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mercredi 11 février 2009

2009 - Jane Monheit - For The Lovers, The Deamers and Me - Reviews - Chronique de la quintessence féminine




La quintessence féminine, quel titre racoleur ! Oui, Jane Monheit, cette adorable jeune femme qui possède une voix en or représente en quelque sorte cette fameuse quintessence, ce raffinement ultime (partagé avec bien d'autres artistes féminines je n'en disconviens pas) que l'on possède ou non. Agée à peine de 20 ans, elle remporte le premier prix du concours vocal du Thelonious Monk Institute et en l'espace d'un peu moins de 10 ans, elle publie 7 albums studio tous plus charmants et exquis les uns que les autres. En 2007, elle a publiée Surrender (que j'ai chroniqué ici) un album qui amorce un changement sensible dans la carrière de la demoiselle qui se transforme peu à peu en belle femme plantureuse et 2009 semble commencer sur les chapeaux de roue pour le Jazz Vocal féminin (Diane Krall, Madeleine Peyroux et Melody Gardot vont également sortir leur nouvel album respectif en mars 2009, cela risque d'être très hot) qui débute avec la sortie du 7ème album de Jane Monheit : For The Lovers, The Deamers and Me qui se résume parfaitement grâce à son tire.

Cela fait maintenant plusieurs année que je connais la musique de Jane Monheit et même en possédant les trois quart de sa discographie (en fait il me manque uniquement Come Dream With Me et un album Live) je suis toujours étonnée de la grâce, la sensualité et le glamour dégagés par cette artiste. Le jour même où j'ai appris qu'elle sortait ce dernier cd, je l'ai acheté les yeux fermés, Jane Monheit ne peut décevoir : son bon goût, sa délicatesse, les nuances qu'elle apporte avec le velouté de sa voix qui possède une fluidité hors normes et une élocution surnaturelle, tout cela me donnait l'eau à la bouche (ou plutôt mettait mes oreilles en émoi) à l'avance.

Quand je l'ai écouté pour la première fois, j'ai été assez décontenancée, pas de par son changement de style musical car c'est toujours du Jazz Vocal, mais par le ton langoureux de l'album, du début à la fin, le tempo est relativement très lent, il n'est ni question de vous faire danser ou de vous créer de fortes émotions. Le tout est très subtil, se découvre délicatement au cours des nombreuses écoutes de la galette car l'album n'est composé que de reprises de morceaux pop ou jazz mais aucune d'entre elles n'est à la base un classique connu de tous (du grand public) ce qui représente un choix qui risqué sur le court terme mais plus audacieux pour le long terme. Jane Monheit joue ici de sa féminité, de son aura qui s'étoffe davantage sur chaque album pour nous prodiguer des sensations voluptueuses dans le cadre d'une musique lounge/jazz des plus sensuelles.

Après plusieurs écoutes, je peux avouer que j'adore réellement cet album même si de prime abord, il peut paraître soporifique. Mais alors le tel soporifisme (ce mot n'existe pas, pas besoin de vous précipiter sur votre dico) n'aura jamais été aussi aussi délicieux. Alors que Like A Star chanté initialement par la charmante Corrine Bailey Rae possédait un côté juvénile et rafraîchissant, cette version toujours aussi lovely prend un brin de maturité par le biais des arrangements luxuriants jazzy et de l'interprétation passionnée de Jane Monheit. Superbe résultat. La version de Something Cool (popularisée auparavant par June Christy) est précisément très cool, fluide, simple, intimiste, avec cette impression que Jane chuchotte tendrement à nos oreilles. Plus inhabituel dans le répertoire (lisse?) de Jane Monheit : une reprise d'un morceau de la sulfureuse Fiona Apple et pas n'importe lequel : Slow Like Honey. De nouveau, l'interprétation de Jane toutes en nuances est propice à la passion. Une très belle reprise au final très digne face à l'original fantastique. Une chanson plus proche du répertoire du jazz classique : I’m Glad There Is You (Jimmy Dorsey) propose un son calme, tendre et posé, très cosy et lounge. Paradisiaque. De même Get Out Of Town de Cole Porter possède un charme puissant grâce à l'interprétation sexy de Jane (et au saxo, j'y reviens sans cesse, désolée pour cette obsession du saxo).

Jane étincelle une nouvelle fois sur son interprétation voluptueuse et sensuelle d' I Do It For Your Love. Just glamour. I Do It For Your Love (Paul Simon) est si tendre et doux qu'il procure des frissons de plaisir. Encore plus émouvant Ballad Of The Sad Young Men est ma chanson préférée de cet album. Un joyau à briser les coeurs les plus endurcis. Ma deuxième chanson préférée suit : No Tomorrow (Acaco) d'Ivan Lins. Cette chanson légèrement chaloupée au rythme d'une bossa nova langoureuse est somptueuse. Difficile de faire plus féminin, plus raffiné, plus subtil et romantique. On reste dans le registre de l'émotion avec la reprise de Lucky To Be Me (Leonard Bernstein), la douce mélancolie dégagée par la chanson n'est rien en comparaison de l'interprétation divine de Jane Monheit, le coeur au bord des lèvres. Plus léger la samba lumineuse de A Primeira Vez remet du baume au coeur après une lignée de trois morceaux prenants. L'accent de Jane est absolument délicieux. Rainbow Connection clôture l'album sur une touche de tendre nostalgie qui invite à la rêverie. Une fin de toute beauté.

D'abord excitée par la nouvelle de la sortie de cet opus puis décontenancée par le ton languide de l'album d'une homogénéité parfaite pour par la suite être enthousiasmée après de nombreuses écoutes, je ne peux m'empêcher d'aimer davantage Jane Monheit qui n'a pas fini de me surprendre dans son travail d'interprétation. Des arrangements délicats et sophistiqués, de reprises intéressantes (mais pas nécessairement palpitantes, il faut le concéder), et une vocaliste merveilleuse. De quoi passer un moment savoureux en compagnie de cette belle artiste.

Note Finale : 17/20

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