Nouveautés - Maxwell / Rahsaan Patterson / D'Angelo / Raphael Saadiq / John Legend / Robin Thicke - Le VRAI R'n'B masculin revient en force

Maxwell : sa trilogie postposée depuis plusieurs années et une première apparition le 24 juin 2008 à la télé pour les BET Awards pour un hommage à Al Green : une reprise de Simply Beautiful retournante

D'abord un petit mot sur mon chouchou : Maxwell. Je l'ai découvert il y a quelques années maintenant et je ne me lasse d'écouter ses albums : un premier album Maxwell's Urban Hang Suite (1996) qui avec l'aide de Stuart Mathewman (Sade) et Leon Ware (producteur du fameux I Want You de Marvin Gaye) a propulsé Maxwell comme l'un des plus beaux espoirs de la nu-soul : une pincée funky de Prince, la touche de fragilité et d'intensité de Marvin Gaye ainsi que la douce sensualité de Sade et le tour est joué : une légende est née. Les singles tels que Ascencion (ici la vidéo), Whenever Wherever Whatever (ici la vidéo) et ...Til The Cops Knockin' (ici la vidéo) font exploser sa notoriété auprès d'un public assez large.

...Til the cops knockin' :


Lonely's the only company (I&II) (d'une douceur...) :


Par la suite il surpendra son public plus d'une fois : un deuxième album sous forme de MTV Unplugged (1997) dans lequel il reprendra des artistes aussi éloignés de son répertoire que Kate Bush (This Woman's Work) (ici la vidéo) et Nine Inch Nails (Gotta Get Closer)(ici la vidéo).

This Woman's Work (une reprise éblouissante) :


Son deuxième (vrai) opus Embrya apparaît en 1998 et de nouveau aussi surprenant que réussi Maxwell ne se trouve jamais ou on l'attend : musique douce, sensuelle, carressante presque lounge très influencée par Sade et une ryhtmique latine. Malgré des critiques mitigées, Maxwell ose expérimenter (selon moi c'est peut être son meilleure opus).

Luxury : Cococure :


Maxwell cependant, un peu échaudé par les critiques et ne voulant définitivement pas se mettre à dos une partie de ses fans (large public), revient pour son troisème opus studio Now (2001), à une recette plus classique dans la droite lignée de son premier opus : mid-tempos bien rodés et ballades oncteuses : il fait de nouveau l'unanimité et sera emmené dans les charts par les singles suivants : Get To Know Ya (ici la vidéo) et Lifetime (ici la vidéo).

Unknown Symptom (une de mes chansons préférées tout court, très mélancolique) :


Depuis 2001, Maxwell a quasiment disparu de la scène musical (hormis quelques participations) et cela fait maintenant 2 ans qu'il nous promet une trilogie musicale dénommée Black Summer's Night, sur son Myspace, depuis près d'un an, traîne un snippet d'un peu plus d'une minute prometteur mais beaucoup trop court :

Pretty Wings :


Mais ô quelle belle surprise, le 24 juin 2008, il a fait une apparition, très remarqué, aux BET Awards lors d'un hommage à Al Green qu'il a partagé avec Jill Scott et Anthony Hamilton : en troisième partie de l'hommage il est apparu sous les acclamations du public pour reprendre Simply Beautiful, un moment exceptionnel : il a démontré que musicalement il est toujours à la page et sa voix n'a pas changé d'un iota toujours aussi douce, sensuelle, ô combien paradisiaque :

Simply Beautiful :


Vidéo de sa performance ou ici :


Le premier album de la trilogie devrait apparaître cette année : qui sait ? Cette apparition devrait booster la parution en tous les cas.

Rashaan Patterson : son nouveau projet : son groupe SugaRush Beat Company fait déjà des émules avec un premier extrait Love et un album prévu à la rentrée. Le génie de la nu-soul n'a pas finit de faire parler de lui

Mais qui est Rahsaan Patterson ? Illustre inconnu pour beaucoup, il représente depuis la (presque) disparition de Maxwell et D'Angelo de la scène musicale, le musicien le plus doué de cette génération nu-soul issue de la vague des années 90's. Une plume fantastique et une voix surréaliste sont les qualités essentielles de ce grand monsieur.

