Déjà un huitième album à l'actif du groupe Tindersticks. Cela me semblait encore hier, malgré le fait que deux années se sont presque écoulées, quand j'ai chroniqué leur album en guise de retour très attendu : le fiévreux et génial Hungry Saw (2008) qui m'avait donner la larme à l'oeil à plusieurs reprises : je me souviens encore de la douceur de Boobar, de la beauté de The Other Side Of The World et du romantisme exacerbé de All The Love. Cet album était à la fois fort mélancolique et moelleux. Ce huitième album Falling Down A Moutain est clairement différent de son prédécesseur tout en se révélant aussi réussi. La voix de Stuart Staples reste (pour) toujours l'une des plus belles voix masculines de notre ère, les compositions sont toujours très inspirées et dotées d'une grande beauté plastique mais l'atmosphère a changé. Fini cette mélancolie un peu poisseuse qui faisait en sorte que l'on ressortait secoué et relativement triste après l'écoute d'une grande partie de leur discographie.
Je n'avance pas qu'ils se sont montrés moins exigeants par rapport à la qualité de leur musique, au contraire, on ressent, maintenant, davantage de plaisir de la part du groupe qui se montre plus généreux, apaisé et mature parvenant à nous délivrer de nouvelles compositions à la fois sombres, radieuses et plus sereines. L'introduction Falling Down A Mountain nous plonge, de façon vertigineuse, dans un intense trip acid/free jazz avec un Stuart Staples en transe plasmodiant les deux mêmes phrases incongrues. Un morceau de plus de 6 minutes dantesque et somptueux. Keep You Beautiful est une pépite de folk romantique comme seuls les Tindersticks sont capables de pondre, à l'heure actuelle, sans tomber dans le cliché. Extatique. Quant à Harmony Around My Table, il s'avère un bijou pop, post Bacharach, capable de diffuser les phéromones du bonheur. Un superbe moment ensoleillé et léger à croquer à pleine dent. Un duo inédit avec la très rare canadienne Mary Margaret O’Hara sur le lumineux, doux et aérien Peanuts. Du bonheur en barre.
She Rode Me Down renoue avec le côté roots americana de la musique de Tindersticks. Un morceau bricolé et cinématographique de toute beauté. Haubbard Hills est l'un des deux morceaux instrumentaux présents sur l'album. Celui-ci est légèrement mélancolique et hypnotique. Le résultat est vraiment beau, pourtant je suis loin d'être une adepte de cet exercice de style. Black Smoke et No Place So Alone sortent un peu des sentiers battus auxquels le groupe nous avait si bien habitué. Il s'agit de morceaux folk/rock bruts et énergiques ; très loin des productions léchées qui caractérisent si bien le groupe. Jouissif et Excellent. L'intimisme, j'avancerai même le sentimentalisme, de la ballade en crescendo de Factory Girls a pour but de mettre en avant l'émotion débordante que peut susciter l'interprétation habitée de Stuart Staples. Somptueux. Le deuxième instrumental de l'album Piano Music est chargé de clôturer l'album. Un morceau captivant qui, une fois de plus, me convainc entièrement tant sa beauté et son élégance crépusculaire sont à tomber.
Un huitième album sensationnel, toujours aussi poétique et à fleur de peau, plus axé orienté vers la lumière que le côté obscur du groupe. Un must have absolu de 2010. Peut être un nouveau chef d'oeuvre du groupe.
Note Finale : 17/20
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vendredi 12 mars 2010
2010 - Tindersticks - Falling Down A Mountain - Review - Chronique d'une groupe en pleine ascension vers les cimes du plaisir
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