Je n'ai pas pu résister à l'envie de vous faire partager mon coup de coeur pour le premier single For Your Lover Give Some Time en guise de ballade mélancolique qui est issu du prochain album de Richard Hawley : Truelove's Gutter dont la date de sortie est prévue fin septembre 2009. Si vous ne connaissez pas encore ce magnifique crooner britannique, n'hésitez pas à consulter ma chronique de son précédent opus le fabuleux Lady's Bridge ici.
Premier album de l'artiste Kylie Auldist ou plutôt comme son titre l'indique clairement : The Bamboos Present Kylie Auldist est sorti presque dans l'anonymat l'été passé... Bien dommage car tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un des highlights de 2008 de la soul music : un groupe devenu presque légende les australiens The Bamboos, des musiciens hyper doués spécialisés dans le funk orchestré avec à leur tête une de leur compatriote la volcanique Kylie Auldist. Alors que le groupe toujours emmené par Kylie vient de sortir le successeur Made Of Stone depuis le 10 août 2009 (je l'ai reçu hier et je peux dire que c'est peut être encore meilleur), je tenais à vous faire partager ma satisfaction concernant leur premier effort Just Say. Même si j'apprécie beaucoup le label Tru Thoughts(Lizzy Parks, Alice Russell, etc.) j'avais un peu peur au départ que le projet avec Kylie Auldist ne soit qu'un énième album dédié au revival soul (après Amy Winehouse, Nicole Willis, Sharon Jones, Alice Russell, Duffy, etc.) car l'indigestion pouvait être au rendez-vous !
Quand j'ai découvert Just Say l'an passé, je l'ai trouvé trop immédiat, trop lisse et peut être également "too cheesy" pour être honnête. Pourtant, je lui ai redonné une chance cette année et j'ai eu raison. Après l'avoir acheté et écouté plus d'une dizaine de fois, je le trouve savoureux, frais et même explosif, en fait, j'avais tout simplement arrêter de râler sur toutes ces sorties revival pour me concentrer uniquement sur la qualité véhiculée par la musique. Kylie Auldist avec sa voix de diva est une vraie bombe, elle s'est imposée rapidement comme l'une des plus belles voix soul de ce début de millénaire. Et que dire de The Bamboos que je n'ai pas encore dit ? Ils sont géniaux. L'âme de la motown ainsi que du funk s'est emparée de la musique de Kylie et de ses compères. Le son chaleureux de Still Into You atteste de cela. Une entrée en matière très délectable qui irradie avec ses cuivres. Encore plus soyeux et électrique, l'up tempo Just Say prend le flambeau. The Supremes ne sont décidément pas bien loin... Plus calme, la superbe ballade Make Me Want More est le morceau idéal pour un slow sur fond de l'incroyable voix de Kylie.
Sortons de l'ombre pour Community Service Announcement qui représente davantage le côté éclatant et coloré du groupe. Les cuivres, de nouveau, font des merveilles sur ce bijou de bonne humeur. Plus sombre et dramatique No Use est l'un de mes morceaux préférés de l'album. C'est une bombe. A écouter absolument. Le funk et le groove du highlight Cut You Loose est digne des meilleurs morceaux soul des 70. Everybody Wants You reprise de Jeff Buckley représente aussi une autre chanson que j'affectionne tout particulièrement. Beaucoup ont reproché au groupe ce choix, pourtant cette reprise judicieuse est clairement à la hauteur de cette slow burning song. Une pépite. Sur la ballade élégante aux arrangements hyspaniques Pretty Things, Kylie montre une nouvelle facette plus calme et fragile. That's Why renoue avec un son plus pétillant sur lequel Kylie se montre sobre et très juste vocalement. Une perle. Plus sexy, le funk de Gotsta Get Me Some est encore une nouvelle petite torpille d'énergie pure et Never Did I Stop Loving You clôture sur une note éclatante.
Boom ! Des musiciens inspirés, une nouvelle diva de la soul, des compositions originales qui marient rétro et modernité. Un must pour la soul en 2008.
Jennie Abrahamson est une jeune artiste suédoise qui gravite dans l'univers pop/électro un peu à l'image d'Annie, Robyn ou encore d'Imogen Heap. Je dois avouer de suite que cela n'est pas trop à priori mon style musical préféré même si de temps en temps je craque pour l'une ou l'autre artiste qui sort du lot. J'ai déjà écouté les artistes pré-citées - et bien d'autres - sans vraiment avoir accroché plus que cela (tout en reconnaissant que ce qu'elles font relèvent souvent de la belle oeuvre). Le feeling avec Jennie Abrahamson s'est fait rapidement : j'ai eu un coup de coeur pour sa belle voix juvénile, claire et douce, bref désarmante. Sa musique non plus ne m'a pas laissée insensible : le rythme synthétique soutenu façon mid tempo - la plupart du temps - donne un résultat qui ne s'avère pas outrancier étant donné que la douce mélancolie se dégageant de l'album tend à le rendre plus personnel et profond que commercial.
