Katie Melua, je la suis depuis ses débuts discographiques, plus qu'un coup de coeur, j'ai été foudroyée sur place en écoutant son tout premier opus à l'époque de sa sortie Call Of The Search (2003). Encore plus fort que le coup du temps qui s'arrête, j'ai vécu un blackout dès les première notes du titre éponyme Call Of The Search, elle déclamait à qui voulait l'entendre Now that I've found you / I'll call off the search. Quelques phrases niaises et pourtant si évidentes, et surtout une voix mise en relief par des arrangements feutrés, celle d'un magnifique ange, belle comme un coeur et aussi fraîche que la rosée. Le vétéran de la musique anglaise Mike Batt avait déniché un diamant rare en sa personne. Ensuite, tout s'est enchaîné naturellement et avec beaucoup de succès à la clé pour cette nouvelle citoyenne britannique depuis 2005 : la concrétisation avec le superbe Piece By Piece (2005) et le bluesy pop Pictures (2007) scellant une triptyque de toute beauté avec son mentor bien qu'on sentait poindre de l'essoufflement sur Pictures, un peu trop commercial selon moi, même si avec recul l'album n'est pas trop mal (bon, la prochaine fois que j'écrirai sur Katie mon avis aura probablement changé pour la 100ème fois vu que je n'ai au final aucun avis définitif le concernant).
En 2010, Katie s'allie avec le William Orbit davantage connu pour ses travaux pop/dance, de cette union improbable émergera un ovni The House, un opus, dévoilant des sonorités pop acoustiques ou électriques, intéressant. J'avais parlé de renouveau et bien que j'adore voir Katie Melua évoluer en mode jazz et blues comme à ses debuts (les deux premiers opus), je saluais la prise de risque réussie au final avec ce quatrième disque, Katie Melua semblait ne pas s'endormir sur ses lauriers et désirait se renouveler au risque de se mettre à dos une partie de sa fanbase la plus dure et exigeante. Et d'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est passé : le public n'a pas compris revirement musical malgré que l'opus, le plus éclectique à ce jour, contienne quelques-uns de ses plus beaux morceaux : le tranchant I d'Love To Kill You, l'électro acoustique Red Balloons ou encore l'humble et poignante reprise The One I Love Is Gone de Bill Monroe.
The House n'a certainement pas rencontré le succès escompté, le public n'a pas compris l'envie de l'artiste de s'émanciper de Mike Batt (sans le renier pour autant), ensuite l'album n'a pas bénéficié d'un soutien digne de ce nom. En effet, pendant plusieurs mois, Katie Melua s'est soustrait, pour sa santé, de toute médiatisation, abandonnant la promotion de The House (malgré son énorme potentiel auprès du grand public) et reportant sa tournée. Vers la moitié 2011, Katie Melua a repris la route pour honorer sa dernière tournée et des nouvelles concernant un nouvel opus se sont profilées. D'abord, prévu pour novembre 2011, il sera reporté à février puis à mars 2012. Au départ, Katie Melua désirait faire un album de reprises des morceaux de grands auteurs en se rapprochant de son univers intimiste de ses débuts, et à l'arrivée et bien le résultat est quelque peu différent. Sur les onze morceaux de l'édition traditionnelle, seulement quatre reprises ont été retenues. Ce qui se fait que Secret Symphony sorti le 5 mars 2012 est un opus qui permet avant-tout la réunion de l'équipe gagnante Mike Batt/Katie Melua. En effet, sur les sept morceaux restants, trois ont été écrits par Mike Batt seul, trois autres par l'équipe et un seul, oui un seul, par Katie Melua.
