Guðrið Hansdóttir est née et a grandi dans les Iles Féroé, un archipel qui fait partie du Danemark, à mi-chemin entre l'Islande et l'Ecosse pour mieux situer son coin de vie. En parcourant sa petite biographie, on apprend qu'elle a découvert des artistes incontournables comme Kate Bush, Dolly Parton, Jethro Tull ou encore Jimi Hendrix à travers la collection de vinyles de son père, et que ce dernier aura même le plaisir de lui apprendre à jouer de la guitare ; ce qui amènera Gudrid à composer ses premières chansons lors de son adolescence.
S'ensuivra que la jeune femme se produira beaucoup, en live, au sein de groupes de rock avant de trouver sa voie, celle d'une carrière solo. Son premier Lp au titre bien pessimiste Love Is Dead (2007) lui a permis d'obtenir de louanges de la part des critiques scandinaves et de se produire dans le reste de l'Europe. Celle qui désirait faire davantage de folk et de pop que de rock s'est vite révélée brillante dans le domaine folk/rock, autant dire, un bon compromis entre ses aspirations passées et présentes. Elle récidive en 2009, dans la même veine musicale de son prédécesseur, avec Sky Is Opening qui ne fera que confirmer tout le bien que l'on pensait d'elle. Très bonne compositrice, écrivaine et et multi instrumentaliste (guitare acoustique, autoharpe, etc.), Gudrid Hansdottir s'impose désormais comme une artiste incontournable dans son petit coin de paradis perdu scandinave (elle y cumule les prix) et s'avère même capable d'avoir d'obtenir une visibilité internationale (elle débute sur des scènes américaines).
Au-delà de toute cette belle théorie, la musique de Gudrid Hansdottir est un pur enchantement pour les oreilles qu'il s'agisse de ses deux premiers opus très réussis que pour Beyond Grey sorti en 2011. Ce dernier est sans doute mon préféré car l'écriture de la jeune femme s'est grandement affiné, son univers folk étant une petite merveille dont on ne se lasse d'écouter. Organique, sensuel, pur et rempli de poésie, Beyond Grey mérite de figurer dans les plus jolies réussites folk/rock de 2011. Mêlant influences anglo-saxons et scandinaves avec finesse et un sens mélodique pointu, l'album jouit d'une grande beauté bucolique dépaysante, cette capacité de transporter l'auditeur dans son monde est une réussite intégrale que cela soit sur les morceaux animés (Vina, Cloth Mother, Time Will Tell, Vedursjuk, Chaindance, ), les ballades oniriques (Meditations On Salt, I Mjorka, The Village) ou celles qui s'avèrent terriblement émouvantes et obsédantes (A Faroese Fisherman Speaks Of Drowning, Lovelorn, Morgun I Mars).
A découvrir absolument. Un must have absolu sublime, attachant superbement réalisé.
Note Finale : 18/20
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1 commentaires:
Drôle de coincidence, j'étais en train d'écouter le 1er album de Valvravn et sa chanteuse Anna Katrin Egilstrød qui vient également des îles Féroé!!! L'accent de cette dernière est beaucoup plus fort; Gudrid, si je ferme les yeux, j'ai l'impression d'entendre une américaine. C'est intéressant, çà me fait penser par moment à Mariee Sioux.
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