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vendredi 29 mai 2009

2009 - Anni B Sweet - Start Restart Undo - Reviews - Chronique d'une chanteuse folk espagnole qui enflammera vos oreilles



Start Restart Undo by Sabrine Carrein on Grooveshark

Anni B. Sweet, pour ainsi dire Anni soit douce est un superbe découverte faite en ce mois de mai 2009. Cette jeune auteur/compositrice/interprète espagnole qui se nomme dans la vie Ana López et qui est originaire de Málaga en Espagne va assurément dans les semaines qui suivent créer un buzz grandissant sur le net. En effet, lors de sa découverte, je fus de suite intriguée par son timbre de voix incroyable : très expressif, un peu pincé, il flatte délicatement l'oreille de l'auditeur. Sa voix chaleureuse peut être douce et sensuelle mais surtout espiègle, légère et envoûtante. Ensuite, ce qui étonne, c'est son univers musical : des sonorités pop folk anglaises saupoudrées d'une ibrise latine non négligeable, le tout fonctionnant à merveille.

Son premier album Start Restart Undo sorti le 28 avril 2009 sur le petit label très sympathique Subterfuge est sans conteste l'un des albums folk de 2009. La preuve à travers ces 12 compositions toutes d'un excellent niveau. Dès la première écoute, on ne peut s'empêcher de succomber au charme ravageur d'Ana sur Sarcastic Hello qui semble être l'introduction parfaite pour cet album. Cette chanson douce amère sur notre perception du monde est un morceau pop folk au rythme très doux et posé qui pourrait être la bande originale idéale pour nos réveils encore embrumés. Une perle. Motorway, premier single de l'album, reste dans la lignée d'un folk lumineux. Il consiste à coup sûr l'un des morceaux phare du printemps/été 2009. Accrocheur, léger et irrésistible, un highlight. On s'envole véritablement vers une autre stratosphère en compagnie d'une interprète aussi fraîche et pétillante.

Avec Oh I Oh Oh I, on s'éloigne des sentiers battus du folk pour s'aventurer dans des contrées plus expérimentales et fantastiques. Entre dream pop et électro, ce morceau s'impose comme une belle surprise et un gros coup de coeur. Une pépite à écouter de toute urgence. Après un pop/folk léger, une touche d'électro ensuite, Anni b Sweet nous réserve une autre surprise de taille : s'aventurer dans les contrées du folk américana en compagnie de Let's Have A Picnic. Cette ballade d'une grande douceur est d'une beauté à couper le souffle. De nouveau, ce titre s'impose rapidement comme l'un de mes préférés. Une merveille qui me donne des frissons à chaque écoute. Sur Song Of Pain, on ressent enfin pleinement les influences du sud. Un morceau virevoltant et sexy. Un bijou assez original sur lequel Anni B Sweet laisse une belle empreinte vocale qui lui est très caractéristique.

La La La nous plonge dans le monde fantasmagorique de la jeune artiste. Accordéon à l'appui, on se sent littéralement transporté en apesanteur sur cette chanson à connotation féerique. Une pépite. Capturing Images est plus simple et intimiste. A savourer sans limites. Une fois de plus Anni B Sweet nous surprend avec To Roll Like A Ball qui nous emmène dans un univers proche du rockabilly/blues. Une réussite éclatante. Plus sombre et nerveuse, Second Hand pourrait parfaitement être un second single en renouant avec une atmosphère davantage acoustique. Idéal pour tomber de façon inconditionnelle sous le charme de la jeune chanteuse. Superbe. Tumbado En Mi Moqueta Azul est l'unique chanson en espagnol. Un titre tout simple au charme fou qui met en évidence le magnifique timbre de voix d'Ana qui se déploie dans toute ses nuances. La fin de l'album se décline sous le signe de la douceur avec Again qui relève d'une belle dream pop contemplative et de Mr. D. qui est un morceau plus minimaliste et émouvant. De quoi faire atterrir l'auditeur dans le calme avant de lui donner l'envie de se replonger dans cette galette étonnante.

C'est en effet l'étonnement du début à la fin sur cet album qui s'aventure dans plusieurs univers musical et dont le tout s'accorde avec une belle homogénéité. Excitant, très bien produit par Brian Hunt et survolé par Ana qui s'avère déjà une artiste marquante tant de par ses compositions solides que par ses interprétations époustouflantes. Un must de 2009.

Note Finale : 18/20

Thank You @ Noelia Macías : You Are The Best !!!
Les liens indispensables :
- MySpace
- L'acheter chez Subterfuge
- L'acheter sur Anni B Sweet - Start Restart Undo



mercredi 27 mai 2009

Coup de Coeur - Carina Round - Nouvel Ep - Things You Should Know - Présentation d'une belle artiste méconnue dans nos contrées


Je ne la connaissais pas auparavant mais Carina Round a été souvent comparée à PJ Harvey et ce n'est pas pour leur origine britannique qu'elles partagent mais plutôt pour leur amour de la musique pop/rock et leur talent de vocaliste exceptionnelle. Après deux albums pop/rock qui ont reçu une bonne presse The First Blood Mystery (2001) et The Disconnection (2003), Carina a commencé a rencontrer des problèmes avec sa maison de disque dans l'optique de sortir un troisième album finalement produit par Glen Ballard : Slow Motion Addict (2007) qui la aidé à la faire découvrir sous un jour plus accessible sans faire trop de compromis à la mainstream attitude.

Depuis, Carina Round a décidé de poursuivre sa route seule afin de plus rencontrer d'interférence dans ses choix musicaux. Et je suis plutôt contente de cette nouvelle voie musicale, elle vient de sortir un nouvel ep Things You Should Know qui fait enfin éclater au grand jour toute la beauté de sa musique : subtile et douce, elle met en évidence le sublime timbre de voix stellaire de Carina de façon plus posée et intelligente. Étant donné qu'elle n'a plus l'appui de sa maison de disque et qu'elle vole désormais de ses propres ailes, elle permet à ses fans de l'aider à produire son quatrième album en contrepartie de quelques belles récompenses (tout les renseignements ici). Pour ma part, j'espère que ce nouvel album sera dans la continuité de ce nouvel ep. Affaire à suivre.