A son actif 4 albums tous incontournables qui mêle les influences de Stevie Wonder et surtout de Prince : Rahsaan Patterson (1997), Love In Stereo (199), After Hours (2004) et Wines & Spirits (2007).

My Sweatheart (issue du premier opus eponyme) :


Friends Of Mine (issue de Love In Stereo) :


So Hot (issue de After Hours) :


Oh Lord (Take Me Back) (issue de Wines & Spirits) :


Je ne m'étends pas davantage car je chroniquerai très bientôt l'un des meilleurs albums de soul sorti l'an passé : Wines & Spirits.

Rahsaan est sans cesse à la recherche de sons différents et cette année il fait partie d'un groupe dénommé SugaRush Beat Company avec Ida Corr (chanteuse également) et le producteur Jaz Rodgers. Ce groupe alternatif veut apporter un vent de fraîcheur à la soul un peu à l'image de Lucy Pearl (ex groupe de Raphael Saadiq) et de Gnarls Barkley. Le premier extrait Love est tout simplement une tuerie :

Love :


Love :


Un version de Love (Live) : sublissime :


Un autre extrait They Said (Live) : ce morceau se démarque clairement par son côté très outkastien :


Leur premier album devrait sortir entre la mi-août et la mi-septembre 2008, voir leur site officiel ici.

Myspace

D'Angelo : Son contrat racheté par J Record à Virgin, celui-ci devrait sortir 8 ans après le succeseur de Voodoo... Il faudra le voir pour y croire.

D'Angelo, son doux nom laisse rêveur : en 1995 sort son premier opus Brown Sugar et de suite il est désigné comme le successeur de Marvin Gaye, son premier album, son premier chef d'oeuvre avec des morceau tels que Lady, Brown Sugar, Cruisin' c'est la consécration.

Cruisin' :


Me and Those Dreamin' Eyes of Mine :


Il faudra 5 ans pour donner un successeur : Voodoo (2000) vient asseoir définitivement son aura exceptionnelle sur la scène nu-soul américaine : de nouveau chef d'oeuvre avec le fameux morceau doté d'une vidéo (ici) très hot de Untitled (How Does It Feel).

Untitled (How Does It Feel) :


Depuis peu de nouvelles (quelques collaborations et frasques) et un projet James River avec le producteur ?uestlove (The Roots) avorté. Cependant cette année 2008 semble être la bonne pour un retour avec aux manette le producteur très occupé Raphael Saadiq et ?uestlove, en attendant The Best So Far vient de sortir fin juin 2008, un best of agrémenté de quelques inédits pour patienter...

Raphael Saadiq : l'un des musiciens de soul music les plus importants de notre ère revient avec un troisème album studio qui s'annonce très prometteur, une plongée dans les années 60's...

Fondateur du New Jack Swing avec son groupe Tony! Toni! Toné! à la fin des années 80's il est essentiellement connu pour son impressionnant travail de producteur (D'Angelo, Joss Stone, Kelis, Marcus Miller, The Roots, Jill Scott, etc.) mais a entame depuis 2002 une carrière solo des plus intéressantes avec un son nu-soul affirmé et des influences telles que Curtis Mayfiled ou Shuggie Otis et Chic : Instant Vintage (2002), Ray Ray (2004) et All Hits At The House Of Blues (2005).

Be Here (feauturing D'Angelo)(issue d'Instant Vintage) :


Grown Folks (issue de Ray Ray) :


Il revient cette année 2008 avec un album The Way I See It qui sortira dans le courant de l'année mais le premier morceau vient d'être leaké Love That Girl avec en toile de fond la musique soul des années 60's :

Love That Girl (une bombe):

Un nouvel extrait I Like It (un autre bombe) avec en featuring Stevie Wonder en écoute ici.

