Depuis l'existence de WMIMM je me suis rarement confrontée à des remarques pouvant remettre en question mes goûts musicaux même si je mets en évidence, quand les sorties et mes envies suivent, un peu trop la musique de belles scandinaves. Il y a peu sur la page de facebook de WMIMM une personne, je suis certaine qui n'a eu aucune arrière pensée à mon sujet, a avancé que mon petit blog musical pouvait être élitiste. J'avoue j'ai eu un choc, je me suis sentie interpellée pas du tout agressée, j'ai pris cela comme une possibilité de remettre en question mes orientations musicales qui semblent depuis un moment incessamment orientées vers la musique indépendante. Mon coeur ne pense et ne bat que pour cette musique peu relayée par les médias classiques (presse écrite, télévision), j'ai a coeur de vous faire découvrir mes coups de foudre pour des artistes authentiques, qui galèrent, mettant tout en oeuvre pour faire vivre, avec ou sans boulot à côté, leur art.
Très rarement, j'évoque ceux qui sont sous les spotlights, Lana Del Rey étant une exception, et c'est vrai qu'aujourd'hui je ne connais quasi plus rien de la musique (ou plutôt soupe) dite populaire, je ne sais pas quel est le dernier single de Lady Gaga, si le hip hop ou le R&B se portent mieux que la dernière fois que je m'y suis intéressée, il y a de cela au moins quatre ans, autant dire une éternité, quand je tombe par hasard sur MTV je ne reconnais pas les morceaux qui s'offrent à moi, je ne suis que très vaguement au courant des derniers arrivants et finalement cela me va bien, je n'écoute plus la radio, ni ne visionne la télévision, j'ai mes propres canaux de recherches afin de détecter les musiques réellement dignes d'intérêt. Cela fait bizarre car quand je regarde dans le rétroviseur, je me revois acheter tel ou tel album qui me ferait honte aujourd'hui, j'écoutais un peu de tout mais surtout de la musique commerciale il faut l'admettre, j'ai possédé des albums de Beyoncé, des Black Eyed Peas, d'Eminem, de Mariah Carey mais aussi de Radiohead, Massive Attack, Tori Amos ou encore Björk, j'étais divisée, comme schizophrénique mais je n'avais pas encore découvert le jazz, la vraie soul ou encore le folk, ce sont sans doute Terry Callier et Diana Krall qui ont changé ma vision du 5éme art, leur musique m'a permis de m'apaiser, de découvrir des trésors à la beauté insensée, mon coeur a enfin véritablement vibré pour la Musique avec un grand M.
Cependant, je me rends compte au fil du temps que je suis de plus en plus intransigeante voire dédaigneuse avec la musique populaire au sens vraiment primaire de sa signification, que je deviens sans doute élitiste à ma manière, je ne pense pas que cela est si bon de s'enfermer dans des genres et j'ai essayé de me détendre un peu, de voir s'il m'était possible de retrouver les limbes de mes goûts de jeunesse et c'est ainsi que j'ai découvert avec beaucoup de plaisir Emeli Sandé. Bien que je n'adhère que très modérément à cette nouvelle forme de soul anglaise dont la leader n'est plus feu Amy Winehouse mais Adèle, Duffy ou encore Rumer (pour laquelle j'ai un gros faible), celle qui possède le plus gros potentiel est sans doute cette belle métisse. Grâce à elle, j'ai pu me remémorré une époque où une princesse du R&B était encore vivante, où Mary J. Blige n'usurpait pas encore son titre de Queen of R&B & Hip Hop, où Alicia Keys n'avait pas pris la grosse tête, où Mariah Carey n'avait pas encore tombé le bas et ni le haut d'ailleurs, où Radiohead n'était pas encore surestimé, où Massive Attack n'était pas déprimant au possible, où Lady Gaga et Rihanna n'existaient pas (ô bonheur, ô joie), etc. Emeli sandé plonge ainsi l'auditeur dans la musique urbaine d'il y a plus de dix ans d'âge (voire des presque vingt, cela ne rajeunit personne !), à une époque où les moins de vingt ans n'ont sans doute aucun souvenir :)
Bref, Emeli Sandé propose un mélange de trip pop et de soul dans la droite lignée de ce qu'il se faisait de bien il y a longtemps mais qui ne sonne absolument pas daté de nos jours, j'oserais même avancer que cela est rafraîchissant. Cependant, ce n'est pas tant la musique ici qui importe mais la passion qu'apporte cette jeune artiste qui aurait du être chirurgien. Brillante étudiante, elle a pris la décision il y a quelques années de délaisser ses cours de médecine pour embraser le milieu artistique, elle a écrit pour des artistes qui sincèrement me sont indifférents comme Susan Boyle, Leona Lewis, etc. et a ensuite décroché un contrat avec Virgin afin de sortir son premier Lp Our Version Of Events en mars 2012. N'étant pas une fervente admiratrice des artistes dotés d'une voix imposante, j'ai été fort agréablement surprise par la maîtrise vocale de l'anglaise, elle reste relativement sobre et très juste sur la majorité des titres de son premier Lp, elle aurait pu minauder, en rajouter mais elle n'abuse pas de trop de son fabuleux vibrato, une qualité importante qui en appelle d'autres, elle écrit, compose avec talent et même une certaine finesse, cerise sur le gâteau, elle se montre passionnée dans sa façon d'interpréter, elle ne minaude pas, on la sent investie par ses textes contrairement aux artistes vocodés présents sur la FM.