Les Liens Utiles :

- Site Officiel
- MySpace
- Acheter son Ep sur Carina Round - Things You Should Know - EP

Deux vidéos issues de l'Ep que je vous encourage vivement a visionner :






lundi 25 mai 2009

Coup de Foudre - Christina Courtin - Présentation de la Nouvelle Sensation Folk/Jazz



Cette violoniste de formation m'a de suite soufflée par ses prestations live dispnibles sur youtube : son charisme scénique m'a laissé pantoise. Christina Courtin est LA chanteuse de folk/jazz à suivre en cette année 2009. Elle va sortir son premier album Eponyme le 23 juin 2009 et je suis impatiente de découvrir ce que cela peut donner en studio. N'hésitez pas à vous jeter oreilles perdues dans l'univers musical prenant de cette jeune artiste surdouée sortie de la prestigieuse The Julliard School qui n'est pas sans rappeler les illustres Joni Mitchell ou Carole King...

Site Officiel

MySpace




samedi 23 mai 2009

Nouveauté - Vidéo du Jour - Sarah Blasko - All I Want - Un retour excitant



Big up à CTN-MUSIC pour les news concernant la chanteuse australienne Sarah Blasko. Je la connaissais depuis 2006 mais je l'avais totalement oubliée peu après vu les difficultés à trouver ses albums à l'époque (je viens de me rattraper en achetant son excellent second opus qui sera bientôt chroniqué sur le blog : What The Sea Wants, The Sea Will Have). La jeune artiste sortira son troisième album As Day Follows Night le 10 juillet 2009. Et comme une bonne nouvelle en appelle souvent une autre, Bjorn Yttling (Lykke Li, Anna Ternheim) est aux commandes de ce nouvel opus. Le premier extrait All I Want est un petit bijou de douceur et de mélancolie, qui nous transporte à mille lieux des plages australiennes pour leur préférer à la place les plaines glacées du nord de l'Europe. N'hésitez pas à succomber à l'appel de la jolie sirène.

Son Blog/Site

Myspace

vendredi 22 mai 2009

2009 - Gwladys - Nobody Else - Reviews - Chronique d'une artiste française qui vous transporte dans des contrées merveilleuses




J'ai été la première surprise de mon coup de foudre pour la musique de Gwladys. Pourquoi ? Parce que la musique aux accents celtiques est loin d'être représentative de ce que je commente régulièrement sur ce blog. Mias ce qui m'a le plus intriguée, après l'avoir découverte au hasard d'une rencontre faite sur Deezer, c'est de découvrir que la belle artiste est française, oui française, même si elle s'exprime la plupart du temps en anglais, quelques mots en français ressortent. Gwladys c'est d'abord une voix : souvent comparée dans les (beaucoup trop rares) articles de presse avec Sinead O'Connor ou Dolores O'Riordan, c'est à Sarah MacLachlan qu'elle m'a fait songer. Imaginez-vous la sensibilité et la féminité de Sarah croisée avec la fougue de Dolores et vous aurez une petite idée des capacités vocales de Gwladys. Ensuite, ce qui m'a définitivement séduite, c'est son univers musical : un mélange de pop, d'électro et de folk celtique qui est distillé avec classe, élégance sans jamais tomber dans la facilité ou dans une sucrerie de mauvais goût.

Après un premier essai d'excellente facture Rejoin Me paru en 2005 (vous pouvez le trouver ici ou ici), Gwladys est revenue en début d'année 2009 avec son second effort Nobody Else (disponible en France que cela soit à la Fnac ou sur i-tunes un peu partout dans le monde) sur un petit label sympathique Sattelite. A l'image de la pochette de l'album qui évoque des paysages féeriques et verdoyants, l'imagination de Gwladys et de ses musiciens semble se délier peu à peu pour nous emporter dans leur propre univers musical qui malgré les références déjà connues n'en est pas moins très original comme production actuelle. En effet, Gwladys et Mickaël Bagot, qui se partagent la composition de l'album, se donnent à coeur joie sur cet album sans être complexés par les références qu'on leur assigne (Massive Attack, Sinead O'Connor, même certains ont évoqué Björk, etc.).

Angry avec sa rythmique épurée happe l'auditeur dans le monde musical de Gwladys, sa voix en effet, nous entraîne hors des sentiers battus de la scène musicale française. L'immersion dans son univers onirique est immédiat. Doucement mélancolique, ce morceau est juste magnifique. Mieux encore Many Dreams fourmille de références musicales et d'une instrumentation riche qui donne un aspect épique à cette splendide ballade qui procure de belles sensations. Une de mes chansons préférées de l'année. Elle est essentiellement interprétée en français avec quelques passages en anglais. D'ailleurs, ce morceau est plus sombre et virevoltant que ses prédécesseurs. Sensations fortes assurées sur ce morceau qui nous plonge sous une pluie chaude d'été. Le lancinant et envoûtant You démontre une fois de plus la capacité de Gwladys et de ses musiciens de faire des ballades à la fois somptueuses et impétueuses.

My Student's Life est doté d'arrangements autant du point de vue du son cuivré que des cordes sublimes. Un morceau chatoyant de mille feux doté d'une belle énergie. Plus expérimental et encore plus réussi, je peux citer Hope qui constitue une piste à découvrir d'urgence. Calme dans les couplets, il déploie ses ailes sur les refrains de façon très étonnante, Un mélange détonnant entre jazz/folk et d'un tempo accéléré sur les refrains, le tout est très réussi. Un morceau qui m'a interpellé au départ et qui a fini par devenir l'un de mes préférés. Une ambiance plus pesante et opaque règne sur le très prenant Miss Charles. Tandis que Sarajevo offre un son à la fois plus sobre, subtil et sophistiqué. Ce morceau qui est l'un de mes préférés est une merveille à découvrir. Gorillas détend l'atmosphère, l'ambiance est toujours électrique mais se fait plus féerique et tendre. Très joli. A Little Song clôture sur une note folk/jazzy/bluesy des plus délicieuses. A écouter jusqu'au bout pour découvrir une piste cachée de toute beauté.