Son Myspace pour plus d'informations.

John Legend : le retour du dandy va faire mal, son album Evolver qui sortira à l'automne fait déjà parler de lui avec un premier teaser Green Light : une collaboration explosive avec Andre 3000 (Outkatst)

Je vous en avait déjà parler ici de la discographie et du dernier Live de ce grand monsieur de la soul mainstream de qualité. Il revient cet automne avec Evolver : aux commandes The Neptunes, Andre 300, Kanye West, Cee-Lo, etc. Premier extrait up tempo : Green Light.

Green Light (featuring Andre 3000) :


Robin Thicke : celui qui suit de près John Legend dans la soul mainstream vient peut être de rattraper son rival avec un premier extrait Magic aux sonorités très Marvin Gaye

En 2000 est apparu un drôle de bonhomme Thicke avec un album aussi strange que son nom Cherry Blue Skies ré-édité en 2003 sous le nom de A Beautiful World avec le single When You Get Alone (ici la vidéo), un album brouillon mais prometteur qui n'a pas rencontré son public. Mais le monsieur est ambitieux et sa rencontre avec Pharrell Williams va à jamais changé sa carrière musicale avec l'excellent premier single Wanna Love U Girl de son deuxième opus The Evolution Of Robin Thicke (2006). Un deuxième opus qui se révèle dans l'intégralité de son écoute, certainement une des meilleures sorties de soul music de 2006 n'en déplaisent aux détracteurs qui le comparent injustemment à Justin Timberlake à cause du timbre de voix similaire.

Lost Without You (ici la vidéo) :


Wanna Love U Girl (ici la vidéo) :


2 The Sky :


2008 pourrait être son année, un premier excellent extrait Magic qui utilise le sample Feel Good de Marvin Gaye provoque déjà une polémique sur le "pillage" mais je n'en n'ai que faire de ces querelles de clocher (c'est chaque fois pareil dès qu'un blanc se permet de chanter de la soul) car son nouvel opus Something Else sortira dans le courant de l'été...

Magic :

Merci au site Mysoul.fr et à son équipe : Emily et Sonia pour toutes ces infos.

Coup de Foudre - Golden Animals - Premier album - Free Your Mind and Win a Pony - Du pop/rock/psychédélique et une pinçée de Jim Morrison

Linda Beecroft à la batterie/choeurs et Tommy Eisner au chant : un couple comme les autres ? Non, il suffit pour s'en convaincre d'écouter le chanteur : sa voix magnifique nous remémore Jim Morrison rien que cela. Leurs influences : The Rolling Stones, Cream, The Doors, etc. mais on peut comparer leur musique à celle de The Mamas & The Papas et The Cramps : un soupçon de rock, de pop, de blues saupoudré de psychédélisme et du soleil brûlant de Californie, le résulat : joussif.

Ils ont d'abord sorti un premier EP Do The Roar prometteur (mais introuvable dans nos "fameuses contrées") sorti en août 2007 (sur ce site, le proporiétaire propose le téléchargement de cet EP) avec la vidéo de Big Red Nose :

Les revoilà cette année avec leur premier LP Free Your Mind And Win A Pony qui va sortir numériquement le 1er juillet 2008 et la version physique ne sera pas commercialisée avant le 25 août 2008, en espérant qu'il bénéficiera d'une sortie en Europe (on peut rêver, non ?). Sur le site d'Amazon.com, on peut découvrir des extraits MP3 de l'ensemble de l'album et cela s'annonce d'enfer. Je suis particulièrement enthousiaste vs-à-vis de ce nouveau groupe qui nous offre un son pop/rock/blues psychédélique que je trouve superbe à l'écoute, c'est pas si courant que cela après tout ? Et puis la voix de Tommy Eisner est vraiment exceptionnelle.

En écoute 4 extraits tous meilleurs les uns que les autres :


Myspace

Et vous, qu'en avez-vous pensez après écoute ?