Some Girls Are Evil ouvre l'album sur une jolie note sucrée/salée. Le côté sucré pour le son électronique et la voix de Jennie, l'aspect salé se retrouve davantage dans les paroles et l'interprétation de de l'artiste qui en découle. Les filles peuvent, en effet, être des pestes. L'excellentissime Le single sombre et nerveux Why Did I Leave Home fait définitivement décoller l'album tandis que Lights continue l'album sur une belle note plus tempérée et légère. Le simplicité de la structure piano-voix de Modern Love est sublime et touchante. Un highlight de l'album. Le rythme s'accélère doucement avec le tendre et euphorisant In This Life To Live. Plus alternatif et clairement plus edgy, I'm The One To Bring est asez audacieux et réussi pour attirer l'attention. Les arrangements sont bien pensés. Dans un registre plus intimiste, I Just Can't Win With You est une exquise petite ballade éthérée plus que charmante mais le bijou de l'album c'est Lover/Brother remporte la mise en arrivant à donner la chair de poule. Retour dans les nuages avec la superbe dream pop aérienne de Songs We Sings. Le girly Wasted Heart ne manque pas non plus de charme mais c'est le tendre et apaisé In This Life We Live qui remporte la mise en guise de clôture.
Un premier album très prometteur soutenu par des textes intelligents et de belles compositions pop plus intimistes qu'outrancières.Jennie Abrahamson est une artiste à suivre, elle sortira son deuxième opus dans quelques semaines.
C'était il y a déjà huit ans de cela ! Je venais de finir mon sport quotidien (que j'ai bien entendu abandonné dès la fin de mes études...), à l'époque j'avais toujours un baladeur cassette avec FM incorporée et j'ai appris ta mort accidentelle... je venais la semaine précédente d'acheter tes deux derniers albums (que j'ai trouvé par miracle au temps où internet était inexistant dans ma vie et où la Belgique était un pays peu accueillant concernant le R&B) que j'écoutais en boucle. Je t'avais découverte quelques mois auparavant avec ton morceau tubesqueTry Againau temps ou Timbaland faisait encore des morceaux corrects et puis tu as disparue sans crier gare. Cela peut paraître incongru mais étant donné que j'ai rapidement adhéré à ta musique et ton style sobre ta mort m'a sérieusement brisé le coeur. J'ai trouvé infiniment injuste qu'une artiste aussi jeune, classe et talentueuse que toi meures sous le coup de la bêtise d'autres. Il y a un tas de gens qui meurent chaque jour, je sais c'est stupide, mais je te trouvais spéciale, tu étais l'unique chanteuse estampillée R&B urbain que j'appréciais (et que j'apprécie toujours) avec Mary J. Blige et personne n'a depuis lors remplacé le vide que tu as laissé derrière toi. Pire, Mary, elle a viré pop depuis...
Oui bon, cela peut paraître exagéré tous ces atermoiements mais cela est un brin véridique : le R&B est mort depuis que la pop a pris le dessus : Beyoncé et Mary J. Blige en ont fais les frais pour élargir leur public et les nouvelles venues talentueuses telles que Keshia Cole, Jazmine Sullivan et Chrisette Michele préfèrent marier le R&B avec le jazz et le hip hop, je trouve même pas cela terrible, elles ont des voix stéréotypées que je peux plus entendre sans zapper. J'adorais ta voix veloutée et sensuelle. Il est vrai tu n'étais pas encore une artiste vraiment complète, tu étais encore jeune, tu te mettais peu à peu à l'écriture de tes textes et à la production et je ne peux imaginer sans un pincement au coeur ce que tu aurais pu devenir toi qui venais d'entamer la promotion de ton dernier opus sobrement intitulé Aaliyah. J'ai décidé pour te rendre hommage de chroniquer ton second album One In A Million sorti en 1996 qui est sans conteste l'un des meilleurs albums de R&B des années 90's, une oeuvre maîtresse mais aussi celle d'une d'une jeune fille âgée à peine de 16 ans lors de son enregistrement ! Tu avais trouvé des pygmalions de choix en la présence des producteurs et artistes de hip hop urbain Timbaland et Missy Elliott pour le second effort de ta jeune, brillante et trop courte carrière.
