Sur le site de Pinkushion on peut lire pour introduire Joan Wasser alias Joan As Police Woman : "Sous ce nom bizarre, Joan as policewoman (en hommage à une série télé), se cache en fait la new yorkaise Joan Wasser, dont le CV est plein à craquer. Jugez plutôt : The Dambuilders, Black Beetle, Those Bastard Souls, Antony & the Johnsons, Rufus Wainwright : autant de groupes dans lesquels elle a traîné sa voix, son violon, son violoncelle, sa guitare, son piano, ou assuré les arrangements classiques. Ses faits d’armes chez d’autres sont tout aussi impressionnants, puisqu’elle affiche au compteur des collaborations aussi variées que The Scissor Sisters, Lou Reed, Nick Cave, Sparklehorse ou Dave Gahan (oui, oui, celui de Depeche Mode), Tanya Donely, Adam Green, Joseph Arthur, Keren Ann... Ce parcours, qui se doit d’être cité, n’aide cependant pas à disséquer les raisons qui l’ont amené à enregistrer ce disque si poétique de soul. Enfin, si, on a trouvé un indice - élémentaire mon cher Watson - puisqu’elle fut la dernière compagne de feu Jeff Buckley. Mouais".
A l'instar d'Armando qui a écrit sur son incontournable site dubleudansmesnuages : "J’avoue que je ne connaissais pas du tout celle dont le nom faisait “bizarre” et que je classais (à cause du nom) dans la catégorie des hard rockeuses bouillantes. Comme quoi, les préjugés nous mènent tout droit aux îles des imbéciles." Même chose pour ma personne, à la seule nuance près que je la confondais avec Joan Jett tout simplement et malgré le fait que je connais la pochette de Real Life depuis sa sortie je n'avais jamais pris le temps d'écouter sa musique. Il y a quelques semaines, j'ai enfin remédié à mon ignorance et j'ai été récompensée en retour par un énorme coup de foudre pour cette magnifique compositrice et interprète... De suite, je me suis procurée ses deux albums et je vous propose non pas de vous saouler avec de longues chroniques mais d'évoquer son univers cérébrale et d'une belle sensibilité à fleur de peau.
Tout d'abord, sa musique se retrouve chez les disquaires dans les rayonnages pop/rock ou rock indépendant, première grosse erreur ses domaines de prédilection sont la soul, le blues, le jazz et une touche de pop. La deuxième grosse erreur à ne pas faire : sa musique n'est pas grand public, jamais facile, ni aisée, elle requiert du calme et de la concentration, elle ne peut jamais être une musique de fond sous risque de passer à côté d'une belle artiste. Souvent les critiques font de parallèles entre Joan Wasser et Nina Simone : Joan possède une sublime avec un timbre soul particulier qui n'appartient qu'à elle, douce, dure, mélancolique, elle transmet des émotions comme peu d'artistes contemporains arrivent à le faire. Ses interprétations sont habitées et transcendantes : toujours honnêtes, intenses, pleines de finesse et de retenue, au service de l'émotion.
Real Life propose un piano-voix intimiste de toute beauté alors qu'Eternal Flame lui nous mène droit au paradis : des arrangements magnifiques, des choeurs, une Joan fantastique, un bonheur béat que de ré-écouter ce morceau. Feed The Light est un morceau langoureux dans lequel on prend plaisir à se laisser piéger au gré de la voix caressante et sensuelle de Joan. The Ride se trouve dans un registre soul/jazz d'une douceur infinie, cette piste est sublime cependant le meilleur reste à venir avec I Defy qui propose en guest star le chanteur Antony (une de mes chanteurs préférés tout simplement). C'est un morceau de soul urbaine, oui, oui, étonnant et pourtant c'est une pépite en platine, un vrai délice d'écouter ce duo d'artistes exceptionnels.
Flushed Chest possède un rythme et un groove irrésitibles, un morceau lumineux et vivant savoureux. Par contre, Christobel possède un côté plus sombre avec un son oppressant que je rapproche du groupe The Cure, la seule chanson que l'on peut qualifier de rock, est cependant magnifique. Save Me est en quelque sorte, selon moi, le single de l'album, une chanson entêtante, elle met à l'honneur le meilleur de la soul, une musique qui vient de l'âme. Un bijou. Anyone est une ballade soul et jazzy qui vogue superbement entre mélancolie et espoir. Emouvante et attachante. We Don't Own It qui a l'honneur de clore l'album est la plus belle piste de l'album : douce, sublime, mélancolique, cette ballade est magique : des arrangements et une voix à se pâmer.