2007 - P.J. Harvey - White Chalk - Reviews - Chronique d'une rockeuse qui se révèle une folkeuse en diamant brut

Je suis en retard sur mes chroniques, j'aimerais tant que les journée ne fassent pas 24 heures mais 48 heures ou davantage... afin de vous conter tous mes coup de coeur, mes coups de foudre et... mes coups de gueule mais je n'ai pas le temps de tout alors le meilleur vous est réservé. Je devais me rendre la semaine qui vient de s'écouler à Bruxelles pour un examen et pour combler le temp, je me suis rendue "of course" à la grande enseigne M*** M*** pour écouter de la musique et peut être découvrir de nouvelles choses, cette enseigne propose, pour le moment, des prix sur de nombreux cd's récents comme celui-ci de P J Harvey, à moins de 7 euros c'est une affaire pour un album sorti il y a moins de 1 an... P J Harvey je la connais depuis To Bring You My Love (1995) que j'avais loué car j'adorais à l'époque la chanson Down By The Water mais je n'avais pas accroché à l'abum que je trouvais top énervé, trop rock et cela ne rentrait pas dans mon univers musical de l'époque et même dans celui d'aujourd'hui... malgré tout le talent et le génie que je lui reconnais volontiers.

Beaucoup ont été étonnés par le virage musical que représente le septième album White Chalk (2007) : fini les guitares électriques (vous n'entendrez pas un riffs de ces dernières sur cet opus), fini les cris et vocalises discutables, bonjour le piano, les cordes et une voix éthérée, sublime, posée et juste. J'ai pris le cd et j'ai découvert des extraits sur des écouteurs pourris certes mais qui ne pouvaient gâcher la qualité de la musique et j'ai craqué, j'avais envie d'en écouter davantage dans un endroit plus intime (c'est presque un sacrilège de vendre ce cd dans un magasin aussi impersonnel) et je me suis emparée de cette galette et de deux autres et me suis rendue à la caisse... peut être allais-je regretter mon achat précipité.. et bien non, depuis plusieurs jours ce cd refuse de sortir de mon lecteur alors que d'autres attendent désespérément un peu d'attention de ma part.

Dès les premières vocalises de Devil, le climat du cd est donné : voix aigue, ryhtme lanscinant, des arrangements magnifiques, un coup de foudre. Dear Darkness est une chanson très douce, on se sent happé par la noirceur et l'intimité de ce morceau, les choeurs discrets ajoutent une touche paradisiaque à ce morceau époustouflant. Grow Grow Grow va encore plus loin dans l'introspection de la chanteuse (qui s'est défendue depuis de n'avoir rien mis de personnel dans cet opus ?), ce morceau baroque sur les rapports mères-filles est à tomber, les paroles, l'implication de P J sur ce morceau habité et des arrangements luxuriants font en sorte que cette chanson soit bouleversante.

When Under Ether est un morceau sur lequel on se laisse bercer, une autre chanson incontournable de cet album doté d'un refrain fort, dieu que c'est court, c'est beaucoup trop bon pour être si court... White Chalk morceau folk par excellence, atmosphérique et calme. Broken Harp va plus loin encore dans le dépouillement et l'introspection, si petit et grand à la fois à la fois, un morceau qui remue les tripes. Silence un morceau sur lequel le piano omnisprésent (un peu à l'image de l'univers de Tori Amos, une autre consoeurs énervée que j'adore), que dire : à écouter, le silence est d'or par moments, n'est-ce-pas ? Sublime.

To Talk To You est une chanson en forme de dialogue consacré à sa grand mère disparue, plus habitée que jamais, cette song à la beauté éthérée ponctué par le chant presque fantomatique de P J nou offre un moment mystique. The Piano est un de mes morceaux favoris (mais est possible de trouver un morceau favoris parmi toutes ces pépites ?), ce refrain sublimement lancinant : Ohh God I Miss You me hante depuis que j'ai découvert cette song : je suis toute retournée par une P J légèrement plus révoltée que sur les autres pistes de l'album. Before The Departure permet par son folk doux et calme de reprendre mon souffle avant l'apothéose de cet album la piste de cloture The Mountain : jamais elle n'avait chanté d'aussi belle manière, la P J d'antan n'est point reconnaissable sur ce morceau d'une beauté foudroyante, à couper le souffle, à pleurer de joie qu'un tel morceau ait vu le jour.