One In A Million c'est 17 (et oui !) songs qui s'égrainent sans fausse note, un vrai petit miracle, la presque intégralité des morceaux auraient pu faire l'objet d'une sortie en single, pas un déchet en perspective, pas de filler pour trouver un prétexte douteux de sortir un album. Après tant d'années, j'ai toujours des frissons en écoutant les ballades exceptionnelles que sont One In A Million et 4 Page Letter qui resteront sans doute à tout jamais sur la liste des mes chansons préférées. Timbo et Missy étaient au top de sa créativité. Sans omettre les brûlants et troublants Hot Like Fire,If Your Girl Only Knew, Heartbroken et Ladies In Da House ainsi que que les soyeux, lumineux et plus légers Choosey Lover (reprise de The Isley Brothers), Got To Give It Up (reprise de Marvin Gaye), Never Givin Up et The One I Give My Heart To. Un album de R&B aussi audacieux qu'ambitieux mis au point par des jeunes loups aux dents longues, qui mélange la naïveté d'une jeune fille et le côté plus sensuel de la femme en devenir. Un album essentiel qui influencera en bien et en mal pas mal de nouvelles venues sur la scène pop/R&B (Cassie, etc.).
Un Classique du R&B, on en fait plus des comme ceux-là, il faut se rabattre sur le nu-soul ou d'autres styles de musiques soul pour trouver la même qualité mais sans le côté fédérateur ou accrocheur du R&B. Aaliyah reste à ce jour (et sans doute pour toujours) ma princesse du R&B.
Je n'ai pas le temps aujourd'hui de faire des chroniques de plusieurs paragraphes et pourtant ce n'est pas le manque de découvertes d'artistes qui m'en empêche loin de là. Rien que par cette belle matinée, j'ai découvert plusieurs chanteuses de jazz vocal prodigieuses... mais le temps est si beau et vous mes chers lecteurs semblez un peu déserter mon blog pour cause évidente de vacances. Alors, je préfère vous parler d'un coup de coeur instantanné : je n'ai pas encore visionné la nouvelle série d'Alan Ball (Six Feet Under) : True Blood (j'en crève d'envie mais bon je patiente un peu...) mais j'ai découvert il y a quelques heures le générique Bad Things de Jace Everett et je le trouve très cool.
Je suis presque tombée à la renverse en découvrant Amanda Zelina par je ne sais quel lien. Non, je n'ai pas été attirée par ses magnifiques yeux verts et ses charmantes tâches de rousseur mais bien par sa voix et ce qu'elle dégage : une voix très souple qui fait songer à Feist en plus soulful (puissante). Agée de 23 ans, cette canadienne risque de faire rapidement sensation sur la scène musicale car je viens de recevoir son premier opus sorti en cette année très prolifique Love Me Til I'm Me Again (merci mille fois à Amanda pour me l'avoir envoyé !) et c'est une petite bombe qui réunit pop et soul pour le meilleur. En attendant une chronique à la rentrée concernant ce fameux premier opus, je vous propose quelques liens et vidéos qui sauront étancher votre soif. N'hésitez pas à donner votre avis, c'est important pour elle !
En cette fin de semaine caniculaire, j'ai décidé de vous faire partager deux énormes et récents coups de coeur. Aujourd'hui, pour le groupe coréen Winterplay. Les musiciens sont non seulement excellents mais la chanteuse Moon Hye-won possède cette petite étincelle qui a enchanté mes oreilles. Le groupe a sorti deux albums en Corée et si mes sources sont bonnes il vise désormais le marché japonais en sortant deux nouveaux albums coup sur coup : Songs of Colored Love (qui reprend l'essentiel de leurs opus précédents) et Winterplay Hot Summer. Je suis déjà impatiente d'acquérir leurs deux opus, je suis peut-être leur première fan francophone ? Et vous ?
Haruko alias Susanne Stanglow ressemble à un ange et sa musique est un bienfait pour les oreilles. Cette jeune allemande vient de sortir son premier Lp Wild Geese qui pourrait faire pâlir de jalousie Alela Diane. Son folk champêtre est tout simple mais si envoûtant que je ne peux résister ! Je vais très certainement acheter son premier opus qui semble très charmant. Plus de news sur elle dans l'année.