J'ai été étonnée de ce parti pris comme point de départ pour un album, pourquoi ne pas faire un vrai album de reprises et revenir un peu plus tard avec tout un album d'originaux ? Pourquoi laisser une telle place à Mike Batt ? Quelles sont les raisons de ce retour artistique en arrière ? C'est vrai Katie Melua a fait ses preuves en tant que compositrice, c'est presque incompréhensible. C'est dans cet état d'esprit, que j'ai découvert Secret Symphony et à la première écoute (et même les suivantes), je l'ai trouvé lisse, fade, joli mais manquant de relief et d'émotion. J'ai trop intellectualisé le sujet, j'ai confondu Katie Melua, qui reste tout de même une artiste qui vise un grand public et des salles de taille confortable, avec ceux que je chronique et écoute au quotidien. Non, Katie Melua n'est et ne sera, sans doute jamais, une artiste indépendante. Il y a une machinerie médiatique derrière elle mais si on écoute bien Secret Symphony, en se détendant un peu pour ma part, c'est une oeuvre acceptable et certainement plus que cela.
The House n'a certainement pas rencontré le succès escompté, le public n'a pas compris l'envie de l'artiste de s'émanciper de Mike Batt (sans le renier pour autant), ensuite l'album n'a pas bénéficié d'un soutien digne de ce nom. En effet, pendant plusieurs mois, Katie Melua s'est soustrait, pour sa santé, de toute médiatisation, abandonnant la promotion de The House (malgré son énorme potentiel auprès du grand public) et reportant sa tournée. Vers la moitié 2011, Katie Melua a repris la route pour honorer sa dernière tournée et des nouvelles concernant un nouvel opus se sont profilées. D'abord, prévu pour novembre 2011, il sera reporté à février puis à mars 2012. Au départ, Katie Melua désirait faire un album de reprises des morceaux de grands auteurs en se rapprochant de son univers intimiste de ses débuts, et à l'arrivée et bien le résultat est quelque peu différent. Sur les onze morceaux de l'édition traditionnelle, seulement quatre reprises ont été retenues. Ce qui se fait que Secret Symphony sorti le 5 mars 2012 est un opus qui permet avant-tout la réunion de l'équipe gagnante Mike Batt/Katie Melua. En effet, sur les sept morceaux restants, trois ont été écrits par Mike Batt seul, trois autres par l'équipe et un seul, oui un seul, par Katie Melua.
J'ai été étonnée de ce parti pris comme point de départ pour un album, pourquoi ne pas faire un vrai album de reprises et revenir un peu plus tard avec tout un album d'originaux ? Pourquoi laisser une telle place à Mike Batt ? Quelles sont les raisons de ce retour artistique en arrière ? C'est vrai Katie Melua a fait ses preuves en tant que compositrice, c'est presque incompréhensible. C'est dans cet état d'esprit, que j'ai découvert Secret Symphony et à la première écoute (et même les suivantes), je l'ai trouvé lisse, fade, joli mais manquant de relief et d'émotion. J'ai trop intellectualisé le sujet, j'ai confondu Katie Melua, qui reste tout de même une artiste qui vise un grand public et des salles de taille confortable, avec ceux que je chronique et écoute au quotidien. Non, Katie Melua n'est et ne sera, sans doute jamais, une artiste indépendante. Il y a une machinerie médiatique derrière elle mais si on écoute bien Secret Symphony, en se détendant un peu pour ma part, c'est une oeuvre acceptable et certainement plus que cela.
C'est vrai, c'est bien moi qui rêvait d'un album plus intimiste après les assez originaux Pictures (2007) et The House (2010) ? Et bien me voilà servie, non ? Je voulais un album remettant en avant son inimitable et angélique voix et le cahier des charges semble également rempli, non ? De plus, les reprises ne sont pas trop téléphonées et relèvent d'un choix plutôt original. Au final, une certaine émotion et grande finesse en émerge, au fil des écoutes, ma préférée est sans aucun doute All Over The World de Françoise Hardy qui possède un réel charme envoûtant, Gold In Them Hills de Ron Sexsmith reste traversé d'une force tranquille et d'une certaine humilité forçant le respect. Cependant, c'est sur Moonlight de Fran Healy (Travis) sans doute la reprise la plus audacieuse, réussie et bluesy de l'opus et Nobody Knows You When You're Down And Out qui nous offrent deux véritables petits moments de bonheur car on ressent une Katie Melua prenant davantage de plaisir sur ces sonorités plus enlevées. Et c'est à ce moment-là qu'on se rend compte que le bas blesse.
