With Music In My Mind: 2012 - Metaphorest - Volume 1

La musique doit avoir la capacité de me faire rêver pour obtenir mes faveurs, celle de Metaphorest ne pouvait par conséquent que recevoir des éloges de ma part. Metaphorest c'est le nom de scène de Sarah Daly, une jeune femme dotée d'une imagination fertile et ce dernier constat n'est qu'un doux euphémisme. En effet, cette irlandaise bourrée de talent a sorti fin 2011, début 2012, un premier Lp tout simplement dénommé Volume 1 aussi délicieux qu'énigmatique. On ne sait pas grand chose à la base de Sarah Daly mais son magnifique projet Metaphorest parle pour elle. Une oeuvre ambitieuse en fonction des thèmes abordés, des sonorités développées et de sa tracklisting forte de 21 tracks.

Quand on constate cela cela donne deux envies : de fuir (soi-disant que cela ne séduit plus les albums à rallonge) ou de s'y abandonner totalement. Si vous optez pour la seconde option vous ne le regretterez jamais, je vous en fais la promesse à titre personnel. Ce Volume 1 est gargantuesque mais dans le sens positif du terme, il aurait pu pêcher avec sa longueur mais c'est avant-tout sa force première, il n'est rempli que de trésors, de pépites musicales toutes plus séduisantes et émouvantes les unes que les autres. En se plongeant dedans, on y retrouve une partie de son enfance et de son insouciance. Joyeux et mélancolique, il fait remonter à la surface des émotions enfouies et, provoque même quelques larmes à l'écoute du titre Apologist.

C'est une sensation étrange et belle de se sentir si vivant à l'écoute de cette merveille à la sensibilité pure et ludique. L'hétéroclisme de l'opus donne beaucoup de saveurs à son son écoute, il y en a pour tout les goûts pour les amateurs de pop et de folk. Les highlights sont à ma connaissance : le dreamy Lake Like Glass, le mortellement enjoué My Friendly Skeleton, le majestueux et brûlant Clocks Back dans la pure lignée des beaux jours de Kate Bush ou de Tori Amos, le troublant et troublé Flawed Romance, le soyeux et romantique Everything, Baby, le sublime et frissonnant conte Wanderer, le flamboyant Conquistador pour lequel je craque littéralement, l'aérien Shelter, l'entêtant The Tailor And The Seamstress, le point d'orgue de l'opus, la ballade éthérée et poignante Apologist qui me furieusement penser aux travaux d'Anna von Hausswolff, le vintage See Me et le surprenant et le superbe titre électro/dream pop Siren Call.

Volume 1 de Metapohorest est une oeuvre possédant d'innombrables ressources et sa cerise sur le gâteau réside dans la découverte de la sublissime voix de Sarah Daly ressemblant étrangement à un mix entre celles de Lisa Hannigan et de Lou Rhodes. Petite anecdote pour les dames, Joseph Gordon-Levitt a littéralement craqué pour cette belle artiste, laquelle apparaît sur une compilation parue le label participatif de l'acteur HitRecord. Comme quoi les grands esprits se rencontrent. A découvrir absolument.