Midaircondo cache un duo de suédoises : Lisa Nordström et Lisen Rylander Löve venant de Gothenburg ; elles se sont associées pour créer un univers musical unique. En effet, difficile de catégoriser leur musique sans prendre le raccourci suivant : folktronica avec une touche de pop. Leur musique peut difficile à appréhender à première écoute bien que rapidement on trouve des bijoux d'inventivité chez ce groupe qui déploie de multiples ressources et possède une imagination en fusion. Après un premier album très réussi Shopping For Images (2005), les deux jeunes femmes reviennent avec un nouvel opus Curtain Call qui va encore plus loin dans l'expérimentation nous offrant des paysages musicaux innovants, alternatifs, osant même le mélange de musique classique, industrielle et électronique. L'ambiance de cet album oscille entre lumière et obscurité tout en proposant différentes couches sonores toutes plus intéressantes les unes que les autres. L'album est essentiellement instrumental mais il existe quelques perles vocales comme Stay et Silk, Silver And Stone qui vous feront succombé au monde musical de ces belles artistes. Le reste de l'album est à découvrir, il suffit de se laisser séduire au crépuscule de la journée.
Un second album qui donne envie de rêver. Abtsrait mais très beau.
Pour débuter la semaine dans la bonne humeur, je vous propose de gagner le dernier album Ashbury Apples (sous blister) de Pernilla Andersson que j'ai chroniqué ici. Ce concours ne se serait pas fait sans l'infinie gentillesse et générosité de l'artiste qui m'a envoyé personnellement mon exemplaire et celui-ci qui est en jeu.
PS : c'est le dernier jour pour participer au concours afin de remporter le premir album Free Ride de Micadelia chroniqué ici.
Pour participer ? Un petit mail à mon adresse : sdgreef@hotmail.com. Le concours pour Pernilla Andersson prend effet dès aujourd'hui pour se terminer le 11 décembre 2009 (seulement 12 jours pour y participer !) à minuit précise. Bonne chance à tous !
J'ai découvert Pernilla Andersson en visionnant cette vidéo au hasard sur Youtube :
Je suis, comme vous pouvez le douter, tombée sous le charme de cette excellente cover du classique de Sam Cooke d'autant plus que cette sublime suédoise irradie littéralement. Étrangement, je n'avais jamais entendu parler de cette artiste et pourtant cette dernière n'en est pas à son coup d'essai étant donné que son dernier album en date Ashbury Apple sorti cette année est son sixième opus en dix ans de carrière. Des opus de belle facture oscillant entre pop, rock, folk et country, cela ne vous dit pas grand chose (à juste titre vous pensez au pire de ce qui se fait aux States comme par exemple Carrie Underwood, Taylor Swift, etc.) mais pas du tout, la musique de Pernilla est fraîche, légère, accessible tout en étant pas trop commerciale. Sa belle voix dynamique, puissante, expressive et très féminine n'est pas sans ajouter un charme tout particulier à sa musique. Dans le cadre de ce nouvel album, Pernilla a voulu mélanger deux sujets qui lui tiennent particulièrement à coeur : la musique (elle a dédicacé son album à légende Judee Sill) et l'écologie. En effet, elle se sent particulièrement touchée par la santé de la mer baltique habitant sur une petit île dans l'archipel de Stockholm : Runmarö. D'ailleurs, une partie des bénéfices d'Ashbury Apple seront reverser à de nouveaux projets pour améliorer les conditions de vie des poissons dans différentes parties du pays (un des projets se concentrera sur l'amélioration des conditions de reproduction de la truite de mer dans les habitats). C'était pour démontrer que c'est une fille vraiment cool et intelligente.
Mais qu'en est-il de sa musique qui est tout de même le coeur de ma chronique ? Cet opus réalisé en collaboration avec son guitariste Fredrik Rönnqvist démontre une artiste plus indépendante que jamais : elle a écrit les compositions originales, enregistré, mixé et produit l'entièreté de l'album. Ashbury Apples est un mélange délicieux et réussi de musique moderne (rythme soutenus, matériel d'enregistrement) et ambiance seventies. Thugs & Heroes débute l'album sur une pop song avec un beat lourd (cela m'a fait songer immédiatement à Goldfrapp) et lancinant. Un superbe morceau cynique très addictif et séduisant. Bring Me A Rainbow est une ballade au feeling seventies très appuyé. Au final : une merveille de douceur et de sensibilité. Une merveille en appelle souvent d'autres car la meilleure song , selon moi, est Band Air. Un instrumental aérien et épique de toute beauté, des superbes paroles et une Pernilla qui brille vocalement. Un petit chef d'oeuvre. Des émotions plus simples sur l'intimiste et épuré Mr Tailorman qui possède toujours un petit côté vintage très charmant. Une perle. Shotgun Eddie est un morceau plus rythmé mais qui est parcouru d'une mélancolie évidente du fait des paroles et des arrangements un brin celtique. Sublime tout simplement. The Pearl est une reprise de Judee Sill, l'héroïne musical de Pernilla (non, ce n'est pas un mauvais jeu de mot pour ceux qui connaissent les raisons du décès de cette légende). Pernilla rend un bel hommage à cette belle mélodie. Moody Tuesday est le premier single de l'album. Une pop song chaleureuse qui donne du peps. Excellent. Don't Let Me Down est une reprise inattendue de Twisted Sister. Alors qu'au départ c'était une chanson métal sans grande finesse, Pernilla a réussi à la dépouiller et lui donner l'aspect d'une sublime ballade mélancolique. J'adore. Tandis que le dreamy et tendre Nothing Simple s'avère un petit bijou finement ciselé, Ashbury Apples clôture sur une très belle note note soul/folk.
