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lundi 23 novembre 2009

2009 - The Weather Station - The Line - Review - Chronique d'une artiste aussi discrète que talentueuse






C'est derrière ce nom pragmatique The Weather Station que se cache la canadienne Tamara Lindeman et quelques uns de se musiciens attitrés comme Jack Donovan (mandoline + choeurs) et Simon Borer (basse). La jeune demoiselle mystérieuse (peu d'informations sur le web la concerne directement) a auto-produit son premier Lp comme une grande, elle a assuré sur tout les plans : multi-instrumentaliste (la liste sur le digipak est assez impressionnante), elle a assuré l'écriture, la composition, l'enregistrement et même le mixage. Sa musique que l'on peut qualifier d'americana lo-fi bricolé n'est pas aisée à appréhender, pas de mélodies toutes faites, pas d'ambiance bon enfant ni de production léchée. C'est tout le contraire. Ce premier album The Line qui a été enregistré dans des conditions live dans les endroits les plus saugrenus (chambre, etc.) possède une ambiance unique et transcendante, sombre et triste comme une journée de pluie sans lumière et pourtant il possède une beauté mélancolique éclatante rehaussée par la voix d'ange déchue de Tamara.

Aprsè une touchante introduction presque a cappella hyper minimaliste Waltz, La première pépite de l'album survient comme un coup de poing au coeur : Coming In Town est une petite tuerie d'americana qui offre des paysages miraculeux à la fois familiers et inquiétants. Petit chef d'oeuvre atmosphérique. Le crépusculaire mais mouvementé instrumental Amaranth est superbe mais la ballade East possède une beauté à couper le souffle. La montée dans les aigus de Tamara est vectrice de belles émotions. Brillant. Le morceau suivant Rind est sombre, froid voir même dépressif, on se sent comme happé dans l'univers musical subjuguant de Tamara. Sublime. March continue dans cette veine atmosphérique inquiétante avec une touche psychédélique bricolée enivrante. Caterwahaul propose une ambiance plus feutrée avec son piano qui semble hanté. Une petite merveille de raffinement. Place à l'émotion pure avec l'intense et hypnotique The Hunter qui bénéficie d'arrangements particulièrement réussis. L'instrumental This Bay est tempétueux et sauvage mais fait rapidement place au douces émanations qui proviennent de Nothing I've Seen. Apaisant. Cant Now et Waltz Part 2 clôturent l'album sur de magnifiques notes aériennes et dépouillées.

Une premier album intense et ambitieux qui ne devrait laisser personne indifférent. La belle Tamara s'impose comme une artiste aussi douée que sensible. A suivre.

Note Finale : 17/20

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6 commentaires:

Benjamin F a dit…

Première écoute grave positive, j'approfondis ça !

D a dit…

C'est très très bon ça, je suis passé à côté, merci pour le rattrapage !

Fritz a dit…

Superbe.

Dam a dit…

un véritable côté cat power.
J'aime tout plein

Aurélie a dit…

une découverte intéressante mais pas de coup de cœur, comme tu l'as dit, elle est difficile à appréhender

carbon a dit…

Très sympa, j'aime beaucoup !

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