C'est officiel, Sonya Cotton a été l'une de mes plus belles découvertes folk de 2009, je suis d'autant plus étonnée que personne en Europe n'ait encore fait un article sur la belle demoiselle. Après avoir sorti un album en compagnie de National Light : The Dead Will Walk, Dear (2007) et un excellent premier album solo Out Of The Ocean (2007) la revoici avec Red River délivré au début septembre 2009. Sonya a été élevée dans le New Jersey mais est basée depuis un moment à San Fransisco où elle a trouvé pas mal de musiciens pour participer à son projet solo. Avant de connaître sa musique, j'étais tombée sur la cover de Red River, j'ai été touchée à la fois par l'infinie tristesse et poésie qui s'en dégagent (le cerf a été retrouvé mort sur les bords d'une route). Sonya Cotton, militante pour la protection de la faune et de la flore, explique dans le livret qui accompagne l'album que lors de l'élaboration de Red River, elle s'est sentie particulièrement proche des animaux victimes des agissements des l'homme et que cela a engendré de nombreux conflits avec certaines proches qui ont pu même aboutir à des ruptures difficiles. En effet, les titres de chansons parlent pour elle : la nature et les animaux sont mis en avant car sans eux, au final, que deviendrait l'homme ?
Outre ces considérations que je partage (mais ce sont mes convictions pas nécessairement les vôtres et je respecte cela aussi), je dois bien avouer que je suis également sous le charme de sa musique organique au possible. Un folk féerique magnifiquement arrangé issu d'une recette simple mais élaborée, d'une grande pureté et authenticité. Et puis, il a cette voix limpide, envoûtante, émouvante, touchante au possible qui évoque les plus grandes : Nathalie Merchant ou Judie Collins en plus sage et apaisée. Parce que Sonya est unique, le chant de cette jolie biche va droit au coeur, elle a même réussi à me donner la larme à l'oeil sur l'intemporel Hunters. Cette ballade sur la chasse et ses conséquences funestes est un petit chef d'oeuvre frugal qui semble arrêter le temps lors de son écoute. En fait, il en est de même pour le reste de l'album qui est d'une belle homogéinité, apaisant, calme, contemplatif et intimiste dans le sens où je me suis sentie en osmose avec sa musique, j'avais l'impression que Sonya me contait ses belles lullaby dans la même pièce que moi. Je ne saurai que vous recommander vivement d'écouter tout l'album qui est un véritable joyau de délicatesse et d'émotions mais pour ceux qui sont vraiment pressés je recommande Red River, Hunters, Brother and I, Hilltop Hymns et Song For Tony.
Un album folk d'une grande pureté, sensibilité et maturité. Un must de 2009 qui succède à Faces In The Rocks de Mariee Sioux pour les amateurs de nature, simplicité et de voix angéliques.
Note Finale : 17,5/20
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Où Acheter cette merveille ?
Une seule adresse - faites comme moi - pour soutenir cette artiste indépendante Son Store où elle propose Red River pour 16,50 dollars (11-12 euros selon la variation récente du dollars) tous frais compris, c'est vraiment abordable.
Hunters from Sonya Cotton on Vimeo.
http://vimeo.com/5498806 from Scott McDowell on Vimeo.
5 commentaires:
Coup de coeur la ... !!!! Malheureusement impossible de trouver l'album :(
@ Quention :
Si à son store pour très peu en contrepartie. C'est un beau digipak écologique avec un livret qui contient toutes les paroles, le lien est à la fin du post.
une voix incontournable c'est sûr!
Je n'ai pas accroché à la première écoute mais maintenant j'aime beaucoup. Sa voix ressemble en effet beaucoup à celle de Nathalie Merchant. Knowing Mother est une tuerie.
Je vais me le prendre je pense, rien que la pochette me fait rêver :)
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