Si l'album, dans sa globalité, est ô combien agréable (même si un peu ennuyeux, ne nous voilons pas la face, c'est bel et bien le cas), on ne sent pas Katie Melua en confiance totale, pas seulement par le fait qu'elle n'a écrit qu'un seul morceau seule, non, c'est un raccourci un peu trop aisé même si cela peut être un indice. En effet, on la sent un peu absente, fort concentrée sur les belles et parfaites vocalises qu'elle va nous servir et cela la dessert d'un point de vue émotionnel. L'émotion a davantage de mal à passer en studio, c'est même laborieux et c'est bien dommage car en live, et nombreuses sont les vidéos qui l'attestent, Katie Melua déchire tout sur son passage : sa douceur, sa fragilité et sa sensibilité semblent mieux lui correspondre à ces moments-là. C'est mon sentiment à ce stade de connaissance de l'album parce que bon il ne faut pas oublier qu'il n'est sorti qu'il n'y a qu'une semaine et sans doute je ne possède pas le recul nécessaire pour le juger sur la longueur.
Il faut tout de même concéder qu'il y a d'assez fort jolis moments à passer en la compagnie de cette charmante symphonie secrète : le gentil Better Than A Dream sur lequel on se laisse volontiers bercer, la douce amertume (voire même lassitude) qui émane de l'excellent The Bit I Don't Get, la très belle ballade autobiographique Forgetting All My Troubles qui démontre que Katie n'a rien perdu de sa superbe concernant sa capaciter à composer, la simplicité et l'intimisme The Cry Of The Lone Wolf, et en réalité je n'ai absolument rien à dire de négatif concernant le reste des morceaux (c'est vrai il suffit d'écouter l'élégante clôture Secret Symphony pour s'en convaincre), la recette est parfaitement maîtrisée (rodée) et pourra même procurer de beaux frissons à un public qui n'est pas aussi exigeant que moi, j'ai même eu des échos que les fans français de la belle Katie seraient aux anges avec cette sortie qui ressemble à un retour aux sources. I-Tunes pour ne pas la nommer, propose trois inédits qui sont regroupés sous le titre facétieux The Secret Sessions qui consistent en trois nouvelles reprises : Feels Like Home de Randy Newman, Too Long At The Fair popularisée par Bonnie Rait et Love Me Tender d'Elvis Presley. Je ne sais pas que penser de ces reprises, elle ne sont pas un complément indispensable à l'album, elle sont juste là pour prolonger le plaisir de la relaxation. Je les ai mises en écoute afin que vous puissiez les juger et d'ailleurs pour les fans purs et durs, déçus (bon faut être désespérés à ce stade) qu'elles n'apparaissent pas sur l'édition physique, vous pouvez vous les procurer indépendamment du reste de l'album, c'est la magie de la dématérialisation. L'honneur est sauf.
A défaut d'un retour fracassant de Katie Melua, voici de quoi abreuver les amateurs en manque. Un opus très agréable et peut-être même un peu envoûtant. Faute avouée, à moitié pardonnée ?
Note Finale : 13/20
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1 commentaires:
Pour moi Secret symphony a été une énorme déception. J'en attendais vraiment beaucoup après The House qui est selon moi un chef-d'oeuvre (surtout avec le magistral "the flood"). Avec secret symphony, j'ai vraiment l'impression d'écouter de la musique walt disney gnan gnan pénible (parfois presque "religieuse"). ça n'est pas le cas pour "spider's web" ou "piece by piece" qui ont beaucoup de sensibilité et de richesse.
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