Quelle belle claque musicale, quand je pense que beaucoup de fans ont été déçus par cet album, quémandant incessamment que P J refasse sans cesse la même chose qu'à ses débuts est une attitude qui me déstabilise : comment ne pas se pâmer devant ce chef d'oeuvre, oui je parle bien de masterpiece parce que je ne vois qu'un mot pour définir une telle oeuvre ? Bien entendu il faudra du temps, du recul pour juger de manière plus impartiale mais je n'arrive pas pour le moment à me raisonner, c'est trop beau, c'est trop puissant. Ce n'est pas un album tout public : ce n'est pas de la musique "facile d'accès" : il faut s'y émerger sous peine, peut être si vous adhérez à ce nouvel univers, de ne jamais refaire surface intact. C'est noir et intimiste au possible mais l'ambiance atmosphérique et les arrangements somptueux (merci à Flood et John Parish) font en sorte que cet album ne tombe pas (de trop) dans la dépression. Difficile de qualifier, de mettre une étiquette à cet album : folk, baroque, dream pop, etc. Acoustique est un terme qui le décrit bien, l'électricité a été éteinte pour faire place à une P J certes moins énervée (pas dans son écriture plus noire et pessimiste que jamais) mais qui a fait une oeuvre à son image ascétique et intense sans le superflu. Peut être n'acheterai jamais plus un autre album de cette grande dame du rock mais je suis heureuse d'avoir fait la connaissance de celle qui a boulversé mon top 10 musical de 2007 et cela n'est pas rien. Merci P J de m'avoir foutu une des plus belles claques de ma vie.

Coup de foudre absolu, impossible de justifier l'injustifiable. Un chef d'oeuvre, l'une des oeuvres majeure de ce siècle.

Note Finale : A+++

Coup de Foudre - Kate Walsh - Deuxième album - Tim's House - Acoustique et douceur riment désormais avec une angélique voix

"... miss Walsh vous caressera le cœur avec une telle douceur que vous allez croire que c’est pour vous seul qu’elle chante. Alors que c’est pour moi". Ce n'est pas moi qui le dit mais Armando dans sa rubrique Ma Semaine En Chansons de son site Du Bleu Dans Mes Nuages. C'est si joliment résumer la situation. Je pensais qu'elle était similaire aux autres chanteuses qui ont bénéficié en leur temps d'un buzz comme seul internet peut se retrouver en être la plateforme : Lily Allen, Kate Nash, Kate Perry ou encore Colbie Caillat et Sara Bareilles. Je me trompais, même si je n'ai rien contre les demoiselles que j'ai citées antérieurement (et je peux affirmer qu'elles ont un certain talent), je n'ai jamais réussi à être sensibilisée par leur musique fraîche mais, un brin trop calculée et hyper marketée.

Dès que j'ai parcouru le Myspace de Kate, qui offre l'écoute de plusieurs de ses compositions présentes sur son deuxième album Tim's House, j'ai su reconnaître ce qu'il me plaît : la simplicité et l'absence de concessions, que ce soit tant d'un point de vue commercial ou de la "hype" attitude : elle fait uniquement la musique qu'elle aime et qui lui correspond. Sans passer par les maisons de production qui l'ont dénigrée, elle a décidé de produire à l'aide de Tim Bidwell chez lequel elle a élaboré le disque qui porte bien son nom : un pied de nez magnifique à ceux qui n'ont pas su reconnaître un talent. Elle n'en est pas à son coup d'essai : en 2003 elle avait déjà sorti un premier album prometteur Clocktower Park dont vous pouvez visionner ou écouter : It's Never Over et Impresionnable.