Un deuxième excellent album qui ravira les amateurs d'ambiances vaporeuses et terriennes et de voix exceptionnelles.

Note Finale : A-

Merci @ Gwladys pour sa générosité

Pour rappel, les liens pour en savoir davantage et soutenir cette belle artiste :
- Site Officiel
- Satellite Music
- MySpace
- Fnac
- Gwladys - Nobody Else







jeudi 21 mai 2009

2009 - Laleh - Me and Simon - Reviews - Chronique d'une artiste qui sort de sa chrysalide


Me and Simon by Sabrine Carrein on Grooveshark


Au tout début de cette année 2009, je vous avais présenté la chanteuse suédoise d'origine iranienne Laleh. Je ne vous avais pas caché mon enthousiasme pour cette jeune femme qui faisait une belle pop fraîche. Toute seule, comme une grande, elle assure sur ce troisième album Me and Simon l'écriture (de nouveau elle a écrit des textes en anglais, en perse et suédois, un mariage osé mais très réussi), la composition et même la production, plutôt impressionnant comme palmarès sans oublier qu'elle est mutli intrumentaliste...

J'ai décidé de vous parler de ce troisième opus car après quelques semaines de lecture, je le trouvais idéal pour cette période de l'année : le printemps synonyme de renouveau l'est également pour Laleh qui gagne en maturité mais ne perd pas en terme de fraîcheur et de spontanéité. En effet, ses textes sont plus que sympathiques, ils sont devenus intéressants et mieux écrits, ses chansons sont beaucoup plus travaillées d'un point de vue de l'intrumentation, qui est plus riche, dense voir même féerique. Sans oublier, l'artiste, en elle-même, qui mérite amplement la découverte, cette chanteuse a vraiment du caractère, c'est certainement ce qui la distingue aisément des chanteuses pop de son pays. Sa voix à la fois enfantine, poignante et très dynamique ne peut laisser indifférent.

Big City Love mêle avec bonheur rythmique reggae, son oriental et pop traditionnelle. Une chanson d'amour brisé doté d'un superbe refrain. Une pépite. Simon Says est le premier single chargé d'assurer la visibilité de ce nouvel album. Léger, frais, il est ce qu'il se fait de mieux pour profiter de ce jour de printemps ensoleillé. Adorable. Sur Mysteries, Laleh ébloui vocalement, elle est très attachante et elle ose même introduire, en tant que compositrice, des arrangements qui font songer à de l'acid folk en raison d'une intrumentation classique. Un bijou. Toujours, dans le cadre d'une ambiance féerique tourbillonnante, Go Go constitue une magnifique piste avec ses choeurs angéliques. Difficile de faire plus attachant que Roses. Cette belle ballade jazzy/folk sur la tentation est l'une de mes pistes préférées. Je l'introneriserai bien comme hymne au printemps. The End est la première chanson vraiment mélancolique de l'album. Une perle pop émouvante sublimement arrangée.

Je recommande à tout le monde d'écouter Nation. cette pop song rock and roll me fait furieusement penser au groupe américain Police de par sa rythmique singulière (d'ailleurs il s'avererait qu'elle soit inconditionnelle de ce groupe, voici une vidéo la voyant reprendre Walking On The Moon). Que cela soit sur la légèreté, la douceur ou sur des morceaux nerveux, Laleh brille sur tout les tableaux. Excellentissime. La pression redescend sur le troublant interlude History. Farda constitue le seule morceau écrit en perse, on comprend mieux le positionnement du bref interlude d'history qui entrouvrait une porte sur un autre monde. Sincèrement, le language ne constitue pas une barrière au charme ensorcelant de ce morceau. Une merveille. Snö est également représentatif de ce que je préfère par dessus tout sur cet album : être emportée vers d'autres cieux musicaux. Accompagnée d'une orchestre (qui procure un son d'une pureté et d'une élégance rares), ce morceau est un moment d'enchantement absolu. Bjurö Klubb renoue davantage avec les premières amours de Laleh pour le pop/rock subtil et catchy. Pas mal du tout ! Dotés d'arrangements classiques d'une grande délicatesse, Svalorna séduit inconditionnellement l'auditeur et font en sorte que Laleh se sorte grandie de ces belles expérimentations sonores. Lär mig om clôture sur une note à la fois intimiste et chaleureuse l'album. Ces deux derniers morceaux particulièrement bien travaillés assurent un avenir plus que brillant pour laleh.

Un album qui montre tous les facettes de Laleh en tant qu'interprète : timide, enjouée, mélancolique, exhubérante et compositrice : pop, folk, jazz, musique classique. Un trosième album qui ouvre de belles perspectives pour elle.


Note Finale : 16/20


Ou Acheter ?
- Bengans
- cdon
- Laleh - Me and Simon








mercredi 20 mai 2009

Nouveauté - God Help The Girl - Le Nouveau Projet de Stuart Murdoch prend enfin vie

Cela faisait un moment que Stuart Murdoch - pour rappel tête pensante du groupe pop culte Belle and Sebastian - n'était plus sous le feu des projecteurs. En effet, cela fait maintenant plusieurs années qu'il travaille sur une comédie musicale que l'on désespérait de ne jamais entendre. Et pourtant ! Cela fait plus ou moins deux semaines que son projet a été malencontreusement leaké sur le net... pour mon plus grand plaisir car à première écoute, je peux avancer qu'il s'agit de la crème de la pop. Je suis impatiente de me procurer l'album God Help The Girl qui sortira officiellement le 22 juin 2009. Le chant est assuré en grande partie par la délicieuse Catherine Ireton qui sera en outre accompagnée de Stuart en personne, Neil Hannon, Asya, Anna Miles, Brittany Stallings, Dina Bankole et de pas moins de 45 musiciens. Plutôt impressionnant. En attendant un vrai chronique dans le courant de l'été, voici de quoi ravir vos yeux et oreilles.