Un album concis (10 plages) uniquement composé d'excellentes chansons, le tout rehaussé par de beaux arrangements et la splendide voix de Pernilla. A vous de faire passer le mot. cette artiste ne peut plus être ignorée dans nos contrées d'Europe du "Sud".
Il existe d'heureuses coïncidences dans la vie et Sumie Nagano en est une. Soeur de la très charismatique Yukimi Nagano du groupe suédois Little Dragon (j'avais chroniqué avec éloge leur premier opus ici et suis en passe de faire de même pour leur nouvel album). Contrairement à sa grande sœur, la passion de Sumie n'est pas pour une pop soul cybernétique mais plutôt pour un folk lo-fi contemplatif de toute beauté.
Il y a quelques mois, j'étais entrée en contact avec la demoiselle pour connaître sa discographie et elle m'a très généreusement envoyé un album Lost In Light qui regroupe des morceaux à l'état de démos. J'ai honte de le dire mais j'ai mis de côté l'album pendant des mois pour enfin le ressortir début novembre. Depuis, je ne peux que me rendre à l'évidence : c'est une pure merveille, un album acoustique épuré, envoûtant et troublant littéralement hanté par l'immensité douceur et apaisement qui émanent de la voix de Sumie. Je ne peux que vous recommander d'écouter ces petits bijoux fragiles et élégants.
la journée commence (tardivement) avec ce premier Ep Scrubmarks qui reprend 5 démos du groupe Maggie at the Grand Piano. Derrière ce nom, se cache, à la base un duo : Charlotta Nordström (au chant + quelques instruments) et Johannes Berglund (à la basse, la guitare + autres instruments) qui s'enrichit de quelques membres Micke Häggström (batterie) & Mats Hammarström (claviers) pour les enregistrements. J'ai eu un gros coup de coeur pour ce duo suédois qui fait de la pop indie/vintage dans la veine de Camera Obscura ou Belle and Sebastian à laquelle on rajoute ce petit vent de fraîcheur propre à l'atmosphère suédoise. Les 5 morceaux (démos) de Scrubmarks sont des perles de douceur à la fois mélodieuses et lumineuses. Pas besoin de vous en dire davantage l'écoute vaut davantage qu'un long discours. Le groupe qui a acquit une certaine notoriété dans on pays d'origine a même eu l'occasion de donner un concert à New York et devrait sortir un premier Lp courant 2010. A suivre.
Je me sens clairement honteuse de ne jamais avoir pris le temps d'écrire à propos du groupe Paris Combo, certainement le seul groupe d'expression française que j'adore. L'univers jazzy qu'il a développé est unique en son genre avec en bonus considérable : la voix de la chanteuse, l'une des plus belles et originales de France, rien que cela. Cependant, aujourd'hui il m'est donné de me rattraper. Le groupe mis en sommeil (mais pas dissolu), Belle du Berry (au chant et à l'écriture) et son compagnon sur scène comme à la ville le non moins génial David Lewis (pianiste, trompettiste et co-auteur des chansons de l'album) ont décidé de sortir un premier album Quizz en septembre passé. Ils ont eu la bonne idée, dans le cadre de ce nouveau projet, de ne pas continuer dans le sillage musical déjà développé par leur groupe mais de se réinventer une nouvelle dynamique. Certes, leur musique est toujours aussi enchanteresse, atypique et pourvue d'un humour un peu noir mais les arrangements sont plus épurés, le ton se fait également plus cinglant sur la société et ses faux semblants et est volontairement féministe, c'est tout à leur honneur à une époque où l'égalité hommes-femmes n'existe, en réalité, que sur papier.
J'ai été plus qu'agréablement surprise pas Quizz à plus d'un titre : j'ai adoré les d'une grande finesse et justesse, la musique superbement maîtrisée par David Lewis qui offre un écrin idéal de souplesse et de swing pour la voix toujours aussi belle et envoûtante de Belle. L'album dans son intégralité est une belle réussite sans fausses notes à mes oreilles : Quizz s'impose tel un coup de poing dans l'estomac et la voix de Belle se fait volontairement sensuelle osant même un phrasé rap audacieux sur les versets. Un hymne féminin de toute beauté sur des arrangements de velours. Le contraste est superbe. Le ton est toujours aussi sarcastique sur l'entraînant et baroque Magic and Spirit. Une petite merveille. Ambiance feutrée et intimiste sur l'envoûtant Invisibles et Parfumés. Garden Of Delights est le premier morceau en anglais, certains pourront critiquer l'accent français volontaire ou non de Belle. Moi, je trouve cela charmant et profondément séduisant. L'atmosphère mystérieuse développée sur ce morceau est ensorcelante. L'ambiance est plus légère sur l'étourdissant Imbroglio. Très raffiné et élégant. Étrange et agréable, l'instrumental à la saveur orientale Agoraphobe est une petit bijou d'inventivité qui mêle musique d'auteur et rythme dansant. End Of The Road est par contre plus sombre, plus inquiétant, son charme vénéneux en font un petit bijou. Le virevoltant et aérien Pourprée Digitale nous fait redécouvrir Belle en femme fatale. Une chanson fantasmagorique. Contrairement à ce que faut penser Faux amis est une chanson en anglais au charme désuet cabotin. Naviguant dans des influences jazz et musique des gens du voyage, Filles de Mères est un met exquis plein de caractère et de finesse. Renversement d'ambiance sur Déclic qui délivre une atmosphère très classe façon big band avec ses beaux cuivres. Superbe. Rengaine Again est plus rock, intimiste, sobre ; le texte est puissant, l'interprétation de Belle intense et juste, sans oublier l'instrumental sublime, la perfection.