17,5/20 : un premier album d'une maturité rare, l'apparition d'une nouvelle artiste majeure dotée de multiples talents dont celui de l'écriture fine et élégante et dotée d'une voix unique douce et caressante (aidée par l'omniprésent génie de Joseph Arthur). Sincère, mélancolique mais jamais pesant, des pointes de lumières et d'espoir ne sont jamais loin, cet album saura envoûter le mélomane. Les arrangements minimalistes et magnifiques (ce piano qui donne des frissons...) ne font que souligner les textes et les interprétations intenses de son auteur. Le tout est produit de façon humble et honnête, pas de surproduction qui aurait pu asphyxier le talent de Joan. Le résultat est parfait.
A l'instar d'Armando qui a écrit sur son incontournable site dubleudansmesnuages : "J’avoue que je ne connaissais pas du tout celle dont le nom faisait “bizarre” et que je classais (à cause du nom) dans la catégorie des hard rockeuses bouillantes. Comme quoi, les préjugés nous mènent tout droit aux îles des imbéciles." Même chose pour ma personne, à la seule nuance près que je la confondais avec Joan Jett tout simplement et malgré le fait que je connais la pochette de Real Life depuis sa sortie je n'avais jamais pris le temps d'écouter sa musique. Il y a quelques semaines, j'ai enfin remédié à mon ignorance et j'ai été récompensée en retour par un énorme coup de foudre pour cette magnifique compositrice et interprète... De suite, je me suis procurée ses deux albums et je vous propose non pas de vous saouler avec de longues chroniques mais d'évoquer son univers cérébrale et d'une belle sensibilité à fleur de peau.
Tout d'abord, sa musique se retrouve chez les disquaires dans les rayonnages pop/rock ou rock indépendant, première grosse erreur ses domaines de prédilection sont la soul, le blues, le jazz et une touche de pop. La deuxième grosse erreur à ne pas faire : sa musique n'est pas grand public, jamais facile, ni aisée, elle requiert du calme et de la concentration, elle ne peut jamais être une musique de fond sous risque de passer à côté d'une belle artiste. Souvent les critiques font de parallèles entre Joan Wasser et Nina Simone : Joan possède une sublime avec un timbre soul particulier qui n'appartient qu'à elle, douce, dure, mélancolique, elle transmet des émotions comme peu d'artistes contemporains arrivent à le faire. Ses interprétations sont habitées et transcendantes : toujours honnêtes, intenses, pleines de finesse et de retenue, au service de l'émotion.
Real Life propose un piano-voix intimiste de toute beauté alors qu'Eternal Flame lui nous mène droit au paradis : des arrangements magnifiques, des choeurs, une Joan fantastique, un bonheur béat que de ré-écouter ce morceau. Feed The Light est un morceau langoureux dans lequel on prend plaisir à se laisser piéger au gré de la voix caressante et sensuelle de Joan. The Ride se trouve dans un registre soul/jazz d'une douceur infinie, cette piste est sublime cependant le meilleur reste à venir avec I Defy qui propose en guest star le chanteur Antony (une de mes chanteurs préférés tout simplement). C'est un morceau de soul urbaine, oui, oui, étonnant et pourtant c'est une pépite en platine, un vrai délice d'écouter ce duo d'artistes exceptionnels.
Flushed Chest possède un rythme et un groove irrésitibles, un morceau lumineux et vivant savoureux. Par contre, Christobel possède un côté plus sombre avec un son oppressant que je rapproche du groupe The Cure, la seule chanson que l'on peut qualifier de rock, est cependant magnifique. Save Me est en quelque sorte, selon moi, le single de l'album, une chanson entêtante, elle met à l'honneur le meilleur de la soul, une musique qui vient de l'âme. Un bijou. Anyone est une ballade soul et jazzy qui vogue superbement entre mélancolie et espoir. Emouvante et attachante. We Don't Own It qui a l'honneur de clore l'album est la plus belle piste de l'album : douce, sublime, mélancolique, cette ballade est magique : des arrangements et une voix à se pâmer.