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mardi 19 mai 2009

Coup de Coeur - Stephanie Lapointe - Une découverte Quebecoise qui donne envie d'être accro


Alors que certains ne jurent plus que par la très attachante et talentueuse Béatrice Martin (alias Coeur de Pirate), pour ma part, je préfère vous faire découvrir Stephanie Lapointe. Cette québécoise de 24 ans est une ancienne gagnante la Star Académie (version canadienne) de 2004. Et oui ! Ils en ont de la chance d'avoir découvert cette perle rare, nous en francophonie européenne, on la cherche encore... Après un premier album prometteur Sur Le Fil paru en 2005, la revoici avec son second album Donne-moi quelque chose qui ne finit pas sorti fin mars 2009 au Canada qui se révèle, pour moi, le premier album d'expression francophone que je me procurerai en 2009. A première écoute on peut découvrir des textes intelligents et sensibles, une voix d'une douceur unique et une production qui donne des ailes à l'ensemble. J'ai hâte d'écouter l'album en entier afin de vous faire découvrir cette petite merveille !

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A l'époque de la Star Académie :



lundi 18 mai 2009

Chanson du Jour - (At Your Best) You Are Love - The Isley Brothers repris par Aaliyah et El Perro Del Mar



Un peu de douceur après tous les aigus affriolants de la belle Tori Amos. J'ai choisi une chanson que j'aime beaucoup du groupe soul/r'n'b The Isley Brothers : (At Your Best) You Are Love. Cette chanson, sortie en 1976, est si l'on en croit wikipedia, destinée à leur maman (c'est y pas mignon tout cela). Cependant, comme beaucoup d'entre vous (peut être ?) je l'ai découverte à l'état de reprise sur le premier album Age Ain't Nothing But A Number (1994) de celle qui restera la princesse du r'n'b classe Aaliyah. A peine âgée de 14 ans, elle livre une prestation studio époustouflante de ce morceau très mellow and sweet. A chaque fois que je l'écoute, des frissons me parcourent l'échine. J'ai découvert également au début de ce mois, une cover de l'adorable suédoise El Perro Del Mar sur le site The Yellow Stereo. Cette nouvelle version façon pop aérienne est juste divine. A vous de me dire votre version préférée !


2007 - Tori Amos - American Doll Posses - Reviews - Chronique d'une artiste majeure toujours savoureuse mais un peut trop gourmande




Quoi qu'on en disent que cela soit en bien ou en mal, Tori est une référence de la musique moderne. Toutes les chanteuses actuelles l'ont écouté au même titre que sa propre idole la légendaire Kate Bush. Aujourd'hui, lundi 18 mai 2009 elle sort son onzième album au titre plutôt évocateur Abnormally Attracted to Sin alors que vraiment je viens à peine de digérer sa précédente galette American Doll Posses sorti il n'y même pas 2 ans. En effet, depuis un moment, je en suis plus pas à pas la carrière de Tori Amos. Cela remonte à 2001, lorsqu'elle a sorti l'acétique Strange Little Girls, en fait, j'avais rien à faire de ces reprises qui me paraissaient à l'époque soporifiques ou outrancières (d'ailleurs je n'ai jamais oser rejeter une oreille).

Ensuite, c'est le vide, puis il y a trois ans j'ai décidé d'acquérir sa discographie la plus récente : Scarlet's Walk (2002) et The Beekeeper (2005, j'ai pu constater que mon amour pour Tori est resté intact mais également que plus personne ne pouvait se mettre sur le chemin entre elle et ses fan(atiques). La durée de ses albums fait peur, elle avoisine à chaque fois les 70 minutes, la tracklisting est interminable, ne peut-elle pas juste se remettre en question, à force de générosité elle va se mettre à dos définitivement ses détracteurs que n'attendent que cela pour la casser alors que sa créativité n'a jamais été aussi débordante, elle se laisse hélas débordée par les fausses bonnes idées d'album concept qui n'intéressent que les fan(atique)s et par cet imbroglio de chansons qui se retrouvent mal positionnées ou s'égrainent sans cohérence apparente (sauf bien sûr pour l'artiste).

Au lieu de chroniquer dans l'immédiat son nouvel album encore indigérable (qui peut dire qu'il a déjà un avis définitif sur ces 19 nouvelles chansons leakées depuis le début de la semaine ? Bon à par les détracteurs et les fanatiques ? Pas d'avis sur la question ?) je préfère revenir sur son avant dernier album studio American Doll Posses qui remettait une Tori sur les rails de la mainstream de qualité. D'abord, j'ai eu peur lors de sa sortie en 2007, elle renouait avec le concept déjà éprouvé de multi personnages (sur Strange Little Girls, mon album maudit de Tori) 5 personnages qui la caractérisent... enfin je ne vais tout expliquer au risque de vous endormir si cela n'est déjà fait.

Bon, j'en suis à 3 paragraphes, vous décrochez ? Je ne vais pas trop m'étaler sur le sujet : American Doll Posses est certainement l'album le plus accessible de Tori depuis le génial From The Choirgirl Girl (mon album ultime, favori sur lequel je me suis éclatée pendant des heures à danser sur Raspbery Swirl, la vidéo live ici, please visionnez-là !). C'est vrai, peut être pas le meilleur (la présence de 23 chansons le rend impossible) mais le plus calibré depuis un moment. Je vais vous dire les meilleures songs (me préférées en tous les cas) : Big Wheel est un single jouissif, politiquement incorrect (très piquant ce I am a M.I.L.F. qui signifie “mother I’d like to fuck”). Du grand art, si, si je salue bien bas, cela faisait un moment que je n'avais plus entendu une Tori aussi accessible. De même le très Kate Bushien (que c'est moche, j'ai pas pu trouver meilleur terme) Bouncing Off The Clouds s'avère une piste aérienne piano/voix/batterie/synthé excellente. Teenage Hustling est d'un acabit plus lourd : toutes guitares distordues ouvertes, ce morceau faussement punk fait vraiment plaisir. Très addicictif. Digital Ghost est une ballade façon guitar hero qui m'a vraiment foutu les poils en l'air. Elle en a seule le secret avec Sarah Slean.