Un premier album très réussi et authentique pour ce duo qui se connaît maintenant depuis 15 ans. Sans conteste, l'un des meilleurs albums français de 2009. Je vous invite plus que chaleureusement à les découvrir.
C'est derrière ce nom pragmatique The Weather Station que se cache la canadienne Tamara Lindeman et quelques uns de se musiciens attitrés comme Jack Donovan (mandoline + choeurs) et Simon Borer (basse). La jeune demoiselle mystérieuse (peu d'informations sur le web la concerne directement) a auto-produit son premier Lp comme une grande, elle a assuré sur tout les plans : multi-instrumentaliste (la liste sur le digipak est assez impressionnante), elle a assuré l'écriture, la composition, l'enregistrement et même le mixage. Sa musique que l'on peut qualifier d'americana lo-fi bricolé n'est pas aisée à appréhender, pas de mélodies toutes faites, pas d'ambiance bon enfant ni de production léchée. C'est tout le contraire. Ce premier album The Line qui a été enregistré dans des conditions live dans les endroits les plus saugrenus (chambre, etc.) possède une ambiance unique et transcendante, sombre et triste comme une journée de pluie sans lumière et pourtant il possède une beauté mélancolique éclatante rehaussée par la voix d'ange déchue de Tamara.
Aprsè une touchante introduction presque a cappella hyper minimaliste Waltz, La première pépite de l'album survient comme un coup de poing au coeur : Coming In Town est une petite tuerie d'americana qui offre des paysages miraculeux à la fois familiers et inquiétants. Petit chef d'oeuvre atmosphérique. Le crépusculaire mais mouvementé instrumental Amaranth est superbe mais la ballade East possède une beauté à couper le souffle. La montée dans les aigus de Tamara est vectrice de belles émotions. Brillant. Le morceau suivant Rind est sombre, froid voir même dépressif, on se sent comme happé dans l'univers musical subjuguant de Tamara. Sublime. March continue dans cette veine atmosphérique inquiétante avec une touche psychédélique bricolée enivrante. Caterwahaul propose une ambiance plus feutrée avec son piano qui semble hanté. Une petite merveille de raffinement. Place à l'émotion pure avec l'intense et hypnotique The Hunter qui bénéficie d'arrangements particulièrement réussis. L'instrumental This Bay est tempétueux et sauvage mais fait rapidement place au douces émanations qui proviennent de Nothing I've Seen. Apaisant. Cant Now et Waltz Part 2 clôturent l'album sur de magnifiques notes aériennes et dépouillées.
Une premier album intense et ambitieux qui ne devrait laisser personne indifférent. La belle Tamara s'impose comme une artiste aussi douée que sensible. A suivre.
Si vous avez suivi l'actualité musicale sur WIMM de ce début novembre, vous avez sans doute eu un coup de coeur pour l'album The Same Heartque Dave Tate a réalisé en compagnie de sa magnifique femme Victoria Lagerström sous le titre de Dave and Victoria. Je vous avais promise d'évoquer sa carrière musical, promesse tenue avec la chronique de son travail solo le plus récent à ce jour : The Final Heart sorti en 2008. Ce dernier album que j'écoute en boucle depuis quelques jours me fait dire que Dave Tate est l'une des mes plus belles découvertes dans la catégorie artiste masculin de 2009. Sa voix exceptionnelle soyeuse et veloutée à souhaits suscite un envoûtement puissant et durable. Son écriture est poétique, fine et délicate et son jeu de guitare d'une belle perfection et simplicité. Toutes ces qualités artistiques font que Dave Tate est un artiste à ne pas manquer. Il est dans la veine des grands artistes masculins au même titre que ses contemporains Ray Lamontagne et Damien Rice. Mais contrairement à eux la musique de Dave est plus dépouillée, dreamy, aérienne et finalement raffinée. On peut également citer les héros de Dave : Paul Simon et Nick Drake qui ont du inspirer l'artiste américain.
Mais qu'en est-il de cet album en l'occurrence ? The Final Hour est un petit bijou de folk acoustique qui apaise l'âme et se laisse écouter d'une traite avec un plaisir fou. Dave parvient à trouver un parfait équilibre entre mélancolie et luminosité, l'album s'avère toujours léger et frais jamais il ne tombe dans la lourdeur ou dans la répétition comme le pourrait faire craindre projet d'une telle sobriété. On ressent de façon profonde l'honnêteté et l'authenticité de cet artiste indépendant qui accompagné de seulement trois autres musiciens pour assurer la basse (Pete Jensen), le violoncelle (Ryan Krastch) et les percussions (Lucas Hieronymous) impose son style folk intemporel et émouvant. Son album est composé de 12 bijoux qu'il est plus que difficile à départager tant les pistes sont de belle qualité : Fall To You, Beyond The Veil, Rainy Days, Change Is Coming, Music et Sea Without A Shore ne sont que quelques exemples du savoir-faire magistral de ce brillant artiste qui mérite davantage de votre reconnaissance.
Une réussite intégrale qui mêle émotion et plaisir, Dave Tate est décidément un très grand artiste indépendant.