Aujourd'hui - et si cela n'est déjà fait - je vais vous faire découvrir la douce Megan Washington, australienne et excellente chanteuse de son état. Pour ma part, je l'avais découverte grâce au groupe The Bamboos sur le titre King Of Rodeo :
Ses divines vocalises avaient - à l'époque (l'an passé pour être exacte) - titillé mes oreilles. Ce que je savais moins, c'est que la demoiselle avait une carrière solo... car très peu d'informations sont disponibles sur le net. Elle a sorti un petit album jazzy Nightlife en 2007 en compagnie de Sean Foran et l'an passé un Ep qui répond au doux nom de Clementine sans oublier - pour être complète - l'arrivée d'un nouvel Ep fin 2009. Sa voix est vraiment exquise.
Non, je ne suis pas obnubilée que par les artistes scandinaves même si les trois derniers articles étaient consacrés à ces jolies créatures. Je vous propose aujourd'hui de vous rendre en Indonésie, et oui rien que cela ! Le groupe Endah N Rhesa composé de la charmante Endah Widiastuti au chant et à la guitare et de Rhesa Aditya à la basse. Un duo qui propose une exquise musique matinée de pop/folk, de jazz et de blues. J'ai de suite raffolée de leur musique au charme irrésistible. Je ne savais pas comment me procurer leur album (d'ailleurs il n'est pas encore distribué de façon internationale) et leur petit label demajors qui se charge également de la distribution s'est vraiment montré très généreux et sympathique à mon égard en m'envoyant une copie afin de répandre la bonne nouvelle. Bonne nouvelle dans le sens que ce groupe indonésien qui a sorti leur premier Lp Nowhere To Go au début de 2009 est l'un des trésors cachés de 2009.
Vous en voulez la preuve et bien il suffit d'écouter l'introduction I Don't Remember : la voix juvénile mais pleine de caractère d'Endah fait un malheur sur ce morceau qui vogue entre blues et pop rétro. Un bijou. Dreams Interlude est comme son titre l'indique un interlude élégant et mélancolique inspiré de Dream A Little Dream Of Me, une petite perle de douceur. Je craque complètement pour le côté vintage de Blue Day, cette pop song délicate est tout simplement magique, l'une de mes chansons préférées de l'album. Encore plus moelleux et confortable la ballade acoustique When You Love Someone nous fait voir le monde à travers des couleurs pastels. Plus enlevé et frais le swing de Living With Pirates est une sucrerie des plus délicieuses.
Catch The Windblows renoue avec le côté plus mélancolique et mélodique du groupe. Cette superbe ballade, soyeuse et sensible, flatte l'oreille. A Thousand Candles Lighted fait songer à Ironic d'Alanis Morrisette, pas vraiment étonnant vu que cette dernière fait partie des influences du groupe (avec John Mayer, Jack Johnson, etc.). Un très joli morceau aux accents plus roots que le reste de l'album. Uncle Jim joue davantage sur la carte de la simplicité et de l'émotion sur cette très belle chanson nostalgique. Le blues qui swinge de Baby It's You est un joyau à l'état brut. Un highlight. Ahh que j'aime écouter les ballades acoustiques de ce charmant duo et Before You Sleep ne déroge pas à la règle, le résultat de cette song aérienne est splendide. Take Me Home clôture l'album sur une note bluesy/gospel admirable.
Un premier Lp qui transcende les genres avec une aisance déconcertante. Un must musical de l'année 2009. Faites passer le mot.
Lasemaine dernière, je vous parlais des doucement déjantés mais géniaux Wildbirds & Peacedrums (d'ailleurs j'ai reçu ce matin leur second opus encore meilleur The Snake) et de leur jazz tribal, sauvage et imaginatif. Aujourd'hui, je reste dans le domaine du jazz mais celui qui est moelleux, exquis pour les oreilles, de forme plus classique et plus cosy. J'ai le plaisir de vous présenter Anna Nygren une superbe créature suédoise dotée d'une voix réminiscente à celle d'une jeune Dinah Washington et d'un univers artistique pas loin du meilleur de Diana Krall. Beau programme en perspective. Passé haut la main l'épreuve du premier album classy jazzy de reprises In A Sentimental Mood (2007), dont je vous reparlerai ultérieurement afin de rappeler l'existence de la belle chanteuse au cas où certains d'entre vous auront manqué ce post, Anna Nygren passe à la vitesse supérieure avec My Songs produit par ses soins et co-écrit entièrement avec l'aide de sa soeur Carrie Nygren Graf. Une opus plus personnel et pointu sur lequel la douce voix sensuelle d'Anna Nygren fait des miracles.