A l'instar des débuts de Jewel, de Katie Melua et plus récemment de Melody Gardot ou Priscilla Ahn, Kate Walsh m'enchante, son univers acoustique et sa voix d'ange me plaisent énormément. Elle mise sur l'émotion sans les trémolos ou les envolées lyriques, elle m'entraîne dans son univers sans pour autant que ses chansons soient dotées de refrains entêtants ou catchy parce qu'il faut vendre, je me laisse immerger dans ses lullabies emballées d'une douce mélancolie et le monde brumeux s'efface tout doucement. Une chose est sûre : Tim's House (qui est sorti depuis l'année passée en Angleterre et depuis quelques semaines dans le reste de l'Europe) va faire partie de ma cdthèque, une si charmante musique devrait adoucir les moeurs.

En écoute :

Your Song :

Talk Of The Town :


Don't Break My Heart :


Betty :


Tonight :


Son Myspace

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En vidéos :

Don't Break My Heart :


Tonight (Live) :


En bonus, sous forme de dédicace à Aurélie qui vient d'ouvrir son nouveau blog le bric à brac de lili et qui, je sais, adore la culture japonaise donc l'oeuvre de Miyazaki : la chanson Your Song avec des images du Voyage de Chihiro, une de mes oeuvres d'animation préférées :

Coup de Foudre - Damon & Naomi

Au départ je voguais sur la fantastique blog musical de Raph : PepperSounds (auquel je souhaite un bon anniversaire : un an d'existence auquel je (re)souhaite encore de nombreux autres anniversaires) et j'y ai découvert le groupe de pop/folk Damon & Naomi, j'ai de suite adoré l'extrait en ligne Lilac Land issu de leur dernier opus Within These Walls (2007), la voix éthérée et subliminale de Naomi Yang m'a charmé, une voix et un univers musical comme je les préfère : posé, calme et contemplatif : cela ressemble à de la dream pop (Mazzy Star, etc.) en plus lumineux.

Ensuite, j'ai voulu connaître davantage sur leur histoire et leur discographie et ce que j'ai appris m'a étonné : ce couple a fait partie du groupe culte de la fin de la années 90's : Galaxie 500 : un groupe qui marquera de son empreinte le son des années 90's et qui à défaut d'avoir été reconnu par le grand public, l'a été par le cercle restreint de connaisseurs. Comme suite à la suppression de ce groupe après trois albums, Damon Krukowski et Naomi Yang ont décidé de naviguer ensemble en réalisant la musique qui leur correspond le mieux : pop/folk intimiste en publiant depuis 1991 pas moins de sept albums dont les deux derniers que j'ai écouté The Earth Is Blue (2005) et Within These Walls (2007) deux cd's à se procurer pour les amateurs de pop/folk. D'ailleurs leur dernier opus sera certainement chroniqué sur mon blog prochainement...

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2007 / 2008 - Mario Biondi - Handful Of Soul / I Love You More (Live) - Reviews - Chronique d'un crooner d'exception accompagné de musiciens en or

J'ai découvert la musique de ce bonhomme il y a plus ou moins deux ans maintenant. Sur le site était représenté la jacquette du cd montrant un homme répondant au doux nom italien Mario Biondi (rien de palpitant à première vue vous allez me dire... bon je ne connais que très peu la musique italienne mais ce que l'on entend à la radio, en tous les cas, n'a rien de réjouissant, cela me fait fuir au contraire...). Pourtant, ce fut une découverte stupéfiante : dès les premières notes de la première piste A Child Runs Free je me suis laissée subjuguée par la qualité de la musique (des arrangements et des musiciens du fameux The High Five Quintet) et par la voix profonde et sensuelle de Mario Biondi : dans la lignée des crooners telles que Barry White, Isaac Hayes ou encore Terry Callier. Je dois avouer avoir saisi rapidement l'opportunité de me procurer sa discographie.