Si vous avez craqué pour Ingrid Olava lors de ma chronique concernant son premier album Juliet's Wishesici, la bonne nouvelle est qu'Ingrid a déjà sorti un nouveau morceau Warrior Song qui figurera sur son second album. Aucune news n'a encore filtré mais je vous tiens au courant. En attendant, place à cette magnifique song.
Elisapie Isaac est une artiste unique en son genre. Cette inuik qui vient du Nunavut (pour situer sommairement c'est dans le grand nord du Canada) a débuté avec l'excellent duo Tamia en compagnie du guitariste Alain Auger. Le duo a mis au monde un premier album Eponyme en 2004 (chanté presque intégralement en inuktitut) mais lors de l'élaboration du second album, l'alchimie n'était plus au rendez-vous, Elisapie avait plein d'étoile dans la tête, d'autres rêves à accomplir, une carrière solo, en parallèle de Taima, s'est imposée peu à peu à la jeune artiste. Il lui faudra plusieurs années et une grossesse entre temps à Elisapie avant de lui permettre de réaliser son premier opus le bien nommé There Will Be Stars. Je ne sais pas trop comment vous décrire ce que je ressens pour la musique d'Elisapie : d'abord sa voix est une pure merveille qui véhicule sensualité, douceur, pureté, positivité et chaleur. Ensuite, sa musique évoque la joie, le soleil, la quête de soi, l'apaisement, le tout rehaussé par une légère mélancolie. Son univers musical est vaste : pop, folk, reggae avec de fabuleux arrangements de cordes qui donnent un cachet de soul reminiscente aux 60's/70's. Je le dis de façon officielle Elisapie Isaac aura été mon rayon de soleil de 2009. C'est pourquoi, il m'était indispensable de vous faire partager sa musique qui irradie de toutes parts.
Dès l'ouverture Navvaatara, vous ne pourrez que succomber au chant subjuguant d'Elisapie. Après une sublime ouverture digne des plus beaux classiques de Disney, Elisapie nous entraîne sur des rythmes nonchalants évoquant la chaleur des rayons du soleil. L'invitation au voyage nous est bien parvenue. Butterfly, première chanson pop/reggae en anglais est un pur délice, sa belle mélodie ne vous lâchera pas de sitôt. Un perle. Plus enlevé et même rock, si je puis avancer, Out Of Desperation est tout simplement irrésistible, je mets au défi quiconque de ne pas fredonner son refrain. Les arrangements un peu vintage/psychédéliques sont magnifiques. Attention petit chef d'oeuvre en vue avec Turning My Back, je n'ai pas arrêté d'écouter en boucle ce morceau depuis des mois, son rythme légèrement teinté de disco est ensorcelant, la chaleur dégagée par le chant d'Elisapie et un sentiment de nostalgie qui nous pince le coeur sans raison apparente en font ma chanson préférée de l'album. Plus brut et simple dans sa structure, Arnaapik n'en est pas moins enchanteur. Le mélancolique Inuk propose une ambiance feutrée folk/americana de toute beauté. Cette pépite est planante. Et que dire de l'aérien et jazzy Why Should I Cry ? Que du bonheur en perspective. Le folk élaboré de Wish Song est également une merveille de douceur et de grâce. Le son rétro de Nothing In This World Is Free mêle mélodie pop et sonorités americana avec une belle réussite à la clef. Moi, Elise est l'unique chansons en français écrite par de très grosses pointures de la musique québécoise : le parolier Richard Desjardins sur une musique de Pierre Lapointe. Une chanson piano-voix à fleur de peau et très touchante. Mention spéciale à l'interprétation magique d'Elisapie. Retour dans les étoiles avec l'effet reverb de Do You Hear Me. Décidément, on a vraiment l'impression de flotter dans une autre dimension en compagnie de la musique d'Elisapie.
Un premier album solo qui fait d'Elisapie Isaac une artiste indispensable à la découverte. De beaux textes centrés sur la recherche de son identité et de l'amour, des arrangements somptueux et une voix inoubliable. Un must.
Vous le savez maintenant si vous suivez mon blog régulièrement Dear Euphoria alias Elina Johansson est une de mes chouchoutes. J'ai chroniqué son premier album Eponymeici et son dernier en date Heal My Violenceici sorti dans la première partie de l'année 2009. Deux albums sublimes à découvrir d'urgence. Je vous en parle aujourd'hui car le titre pop/électro déjanté Pop Pills vient de bénéficier d'une vidéo. De plus, la jolie Elena vous propose en échange d'un simple mail à cette adresse : info@deareuphoria.net de recevoir deux mp3's : Pop Pills et That You Would issus de son dernier album. N'hésitez pas à soutenir les artistes indépendants.
Il était une fois une jeune enfant native de Bosnie nommée Nejra dont le rêve était de devenir pianiste, ce rêve a failli se briser avec l'arrivée de la guerre dans son pays. Son pays d'accueil la Suède lui a permis de continuer à croire à ses espérances musicales. L'aboutissement s'exprime sous la forme de son premier album In Hindight sorti en octobre dernier. Cette doctoresse en pschologie et amatrice de Regina Spektor, Tori Amos et de Peter Gabriel impose d'emblée son cachet très personnel sur cette première oeuvre. Sa voix absolutely gorgeous me fait songer irrésistiblement à la sublime Rachael Yamagata : puissante, grave, vectrice d'émotions, elle me donne instantanément les poils pour ainsi dire. Essentiellement accompagnée d'un petit coeur de musiciens qui lui tient à coeur : Mikael Karlsson à la guitare, Jonatan Tjäder à la basse et John Bergstrand aux percussions, Nejra donne libre cours à ses envies musicales du moment : la musique pop piano-voix recherchée et délicate, la production est élaborée sans étouffer l'émotion et l'écriture de Nejra inspirée et inspirante.