Our Version Of Events est la résultante d'une association de titres rythmés à l'essence urbaine et de ballades piano voix donnant une tournure plus posée à la musique d'Emeli Sandé. Son disque offre une lecture en mode montagnes russes, on compte parmi les titres les plus marquants Heaven et son hommage appuyé à Unfinished Sympathy, titre culte des bristoliens de Massive Attack. Écouter ce titre est l'équivalent de prendre une bouffée d'air revigorante. On appréciera aussi beaucoup les montées en puissance proposées par My Kind Of Love, Mountains, Daddy ou encore Next To Me qui sont certes des hits en puissance mais fort honorables et l'émotion sera au rendez vous sur Clown, Breaking The Law, River et Read All About It Part III débarassée du rap horrible de la version originèle de Professor Green. L'album aurait mérité d'être plus court et plus aventureux que cela soit du point de vue des arrangements que des sentiers musciaux mainstream empruntés. Mis à part ces bémols assez marqués, l'album, quelque peu inégal, vaut surtout le détour pour les amateurs belles voix féminines acrobatiques faisant passer de jolies émotions authentiques.
Si Emeli Sandé s'avère une révélation intéressante, elle devra confirmer sur son second Lp en trouvant sa propre empreinte musicale afin de ne pas sombrer dans les méandres de la mainstream music. Cela passera ou non.
Cependant, je me rends compte au fil du temps que je suis de plus en plus intransigeante voire dédaigneuse avec la musique populaire au sens vraiment primaire de sa signification, que je deviens sans doute élitiste à ma manière, je ne pense pas que cela est si bon de s'enfermer dans des genres et j'ai essayé de me détendre un peu, de voir s'il m'était possible de retrouver les limbes de mes goûts de jeunesse et c'est ainsi que j'ai découvert avec beaucoup de plaisir Emeli Sandé. Bien que je n'adhère que très modérément à cette nouvelle forme de soul anglaise dont la leader n'est plus feu Amy Winehouse mais Adèle, Duffy ou encore Rumer (pour laquelle j'ai un gros faible), celle qui possède le plus gros potentiel est sans doute cette belle métisse. Grâce à elle, j'ai pu me remémorré une époque où une princesse du R&B était encore vivante, où Mary J. Blige n'usurpait pas encore son titre de Queen of R&B & Hip Hop, où Alicia Keys n'avait pas pris la grosse tête, où Mariah Carey n'avait pas encore tombé le bas et ni le haut d'ailleurs, où Radiohead n'était pas encore surestimé, où Massive Attack n'était pas déprimant au possible, où Lady Gaga et Rihanna n'existaient pas (ô bonheur, ô joie), etc. Emeli sandé plonge ainsi l'auditeur dans la musique urbaine d'il y a plus de dix ans d'âge (voire des presque vingt, cela ne rajeunit personne !), à une époque où les moins de vingt ans n'ont sans doute aucun souvenir :)
Bref, Emeli Sandé propose un mélange de trip pop et de soul dans la droite lignée de ce qu'il se faisait de bien il y a longtemps mais qui ne sonne absolument pas daté de nos jours, j'oserais même avancer que cela est rafraîchissant. Cependant, ce n'est pas tant la musique ici qui importe mais la passion qu'apporte cette jeune artiste qui aurait du être chirurgien. Brillante étudiante, elle a pris la décision il y a quelques années de délaisser ses cours de médecine pour embraser le milieu artistique, elle a écrit pour des artistes qui sincèrement me sont indifférents comme Susan Boyle, Leona Lewis, etc. et a ensuite décroché un contrat avec Virgin afin de sortir son premier Lp Our Version Of Events en mars 2012. N'étant pas une fervente admiratrice des artistes dotés d'une voix imposante, j'ai été fort agréablement surprise par la maîtrise vocale de l'anglaise, elle reste relativement sobre et très juste sur la majorité des titres de son premier Lp, elle aurait pu minauder, en rajouter mais elle n'abuse pas de trop de son fabuleux vibrato, une qualité importante qui en appelle d'autres, elle écrit, compose avec talent et même une certaine finesse, cerise sur le gâteau, elle se montre passionnée dans sa façon d'interpréter, elle ne minaude pas, on la sent investie par ses textes contrairement aux artistes vocodés présents sur la FM.