Ce nouvel opus qui mêle avec raffinement pop et jazz est un délice pour les oreilles, une cure de jouvence pour l'esprit, c'est typiquement le genre d'album qu'on aime à écouter pour se détendre et se relaxer à l'ombre, qu'on chérit dans le cadre d'un moment privilégié. Alors que My Songs a été composé en Suède, il nous fait voyager des soirées mondaines new-yorkaises aux plages paradisiaques de Rio De Janeiro sans sourciller. Le son est feutré, les arrangements équilibrés, très élégants et classieux, les compositions étonnamment solides. En effet, le jazz vocal féminin offre très peu d'albums entièrement originaux de cette qualité, cet album s'avèrera un enchantement pour les amateurs de perles rares. Si l'ensemble de l'album est d'une excellent niveau (vous n'y trouverez pas de weak songs) il y a quelques merveilles incontournables : le très classe The Moon Takes On A Shade Of Paler White, le feutré et mélancolique No One Compares qui est ma chouchoute, l'émouvant Darling I'll Miss You, l'acoustique Easy Love aux saveurs de bossa, la ballade sombre WeAre Fools, les rétro et sensuels Lonely Afternoon et Won"t Let You Go To My Head, Le swing au parfum frenchy A Night For Celebrationet le très cool et atmosphérique Goodbye.
Beaucoup de bonheur et de sérénité lors de l'écoute de cet album très classe et élégant. Anna Nygren s'affirme comme une artiste/pianiste jazz incontournable, je suis totalement sous son charme sensuel et éthéré. Une sortie jazz 2009 à ne pas rater.
Découverte grâce à Listen, See, Feel, je ne pensais pas apprécier autant la musique de la jolie finlandaise Astrid Swan. Alors qu'elle est sur le point de sortir son troisième opus début septembre : Better Than Wages (vous pouvez d'ailleurs télécharger sur son blog le premier morceau Unrelated) j'ai décidé de vous toucher quelques mots sur son deuxième opus sorti seulement l'an dernier Spartan Picnic. J'en reviens à la première introductrice de mon premier paragraphe, je ne pensais pas apprécier autant car ce que fait la demoiselle est plus enlevé, plus agressif que ce que j'apprécie habituellement. Elle n'est pas qu'une nouvelle chanteuse piano-voix de plus, elle a ce petit quelque chose en plus qui peut la distinguer : sa musique a plus de punch et de caractère que la moyenne. De plus, elle possède une belle voix qui peut se révéler angélique ou ironique en épousant parfaitement ses textes qui font preuve d'un certain mordant.
Vous l'aurez compris sur cet album pas question de s'endormir, la demoiselle nous tient éveillé avec de compositions et des refrains solides, Astrid préfère encore montrer un côté un peu rebelle de sa personnalité que de se poser sur des ballades. Si l'album n'est pas sans défauts : certaines chansons ne se démarquent peut être pas assez comme par exemple Sea Life qui est trop caricatural et brouillon (mélange bâtard de Coldpaly et de Kate Busch indigeste) l'ensemble de l'album est assez harmonieux et convaincant, Astrid Swan s'impose aisément comme une artiste à suivre de très près. Les highlights : le doux amer Spartan Picnic qui souffle le chaud et le froid en alternant sur une rythmique douce/musclée, les choeurs façon Kate Busch sont bien pensés. As Long As It's Not You est ma petite préférée, un petit bijou de pop accrocheuse et intelligente, à écouter d'urgence. Continents qui est l'une des rares chansons piano-voix posée, une belle perle en perspective. For Those Who Drown est superbement arrangé et toujours très attractif surplombé d'un refrain addictif. Le décalé This Could Be Mother's Milk et le prenant What Does The Pink Mean constituent également des incontournables pour finir en toute beauté sur l'aérien Who's Gonna Hold You. Sept chansons sont des petites bombes, le résultat est plus que positif.
Deuxième album qui vient confirmer le statut d'artiste à suivre d'Astrid Swan, une petite perle pop.
IL y a un an jour pour jour que celui qu'on surnommait le Black Moses s'est éteint âgé de seulement 65 ans. Je n'en avais pas dit un mot à l'époque tout le monde en a parlé, j'ai préféré attendre et commémorer sa mémoire à un moment plus propice. Ce premier anniversaire me semble plus approprié car je suis à peut près sûre que beaucoup de monde a déjà oublié la mort de cette légende de la soul/funk pour s'appesantir de façon presque scandaleuse sur celle de Michael Jackson. Puis-je avancer qu'il a été compliqué pour moi de choisir l'album que je préfère d'Isaac Hayes dans sa discographie ? J'ai hésité entre Hot Buttered Soul, Shaft, To Be Continued, At Wattstax pour finalement choisir l'épique double album Black Moses qui a bénéficie au débute de cette année 2009 d'une remasterisation légère de l'album et de la réhabilitation de la pochette originale du Lp.