Mr Bad Man constitue l'une des dernières meilleures chansons de la carrière de Tori. Cette perle pop cynique est indispensable à l'écoute. Et puis revoilà la Tori Amos des tous grands jours avec Girl Disappearing. Cette ballade brûlante piano-voix (+ magnifiques arrangements de cordes) est vraiment émouvante. Un petit chef d'oeuvre made in Tori. Hard et sensuel, Body and Soul m'envoie à chaque fois au septième ciel, ce morceau pop/rock est l'un de mes préférés, j'adore quand elle se lâche complètement. Father's Son casse complètement le rythme de l'album pour constituer l'une des plus belles pistes de l'album. Cela faisait un moment que Tori ne m'avait plus envoûté de cette façon, je retombe amoureuse dans ces moments de fulgurance musicale. Programmable Soda est une petite merveille de simplicité, depuis Mr Zebra je n'avais plus entendu quelque de chose d'aussi léger chez Tori. Beauty Of Speed propose une atmosphère aérienne des plus intéressantes et s'avère assez catchy, le refrain est soigné. Du beau boulot. Smokey Joe décrit les tourments de deux de ses personnages, l'ambiance crépusculaire et tourmentée est prenante. Un bijou. Dragon clôture sur un piano-voix intimiste. C'est sobre et impeccable et le refrain lumineux est superbe, que demandez de plus ?

11 chansons sur 23 (peur-être 1 ou 2 à ajouter selon vox goûts) et Tori aurait sorti un album very tight et sans bavures. Peut être le meilleur depuis From The Choirgirl ? Ce sont morceaux pourvu d'une belle fulgurance, dommage qu'elle n'ait pas su prendre la direction artistique en main afin de couper dans le superflu. Au lieu de cela, on a droit à un bon album mais qui n'en fini jamais.

Note Finale : B pour l'ensemble

Note Finale : A pour les 11 chansons selectionnées





dimanche 17 mai 2009

(Re)découverte - Sinead O'Connor - Comment ai-je pu oublier une artiste aussi marquante ?


Comment ai-je pu l'oublier ? La faute des médias qui la snobent volontairement (elle n'est plys "hype") ou de ma paresse naturelle ? Un peu des deux, je présume. Grâce au site de Boskafé, je viens de renouer avec elle. Lors de mon adolescence j'avais loué tous ses albums (les années 90's donc), je ne les appréciais pas plus que cela, je dois bien l'avouer (même si certaines chansons furent marquantes), je les louais régulièrement juste pour écouter sa voix incomparable, la plus belle voix d'Irlande (Sorry, Dolores O'Riordan mais tu ne seras jamais aussi folle, habitée ou talentueuse).

Je viens également de remarquer qu'elle a sorti au moins deux albums dans les années 2000 qui valent la découverte. Celle qui n'a jamais pu avoir la carrière qu'elle méritait à cause entre autre de quelques illuminés extrémistes et de ses problèmes sentimentaux et psychiatriques mérite une re-découverte, je vous ai sélectionné 5 vidéos qu'il est vraiment indispensable de visionner même si vous pensiez ne pas apprécier plus que cela la chanteuse ou le personnage.









Personnel - Concours Eurovision de la chanson 2009 - Et Pourquoi pas ?

Hier soir, j'étais fatiguée, j'avais plein de trucs à visionner (5 épisodes de la série 30 Rock, un film avec Ben Stiller, etc.) mais j'avais pas le courage, nous (mon compagnon et moi-même) préférions nous détendre en nous moquant des candidats de l'Eurovision 2009, c'est une vanne qui ne semble jamais se tarir. C'est vrai lors des demi-finales, je me suis bien moquée de mon candidat national Copycat qui franchement dépareillait avec les autres candidats et ce fut un soulagement de savoir qu'il ne serait pas qualifier pour la finale, parce que sa chanson Copycat, j'en avais ras-le-bol de l'entendre sur la RTBF depuis des mois, je trouvais cela un brin ringard (encore plus que le son Eurovision habituel) et trop second degré (la vidéo ici si vous vous sentez le courage d'affronter ce que j'ai pu endurer en regardant régulièrement la première chaîne nationale belge)

Non, nous n'avons pas eu l'occasion de trop rigoler : bon c'est vrai que quelques pays comme la Grèce nous ont donné l'occasion de sourire mais dans l'ensemble le show était plutôt de qualité (dites ! j'ai pas perdu votre respect, hein...?). Certes, c'était souvent des ballades ou des up tempos resucés mais c'était cohérent dans l'esprit de l'Eurovision (faut pas non plus en attendre de trop...) et nous qui régulièrement essaiions de regarder l'Eurovision en entier, finissions par zapper au bout de 5 candidats tant cela était décourageant et ridicule. Non, nous n'avons pas rigolé tellement. D'abord, le show organisé en Russie était splendide : la scène fantastique et les présentateurs impeccables. Ensuite, nous avons même eu deux gros coups de coeur. En premier, pour la Norvège qui a fini gagnante avec le score historique de 387 points grâce au bielorusse Alexander Rybak ("and the 12 points goes to the custest guy from the contest" le résume parfaitement) et à sa ritournelle vraiment sympathique et entêtante Fairytale. En deuxième (et c'est moi qui tenais pour elles, il fallait bien faire une petite bataille entre mon compagnon et moi pour la circonstance), gros coup de coeur pour le groupe estonien Randajad et leur beau morceau de world music Urban Symphony qui était très agréable à l'écoute grâce à la jolie voix de la très charmante chanteuse, elles ont terminée en sixième place, ce qui n'est pas déshonorant. Bref, la soirée était sympa. Voici les vidéos de mes chouchous du moment :



vendredi 15 mai 2009

2009 - Blue Roses - Premier Album Eponyme - Reviews - Chronique d'un challenger au titre du meilleur album folk anglais de 2009