Words Of Gold débute dans l'émotion et dans l'attraction. Ce premier single est décidément aussi addictif que familier. Nejra maîtrise parfaitement les jolie envolées lyriques subtiles. A Noter, les jolis arrangements de cordes soyeux à souhaits. Une touche électro sucrée vient agrémenter Take This Voice qui se révèle éminemment plus agréable que les derniers travaux d'Imogen Heap. Headstrong est l'une de mes chansons préférées de Nejra, je doute qu'il en soit autrement pour vous mes chers lecteurs. On ressent la poésie glaciale des pays nordiques sur cette ballade féerique. Un bijou. Plus de simplicité et de solarité règnent sur le subtil piano-voix Time For Everything. Une perle. Le poppy Heartbreaker est assez accrocheur pour pouvoir assurer un joli succès à l'album, cette belle ballade en crescendo est douce amère. De même, le piquant et léger Our Lovely Friend Luck est un petit bijou de pop ciselé. Place à l'émotion avec le charmant Even More New qui met en évidence la magnifique voix de Nejra. Ambiance aérienne sur la petite merveille qu'est I Fear. Je n'en pense pas moins de Dancing. Ce morceau tacheté d'électro m'est resté très longtemps en tête sans mon accord ;-) Compliment qui peut être prolongé pour le tout aussi addictif mais plus mélancolique Cry For You. Song Or Two est plus intimiste et minimaliste, le résultat est superbe tandis que Echoes clôture sur une note plus dynamique toujours aussi pop et agréable à l'oreille avec un bel instrumental.
Un premier album très abouti qui mêle avec délicatesse sonorités pop et piano-voix légèrement. Une artiste à suivre assurément.
Je ne suis pas dans la merde du tout. Je n'aime pas ce qui est téléphoné à l'avance, ni tous ces groupes de freaks qui se perdent en expérimentation et qui sont dotés d'une réputation souvent montée en épingle par des médias geeks qui se trouvent hyper cool d'écouter cela. Cette année, on arrête pas de parler d'Animal Collective et de Grizzly Bear, pas un blog ou magazine sur le web n'a échappé à la règle. C'est le duel des titans blablabla, je n'y comprends pas un traître mot mais je me suis laissée tenter à écouter ces deux groupes qui déchaînent clairement les passions. Ce qui est certain, j'ai pas accroché au dernier album Merriweather Post Pavilion d'Animal Collective, c'est trop expérimental et cérébral, cela ne me parle pas du tout mais j'admire leur travail, c'est indéniable, il faut en avoir dans la caboche pour pondre un tel oeuf. Par contre, j'ai eu un immense coup de coeur pour la pop ultra sophistiquée du dernier Veckatimest de Grizzly Bear. Je connaissais déjà le groupe depuis 2006 avec leur fameux Yellow House mais je n'étais pas prête à apprécier pleinement leur musique tout de même très intellectuelle et recherchée.
Maintenant que pourrais-je dire de plus par rapport aux centaines (voire milliers) de chroniques qui sont déjà parues sur la toile depuis ces derniers mois ? Sûrement rien de plus. Mais il me semblait indispensable tout de même de vous faire partager cet énorme coup de coeur. Peut-être certains d'entre-vous n'y ont pas encore jeter une oreille (je peux rêver, non ?). D'abord, je suis sensible à la belle voix élégiaque de Daniel Rossen, ce qui est un excellent début, si je n'aime pas la voix, c'est mort, impossible d'avancer davantage dans l'album, mes oreilles pourraient saigner ;-) mais cela n'est qu'un des innombrables points forts de ce groupe que je considère à l'heure actuelle comme le plus grand groupe de pop au monde. Rien que cela. Parce que j'ai pas en tête d'autres artistes capable d'atteindre ce degré de perfection depuis 2006 (peut-être Shearwater mais ils sont plus folk que pop, le groupe sortira un nouvel opusen févier 2010).
Au menu, une pop psychédélique que ne renieraient pas Brian Wilson et le doux dingue génial Robert Wyatt. Le miracle principal de Veckatimest est le suivant : il est à la portée de tout amateur de musique intelligente, si, si, ce n'est jamais aussi ennuyant et narcissique que Animal Collective ou Radiohead, cela se laisse écouter avec une simplicité déconcertante et pourtant c'est génial, le miracle de la pop music en quelque sorte. Je me sentirai en porte à faux de faire une chronique détaillée des chansons tout simplement parce ce sont tous des masterpiece sans exagération mais je peux mettre en avant certaines qui ne pourront que convaincre les derniers réticents à découvrir ce groupe : Two Weeks qui est un single réjouissant et terriblement attirant, impossible de ne pas succomber à ses différentes couches sonores et au chant angélique, All We Ask d'une délicatesse folle et totalement envoûtant. Il sera de même avec les irréels et paradisiaques Cheerleader avec en guest les choeurs de Victoria Legrand de Beach House et Ready, Able pour finir avec le ravagé I Live With You qui laisse exsangue.