Black Moses est essentiellement un double album de reprises avec seulement deux morceaux originaux : les interludes Ik'e's Rap et Good Love. Un peu à l'image du mythique et insoupçonné Here My Dear de Marvin Gaye, Black Moses s'est construit dans la douleur et on le ressent profondément à l'écoute de l'album. Le ton est assez pessimiste, désabusé, Isaac Hayes en tant qu'interprète apparaît très sobre, juste et fort émouvant. Il en va d'une autre paire de manche avec les arrangements des morceaux : très denses, orchestrés de façon somptueusement et souvent étirés de près d'une dizaine de minutes, le résultat final est tout simplement épique, le genre d'album qui ne pourrait jamais actuellement se refaire dans le domaine de la soul tant il semble démesuré.
Cet album est définitivement mon favori, il me rappelle pourquoi j'aime la soul music, pourquoi je continue à croire au renouvellement de ce genre qui est à l'heure limité à un revival (de très grande classe : Lee Fields, Sharon Jones, Alice Russell, Kinny, Kylie Auldist, James Hunter, Mayer Hawthorne, Raphael Saadiq, etc.), à un genre mixé avec un son lounge/éléctro qui semble donné un brin d'espoir (Naked Music, InLove, Vikter Duplaix, etc.) et à un horrible mélange avec la pop (Rihanna, Beyoncé, etc.). Quelques commentaires : le premier disque s'ouvre avec une version plus sombre et sensuelle de Never Can Say Goodbyedes Jackons Five, frissons en perspective sur ce morceau transcendé par la voix de baryton d'Isaac. (They Long To Be) Close To You de Bacharach prend une nouvelle tournure dans les mains de ce grand musicien. L'espoir et la mélancolie dégagés originellement par cette song s'est transformé en désillusion. D'une durée de dix minutes cette version est un petit chef d'oeuvre avec ses choeurs angéliques et un son urbain.
On retrouve le côté funky et plus enlevé d'Isaac sur le superbe et désarmant Man's Temptation. Très grand higlight et le groovy symphonique Part-Time Love qui est tout simplement époustouflant durant ses presque neuf minutes de longueur ! Le dramatico théâtral et sirupeux Going Circles enveloppe somptueusement l'auditeur tandis la reprise Never Gonna Give You Up de Jerry Butler se révèle meilleure que l'originale, petit miracle de groove et de sensuallité. Le summum est peut ête atteint par Ike's Rap 2 qui a influencé considérablement des groupes comme Portishead et Tricky. Deux minutes de bonheur intenses et ténébreuses, un son qui se révèle un petit chef d'oeuvre d'avant-garde. Le funk/rock de Good Love apporte une magnifique bouffée de fraîcheur à l'ensemble tandis que que le lascif et aérien Your Love Is So Doggone Good est une merveille de luxure. Les reprises For The Good Times et I'll Never Fall In Love Again(Dionne Warwick) montrent qu'Isaac Hayes est au top de son art. Renversant.
Chef d'oeuvre sensuel, romantico-mélancolique rehaussé par une Isaac Hayes sobre et des arrangements somptueux.
Enfin, enfin mon attente récompensée ! Cela fait un bout de temps que je suis Florence Rawlings. Cette jeune recrue de l'écurie Dramatico (Marianne Faithful, Katie Melua, Carla Bruni, etc.) va enfin sortir son premier album nommé A Fool In Love début septembre 2009. Pour la petite explication la demoiselle a été repérée par Mike Batt en même temps que Katie Melua mais Florence a décidé de finir ses études et de mener à bien d'autres projets. Sa musique possède une cachet soul/blues/pop de bon goût mais la principale attraction - si je peux me permettre - c'est sa voix phénoménale. J'ai hâte d'écouter l'album. En attendant, quelques vidéos et son MySpace feront l'affaire.
Le moins que l'on puisse dire c'est que José James a été la révélation masculine jazzy de 2008. Sa voix de velours n'est pas passée inaperçue sur mon blog l'année passée : revoir la chronique de son premier bébé The Dreamer proche du chef d'oeuvre ici. Par le plus simple des hasards, j'ai appris ce matin que le monsieur remettait le couvert dès cette année avec un second opus BlackMagic qui sortira le 26 octobre 2009. 7 morceaux sont en écoute intégrale pour le moment sur son MySpace, c'est une petite tuerie qui s'annonce. Indispensable.