Pour la petite introductionn, ce fils d'un chanteur populaire sicilien a débuté sa carrière artistique en montant sur scène dès l'âge de 12 ans. Plus tard, il se produira dans divers clubs et s'excercera comme choriste auprès de quelques vedettes musicales avant d'être repéré par Luciano Cantone, un grand amateur de jazz. Fasciné par sa voix, ce dernier lui a rapidement proposé d'enregistrer un album à la mesure de la voix de Mario Biondi : élégant, classieux et de belle qualité. Handful Of Soul verra le jour en 2006/2007 et consiste en un mélange de compositions originales et de reprises de standards du jazz et de la soul music. Afin de mettre les petits plats dans les grands, Mario Biondi sera accompagné par The High Five Quintet, une formation déjà reconnue en Italie pour sa qualité exceptionnelle.

A Child Runs Free est la première chanson que j'ai découverte, le premier coup de foudre et à chaque (ré)écoute je retombe en amour : ce morceau avec son rythme mid tempo Bossa Nova met de bonne humeur instantanément, c'est une merveille. No Mercy For Me est une composition originale de Mario Biondi, cette ballade sensuelle sonne comme un classique, son petit côté mellow est délicieux. This Is What You Are est la chanson qui la révélé au "grand public", ce morceau, mid tempo qui mêle très habilement lounge et jazz, est un joyau à écouter d'urgence si ce n'est fait avec des solos musicaux, tels que le saxophone, impressionnants ! Rio De Janeiro Blue surfe sur la vague samba et la lounge music avec alégresse et bonheur. Un véritable feu d'artifices pour les oreilles.

Slow Hot Wind est au départ un morceau du légendaire Henri Mancini (Moon River, etc.), cette reprise jazzy est sans conteste une de mes préférés présentes sur cet opus. Douce, romantique et langoureuse, une song tout simplement exceptionnelle avec un Mario Biondi tout en émotions. A Handful Of Soul, autre classique du jazz, est un morceau brillant qui laisse la part belle à l'interprétation crescendo de Mario Biondi mais également aux musiciens, parfait. Never Die, une composition orginale composée pour Mario, renoue avec la fusion jazz/lounge music très agréable à l'oreille, le rythme est entraînant, le refrain est superbe et le solo du saxophone sonne toujours aussi sexy.

On A Clear Day (You Can See Forever), autre classique de la musique américaine, très cabaret jazz, nous transporte littéralement avec l'aide des solos de musiciens éblouissants et un Mario Biondi pareil à lui-même : exceptionnel. Gig est la troisième et dernière composition originale orchestrée par Mario Biondi : un swing incroyable, une élégance à couper le souffle. La classe intégrale. I Can't Keep From Cryin' Sometimes, reprise d'Al Kooper, est une autre de mes chansons préférées de l'opus (j'éprouve tout de même des difficultés à choisr...) c'est grandiose, à écouter d'urgence. Une song bouleversante. No Trouble On The Mountain, reprise de L.C. Cook, est un morceau jazz/loungien au rythme soutenu par une belle intensité que cela soit du côté des arrangements, des musiciens ou de son interprète. On finit par le (presque ?) meilleur morceau I'm Her Daddy de Bill Withers : ce morceau qui baigne dans la douceur de la soul/jazz music clôt l'album admirablement.

Tous les compliments peuvent être adressés à Mario Biondi et son Quintet : ils offrent de la musique de haute qualité abordable dès le premier contact

, pas d'intellecualisation à deux balles, non c'est universel et cela ne se prend pas la tête. Découvrir un crooner de sa qualité capable de transmettre des émotions positives ou plus mélancoliques, c'est exceptionnel, ce type est un monstre, il vaut tous les adjectifs les plus élogieux à son encontre de même que pour les musiciens qui bénéficient de solos et de temps pour nous faire apprécier leur musique d'exception. Beaucoup de styles musicaux se mêlent, fusionnent avec une fluidité incroyable : Jazz, Soul, Lounge, Bossa Nova, Samba, etc. : ces styles étaient faits pour se rencontrer et se marier avec bonheur. Les (vilains) grincheux diront : "mais cela n'est pas une recette neuve : ce mélange des genres de même que le coup du crooner" et moi je leur répondrai : la qualité, le plaisir, la classe et l'universalité n'ont pas de prix quand on les trouve à ce top niveau. Un petit chef d'oeuvre en son genre, un indispensable de 2006/2007.