Les coups de foudre qu'ils soient amoureux, musicaux ou d'autre nature ne s'expliquent pas. Ils sont illogiques, entiers, surviennent sans qu'on les attende, un peu comme celui que j'ai eu avec la musique de Tara Busch. Cette jeune américaine surtout connue pour avoir fait le sublime remix assez particulier de Daniel du groupe Bat For Lashes a sorti dans une certaine froideur médiatique son premier Lp Pilfershire Lane. Froideur que je n'ai pas comprise, pour ma part j'ai d'abord été subjuguée par sa fabuleuse voix, son falsetto évanescent est des plus hypnotisants et puis j'ai appris à apprivoiser sa musique. Du premier abord, je concède que l'on peut se retrouver un peu perdu à la première écoute de l'album de Pilfershire Lane : la faute à la profusion de sons, de bruits qui prend la forme d'un feu d'artifice des plus étranges et pourtant chatoyants pour les oreilles (d'ailleurs je conseille le port du casque pour vraiment s'immerger dans ce flot de sonorités d'une grande profusion).
La volonté de Tara Busch, contrairement à ce que pensent 90% des journaux qui ont chroniqué l'album n'est pas d'être une nouvelle Kate Bush ou de sonner comme elle (d'ailleurs Tara remet les pendules à l'heure dans mon interview (extrait choisi et traduit : En effet, je suis flattée pour la comparaison avec Kate Bush, mais elle n'est pas une influence directe. Je pense que gens disent cela à propos de beaucoup d'artistes féminines qui possèdent une voix aiguë, la comparaison avec Kate Bush est un raccourci aisé) a été avec Pifershire Lane de créer un album concept dans le but de se remémorer des souvenirs d'enfance durant les seventies en y apposant des sonorités. Au fil des écoutes, les différentes couches sonores prennent d'ailleurs tout leurs sens : le mouvement rock psychédélique des 70's est présent le long de l'album avec une touche de modernité et de personnalité propres à Tara. On pense aux Beach Boys, surtout à Pink Floyd (pour ma part, sur la base que je connais davantage le catalogue des Pink que des Beach, sorry) et même Minnie Riperton. L'univers musical crée par Tara est unique : théâtral, baroque, poétique, un peu morbide et sombre, déjanté, déglingué, c'est une oeuvre éminemment personnelle, une rencontre entre l'organique et le synthétique.
Le "cheesy" Over The Radio/Can You Read Me offre une ouverture dantesque entre musique électro et mélodie soul. Plus aérien et féerique, Pilfershire Lane/Simsbury 1978met davantage en valeur la sensibilité à fleur de peau de la chanteuse capable de vocalises angéliques. Sublime. Plus théâtral, l'intense Third Speed Of Light a tous les atouts pour vous faire planer sur une autre planète avec son refrain très accrocheur "Everybody Loves Me baby". Imaginary Audience est sans doute l'une de mes pistes préférés, le son est aérien, cybernétique, de toute beauté. Un pur bijou. Les connaisseurs du groupe Goldfrapp (moi étant une fan absolue) feront un rapprochement avec le morceau suivant Superfriends/St George. En effet, ce morceau fait songer aux sonorités développées par le groupe sur leur album Black Cherry (Train, etc.) mais cela n'est pas gênant, cela n'enlève en rien l'excellence de ce morceau très énergique sur lequel Tara montre l'étendue de belle voix de soprano. Get Drunk & Fuck est le morceau le plus osé et alternatif de l'album : sauvage, psychédélique, noisy, sombre, en résume époustouflant. Enchantement et décalage garanti avec Pour The Bottle Part 1. L'apogée de l'album est atteinte par les deux masterpiece suivants : Tag est un voyage stellaire au coeur du minimalisme et This Is Love un ovni sonore euphorisant, grisant et psychédélique qui me fait songer à un croisement des univers de Minnie Riperton (sur l' album Come To My Garden chroniqué ici par mes soins, chef d'oeuvre absolu de cette grande dame de la soul) et des Pink Floyd. J'écoute ce morceau en boucle depuis plusieurs sans me lasser le moins du monde. La clôture se fait en douceur mais toujours la tête dans les étoiles avec We Can See Mars.
Je ne suis pas objective, je suis sous l'emprise de Tara Busch qui a fait de moi une de ses amatrices inconditionnelle. Si vous aimez les belles voix féminines, les atmosphères uniques, les mélodies délicates, cet album est pour vous. Un des albums que j'ai le plus apprécié en 2009. Mon must à moi. Note Finale : 19/20
Parce qu'elle est l'une de mes plus belles découvertes musicales de 2009, WMIMM est en mode Tara Buschpour cette journée avec de suite l'interview de cette troublante artiste et un peu plus tard la chronique de son premier opus Pilfershire Lane. Pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais, j'ai fait une traduction (sommaire) de l'interview.
The Interview - In English
1) Hey Tara, Could you introduce yourself to my readers ? I'm a musician/producer / remixer named Tara Busch. I work together with my husband, Maf Lewis - he creates everything visual and I do the audio. I've been doing music as long as I can remember and I consider it to be my key to understanding this odd, fascinating little world we live in.
2) Could you tell us your musical carreer (studies, musical meetings, etc.) ? I started out in musical theatre in Hartford,Connecticut at 3 1/2; began writing as a teen and played in loads of rock bands throughout my teens and 20's. I studied classical voice in high school - for a short time pursued being an opera singer until I realized that writing music was alot more satisfying. I also worked as a session singer/ woodwind player in LA for several years. Then, I met my husband, Maf, and moved to his home country of Wales in 2001. We had a band in the UK that was signed to his label, Plastic Raygun. The band was called Dynano Dresden, and it was the project that first introduced me to producing music on a computer and sparked my fascination with gear and synths. I then decided to do a solo project, Pilfershire Lane, so we moved to a quiet house near my family in North Carolina and recorded the album ourselves. It was released on Tummy Touch Records this year as a limited edition box set and regular album release.
