Jonna Lee, j'avais évoqué de façon très brève sa carrière discographique ici il y a un peu plus d'un an aujourd'hui. Depuis lors, j'avais fait un peu l'impasse sur cette jeune artiste suédoise des plus prometteuses. Mais depuis quelques semaines, cette dernière pourrait (c'est toujours au conditionnel) être à l'origine d'un buzz concernant un personnage qui poste des vidéos musicales mystérieuses sous le pseudo iamamiwhoami. Cette vidéo pourrait démontrer par A+B que iamamiwhoami ne serait ni Lady Gaga, ni Elie Goulding, ni encore Christina Aguilera mais bien Jonna Lee. Je vous laisse seul pour juge, c'est assez convaincant mais à défaut de confirmation de la part de l'intéressée, je reste encore dubitative. L'effet positif pour ma part a été de me rappeler au bon souvenir de sa musique et de réécouter attentivement ses deux premiers albums. Une bonne initiative qui s'est avérée être assez constructive.
Je me suis souvenue des raisons pour lesquelles, j'étais tombée sous le charme de sa musique : sa jolie voix un peu cassée qui véhicule beaucoup de fragilité, ses beaux textes simples et délicats et sa musique pop adulte fortement empreinte de mélancolie, particulièrement sur ce premier album 10 Pieces, 10 Bruises sorti en scandinavie en 2007 grâce à sa signature sur le très bon label indépendant suédois Razzia Records (Hello Saferide, Maia Hirasawa, etc.). Auteur, compositrice ou encore multi intrumentaliste, elle a bénéficié de l'aide de Claes Björklund (Travis) et de l'artiste britannique Ed Harcourt pour la production de ce premier opus. A défaut d'être exempt de défauts (quelques longeurs malgré seulement 11 titres, conséquence d'une ambiance un peu monotone ou/et répétitive par moments) l'album séduit de façon instantanée à la condition d'adhérer au spleen sous-jacent à l'atmopshère de l'album. Les trois premiers morceaux de l'album (les magnifiques Ordinary I, Dried Out Eyes et And Your Love) forment une trilogie au romantisme exacerbé dotée de très belles mélodies pop imparables et représente, par la même occasion, la parfaite introduction au reste de l'album un brin plus anecdotique mais qui reste de belle qualité (le lumineux et charmant I Wrote This Song, les enchanteurs Autumn Song et Time et le lyrique Biggest One).
Un premier album intéressant mettant en lumière un talent artistique très prometteur. Un léger bémol quant à l'intérêt soutenu de toutes les compositions au travers cette première oeuvre.
Note Finale : 13/20
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Quel choix de titre étrange et singulier tout de même que ce This Is Jonna Lee pour nommer son second opus. Comme si le premier n'avait pas réussi totalement à retranscrire les différentes couleurs musicales qui caractérisent la musique de la jeune artiste. Ce qui est compréhensible car si 10 Pieces, 10 Bruises s'avère (toujours) un bon album, il a apparu, il faut en convenir, un brin monotone. C'est la raison pour laquelle This Is Jonna Lee a vu le jour au début 2009. L'album reflète non seulement les côtés mélancolique et mélodique de la demoiselle affectionne mais fait montre de davantage de spontanéité, de pétillant et de fraîcheur qu'on soupçonnait en filigrane sur le premier opus. Les sujets évoqués sur sont toujours aussi "sérieux" : amour, mort, désillusions, etc. mais ils sont traités sur fond d'arrangements plus matures et aboutis. L'album s'ouvre sur l'énergique et terriblement envoûtant Aberdeen On New Years Eve qui joue sur un kaléidoscope d'ambiances : tour à tour vénéneux ou léger et lumineux, un petit bijou. Lake Chermain continue sur la même veine romantique que Jonna a développé sur son premier opus mais ici le morceau se pare d'habits plus légers et aériens. Un excellent single.
La douce et belle mélancolie de This Is 2009 est relevée par des sonorités indie pop intéressantes tandis que There Was Me découvre une Jonna Lee plus électrique et edgy tout en conservant son sens de la mélodie. Quel bonheur d'écouter la ballade Something So Quiet, l'une des plus charmantes chansons de l'album : enchanteresse, fluide et ensoleillée. Au départ, je n'ai pas trop adhéré au premier single de l'album My High, lui trouvant trop de ressemblances rythmiques avec My Moon, My Man de Feist. Cependant, au fil des écoutes, je ne peux nier qu'il s'agit d'un morceau de pop très catchy, fun et agréable. Un single de raison à juste titre. La ballade rythmée The Weight and the Beating of His Heart est sans conteste le point d'orgue de l'album : douce/amère et voluptueuse, aisément mémorisable, elle a un petit goût de paradis pour les oreilles. Les morceaux pop/rock rêveurs et lumineux Newfound Friend et The Lights confirme la nouvelle maturité de Jonna Lee en terme de musicalité : c'est plus léger et digeste sans être encore mémorable. Question: est un morceau acoustique et dépouillé non dénué de charme mais il semble un peu inutile devant les cuivres façon 70's de l'excellent morceau pop/rock Sinking Low qui mêle sonorités modernes et vintage. In The Mood For You reste dans l'ambiance un peu 'peace and love' avec son charme printanier. Superbe. Loneliest One clôture sur un morceau aux sonorités cheerful qui contraste avec les paroles. Pas mal, mais de trop sur ce déjà (trop) long disque.
Second album plus varié et réussi. Jonna Lee s'impose peu à peu comme un talent à suivre définitivement.
Note Finale : 14/20
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1 commentaires:
j'aime bien mais pas suffisamment pour acheter
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