2008 - Pepi Ginsberg - Red - Review - Chronique d'une artiste seventies

Découvrez la playlist Red avec Pepi Ginsberg

Cette compilation Beautiful Star: The Songs of Odetta proposée par l'incontournable magazine et site musical Wears The Trousers aura eu le mérite, non seulement de s'avérer d'excellente qualité, mais également de m'avoir fait découvrir 4 ou 5 artistes féminines qui figurent parmi les très belles découvertes de 2009. Pepi Ginsberg en fait partie. Cette pétillante américaine possède une personnalité et musique atypique. Sa magnifique et particulièrement frappante voix élégiaque et suave, tout comme sa musique, évoquent délicieusement les seventies. La jeune auteur et compositrice, originaire de Brooklyn, mais ayant trouvé l'inspiration dans sa ville d'adoption Philadephie, va tout d'abord sorti un premier Lp Orange Juice : Stephanie/Stephanie (2006) aux saveurs folk avant tout doucement d'évoluer vers des sonorités plus dynamiques et éclectiques comme le démontre son premier Lp Red sorti en 2008.

Aidée par Scott McMicken à la production (Dr. Dog), Pepi donne vie à diverses expérimentations sur cet album, relativement aisé d'accès mais qui demande de nombreuses écoutes pour "apprivoiser" sa densité, qui pourrait aisément être pris pour un joyau perdu dans la masse des sorties issues des sixties ou seventies aux cotés de Bob Dylan ou de Joni Mitchell (à qui, elle me fait penser irrésistiblement). Red est un savant mélange psychédélique de folk et d'indie rock qui donne l'envie de mettre des fleurs dans les cheveux et de se replonger dans des vieux albums photos. Non, plus sérieusement, si les instrumentations sont toujours lumineuses et occupent une place considérable, la vraie vedette est sans conteste la voix fantastique et unique en son genre de Pepi qui habite littéralement parlant la poésie noire qui ressortent de ses textes. L'album est un vrai petit bijou du début à la fin mais je peux vous recommander d'écouter l'émouvant Son, la pop psyché lumineuse du magique The Waterline, le rock endiablé et fabuleux de The Contortionist, la nonchalance brillante d'In My Bones, le vibrant Shone Like A Reverie, La simplicité de Lately qui met à nu le chant bouleversant de Pepi et le mid tempo très accrocheur et rêveur Ghost Of Perdition.

Un album groovy vraiment étonnant qui m'a permis de découvrir la personnalité hors du commun de Pepi Ginsberg. Son nouvel album East Is East vient de sortir et s'annonce plus décalé, brut et direct. J'en reparlerai sans aucun doute avant l'été.

Note Finale : 16/20

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