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lundi 22 mars 2010

2009 - Fever Ray - Premier Opus Eponyme - Review - Chronique d'un album magistral à vous glacer le sang






Afin de renouveler son art de façon plus anonyme, la moitié du groupe suédois électro expérimental The Knife (qui possède déjà le statut de culte), Karin Dreijer Andersson a été prête à utiliser un nom de projet Fever Ray pour se départir du groupe formé, il y a maintenant, quelques années avec son frère. Cependant, comme vous le savez tous, ce premier album Eponyme a brigué la quasi totalité des classements des meilleurs albums de 2009. Alors, quel est l'intérêt de cette nouvelle chronique qui n'apportera aucun éclaircissement nouveau à propos de cet album pour le moins mystérieux. Le méa culpa, en réalité. En effet, je pense avoir déjà dénigré, en filigrane dans le cadre d'une ou deux de mes chroniques, cet opus que je n'avais écouté que trop partiellement avant de remédier à la situation en lui rendant justice aujourd'hui. Trouble et malaise semblent prédominer les premières (vraies) écoutes de ce projet musical obscur et inspiré : c'est incontestablement un album atmosphérique et glacé, d'une intensité et profondeur abyssales, qui fait appel à nos peurs les plus primaires et cauchemardesques (froid, noir, monstres, etc.) pour ensorceler l'auditeur transi de façon instantanée dès l'ouverture sous forme du psychédélique et hypnotique If I Had A Heart.

Percussions tribales et minimalistes, voix de Karin le plus souvent distordue et méconnaissable, ambiances sonores denses et sombres comme une nuit d'hiver sans fin, cet album électro/cold wave/trip hop plus que difficile à la première approche, vous absorbera dans son trou noir dès que vous vous sentirez prêts pour ce voyage d'une noirceur onirique. Pour ma part, ce qui m'a permis d'entrer dans cet univers aux abords hermétiques est la petite merveille électro/folk sans fioritures qu'est le poignant Keep The Streets Empty For Me. Ensuite les autres morceaux me sont apparus plus abordables et après une bonne dizaine d'écoutes de l'album, les contours d'un chef d'oeuvre ont peu à peu pris une forme définitive. Je suis on ne peut plus enthousiaste à l'égard des morceaux tels que le sombre et fascinant When I Grow Up et la luminosité glaciale Triangle Walks qui utilisent avec brio des sonorités asiatiques ou encore pour la richesse sonore de Coconut qui lui donne un aspect épique. Je conseille, pour ceux qui ne le possèdent pas encore mais qui le souhaiteraient à l'avenir, de vous procurer la nouvelle version qui contient deux versions transfigurées et iréelles de Stranger Than Kindness (Nick Cave) et Here Before (Vashti Bunyan).

Watch out Masterpiece in sight ! Un trip d'une noirceur hallucinante et must have de 2009.

Note Finale : 18/20

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Fever Ray - Fever Ray



3 commentaires:

Quentin a dit…

Ca m'a l'air très bien tout ça! Je vais y pencher une oreille attentive

Thierry a dit…

Fever Ray m'avait bien accroché aux premières écoutes, mais je m'en suis progressivement lassé.
Je le réécouterai prochainement (je pense qu'il est emprunté par un usager de la Médiathèque actuellement.).

The Knife ... C'est trop "culte" pour mes pauvres oreilles !

madamacri a dit…

C'est un album effectivement qui vous fait plonger dans une atmosphère toute spéciale.... Dans la nuit,si on écrit c'est vraiment bien! et j'adore la chanson when we grew old....

ps. c'est quand même incroyable toutes les chroniques que tu fais! Je n'arrive pas à suivre à dire la verité... Complimenti! mais ça me laisse parfois frustrée.... :) car je voudrais tout rattrapper.... et je n'y arrive pas...

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