Découvrez la playlist Blue Roses avec Blue Roses


Il s'agit d'une jeune anglaise répondant au doux nom de Laura Groves nous venant tout droit du Yorkshire qui se cache derrière du projet Blue Roses. J'ai reçu une flèche en plein coeur en découvrant sa voix pour la première fois. Cristalline, limpide et d'une pureté sans failles, cette voix de soprano a piqué à vif mon intérêt pour cette jeune femme. Bien m'en a pris car Laura n'est pas qu'une voix, aussi splendide soit-elle, elle a des choses à nous offrir, des perles folk magistralement orchestrées, arrangées et mises en voix. La presse fait déjà des comparaisons avec Kate Bush pour ses acrobaties vocales et Nick Drake pour sa finesse et sa subtilité. Bref, je ne vais pas vous mentir : ce premier album Eponyme sorti fin avril 2009 va faire parler de lui et se retrouvera sans doute sur certains bilans musicaux de fin d'année car si Laura Marling, Kelli Ali et Katryn Williams ont frappé fort avec leur album respectif l'an dernier dans le domaine du folk anglais, Laura Groves a d'ores et déjà repris le flambeau.

L'introduction pourtant à priori toute simple (piano-voix, juste quelques cordes) Greatest Thoughts est déjà riche en émotions fortes, le sort est jeté, il est impossible de ne pas adhérer à une telle splendeur. Plus complexe maintenant avec Cover Your Tracks qui s'avère somptueuse. On retrouve à la fois un folk assez classique et des arrangements plutôt modernes et féerique. Ce morceau "épique" (en référence aux choeurs) brille de mille feux. Le mélange de synthé et de guitare acoustique n'est que pur bonheur sur I'm Leavin'. Une merveille. On ressent étrangement l'influence de Joni Mitchell - période Blue - sur l'éblouissante ballade romantique Can't Sleep. Frissons garantis sur ce petit chef d'oeuvre. I Wish I... démontre (si cela n'était déjà fait...) la virtuosité vocale de Laura. Cette chanson qui doit être difficile à chanter, elle le fait avec une facilité qui coupe le souffle. Mi-ange/mi-sirène, ses envolées lyriques sont étourdissantes.

Coast rentre parfaitement dans les critères d'une lullaby d'exception : une touche de féerie, une ambiance qui fait songer à la petite enfance. Cette comptine angélique est un enchantement délicat pour les oreilles. L'ambiance féerique instaurée depuis quelques morceaux reste prédominante mais prend un aspect plus tourmentée avec cette guitare discordante, cette harpe magique et ces choeurs angéliques qui envahissent Does Anyone Love Me Now? Cette piste est à coup sur un classique en devenir. Un joyau. Je ne sais pas si je peux avancer que Doubtful Comforts est l'une de mes pistes préférées car les chansons pré citées représentent toutes des merveilles. Pourtant, elle me touche profondément, les textes, les arrangements (synthé en arrière fond + l'effet de boîte à musique déglinguée) et cette voix d'une perfection aveuglante. Je suis encore sous l'effet du choc musical. Beau à pleurer. Rebecca débute de façon sèche pour ensuite décoller de façon très originale grâce à ses arrangements et son rythme soutenu. Superbe. Imaginary Lights clôture sur une note intimiste et enchanteresse. Finalement, ce n'est que du bonheur.

Romantisme, lyrisme, angélisme et une pointe d'originalité sont au menu de ce premier album indispensable pour les amateurs de folk féminin. Déjà essentiel au bilan de 2009. Les aigus de Laura Groves viennent peut être d'entrer dans l'histoire.

Note Finale : A+






The Fly - Blue Roses 'Doubtful Comforts' FlyTV In The Courtyard on MUZU.

jeudi 14 mai 2009

2006 / 2009 - Jenny Wilson - Love and Youth / Hardships! - Reviews - Chronique d'une artiste fantasmagorique






Non, je vous en supplie, ne passez pas votre chemin. Je sais cette jaquette de cd peut paraître spéciale voir horrible mais elle n'est pas du tout représentative de cette merveille pop. Cette belle et grande suédoise a tout d'abord fondé un groupe First Floor Power qui a connu un certain succès d'estime à travers deux albums studio. Ensuite, Jenny Wilson s'engage sur une voie solo et se retrouve rapidement signée sur Rabid Records (la masion de disques du groupe culte The Knife). Son premier album paraît en 2006 et se nomme Love and Youth un titre représentatif des valeurs ultimes prônées dans notre société de plus en plus superficielle. Quand on tourne la cover du livret qui accompagne le cd, nous pouvons lire : "Maybe We Are Young, But That Doesn't Make Us Last Long !" parce que cette fille en a dans la caboche.

En premier lieu, sa musique électro/soul (ses influences ultimes point de vue rythmique sont Timbaland et Missy Elliott)/pop/disco est particulièrement fraîche et originale, cela fait maintenant près de 3 ans que j'écoute cet album et c'est toujours un bonheur de le redécouvrir. Ensuite, sa voix est interpellante, pas vraiment le coup de foudre de prime abord, elle est peut être trop spéciale. Cependant, et rapidement, on remarque que l'on ne peut plus se passer de cette voix un peut trop haute, un peu trop aigüe voire stridente et on fini même au constat suivant : c'est une grande voix capable de donner autant dans la puissance que dans la nuance. Et puis, les textes sont aussi smart que soignés ce qui n'est pas un point négligeable. Jenny Wilson représente un peu l'équivalent continental de Roisin Murphy. Bref, une artiste indispensable de découvrir même si sa musique mérite plusieurs lectures pour vraiment faire apprécier son univers musical unique en son genre.

Crazy Summer ouvre l'album sur une ambiance un peu mystique, il utilise les cordes de la pop psyché et du gospel, le tout agrémenté de quelques notes d'harpe enchanteresse. Sublime et excitant. Summertime - The Roughest Time, premier single de l'album, est une pure tuerie : vibe 80's, entre pop acoustique et disco (les arrangements sont sublimes), cette pépite déjantée, au fil des écoute, rend l'auditeur complètement addicted. Let My Shoes Lead Me Forward et sa rythmique façon Outkast (bon Andre 3000 pour être plus précise) représente également un single de premier choix. Très entêtant et foldingue, c'est un bijou rare que l'on entendra jamais sur les FM. Those Winters renoue avec l'ambiance particulière de l'introduction Crazy Summer. Cette chanson très sombre est d'une beauté à couper le souffle. Tout est excellent : le fond sonore un peu psychédélique, la mélancolie et la nostalgie qui se dégagent de ce titre et puis l'interprétation de Jenny très sobre et intense.