Wildbirds & Peacedrums représente sans aucun doute possible l'une des découvertes les plus originales que j'ai faite lors de ces derniers mois. Alors que je vais recevoir de façon imminente leur second album The Snake sorti cette année, j'ai décidé de vous écrire quelques lignes sur ce duo hors normes à travers leur premier opus sorti l'an passé le fameux Heartcore qui selon moi n'a pas assez fait parler de lui malgré ses qualités évidentes. Mariam Wallentin est une chanteuse explosive, l'oiseau sauvage du groupe. Sa voix protéiforme est capable de prendre des formes inattendues : grave, noire et puissante ou émouvante et cristalline, on a l'impression de la redécouvrir sur chaque piste. Cette voix incroyable est libérée par les percussions de la paix de l'autre moitié du groupe Andreas Werliin.
Leur musique est très minimaliste, souvent dénudée, dépouillée du superflu, elle est construite autour de quelques percussions et de la voix de Mariam. Leur principal source d'inspiration est sans conteste le jazz, celui qui laisse place à l'imagination, celui qui est libéré de tout opportunisme ou facilité. L'album est ardu voire alternatif, je ne vous le cache pas, il n'est pas à mettre dans les mains de tout le monde, sa déconstruction évidente n'est pas faite pour plaire à tous. On peut ne pas aimer les 12 pistes dans leur intégralité, pourtant cela ne me dérange pas plus que cela alors que d'habitude, j'en ferais une maladie. Ce voyage musical tribal s'écoute avec ses hauts et ses (très peu en vérité car chaque écoute permet de mieux s'en imprégner) bas. Le tempérament fougueux, fortement épris de liberté du duo est source d'inspiration. On se prend à aimer passionnément des pistes en forme de diamants bruts tels que le passionné et sauvage Bird, le délicat et étourdissant I Can't Tell In His Eyes, le tubesque et incontournable Doubt/Hope, l'envoûtant The Battle In Water, le percutant The Ones That Should Save Me Get Me Down, le japonisant et fragile Lost Love, le velouté et ensorcelant Nakina ainsi que l'aérien et sobre We Hold Each Other Song.
Une jolie petit claque musicale menée à tambour battant par deux musiciens au talent très certain. A suivre rapidement la chronique de leur nouvel opus The Snake.
Je suis ce groupe Music Go Music tout droit issu du disco revival depuis plus d'un an et je suis assez fan pas du genre bien entendu mais de l'esprit du groupe, leur son n'est pas pastiche (on les compare souvent à ABBA) mais fun et bien exécuté, pas besoin de vous dire que je suis amatrice de la voix de la chanteuse qui me fait penser à une jeune Debbie Harry. Signé sur le prestigieux label Secretly Canadian (Antony, Friday Hyvonen, etc.) j'attends avec fébrilité leur premier opus Expressions qui sortira le 6 octobre 2009.
MySpace (à visiter pour les sons et la vidéo hilarante sur un chat joueur de synthé !)
Je suis étonnée ! Presque personne en francophonie n'a évoqué l'existence des excellents The Postmarks, pourtant leur découverte vaut largement le détour. Ce groupe américain possède à sa tête une chanteuse plus que charmante la bien nommée Tim Yehzkely. Bon, un groupe ne se fonde pas entièrement autour d'une chanteuse mais dans ce cas de figure l'apport de Tim à la musique du groupe est d'une complémentarité absolue. Sa voix d'une douceur irréelle, légère et un brin mystérieuse enrobe la musique du groupe d'une aura lumineuse et chaleureuse.
Le son du groupe peut se rapprocher de la fraîcheur et de l'élégance d'Au Revoir Simoneou de The Bird and The Bee... sans le côté électro. Bref, nous pouvons faire le parallèle avec les débuts magnifiques de Belle and Sebastian. Une louche de pop de chambre psyché aux saveurs 60's et 70's, une influence évidente des chanteuses françaises telle que Françoise Hardy, le tout rehaussé par somptueux arrangements musicaux d'une délicatesse et d'une finesse hautement appréciables, vous mixez le tout et vous trouverez l'une des meilleurs albums de pop de 2007. Toutes le chansons de leur premier opus éponyme sont des petits bijou rares et étincelants, aucune fausse note ne vient entraver la solidité de l'album et je ne sais toujours pas pourquoi j'en reviens toujours au morceau Know Wich Way The Wind Blows.