Our Version Of Events est la résultante d'une association de titres rythmés à l'essence urbaine et de ballades piano voix donnant une tournure plus posée à la musique d'Emeli Sandé. Son disque offre une lecture en mode montagnes russes, on compte parmi les titres les plus marquants Heaven et son hommage appuyé à Unfinished Sympathy, titre culte des bristoliens de Massive Attack. Écouter ce titre est l'équivalent de prendre une bouffée d'air revigorante. On appréciera aussi beaucoup les montées en puissance proposées par My Kind Of Love, Mountains, Daddy ou encore Next To Me qui sont certes des hits en puissance mais fort honorables et l'émotion sera au rendez vous sur Clown, Breaking The Law, River et Read All About It Part III débarassée du rap horrible de la version originèle de Professor Green. L'album aurait mérité d'être plus court et plus aventureux que cela soit du point de vue des arrangements que des sentiers musciaux mainstream empruntés. Mis à part ces bémols assez marqués, l'album, quelque peu inégal, vaut surtout le détour pour les amateurs belles voix féminines acrobatiques faisant passer de jolies émotions authentiques.
Si Emeli Sandé s'avère une révélation intéressante, elle devra confirmer sur son second Lp en trouvant sa propre empreinte musicale afin de ne pas sombrer dans les méandres de la mainstream music. Cela passera ou non.
Note Finale : 15/20
Site Officiel, Facebook
Où Trouver ce Bijou ?
Fnac.com, Amazon.fr, Wow.uk
3 commentaires:
Très belle chronique. C'est fou dans la vie comme l'on peut être jugé sur absolument tout, même nos choix musicaux!!! Je me suis fait niaiser plus d'une fois par exemple pour mon amour pour la musique de Tori Amos alors que selon ''les normes'' j'aurais dû écouter du Snoop Doggie Dog. Je me suis fait dire également que je n'étais pas ''assez black'' parce que je connaissais certaines pièces de Metallica. C'est d'un ridicule consommé et je refuserai toujours de donner de l'importance à ceux qui critiquent mes choix musicaux et je ne les remettrai sûrement pas en question pour ceux-ci.
Tu ne vas pas t'excuser d'écouter de la bonne musique !? N'écoute pas ceux qui emploient le mot 'élitiste' , un mot qui a l'air à la mode pour tout et n'importe quoi... En musique, seule l'émotion compte, le reste c'est bidon. Les gens qui font ce genre de remarques font un complexe d'infériorité et c'est simplement qu'ils préfèrent écouter ce qui a été présélectionné pour eux, sans avoir envie de consacrer du temps à découvrir d'autres musique.. Ces gens là ont l'habite de gros médias dominants bien lourds et vulgaires... le seul truc effectivement c'est d'apprendre à utiliser internet, connaître éventuellement quelques sites... mais c'est pas bien compliqué... l'élitisme n'existe pas, il suffit d'être curieux ! mais ce n'est pas une qualité partagée par tout le monde, loin de là.
Je ne vais pas souvent sur FB, mais j'y étais le jour où ce "fameux" commentaire t'a été écrit. Je n'en suis pas revenue! Mon sang a cessé de circuler pendant une fraction de seconde! J'ai été choquée et peinée tellement ce n'était pas mérité comme commentaire.
Je suis tout à fait de l'avis de Fritz et Bertrand Redon.
Hey Saab! Je ne suis pas très connaissante en musique, mais j'ai fait sur ce blogue des découvertes dont je ne me suis pas encore lassée. Je n'hésite jamais à le référer à ceux que la musique intéresse un tant soit peu. Je te suis depuis maintenant 5 ans (probablement les débuts de WMIMM). Certes, je n'adhère pas à tout, mais la grande majorité de tes découvertes me comble de bonheur.
Moi aussi, je n'écoute plus les radios commerciales. Je ne connais pas plus les chanteurs/ses de l'heure. Et malgré cela, je n'ai aucunement l'impression de passer à côté de quelque chose de grandiose.
Bref, je t'en prie, ne dévie pas de ta voie. Reste fidèle à ton instinct, c'est ton meilleur allié. N'en déplaise à quelques quidams...
;¬)
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