17,5/20 : un premier album d'une maturité rare, l'apparition d'une nouvelle artiste majeure dotée de multiples talents dont celui de l'écriture fine et élégante et dotée d'une voix unique douce et caressante (aidée par l'omniprésent génie de Joseph Arthur). Sincère, mélancolique mais jamais pesant, des pointes de lumières et d'espoir ne sont jamais loin, cet album saura envoûter le mélomane. Les arrangements minimalistes et magnifiques (ce piano qui donne des frissons...) ne font que souligner les textes et les interprétations intenses de son auteur. Le tout est produit de façon humble et honnête, pas de surproduction qui aurait pu asphyxier le talent de Joan. Le résultat est parfait.
L'un des caps les plus durs à franchir pour un artiste c'est le fameux deuxième album : les critiques dithyrambiques lors du premier opus, sont le plus souvent en berne lors de la sortie du deuxième : ils ne supportent pas les redites et encore moins les changements de caps... dur dur, par conséquent, de satisfaire tout le monde. Ce qui m'a de suite interpellé c'est cette sublime cover... un portrait noble et éthéré de la très belle Joan. Et ensuite, et le plus interpellant, a été l'écoute de ce deuxième opus, du bonheur de A à Z à l'image du premier opus, Joan parvient à nous replonger dans le même état qui oscille entre mélancolie et espoir avec une facilité déconcertante.
Honor Wishes est une piste parcourue par la voix douce mais désespérée et éthérée de Joan. On se sent envahit par la mélancolie et la tristesse des paroles, du chant et des arrangements sublimes. Si Honor Wishes frappe fort d'entrée Holiday lui emboîte le pas sans mal, cette piste est devenue rapidement l'une de mes préférées : des paroles magnifiques sur l'amour, des arrangements somptueux et paradisiaques et le chant de sirène de Joan, qui dit mieux ? Presque impossible ! To Be Loved nous fait replonger dans une suite logique du premier opus : doux, intime et souful, un plaisir divin. To Be Lonely s'ouvre sur un très beau jeu de piano, la tristesse de ce morceau est assez contagieuse, l'émotion est à son firmament, Joan nous offre un morceau profondément intime qui s'avère sublime.
Macpies nous offre, après le triste et nuageux To Be Lonely, un vrai rayon de lumière, un souffle de fraîcheur, un morceau de soul/pop irrésistiblement attirant. Start Of My Heart est clairement une chanson qui m'envoie au septième ciel, qui lorgne vers la dream pop hypnotique et envoûtante. Cette perle est une de mes chansons préférées avec Holiday et d'autres. La chanson suivante ne descend pas au niveau qualitatif, Hard White Hall possède un petit côté folk et entrainant vraiment délicieux et lumineux, de nouveau les arrangements superbes et soignés donnent une dimensions paradisiaque à l'ensemble. Furious est un peu plus nerveux que le reste de la galette, plus énervée Joan apporte une intensité à ce morceau de soul sombre et baroque. Elégique et parfait. To Survive est davantage plus dépouillé et sobre. A l'instar de To Be Lonely, l'émotion, l'intimité et la simplicité priment sur ce très beau morceau. To America, duo avec Rufus Wainwright, si l'idée sur le papier me semblait dangereuse (Rufus est un grand chanteur, sa voix est superbe mais il peut en abuser), à l'écoute ce duo est vraiment réussi et offre en guise de ballade attachante une belle fin à ce grand album.
17,5/20 : des vrais moments de grâce se retrouvent cet opus que n'a fait que confirmer tout le bien que je pense de cette artiste exceptionnelle et déjà indispensable. Les arrangements un peu plus sophistiqués sont au service de Joan et non l'inverse ce qui affirme que Joan maîtrise son art sans sombrer dans le pathos ou l'émotion facile. Cependant, je ne peux affirmer si cet opus est meilleur ou inférieur que son prédécesseur, seul le temps pourra confirmer une de ces propositions. En attendant je trouve presque criminel de ne pas vous laisser subjuguer par l'immense talent d'écriture, de composition et d'interprétation de Joan qui brille une fois de vocalement. L'intensité de son chant restera dans les mémoires.
3 commentaires:
cool, je suis content de voir ton entusiasme pour (deux) albums que j'ai adoré. La citation était de trop. Attention aux mauvaises frequentations (lol).
Toujours impéc et soignés tes chroniques. Une délice. Je sens que la belle toile aurait bien tort de ne pas te citer.
Tu en parles très bien, ça me donne envie de découvrir...
Sinon, il me semble que le groupe Blackbeetle, avec lequel elle a collaboré, est en fait composé des anciens musiciens de Jeff Buckley. Il faudrait vérifier, ils doivent avoir un myspace je pense.
@+
Régis
que c'est beau et touchant je comprends ta note.
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