Bitter ? No, I just Love To Complain est un mid-tempo atypique caractérisé par un refrain très catchy. Ce morceau électro-pop démontre une fois de plus le génie de l'artiste. Plus calme mais toujours habité par une certaine tension, Would I Play With My Band ? constitue un excellent morceau aux paroles inspirées. Titre majeur de l'album le titre Eponyme de l'album Love and Youth marrie parfaitement les arrangements sophistiqués avec la guitare acoustique en avant plan. Énorme pour cette fausse ballade. A Hesitating Cloud of Despair est une délicieuse comptine sur les amours adolescentes douce-amère tandis que Love Ain't Just A Four Letters Words est plus théâtrale, elle semble tout droit sorti d'une comédie musicale. Une pièce magistrale. Premier morceau acoustique intégral Common Around Here met en évidence le potentiel émotionnel généré par la voix de Jenny. Une ballade magnifique. Le rythme redevient plus soutenu sur Hey, What's The Matter ? Le son vogue toujours entre le moderne et le rétro avec beaucoup d'inventivité. Blacony Smoker clôture sur belle et étrange une note de poésie noire.

Un album exceptionnel, entre poésie et kitsh de bon goût, minimalisme (l'ambiance est assez acousitque sans l'être dans les faits) et sophistication, Jenny Wilson est capable de beaucoup de choses et son imaginaire semble ne souffrir d'aucunes limites. Un premier album qui se révèle déjà comme un must pour la pop music.

Note Finale : 18/20





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Je n'étais pas du tout au courant que Jenny Wilson sortait une suite au mirifique premier essai Love and Youth. Fin février 2009, j'ai eu la surprise de voir son tout nouvel album Hardships! leaké sur le net. J'ai pris rapidement peur : pourrait-il surpasser ou simplement égaler son premier album ? Après l'avoir téléchargé puis acheté, je suis arrivée à cette conclusion : c'est encore meilleur ! Oui et non, en fait cet album est plus accessible et direct tout en conservant une qualité musicale irréprochable. Je le qualifie même de premier vrai album soul de l'année 2009 car s'il n'est pas à proprement dit "soul" il l'est dans sa conception. Plus que jamais, Timbaland - et autre producteurs en vogue sur la scène musicale américaine - semble être devenu une référence musicale pour la prêtresse du R'n'B suédois qui délaisse un peu le disco sur cette seconde galette. Mais cela n'est jamais outrancier ou vulgaire. Non, Jenny Wilson a tendance à recycler ce qui est devenu du plomb depuis 2006 (les dernières productions de Timbo et en général tout ce qui sort actuellement sur la scène R'nB grand public) en or et a réussi à écrire des textes inspirés sur des rythmiques associées au hip hop.

Le premier exemple est démontré avec The Path, ce morceau hip pop qui bénéficie d'arrangements jazzy sur les refrains est une petite tuerie. Une introduction géniale. De même, Like A Fading Rainbow possède une intrumentation réminiscente à l'orient (un peu comme Timbo) reste dans le domaine de la tuerie R&B/pop. Ce morceau très catchy, très bien construit est une pépite qui pourrait faire malheur sur les dance floors si le bon goût était devenue une de leur qualité. Clattering Hoves relève davantage de la pop démonstrative. Bruits et notes de synthé enfantins, rythmique irrésistible, un morceau incroyable. Wooden Arms est la pistequi a été choisie pour faire la promotion de l'album. Ce n'est pas pour rien, c'est le morceau le plus banger de l'album. Exceptionnelle, cette piste est typiquement le genre de morceau que ne sont plus capable de générer les producteurs américains. Elle, Jenny, elle fait toute seule comme une grande avec élégance et subitilité. Toute en délicatesse et en cordes, la ballade poétique Porcelain Castle est vraiment poignante. Une perle.

Anchor Made Of Gold constitue également une petite pépite de pop baroque et lyrique qui donne la banane. Cet hymne à la liberté est incontournable. Bad Waters est (finalement à l'image de beaucoup d'autres) un de mes morceaux préférés. Ce mid tempo très accrocheur de par son refrain restera encore longtemps en mémoire après son écoute. D'ailleurs, on peut également constater le même phénomène sur Only Here For The Fight. Le refrain mené tambour battant rend ce morceau indispensable à l'écoute. Avec toujours ce petit grain de folie ajouté par Jenny dont je ne peux plus me passer. Les réussites s'enchaînent indéfiniment : le piquant voir cinglant hip popien Pass Me The Salt est essentiel. Un petit chef d'oeuvre. Motherhood est un petit interlude a cappella magnifique mais le déluré Hardships qui avec ses accents de pop grandiloquente nous séduisent immédiatement. Excellent. La toute fin de l'album se déroule dans la douceur et l'émotion : la ballade We Had Everything, à la fois profonde et émouvante, procure des frissons et Strings Of Grass qui clôture sur un down tempo R'n'B aérien. Impresionnant.

Cet opus définitivement sophistiqué constitue l'un de mes préférés si je fais le bilan de la demi-année musicale de 2009. Quand je le mets sur mon lecteur cd, je sais à quel moment cela commence et jamais quand il finit. En réalité, il est peut être celui que j'aime le plus écouter car il à la fois accessible et pointu. De plus, il n'est pas difficile d'affirmer que Jenny Wilson est une artiste rare et impressionnante : auteur/compositeur/interprète, sa voix particulière porte loin tout comme sa musique délirante.

Note Finale : 18/20

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Pour toutes informations supplémentaires sur l'actualité de Jenny Wilson sur son label Playground Music, c'est ici.

