Quand on me parle de Robin Thicke automatiquement cela ma ramène des plombes en arrière. En 2008 quand j'ai écris la chronique de son second et troisième opus. J'étais sous son charme musical depuis ce fut en quelques sorte la débandade. Je suis restée d'une certain manière fidèle, toujours musicalement parlant, au monsieur mais toute trace d'envoûtement a disparu depuis belle lurette. Avec The Evolution Of Robin Thicke (2006) et Something Else (2008), le bel américain dégageait une image de crooner classe, un artiste humble, cool qui s'était imposé (sans rencontrer le succès mérité hélas) avec trois disques vraiment épurés, sympathiques, tous très bien produits, joués et chantés. Robin Thicke possédait l'un des plus beaux falsetto de la soul moderne et sans avoir le talent d'un Marvin (Gaye), je le voyais bien devenir un Leon (Ware) sur le long terme. Il n'en sera certainement jamais rien car depuis 2008 l'artiste ne comprenant pas les raisons (obscures ? Parle en à Justin Timberlake, son faux jumeau de voix) pour lesquelles, il n'a pas réellement percé malgré d'excellents single (comme Shooter avec Lil' Wayne, Wanna Love You Girl boosté par Pharrell, Lost Without U ou encore l'excellent disco/soul Magic) il a commencé à perdre pied.
D'abord, il a tenté de vendre sa Sex Therapy (2009) sans vraiment convaincre. Alors que jusqu'ici sa soul était satinée, mystérieuse et sexy, elle devient graveleuse et lourde par conséquent ennuyeuse. Cet interminable opus (18 pistes rien que cela) n'est pas désagréable à l'écoute mais on est loin de la perfection presque atteinte par ses deux précédentes œuvres. Quelques titres viennent sauver l'album de la platitude mais sans émoustiller l'auditeur : Make U Love Me (qui déroute vers la fin sur I Want You de Marvin Gaye), l'électro Rollacoasta, Million Dolla Baby (sur fond du sample de Trouble Man toujours de... Marvin Gaye) et Diamonds avec Game en featuring. Bref, une déception, Sex Therapy est divisé en up tempo manquant de personnalité et de ballades aux saveurs latino sans grande inspiration. Quand je lis des critiques positives envers cet opus de R&B, je me dis que les amateurs de bon R&B sont au bord du désespoir... 10/20. 2011 est l'année de son retour avec Love After War. Encore un album long (plus de 17 plages pour la version courte...) mais cette fois-ci c'est indéniable, il est bien meilleur que son prédécesseur mais pas toujours au niveau des premiers disques. Un semi-déception positive assez entraînante. Alors que Sex Therapy était clairement mou du genou, Robin Thicke se donne à fond et se montre en forme sur Love After War. Il renoue avec le funk et les ballades plus ou moins bien tournées (même si on tombe dans la guimauve pour certaines), il remet la soul vintage en avant et la titre avec une touche de modernité. All Tied Up et Cloud 9 sont les meilleurs représentants de ce disque qui ramène Robin Thicke dans le jeu. 14/20.
Blurred Lines, le titre éponyme bien plus que l'album, est celui qui va révéler ce crooner au grand public. Avant 2013, je pense que personne dans la rue ne savait qui était ce type tout simplement. Cependant, le titre Blurred Lines et surtout son clip vont créer une polémique qui a mis sous les spotlights celui qui en rêve depuis dix longues années. Tout arrive à qui sait attendre... Je ne m'entendrai pas sur les filles nues (ou pas selon vos envies) dans le clip, ni sur le fait que quand on écoute Blurred Lines, cela ressemble comme deux gouttes à Got To give It Up de Marvin Gaye (oui toujours lui mais bon comme Pharrell, le producteur de ce titre il paraîtrait que l'écriture des deux morceaux soit totalement différente, s'il le dit... bref). En écoutant ce dernier opus en date, je le trouve concis, cohérent, bien produit mais totalement impersonnel, froid comme l'électro/pop mise en avant sur tout le disque. Ce sixième disque est sans nul doute son disque le plus abouti depuis Somethong Else (2008) mais aux dépends de l'humain et du romantisme d'antan. On a droit à des singles qui s'enchaînent, sentant l'été à plein nez mais qui semblent déjà pas résister à la première vague de froid qui arrive avec l'automne à nos porte en ce milieu de mois septembre. A moins que cela soit moi la grincheuse qui n'arrive pas à percevoir le verre à moitié plein (genre ce disque réchauffe...). Je ne sais pas, je suis désormais perdue avec Robin Thicke. Blurred Lines semble avoir été construit pour les charts, pour l'auditeur pas vraiment amateur de musique mais de hits. Robin Thicke semble aujourd'hui au Top Of The World mais il a perdu l'essentiel en cours de chemin : son âme. Blurred Lines s'écoute avec plaisir mais un arrière goût amer vient ternir le plaisir quand on sait de quoi est réellement capable cet ancien bel artiste... Maintenant, il est juste rentré dans le moule. Quelle grave erreur. 15/20.
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