Enfant de la balle (son père John 'Spider' Hutchinson a joué avec David Bowie durant les sixties et seventies), la britannique Hayley Hutchinson a beau ne pas avoir encore franchi le cap des 30 ans, qu'elle possède déjà un joli background musical d'une part, avec le duo The Sorry Kisses, qu'elle forme avec son acolyte musical Sam Forrest, à l'origine de deux bons albums pop/rock alternatifs : Hard Drive (2008) et Um And Ah (2009) et d'autre part, une carrière solo qui lui a permis de développer davantage son côté folk à travers Independently Blue (2005, en écoute sur Deezer) et Love Songs For The Enemy (2008). En écoutant de façon brève ces quatre albums, je peux affirmer sans trop de difficultés que j'apprécie la chant charmant, sensible et cristallin d'Hayley Hutchinson mais ne suis pas totalement sous le charme du catalogue, bien que de qualité, proposé : son duo naviguant sur des styles musicaux hétéroclites un peu trop diversifiés à mon goût et ses albums solo étant un peu top polissés ou mainstream à mon goût.
Par conséquent, j'attendais peu de choses concernant ce troisième opus Ghosts In The Trees sorti fin mars 2010. C'est en lisant la critique encourageante de la part de Wears The Trousers que j'ai fini par me pencher de façon plus sérieuse sur le cas de cette jeune artiste. Bien m'en a pris car j'ai succombé plus que jamais à la légèreté et limpidité de la voix d'Hayley et à la douceur des mélodies irrésistibles présentes sur l'album. Ce nouvel album fait maison (enregistré dans la maison de l'artiste) représente une collaboration fructueuse avec Sam Forrest, son compère de The Sorry Kisses, qui a écrit les textes (alors que sur ses autres albums solo c'est Hayley qui s'occupait de cette partie) et se charge, en compagnie la jolie jeune femme, d'assurer l'instrumentation et la production.
L'album peut se partager, de façon "artificielle", entre des ballades folk ensorcelantes avec le candide High Upon The Hills qui pourrait s'avérer une chanson idéale pour un feu de camp, l'aérien, vibrant voire même hypnotique Deep Blue Sea, le somptueux, mélancolique et angélique Eclipse Of The Sun qui joue sur de jolies harmonies vocales, Midnight Sky qui est mon morceau préféré : atmosphérique, nocturne et frissonnant, la lullaby enjoleuse Weeping Willow ; des morceaux dans une veine plus rock avec l'edgier Chandelier qui montre une facette plus sombre d'Hayley Hutchinson, l'énergique et ludique Pilgrim Song ; pop sous la forme du charmant et vintage Forever After, l'adorable et exquise reprise de Françoise Hardy : Tous Les Garçons et Les Filles sur laquelle Hayley Hutchinson démontre de belles capacités à chanter en français ; et même country avec le roots et cajoleur Rivers Run Empty et le rustique et envoûtant In The Valley.
Un nouvel album plus abouti et profond que les précédentes oeuvres de l'artiste. En un mot : lovely à l'image de la peinture d'Hayley Hutchinson utilisée pour la pochette de son opus.
Note Finale : 15/20
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