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Jenny Wilson - Hardships!



mercredi 13 mai 2009

Coup de Coeur - Diane Birch - Enfin un peu de Soul en 2009 - A découvrir



Cette jeune américaine auteur/compositeur et interprète m'a littéralement envoûtée. Par sa soul blanche. C'est simple j'ai eu la divine impression d'écouter un fantôme de Laura Nyro. Aidée entre-autre par la légende Betty Wright, Diane Birch s'apprête à sortir son premier album Bible Belt, d'abord en avant-première sur i-tunes dès le 19 mai et finalement en version physique le 2 juin 2009. Je brûle d'envie déjà de le détenir entre mes mains !

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mardi 12 mai 2009

Nouveautés - Sofia Talvik - Single - Strawberries On My Tongue - Un avant-goût exquis de l'été



<a href="http://music.sofiatalvik.com/track/strawberries-on-my-tongue">Strawberries On My Tongue by Sofia Talvik</a>


Cela faisait quelques semaines que Sofia Talvik nous mettait l'eau à la bouche concernant la parution prochaine de son nouveau single Strawberries On My Tongue annonciateur d'un prochain album (au nom et à la date de sortie encore non définis). Hier soir, notre attente a été récompensée par Sofia Talvik, elle-même, qui a leaké son single, une semaine à l'avance de sa sortie officielle, par le biais de Twitter : si vous possédez un compte (si non, il suffit de s'inscrire) vous pourrez le télécharger gratuitement.

Vous aurez droit à la version studio de Strawberries qui est une magnifique ballade : une instrumentation sophistiquée qui laisse rêveur avec en arrière fond le bruit de la pluie suédoise et en avant plan la voix irrésistible de Sofia. La version Live de Strawberries est également incluse dans le package, le tempo est un peu plus rapide, une version tout aussi réussie que l'originale. J'adore. Pour le télécharger, je vous ai mis tous les liens à disposition :

http://www.sofiatalvik.com/download/strawberries/

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La chronique de son dernier album Jonestown ici

lundi 11 mai 2009

2008 (Rééd. 2009) - Sophie Hunger - Monday's Ghost - Reviews - Chronique d'une artiste crève-coeur déjà incontournable




Je ne sais pas ce qui m'a pris sur ce coup, Sophie Hunger, je la connais depuis plus d'un an et pourtant je n'ai jamais évoqué cette artiste sur ce blog musical. Et pourtant... elle est certainement ce qui est arrivé de mieux sur la scène musicale suisse depuis un bon moment et je peux même dire qu'elle constitue l'une des plus belles découvertes de 2008/2009. Après la parution d'un premier album crève-coeur Sketches On Sea (en hommage à Sketches For My Sweetheart The Drunk de Jeff Buckley), elle a sorti en 2008 son successeur Monday's Ghost qui a bénéficié récemment d'une réédition début 2009 sur Universal, ce qui m'a permis finalement de l'acquérir. Concernant la musique de Sophie Hunger, ce fut le coup de foudre immédiat. Tout d'abord, pour sa voix envoûtante, veloutée, rebelle, acrobatique. Sophie arrive à chanter en français, en anglais et en allemand à la perfection avec une émotion et une intensité rares et dignes des plus grand(e)s (Jeff Buckley, P J Harvey, etc.). Ensuite, sa musique plutôt atypique (ne veut tout de même pas dire originale), elle mélange pop, rock, folk, blues et même jazz avec une facilité et fluidité déconcertantes.

Avec la "ballade" sur laquelle prédomine la guitare acoustique hispanique Shape, Sophie frappe un grand coup. Ce morceau est une pépite qui allie douceur et tension. Round and Round, titre accrocheur, met en évidence les belles nuances qu'est capable de prendre la voix de Sophie sur ce très bon morceau. Le pop/rock nerveux de The Tourist est diablement entraînant, le refrain ensorcelant vous fera sans aucun doute tombé sous le charme de cette artiste. Implacable. Enfin, un peu de douceur avec le folk bluesy de Birthday, cette première vrai ballade. Une perle rare sur laquelle sa voix se fait déchirante. Le piano-voix Monday's Ghost met en place une ambiance un peu sombre et décalée particulièrement réussie pour un morceau qui débute doucement pour s'embraser. Magistral. Ambiance tout aussi spéciale pour House Of Gods qui nous fait léviter. On n'est pas loin du meilleur catalogue de U2 sans... Bono. Un bijou indispensable à l'écoute.

Le tempétueux et ensorcelant Teenage Spirit constitue toujours une excellente avancée dans l'album mais c'est The Boat Is Full qui retient particulièrement l'attention. Le fantôme de PJ n'est pas loin... difficile voire impossible de ne pas être envoûté, pris par les tripes, par la nervosité de la musique et l'intensité de l'interprétation de Sophie. Un grand highlight de l'album, vous savez ce qui vous reste à faire. L'une des plus belles chansons est le morceau Rise and Fall. Cette ballade dépouillée, une mise à nu nécessaire pour mettre en évidence l'émotion pure de Sophie. Somptueux. On reste sur un tempo lent avec Walzer für niemand qui offre un petit moment de féerie, cette langue est si belle quand elle sort de la bouche de Sophie, elle en devient presque magique. Une merveille. Sur Beaty Above All, la voix de l'artiste n'a jamais pris des couleurs bluesy et veloutées aussi belles, j'en suis restée scotchée. Un morceau d'une beauté incandescente. Le mélancolique A Protest Song rappelle de façon presque douloureuse l'intensité de Jeff Buckley. J'en ai encore des frissons après des dizaines d'écoutes. Une pépite. Plus jazzy que le reste de l'album l'épique Drainpipes clôture de façon extraordinaire l'album. Des envolées lyriques et musicales qui font exploser les oreilles de bonheur.

Deuxième album qui ne fait que confirmer tout le bien que nous pensions d'elle. Une oeuvre qui va droit au but non sans subtilité, élégance et surtout intensité. Sophie est devenue l'une des artistes les plus prometteuses de l'Europe continentale et peut-être même au-delà... Laissez-vous succomber à cette jeune et brillante artiste.

Note Finale : 17/20

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Sur son label Twogentlemen

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Sophie Hunger - Monday's Ghost



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