifs foncièrement touchants et envoûtants.  On partage, au coeur de ce superbe opus, des moments réjouissants sur l'enlevé Barrie For Billie MacKenzie, l'harmonieux Cigars, ou encore en voguant au gré du délicat On Cherry Tree Song et on rêvasse avec le gracieux An Army Of Dutchmen et la fabuleuse ballade spirituelle qu'est God Is Underwater. Et puis, quel plaisir de se laisser surprendre sur les plages plus alternatives et sombres que sont le mystique A Cute Lovesong en totale contradiction avec son titre et le vénéneux A Flock Of Chestshire Cats. Si l'on ne devait retenir qu'un titre, je choisirais To Where It Was Sucked Out From véritable diamant brut incandescent de cet opus suprenant qui marie à merveille des chansons pop presque légères et des moments plus intimistes et décalés, un direction dans laquelle, sa créatrice s'engouffrera dans ses prochaines oeuvres...   17/20




Jenny Hval nous avait fait un monde musical riche se partageant entre titre avenants et d'autres plus alternatifs et palpitants. Medea (2008) son second opus pousse plus loin les limites de son univers et n'hésite pas à bousculer l'auditeur vers des territoires musicaux vierges d'une beauté cette fois-ci fulgurante. Cette sirène norvégienne a décidé de nous abreuver, de nous noyer dans de voluptueuses et dérangeantes lignes sonores toutes plus hypnotiques les unes que les autres. On ne s'est jamais noyé en aussi bonne compagnie. Notre imaginaire est piqué au vif par les titres de cet opus qui se révèle tout simplement fantastique. Il ne sera désormais plus possible de se passer de la vision musicale onirique de Jenny Hval. Est-ce que le petit chef d'oeuvre Grizzly Man est le point d'apothéose de ces chants rendant hommage aux sorcières qui ont été martyrisées dans la Grèce antique ? Sans doute pas, au risque d'étonner, ce titre féerique et ensorcelant, absolument incontournable, ne fait pas d'ombre aux autres morceaux? Ces derniers constituant en effet des moments de bravoure musicaux, qu'il semble impératif de découvrir. Gothique, pschychédélique, acid folk, etc., tous ces termes et aucun parmi eux ne semblent vraiment rendre justice à la musique fondamentalement originale et ensorcelante de Jenny Hval. 18/20







C'est sous son propre nom et un nouveau label Rune Grammofon que Jenny Hval a sorti son troisième disque Viscera au début 2011. Sa recette musicale n'a pas fondamentalement changée. En effet, à chaque sortie sa musique se radicale dans sa prise de position qui s'oriente de plus en plus vers des sonorités expérimentales. La pop qui animait certaines pistes sur sa première oeuvre semble une époque désormais révolue, et de cette chrysalide prometteuse est née une artiste entière, à la vision artistique fascinante et foisonnante. A chaque lecture de Medea et plus encore de Viscera, on redécouvre sa musique sous un autre angle selon notre humeur et le moment où on l'écoute. Orientée pour cette nouvelle aventure vers un délire folk minimaliste, épique et impétueux, Jenny Hval, nous embarque, une fois de plus, pour un voyage musical hors du commun, tortueux et intriguant qui n'a ni queue ni tête. Au final, l'auditeur n'a besoin que de se laisser engloutir vers les profondeurs de cet univers inconnu, à la fois charnel et glacé, uniquement guidé par cette voix diaphane à la beauté irréelle. Aidée par le producteur Deathprod (Susanna, Hope Sandoval, etc.), Jenny Hval réussit le tour de force d'imposer un opus abstrait et fort ambitieux comme un must have absolu de 2011. 19/20










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Sous le pseudonyme de Rockettothesky :

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Jenny Hval

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