2009 (Rééd. 2010) - The Tiny - Gravity & Grace - Review - Chronique d'un groupe qui dépasse, sans cesse, se propres limites

Ne pas avoir chroniqué le dernier album du groupe The Tiny l'an passé : Gravity & Grace est sans conteste l'une de mes plus grands erreurs faites de 2009 (surtout que j'avais chroniqué leur précédent album Starring Someone Like You ici). Découvert en 2008, ce duo suédois, composé d'Ellekari Larsson et de Leo Svensson, s'est rapidement imposé à moi avec fracas. Comment cela faisait-il que tant d'émotions indomptables pouvaient surgir de leur pop de chambre boisée et minimaliste ? Serait-ce du à l'instrumentation de leur musique, baroque, et vivifiante, à leurs textes torturés et dramatiques ou au chant particulièrement poignant, tel un coup de poing au coeur, de la bouleversante Ellekari ? Une probable et heureuse association de toutes ces nobles caractéristiques sans doute. Après leur fabuleux album Starring Someone Like You qui flirtait allégrement avec le pur génie, j'ai vraiment ressenti de la peur en découvrant ce troisième opus Gravity & Grace sorti fin 2009 (et qui devrait bénéficier d'une sortie officielle dans les semaines ou mois prochains dans le reste de l'Europe).

D'entrée, j'ai été rassurée par l'un des morceaux les plus intenses de l'album : le vertigineux, transcendant et lyrique Last Weekend. Un petit chef d'oeuvre tout simplement. Le pétillant et flamboyant Burn prend la relève avec beaucoup d'aplomb et de beauté. Une pépite que j'écoute en boucle depuis plusieurs mois. Too Heavy A Burden nous plonge dans une ambiance plus sombre et intimiste, une splendide lullaby noire. Contrairement à son titre, Turn Off The Light s'avère être un magnifique petit rayon de soleil pâle mais vivace et empreint de quiétude. Ten Years est l'un de ces moments de génie lyriques dont seuls The Tiny détient la clé (avec Shearwater). Lumineux et éclatant, à vous donner des frissons de plaisir. Le théâtral et féerique Lithium est un bijou de la pop de chambre. Beaucoup d'émotions viennent, une fois de plus, nous faire sursauter sur le délicieusement baroque I Close My Eyes. Encore plus onirique, The Man Who Ran est un conte de fée hanté, légèrement oppressant. Somptueux. Ambiance vraiment belle mais particulière sur le prenant et majestueux Strange Highs, Strange Lows. Fantastique. Une nouvelle pièce maîtresse de cet album avec le tonitruant et sophistiqué Never Coming Back. Une pure merveille doté d'un refrain et de choeurs mémorables. Pet Sematary clôture l'album sur une note de folk médiéval déchirante. On en ressort assommé par tant de beauté et de sincérité.

Un des rares chefs d'oeuvre absolus de 2009. Mon album préféré de 2009. Un must have, il va sans dire.
Note Finale : 20/20

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