Sivert Høyem est l'une des plus grandes stars du rock scandinave et du monde entier lorsque l'on arrêtera de penser que les pays anglophones sont les meilleurs en la matière, bref pas demain la veille. Il est l'évidence même qu'il est l'une des plus charismatiques figures du rock depuis son leadership au sein du groupe Madrugada qui a sans doute, à ceux qui s'en préocupaient, contribuer à donner une image du rock scandinave exportable par rapport aux groupes de métal, que l'on relie à tout ou à raison, à ces territoires européens. J'ai suivi de loin son parcours, étant admirative de sa fabuleuse et puissante voix mais je n'avais jamais pris la peine de découvrir sa discographique avec ce groupe qui a connu un succès et une reconnaissance retentissants en Europe, ni son parcours solo jusqu'à ce que je découvre cette video qui a changé ma vision sur sa musique :
J'ai été bouleversée, secouée par ce titre Prisoner of the Road qui a été écrit par l'artiste pour le Norwegian Refugee Council, une ONG humanitaire, j'ai décidé alors de creuser sa carrière depuis ses débuts et j'ai apprécié la qualité de son travail avec Madrugada, qui me fait songer en un croisement entre REM et Nick Cave, un mariage pour le moins étonnant et pourtant réussi. Ensuite, j'ai embrayé en piochant dans sa carrière solo, avec encore de belles surprises à la clé. Dabord, avec deux opus de très bonne facture Ladies and Gentlemen of the Opposition (2004) et Exiles (2006), avec The Volunteers, qui flirtaient allègrement et sans complexe avec la musique folk/rock américaine. Et puis, est survenu le premier choc artistique dans sa carrière solo avec Moon Landing lui permettant de renouer avec le prestige des années Madrugada voire de même les dépasser, prenant définitivement son indépendance vis-à vis de ces comparaisons.
Après le fantastique Moon Landing qui représentait à ce jour son travail artistique le plus abouti et remarquable, faisant un mélange d'americana et de rock à se damner (le titre Shadows/High Meseta donnant un aperçu de cet opus génial), il y a eu la claque avec le titre Prisoner Of The Road permettant à l'artiste de démontrer toutes les tessitures de sa formidable voix, il se devait de frapper au moins aussi fort. Ce fut chose faite avec la sortie de son quatrième opus studio nommé Long Slow Distance à la rentrée 2011. Si le norvégien avoue qu'il s'agit de son oeuvre la plus alternative et celle qui lui ressemble le plus à ce jour, vous me direz que cela n'est pas très original, que tous les artistes se doivent de déblatérer ce genre de banalité pour la promotion et bien pourtant, je peux affirmer qu'il a entièrement raison et que je vois exactement où il veut en venir. Quand on a connu un succès inattendu, les coups durs, quand on est proche d'être blasé, deux directions s'offrent aux artistes: toujours aller plus loin ou revenir à ses classiques, qui est souvent synonyme de s'embourber.
Sivert Høyem lui est carrément aller à fond dans la noirceur, l'expérimentation apportant une dimensions inédite de puissance et d'intensité à son univers musical qui jusque là restait relativement confortable et accessible (quoique Moon Landing se désolidarisait de cette vision quelque peu restreinte). Long Slow Distance est un album emphatique, bruyant, brut, tempétueux, il balaye tout sur son passage et laisse l'auditeur marqué à vif, presque meurtri d'avoir été bousculé et bouleversé de la sorte. Il ne s'agit pas d'un album facile mais bien d'une oeuvre tourmentée, avec en fond sonore une alliance improbable mais contrastée et intéressante entre le rock noisy et du synthé, hantée par les les attentats qui ont eu lieu en Norvège, transcendée par la noirceur de la nature humaine, de sa mort inéluctable et par la quête vaine de rédemption. Il paraîtrait que The Boss revient fâché avec un nouvel opus Wrecking Ball, et bien arrêtons d'écouter ses fadaises et prenons le temps d'écouter des vrais artistes pourvus de réels sentiments de colère et d'abnégation. Un peu d'humilité et d'authenticité ne feraient pas de mal à ce monde qui se voile la face. Si vous voulez écouter de la musique révoltée, tonitruante, vertigineuse, brut de décoffrage, qui vous fera frissonner et réfléchir et bien Long Slow Distance rencontrera vos expectations aussi non vous voyez vers qui vous redirigez.
Sivert Høyem lui est carrément aller à fond dans la noirceur, l'expérimentation apportant une dimensions inédite de puissance et d'intensité à son univers musical qui jusque là restait relativement confortable et accessible (quoique Moon Landing se désolidarisait de cette vision quelque peu restreinte). Long Slow Distance est un album emphatique, bruyant, brut, tempétueux, il balaye tout sur son passage et laisse l'auditeur marqué à vif, presque meurtri d'avoir été bousculé et bouleversé de la sorte. Il ne s'agit pas d'un album facile mais bien d'une oeuvre tourmentée, avec en fond sonore une alliance improbable mais contrastée et intéressante entre le rock noisy et du synthé, hantée par les les attentats qui ont eu lieu en Norvège, transcendée par la noirceur de la nature humaine, de sa mort inéluctable et par la quête vaine de rédemption. Il paraîtrait que The Boss revient fâché avec un nouvel opus Wrecking Ball, et bien arrêtons d'écouter ses fadaises et prenons le temps d'écouter des vrais artistes pourvus de réels sentiments de colère et d'abnégation. Un peu d'humilité et d'authenticité ne feraient pas de mal à ce monde qui se voile la face. Si vous voulez écouter de la musique révoltée, tonitruante, vertigineuse, brut de décoffrage, qui vous fera frissonner et réfléchir et bien Long Slow Distance rencontrera vos expectations aussi non vous voyez vers qui vous redirigez.
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