Pilfershire Lane is your first Lp released this last summer. Could you explain in a few words the process to realise it (writing, composing, etc.) ? Pilfershire Lane is a concept album based on my childhood, so I made a very concentrated effort to recreate my world as a child in the late '70's. I wanted to make an album that truly moved me; for the first time in my life, I had the confidence to tell a story through music. The sounds had to be very specific in order to properly tell the story....sounds that reminded me of wandering through the woods after school, going skating on the pond in the back garden, the music playing in my brother's room, my mother cooking breakfast. The album was primarily influenced by these specific childhood memories.
4) Your wonderful voice and the mix of experimentation and beautiful melodies made that the critics always make comparaisons with Kate Bush ? What is your reaction ? What are the artists inspire you, really ? Indeed I'm flattered by the Kate Bush comparison, but she is not a direct influence. I think people say that about many female artists with high voices and the Kate Bush comparison is an easy one to make. My influences are mainly Brian Wilson with a little bit of Judy Garland, David Bowie and Dusty Springfield thrown in. I did sing a few of the songs in "character" - 'Over the Radio' is one where I was going for a blend of Wizard of Oz era Judy Garland and a bit of "Caroline No"- style Brian Wlson...I was wanting a very innocent sounding vocal. The rest of the album is influenced by Brian Wilson vocally - filtered through my own creative instincts, I guess it sounds like Kate Bush to some people. However, I love it when people pick up on the Beach Boys influence - to me it makes me feel like they are really listening to it & not making easy comparisons.
5) You are a very complete and creative artist, you seem fascinated by technologies, communications (videos, ect.). How long have you been fond of that ? Is it a part of your creativness ? I am indeed in love with past, present and future technologies, my work with Dynamo Dresden really helped kick that off, and Maf really encouraged me alot to embrace technology. Learning Logic changed everything for me - it enabled me to fully articulate my ideas and able to create on my own instead of relying on another producer or engineer. Creatively, new technology is a priceless tool and certainly what I would consider to be, along with my voice, my main instrument. Typically, my approach is to program all I can and then bring in other musicians to replay what I program - and sometimes it gives birth to a nice blend of live parts and electronica. As far as film, Maf's a great visionary in the first place, and produced beautiful art from some very simple but select equipment - he used Final Cut Studio to do our films. And of course, our work online has been crucial as far as getting our work out there - it's so important to stay on top of what's going on. Our blog AnalogSuicide has been great fun to run and is a great tool - as well as having a very active Twitter page.
6) Do you prefer studio recording or play in live ? I love to play live, it's where I started as an artist - I did not sit in the 'captain's chair' in the studio until Pilfershire Lane, and now I love the studio just as much. They are such different worlds , but it is healthy to have both. Lately I have found myself to be much more of a studio rat...it depends what I'm working on.
7) What new artists do you listen and would like to remix or collaborate ? I love the whole psychedelic movement that it coming about at the moment. I love the new project from Geoff Barrow of Portishead called Beak, a band from Wales called Rocketgoldstar...and the new Flaming Lips album, Embryonic is mind-altering! I would love to remix them or collaborate with them. I've always been ridiculously obsessed with PJ Harvey and I really like St Vincent, Polly Scattergood and Fever Ray as well. I need to poke my head out of the studio door more, but those are a few I'm really into.
8)What are your future plans ? (A tour, ideas for a new album ) ? At the moment, we're working on a re-scoring of the 1954 children's film "The Red Balloon" and I'm almost finished writing my second album. We're also doing a few fun projects like contributing sounds to the new Mellotron M4000 & making a new Tara Busch musical instrument iPhone application with Omnie Software. I just finished contributing vocals to a new Optigan disc. As far as remixes, I've just finished a Tori Amos remix for 'Flavour' and my Polly Scattergood remix of 'Nitrogen Pink'is coming out on Mute Records November 16th.
L'Interview - En Français
1) Salut Tara, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs ? Je suis la musicienne/productrice/remixer nommée Tara Busch. Je travaille avec mon mari, Maf Lewis - il crée tout le visuel et je fais l'audio. J'ai fait de la musique aussi longtemps que je peux m'en souvenir et je l'envisage comme une clé à la compréhension de ce petit monde étrange, fascinant dans lequel nous vivons.
2) Pourriez-vous nous résumer votre parcours musical (des études, rencontres musicales, etc) ? J'ai débuté très jeune dans le théâtre musical à Hartford dans le Connecticut et ai commencé à écrire a jouer dans beaucoup de groupes de rock durant mon adolescence et au début de la vingtaine. J'ai étudié le chant classique dans le lycée - pour un temps relativement court en espérant devenir chanteuse d'opéra - jusqu'à ce que je me rende compte que l'écriture de la musique m'apportait davantage de satisfaction. J'ai aussi travaillé comme chanteuse de session et actrice à LA pendant plusieurs années. J'y ai rencontré mon mari Maf et nous nous sommes installés dans son pays d'origine au Pays de Galles en 2001. Nous avions une bande au Royaume-Uni qui a été signée sur son propre label Plastic Raygun. Le groupe s'est appelé Dynano Dresden et c'est ce projet qui m'a vraiment fait découvrir la production de la musique sur ordinateur et qui a suscité ma fascination avec le mécanisme et les synthés. J'ai alors décidé de faire un projet solo, Pilfershire Lane, sur ce, nous nous sommes installés dans une maison calme près de ma famille dans la Caroline du Nord et avons enregistré l'album par nous-mêmes. Il a été sorti sur Tummy Records cette année dans une édition limitée et en version normale.
