Belle comme le jour mais ténébreuse comme la nuit, Bronwen Exter est encore l'une de ces (trop) nombreuses découvertes faites ces dernières années et auxquelles je n'ai plus fais attention depuis un moment. C'est en farfouillant dans une des mes (trop) nombreuses boîtes dans lesquelles j'entrepose soigneusement les albums qui réclament une chronique que je l'ai redécouverte avec bonheur. J'étais tombée en pâmoison pour sa voix époustouflante qui rappelle invariablement celle la déesse qu'est Hope Sandoval. Mais pas seulement. Là ou la voix d'Hope semble inaccessible (trop belle pour être vraie), celle de Bronwen s'avère plus réelle, sexy et dark. Je possède très peu d'informations à propos de cette new yorkaise mis à part qu'elle a sorti un premier album Elevator Ride en 2006 co-produit par Kenny Siegal (Johnny Society) et Jonathan Spottiswoode (Spottiswoode & His Enemies).
Cet album, passé quasi inaperçu lors de sa sortie, est un must pour les amateurs d'ambiances cinématographiques sombres et langoureuse se relatant aux westerns spaghetti du tandem Leone/Morricone, au lounge cosy et inquiétant de Blue Velvet (Lynch), à la bossa nova de Gilberto/Jobim ou à un John Barry piraté par une JB Girl qui aurait réussi à prendre l'ascendant sur les testostérones ; le tout enrobé par une voluptueuse voix féminine des plus ensorcelantes. Les 15 chansons de cet album sont tout simplement plus délicieuses les unes que les autres (un sans faute d'une grande perfection). Les compositions sont courtes (pas plus de 3 minutes et demi excepté pour le morceau final : le mirifique Float), exquises, à dévorer d'un seul tenant. Vos oreilles vous remercieront infiniment pour ce moment paradisiaque. Des doutes ? Appuyez sur le player ci-dessus, vous m'en direz des nouvelles !
Un album premier album down tempo, sensuel qui joue sur les nuances claires/obscures avec brio. Il est voué à être culte sans être révolutionaire.
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