Note Finale : 18/20

Vous tremblez déjà devant la lecture d'une autre review aussi longue que douloureuse (sentiment partagé par moi-même... par moments) la précédente, ne vous inquiétez pas je vais faire assez court en insistant sur les chansons qui ne figurent pas sur Handful Of Soul. Le choix de sortir en guise de second album un Live est audacieux... et pourtant naturel car à bien y réfléchir je trouvais (mais je ne l'ai pas noté) que déjà son premier album était enregistré, la plupart du temps, dans des conditions qui se rapprochaient du Live permettant à la musique de l'artiste de ne se trouver dénaturée par un mixage impersonnel, on y décelait déjà le travail d'un orfèvre.

En résumé, je dirai que Mario Biondi et ses musiciens sonnent encore mieux en Live : accompagné de son High Fivre Quintet et, en plus, de pas moins de 25 musiciens, c'est dire l'ampleur nouvelle que prend sa musique : gigantesque. Ses "anciennes compositions" prennent une dimension Big Band énorme qui apportent une forçe que seul un excellent Live peut procurer. Le premier inédit c'est la reprise du classique de Bacharach Close To You et je me demande encore même si ce n'est pas juste pour cette chanson que je me suis procurée ce Live. En visionnant une vidéo, sa réinterprétation m'a soufflée : jamais Mario Biondi n'avait été aussi émouvant, tout en nuances, en étant magistralement mis en évidence par les musiciens. Un chef d'oeuvre, à écouter d'urgence. FFF (Five For Fun) qui clôt le premier disque est une composition instrumentale qui dépote, un bel hommage à Ray Charles.

Le second disque Live s'ouvre avec une première composition originale de Mario Biondi I Love You More, une chanson romantique, langoureuse et sensuelle, une superbe ode à l'amour accompagné d'un saxophone... (enfin je vais pas encore vous faire le coup). Just The Way You Are est une reprise du classique de Billy Joel, de nouveau un grand moment de douceur, plus Barry White que jamais, c'est un délice pour mes oreilles, à noter que Mario Biondi est accompagné d'une superbe orchestration. Moonlight In July, autre composition originale de Mario, propose un jazz élégant et classieux au possible. Rebirth, dernière composition originale de Mario Biondi, relève le tempo avec une touche lounge et Big Band irrésistible, un beau moment de jazz et de relaxation. Hello Like Before, une reprise de Bill Withers, est la dernière piste du second disque, émouvant, touchant, cela va droit au coeur, un moment intense en émotions et en nuances (ce n'est pas du pathos !) mais il manque une chanson, non ? Alors que sur le premier disque il reprend dans sa presque intégralité Handful Of Soul et sur le deuxième est encore présent deux autres chansons de son premier opus, il manque cependant son plus gros, celui qui a fait un carton : This Is What You Are mais pas de quoi paniquer à la fin de Hello Like Before suit cette merveille ! Ouf ! Et le public reprend avec un bel panache ce hit.

Et alors ce Live ? Superbe, les arrangements des chansons sont respectés avec bien sûr de temps en temps de l'improvisation. A propos des musiciens, que dire ? Merveilleux de A à Z, ils sont la force et la magie de ce Live avec, bien entendu, Mario Biondi qui donne beaucoup de sa personne : que cela soit dans la force, l'émotion, la simplicité, la nuance, tout lui va : il assure. Que demander de plus ? Sur deux cd's toutes les chansons du premier album + quelques reprises fantastiques et de nouvelles compositions délectables. Vraiment il serait vraiment dommage de se priver d'un tel Live qui bénéficie d'un excellent rendu niveau son. Proche de la perfection. Un Live qui fait partie également des incontournables de 2007/2008 pour les amateurs de Jazz/Vocal de qualité.

Note Finale : 17,5/20