3) Pilfershire Lane est votre premier Lp l'a sorti l'été dernier. Pourriez-vous expliquer dans quelques mots le processus pour le réaliser (l'écriture, la création, etc) ? Pilfershire Lane est un album de concept basé sur mon enfance, donc j'ai fait un effort très intense dans le but de recréer l'univers musical dans lequel je baignais à la fin des années 70's. J'ai voulu faire un album qui m'émouvait; pour la première fois en ma vie, j'avais assez de confiance en moi pour raconter une histoire par le biais de la musique. Les sons devaient être très spécifiques pour décrire de la façon la plus sincère mon histoire .... des sons qui me rappellaient mes errances dans les bois après l'école, le patinnage sur l'étang dans l'arrière jardin, la musique émanant de la chambre de mon frère, ma mère faisant cuire le petit déjeuner. L'album était principalement sous l'influence de souvenirs d'enfance spécifiques.
4) Votre merveilleuse voix et le mélange d'expérimentation et de belles mélodies font en sorte que les critiques font toujours des comparaisons avec Kate Bush ? Quelle est votre réaction vi-à-vis de cela ? Quels sont les artistes qui vous inspirent vraiment ?
En effet, je suis flattée pour la comparaison avec Kate Bush, mais elle n'est pas une influence directe. Je pense que les gens disent cela à propos de la plupart des artistes féminines qui possèdent des voix aiguës, la comparaison avec Kate Bush est un raccourci aisé. Mes influences sont principalement : Brian Wilson, un peu de Judy Garland, David Bowie et Dusty Springfield. Cependant, j'aime également quand les gens retrouvent dans ma musique les influences des Beach Boys - cela me fait penser qu'il aiment vraiment écouter ma musique et pas seulement faire des comparaisons faciles.
5) Vous êtes une artiste très complète et créative, vous semblez fascinée par les technologies, les moyens de communication (des vidéos, etc.). Depuis combien de temps dure cette fascination ? Est-ce que cela fait partie de votre créativité ? Je suis, en effet, amoureuse du passé, des technologies présentes et futures, mon travail avec le groupe Dynamo Dresde a vraiment marqué la naissance pour cette passion et Maf (mon mari) m'a vraiment encouragée à m'intéresser à la technologie. L'étude de la Logique a tout changé pour moi - cela m'a vraiment aider à formuler mes idées et à être capable de créer toute seule au lieu de compter sur un producteur ou un ingénieur. Avec la créativité, la nouvelle technologie est un outil primordial qui constitue avec ma voix mon instrument principal. Mon approche typique est de programmer tout ce que je peux et d'introduire ensuite d'autres musiciens pour rejouer ce que je programme - et parfois cela donne naissance à un mélange agréable de parties live et electroniques. D'autant que pour ce qui concerne le visuel, Maf est un grand visionnaire qui produit du bel art très simple mais à partir d'équipement sélectif - il a utilisé Final Cut Studio pour faire nos films. Bien entendu, notre travail sur le web est primordial pour rester à la page et connaître les dernières technologies. Notre blogAnalogSuicide est très actif et remis à jour régulièrement ainsi que notre page Twitter.
6) Préférez-vous l'enregistrement en studio ou jouez en live ? J'aime jouer en live, c'est comme cela que j'ai commencé en tant qu'artiste - je n'avais jamais été assise sur la chaise du capitaine du studio jusqu'à Pilfershire Lane et maintenant j'aime le studio autant que la scène. Ce sont des mondes différents, mais il est sain de maîtriser les deux. Récemment, j'ai constaté que je deviens davantage un rat de studio ... en fait, cela dépend sur quoi je travaille.
7) Quels nouveaux artistes écoutez-vous et voudriez remixer ou collaborer ? J'aime le mouvement psychédélique dans son entièreté. J'adore le nouveau projet de Geoff Barrow de Portishead appelé Beak, un groupe du Pays de galles appelé Rocketgoldstar ... et le nouvel album de Flaming Lips, Embryonic m'a fait changer avis ! J'aimerais les remixer ou collaborer avec eux. j'ai toujours été hantée par PJ Harvey et j'aime beaucoup St. Vincent, Polly Scattergood et Fever Ray aussi. Je devrais sortir ma tête du studio plus souvent mais pour ce qui concerne les artistes que j'apprécie, je les suis de façon étroite...
8) Quels sont vos plans futurs ? (Une tournée, un nouvel album, etc.) ?
À l'heure actuelle, nous travaillons une ré-enregistrement de la bande son du film d'enfant datant de 1954 : Le Ballon Rouge et j'ai presque fini d'écrire mon second album. Nous faisons aussi quelques projets amusants comme la contribution de sons à Mellotron M4000 et la fabrication d'un nouvel instrument de musique iPhone Tara Busch avec le Logiciel Omnie. Je viens juste de finir de contribuer au chant sur le nouveau disque d'Optigan. Je viens également de finir un remix du morceau Favour de Tori Amos et un remix de Nitrogen Pinkde Polly Scattergood qui sortira sur Mute Records le 16 novembre 2009.