Fin mars 2011, Laetitia A'zou a sorti son premier Lp The Girl On The Bench. Elle n'était pas tout à fait une inconnue sur WMIMM car son ep Chasing Ghosts (2009) avait fait l'objet de jolis encouragements à l'occasion de ma chronique le concernant. Cette jeune parisienne qui fait de la musique depuis sa prime jeunesse (guitare, chant, violon, etc.) ne pensait pas être capable de s'imposer sur la scène musicale jusqu'à ce que le duo de Folkom lui recommande de se lancer. Avec leur soutien et surtout beaucoup de talent individuel Laetitia A'Zou a rapidement entamé une carrière solo en se produisant sur scène et en proposant Chasing Ghosts qui s'inspirait d'un folk à la fois classique et dynamique, intemporel mais rafraîchissant. On y devinait aisément une amatrice de Bob Dylan et de Joan Baez qui avait cependant assez bien digéré le travail de ses inspirateurs pour imposer, avec sensibilité et ferveur, sa jeunesse et sa vérité.
Deux ans plus tard, la jeune et belle Laetitia A'zou croque toujours la vie et la musique à pleine dent et proposa début 2011 The Girl On The Bench, un premier Lp conséquent (14 plages, ce n'est pas rien) et très réussi. Et cela, dès la première écoute, les amateurs de folk music ne pourront être que conquis. Par sa simplicité, sa fraîcheur, sa mélancolie, sa générosité, et, à la fois, son sérieux et sa légéreté. Si sept des morceaux sur la tracklisting apparaissent déjà sur l'ep : Run and Hide, Chasing Ghosts, Down The Ocean, Stormy Day, Without A Word, Tell Me, Just For A Night, on redécouvre ces derniers retravaillés et avec davantage de consistence sans perdre leur beauté et éclat originel. Et puis, quel plaisir de découvrir des morceaux tels que le médiéval et onirique King Arthur's Knights, le bucolique et amer The Village, le vibrant Pocket, les belles harmonies développées sur Kingsbridge qui plus que jamais nous emmène dans un univers lointain peuplé de gentes dames et de chevaliers, le touchant titre éponyme qui met en exergue l'une des caractéristiques de la condition humaine : la solitude ou encore cette chanson de clôture Long Long Trip, une comptine sur le parcours de vie.
Je pourrai encore dire de très belles choses (qui jouent considérablemnt en sa faveur, faisant d'elle une artiste acccomplie) concernant Laetitia A'Zou : qu'elle possède une splendide voix, de celles qui vous happent instantanément de par sa limpidité, que sa plume fait preuve d'une belle maturité, qu'elle est à l'origine de tous les arrangements et des instruments que l'on entend sur Girl On The Bench, bref que la jeune française mérite une attention particulière parce que sa musique est excellente tout simplement.
Note Finale : 16/20
Site Officiel
Myspace
Où se Procurer ce Bijou ?
Bandcamp, Amazon.fr
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