Emilie Mover. Un joli nom et surtout une jolie frimousse qui ne m'étaient pas inconnus lorsque je suis tombée sur cette pochette d'album. A la suite de quelques recherches sur le net, je me suis souvenue de certains faits : c'était elle qui avait sorti le désarmant Good Shake, Nice Gloves en 2008, que certaines de ses chansons (comme le sucré Ordinary Day, etc.) avaient été reprises dans des séries américaines comme Grey's Anatomy ou dans le cadre publicitaire. J'ai été séduite, à l'époque, par son univers pop/folk très doux et innocent pour ensuite cependant l'oublier très vite oublié à l'image d'un joli songe sans conséquences. Et ce n'est pas le joli article que Daniel de Listen, See, Feel consacré à Emilie qui m'a décidée à me replonger dans son univers. Non, et d'ailleurs son second opus Le Pop Fantastique (2010) qui a surfé sur la vague du succès d'Ordinary Day en se déclinant sur un mode pop cheesy et un peu synthétique ne m'a guère convaincue. Où était passée, la toute jeune folkeuse un peu timide et toujours touchante découverte deux ans auparavant ? D'ailleurs, elle a vite fait de se rattraper en sortant son troisième album dans la foulée fin 2010, début 2011 pour la version physique, Seem So Long.
Dans notre monde d'impatience, rempli (voire saturé mais cela est un tout autre débat auquel je n'adhère pas) d'artistes féminines folk qui pullulent, se montrant toutes plus talentueuses les unes que les autres, l'apparition si rapide d'un troisième opus semble à priori un peu inespéré et précipité, souvent on enterre un(e) artiste lors de la sortie d'un second essai lorsqu'il n'est pas du même acabit (voire supérieur) que son prédécesseur. Pas le temps de s'atermoyer, d'autres attendent de l'attention. Pourtant la toute jeune canadienne (à peine vingtenaire), établie depuis peu à New York, s'est accrochée et a donné naissance à son troisième et meilleur opus à ce jour. Seems So Long est une oeuvre qui frise la perfection de par bien des aspects : la voix fragile, légère et envoûtante d'Emilie a gagné en assurance et maîtrise, la production est soignée et discrète, l'écriture est plus fine et adulte, les compositions reflètent réellement la nouvelle maturité d'Emilie.
Cette dernière qui a baigné dans le jazz depuis son enfance (son papa est un grand musicien de jazz) a réussi à assimiler toutes ses influences : pop, jazz, folk, etc. pour proposer sur Seems So Long des sonorités beaucoup plus diversifiées et sophistiquées, le morceau Born In The Wrong Time est le premier titre qui nous introduit à ce condensé savamment créé. Abandonnant l'aspect pop un peut intempestif sur Le Pop Fantastique, l'ouverture 14c nous fait redécouvrir l'Emilie de ses débuts : pure, douce et authentiquement apaisante. Comme je l'ai dit dans le précédant paragraphe, Born In The Wrong Time démontre les habilités musicales d'Emilie Mover : pimenté d'une touche de bossa et de jazz, rehaussé par le saxo et la boucle d'une guitare acoustique, ce morceau folk est un pur moment de bonheur d'une grande délicatesse et beauté. Splendide tout simplement.
Plus axé sur les grands espaces américaines, Mountainside et son petit côté countryesque constitue également un morceau assez onirique et vaporeux calibré pour faire rêver l'auditeur. Exquis. Breakup Medley (Pain & Regret) renoue avec l'univers intimiste, simple et touchant de la musicienne avant que cette dernière nous introduise à Lord Only Knows qui mêle gospel, blues et soul. Un morceau qui sort des sentiers battus dans lequel Emilie Mover s'implique particulièrement d'un point de vue interprétation. En un mot sublime. L'interlude instrumental Honeymoonin' introduit dans la douceur et simplicité le morceau en portugais Chove, Chuva. Sensuel, cuivré, un peu psychédélique, cette piste captivante montre une fois de plus une jeune artiste qui ose s'aventurer au-delà du folk et le résultat est aussi captivant que magnifique. Le dernier tiers de l'album s'avère de facture plus classique cependant on se retrouve caressé et chouchouté par un folk contemplatif élégant, sobre et charmeur. L'excellent titre Mean Man en est la meilleure démonstration : on en sort définitivement sous le joug de la musique de l'artiste.
Plus axé sur les grands espaces américaines, Mountainside et son petit côté countryesque constitue également un morceau assez onirique et vaporeux calibré pour faire rêver l'auditeur. Exquis. Breakup Medley (Pain & Regret) renoue avec l'univers intimiste, simple et touchant de la musicienne avant que cette dernière nous introduise à Lord Only Knows qui mêle gospel, blues et soul. Un morceau qui sort des sentiers battus dans lequel Emilie Mover s'implique particulièrement d'un point de vue interprétation. En un mot sublime. L'interlude instrumental Honeymoonin' introduit dans la douceur et simplicité le morceau en portugais Chove, Chuva. Sensuel, cuivré, un peu psychédélique, cette piste captivante montre une fois de plus une jeune artiste qui ose s'aventurer au-delà du folk et le résultat est aussi captivant que magnifique. Le dernier tiers de l'album s'avère de facture plus classique cependant on se retrouve caressé et chouchouté par un folk contemplatif élégant, sobre et charmeur. L'excellent titre Mean Man en est la meilleure démonstration : on en sort définitivement sous le joug de la musique de l'artiste.
Emilie Mover, une artiste dotée d'un grand talent artistique naturel et attachant à (re)découvrir avec ce superbe petit bijou folk/jazz aérien. Un petit must dont il serait criminel de se passer.
Note Finale : 17/20
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Note Finale : 17/20
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1 commentaires:
Belle découverte et artiste à surveiller. L'album est bon mais j'aurais aimé plus ''d'échappées sonores'' comme celle qu'elle nous offre sur ma chanson préférée, ''Chove, Chuva'' qui est sublime.
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