Brillant album pop d'un raffinement rare, je craque complètement sur la chanteuse.
Note Finale : 16/20
Ah la la, je l'attendais cette suite ! Je suis passée à côté pendant de nombreux mois la faute à l'indifférence générale des médias du web et en particulier celle de notre sphère francophone qui semble toujours aussi bouchée des oreilles. Quand j'ai découvert l'existence de ce second effort, j'ai été pour le moins choquée : Comment peut-on avoir l'idée en guise d'un second album de faire un opus uniquement composé de reprises ? C'est en général le truc des groupes à bout de souffle, en fin de parcours ou en panne d'imagination. A priori, rien de très positif en guise de premier contact intellectuel. J'avais tort, si l'idée pouvait paraître saugrenue, le résultat dépasse toutes mes espérances et me fait de nouveau rêver au troisième opus du groupe qui devrait paraître fin août 2009.
Les reprises de l'album By The Numbers sont d'une part plus qu'intéressantes : Blondie, Nancy Sinatra:John Barry, Jobim, Bob Marley, David Bowie, The Ramones, The Byrds, The Jesus and Mary Chain, etc. que des pointures auxquelles il n'est pas aisé de s'attaquer mais The Postmarks possède la fraîcheur, la naïveté, et le talent nécessaires afin de se réapproprier en leur faveur les morceaux plus ou moins connus de ces légendes. Les chansons sont transformées avec une touche de shoegaze, de dream pop ou de cinématographie qui leur fait prendre une autre dimension. Si toutes les reprises sont fantastiques, mes préférées sont le langoureux You Only Live Twice (Sinatra/Barry), Three Little Birds (Marley) qui prend forme de lullaby, Five Years (Bowie), Eight Miles High (The Byrds), 11:59 (Blondie) et Pinball Number Count (Pointer Sisters).
Attention ! Arrêt obligatoire : excellent album de reprises. Envoûtement assuré.
Cela faisait deux ans que je jouais à cache cache avec ce groupe, j'adore le son : un mélange détonnant de soul et de trip pop, la voix de la chanteuse me fait irrésistiblement penser à celle de la déesse Erykah Badu mais à chaque fois j'oubliais le nom du groupe et les confondais avec Dragonette (groupe pop/électro assez agressif mais non dénué d'intérêt). Il y a quelques semaines, j'ai eu l'exquise surprise de retrouver leur trace grâce à une news capitale les concernant : le 19 août 2009 sortira leur second bébé que j'attends déjà vivement :Machine Dreams. Désormais, je n'oublierai plus de si tôt le nom de ce groupe : Little Dragon. Ils sont quatres, ils sont suédois et ont à leur tête la très charismatique chanteuse Yukimi Nagano.
Je me suis empressée d'acheter leur premier opus Eponyme sorti en 2007, acclamé par la critique avant de découvrir leur nouveau projet. Je dois avouer depuis que j'ai reçu l'album, je l'ai écouté à de nombreuses reprises avec un bonheur pas incommensurable mais presque ! Je me retrouve à chaque fois dans un autre monde, transportée à des années lumières de la terre, bref, cet opus m'a fais voyager dans une autre galaxie musicale. C'est vrai, comme je l'ai lu mais cela était formulé de façon pas très adroite, le groupe ne rénove pas la musique. Il reformule le trip hop avec des effluves de pop, de funk, de soul et de jazz, le tout étant très accessible contrairement à l'image que l'on se fait ordinairement du trip hop. Mais accessibilité re rime pas, dans ce cas, par facilité, il faut vraiment s'immerger et écouter plusieurs fois l'album pour découvrir toutes les merveilles qu'il renferme.
Il est vrai que l'opus comporte quelques single très attractifs tels que l'incroyablement soyeux et élégant Twice, le funky Turn Leftqui n'est pas sans rappeler les travaux du génial Andre 3000, le troublant nu-soul No Love, le délicieusement funky façon opéra spatial Constant Surprises, le tribal et sensuel Forever qui qui s'avère profondément addictif, le mélancolique électro-pop façon big band After The Rain ou le très danceable Test mais l'ensemble s'écoute d'une traite car c'est une petite merveille qui invite autant à la détente qu'au rêve. La production aérienne s'avère par moments minimaliste ou sophistiquée comme pour brouiller les pistes et démontrer l'étendue du talent du groupe.
Cet album léger comme un nuage est un sommet de la pop/soul scandinave. Un must de 2007. Note Finale : 17,5/20 MySpace