Elle est parfaite. Elle correspond parfaitement aux critères requis pour plaire aux amateurs de hype music et pourtant... elle arrive difficilement à percer ailleurs que dans son vaste pays l'Australie. A l'heure d'internet, les frontières devraient tomber mais cela est loin d'être toujours le cas. Felicity Groom en est la parfaite illustration : belle comme un coeur, sexy en diable (on ressort hypnotisé par son décolleté vertigineux sur le clip Finders & Keepers), elle est par-dessus tout talentueuse : compositrice, écrivain, multi intrumentaliste, magnifique vocaliste, la liste est si longue qu'il s'avère mission impossible de demander davantage à cette jeune musicienne. Et pourtant, pas une chronique européenne en vue, le silence radio n'en est que plus assourdissant et injuste. Un peu dans la veine d'artistes telles qu'Anna Calvi ou encore Bat For Lashes, Felicity Groom séduit avec un univers pop/rock alternatif, tortureux mais séduisant, mis en relief sur le premier Lp de l'australienne : Gossamer.
Les trois premières pistes sont la perfection même : l'ouverture Trophy Talks. Un titre piano/voix, avec en bonus clappements de main dotée d'une interface sombre et prenante, auréolée de choeurs angéliquement inquiétants. Sublime et glamour. Building A House s'avère profondément ensorcelant car une fois de plus des choeurs de sirène maintenant couplés à des riffs de guitare acérés viennent faire échouer l'auditeur dans des rivages ô combien alléchants. Finders & Keepers vient clôturer cette merveilleuse triptyque sur une note pop aussi entêtante que rafraîchissante. Superbe. Le reste de l'opus s'impose comme plus insaisissable, il se décline dans les teintes de l'americana poussiéreux (les sublimes John Edmund Shea et Siren Song qui sont les pistes les plus remarquables du disque, l'aérien Fire and Brimstone, les magnifiques et contemplatifs Her Now Forever et You Come Along), et de l'indie pop/rock (le voluptueux Paper Strings, l'hypnotique An Ache) lui procurant un cachet majestueux et mystérieux. Bref, de quoi être sous le joug de cette australienne née à Perth, l'une des villes plus habitée et isolées d'Australie. Un paradoxe que Felicity Groom transcrit à travers Gossamer : attractif et distant.
Felicity Groom est l'une des découvertes les plus prometteuses de 2011/2012 et il serait foncièrement regrettable de ne pas prêtrer attention à son premier Lp, l'un des bijoux de l'indie.
Note Finale : 17,5/20
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