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mardi 20 octobre 2009

2009 - Susanna And The Magical Orchestra - 3 - Review - Chronique d'un album qui tutoie les étoiles





Je n'ai toujours pas pris la peine de chroniquer la discographie solo de Susanna Karolina Wallumrød que la revoilà avec son compère Morten Qvenild pour la suite des aventures du groupe Susanna And The Magical Orchestra. Après la sortie des deux pépites List of Lights and Buoys (2004) et Melody Mountain (2006) faisant la part belles aux reprises minimalistes et décalées d'artistes très recommandables (AC/DC, Bob Dylan, Leonard Cohen, etc.) leur nouvel opus 3 est quant à lui assez différent. Bien entendu, il y a toujours cette voix inimitable que possède Susanna : la légèreté, la pureté, la douceur et l'émotion qui l'animent en font l'une des plus émouvantes jamais entendues. Ensuite, mis à part deux reprises, le reste des compositions sont originales et partagées de façon équitable entre les deux protagonistes, chacun amène un peu de son univers pour n'en faire qu'un seul. Pour finir, le minimalisme tient toujours une place de choix mais la sophistication prend le pas pour offrir des sonorités riches et complexes qui se démarquent des travaux antérieurs.

N'en déplaise aux snobs LesInrocks, la nouvelle tournure musicale du groupe ne sonne pas comme Enya, on voit bien qu'ils n'ont jamais écouté ladite chanteuse... moi bien. Le style musical du groupe est plutôt à rapprocher avec le folktronica c'est-à-dire un mélange des genres suivantes : électronique, jazz, trip hop, classique et pop. C'est vraiment ce que l'on peut retrouver sur cet album aérien à la beauté glaciale. On débute sur le splendide et plaintif Recall, une des chansons que j'apprécie le plus d'écouter en boucle, c'est très reposant et les sonorités électro sont sublimes, un morceau étonnant qui finit sur une belle note plus enlevée. Le clair/obscur Guiding Star possède une rythmique plus prenante mais le refrain donne une touche de légèreté et de luminosité. Un bijou. Retour au minimalisme avec le dépouillé Game qui met en avant la pureté du chant de Susanna. Ce morceau lo-fi est aussi beau que glaçant même si sur la fin la présence du timbre chaleureux de Frederik Wallumrød (frère de Susanne) réchauffera un peu l'atmosphère.

Palpatine's Dream, premier single du groupe est le meilleur morceau pop de 2009. Il souffle le chaud (refrain funky) et le froid (versets funèbres) avec brio. Un petit chef d'oeuvre dont je ne me lasse pas. La première reprise, la voici et pas n'importe laquelle Another Day de Roy Harper, l'une des plus belles ballades folk contemporaines. J'adore particulièrement cette superbe cover faisant la part belle à l'émotion. Presque aussi beau que la version inoubliable de Mortal Coil. Retour en apesanteur avec le délicat et futuriste Deer Eyed Lady. Dans les aigus Susanna fait songer étrangement à Sarah McLachlan. Froid et superbe. Piano-voix tout simple pour le morceau Lost qui possède un magnifique refrain. Une perle. Subdivisions de Rush reprend la chanson façon lo-fi sur lequel surplombe le ton incantatoire de Susanna. Ce morceau est pourvu d'une atmosphère délicieusement mystérieuse. A la fois plus sombre et tourmenté Come On annonce tout doucement le déclin en douceur d'un album qui se clôt sur le somptueux et voluptueux Someday. Même pas mal.

Un troisième album magistral pour ce groupe atypique qui a réussi à se renouveler. Un highlight de 2009.


Note Finale : 18/20

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3 - Susanna and the Magical Orchestra

1 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aime beaucoup moins que ses précédentes pépittes... :-(

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